Agence de presse arabe syrienne — Wikipédia

Agence de presse arabe syrienne
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Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires SyrieVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web sanasyria.org
sanasyria.org/enVoir et modifier les données sur Wikidata

SANA (Syrian Arab News Agency) est l'agence de presse officielle de la Syrie. Fondée en 1965, son siège se trouve à Damas[1]. Elle relaie les informations politiques, économiques et culturelles du gouvernement syrien.

Elle diffuse tous les jours plus de 500 dépêches en sept langues : arabe, anglais, français, espagnol, turc, russe et hébreu. Elle dispose de bureaux à Beyrouth, Paris, Moscou, Amman, Téhéran, Koweït, Tripoli, Ankara, et Rome.

De plus, l'agence Sana émet un bulletin d'informations quotidien en RTTY sur la fréquence 11080 kHz[2].

Les médias syriens sont fortement contrôlés par le régime[3], en particulier par la Direction de la sécurité politique, l'un des services de renseignement syriens, et il n'y a aucune liberté de la presse sous le régime de Bachar el-Assad[4]. Dans ce contexte, l'agence SANA est généralement qualifiée de « porte-voix du régime de Damas »[5] ou d'organe de « l'appareil de communication du régime syrien »[6]. Dans le contexte de la guerre civile syrienne, l'agence présente différentes images, positives, de la vie quotidienne dans les zones contrôlées par le régime et donne le point de vue du régime. Elle ne parle pas d'opposants ou de rebelles, mais de « terroristes ». Elle apporte des versions démenties de différents évènements liés à la révolution syrienne et aux événements l'ayant déclenché. Par exemple, le jeune Hamza al-Khatib ne serait pas mort sous la torture[7],[8].

L'agence SANA nie le bienfondé et la véracité de différents faits et rapports[9],[10],[11].

Selon Wladimir Glasman, « l’agence de presse SANA (...) est chargée de diffuser auprès des médias syriens et à l’étranger le point de vue du pouvoir sur les faits, les situations, les évolutions, les chiffres, etc. Passant sous silence tout ce qui est de nature à gêner les responsables, qu’il s’agisse d’échecs ou de faits délictueux, elle rapporte en détail ce qui est dépourvu d’intérêt mais dissimule la plus grande partie de ce qui est essentiel. Et, quand cela arrange le régime, elle n’hésite nullement à se livrer à de la désinformation »[12].

Selon Orient XXI, elle est également vecteur de propagande[13].

SANA relaie les informations diffusées par RT et Sputnik[14].

L'agence est placée sur la liste noire des sanctions internationales par les États-Unis[15].

SANA a ouvert son site internet en 1997. Jusqu'en , le site était hébergé dans la ville de Dallas, dans l'État du Texas par la compagnie SoftLayer.

En conséquence des sanctions liées à la guerre civile syrienne, qui ont rendu cet hébergement illégal, l'entreprise SoftLayer a dû cesser ses activités avec SANA. L'entreprise n'héberge donc plus le site.

  • Fawaz Jundi (1965–1966)
  • Hussein al-Awdat (1966–1971)
  • Marwan al-Hamwi (1971–1975)
  • Saber Falhout (1975–1991)
  • Fayez al-Sayegh (1991–2000)
  • Ali Abdul Karim (2000–2002)
  • Ghazi al-Zeeb (2002–2004)
  • Dr Adnan Mahmoud (2004–2011)
  • Ahmad Dawa (2011–2017)
  • Abderrahim Ahmed (2017–2021)
  • Iyad Wannous (depuis 2021)[16]

Références

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  1. SANA, Agence de presse arabe syrienne
  2. Quelques fréquences d'agences de presse
  3. « Le Média sur la Syrie : naufrage du « journalisme alternatif » - Par Sarah Kilani et Thomas Moreau », sur lundimatin (consulté le )
  4. « Portrait de Bachar Al-Assad | Reporters sans frontières », sur RSF, (consulté le )
  5. « Syrie : l'agence de presse officielle Sana se met à l'hébreu », sur France 24, (consulté le )
  6. « La « fabrique de l'ennemi » en système totalitaire. Le cas syrien (1946-2014) », Cairn,‎ (lire en ligne)
  7. (en-GB) Deutsche Welle (www.dw.com), « A look at the Syrian Arab News Agency | DW | 21.10.2016 », sur DW.COM (consulté le )
  8. (en) Uri Friedman, « On Syrian State TV Hamza Ali Al-Khateeb Is No 'Child Martyr' », sur The Atlantic, (consulté le )
  9. (en-US) Robert Mackey, « Syrian State TV Edits Out Criticism From Visiting U.N. Official », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (en-GB) « Syria chemical weapons allegations », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Le Point magazine, « La Syrie dément l'utilisation de bombes à sous-munitions », sur Le Point, (consulté le )
  12. syrie, « Dans la Syrie de Bachar Al Assad, la désinformation est aussi une affaire de famille », sur Un oeil sur la Syrie, (consulté le )
  13. Alexis Varende, « Syrie : images et désinformation, les nouvelles frontières du régime - Revue de presse du 29 juillet au 4 août 2013 », sur Orient XXI, (consulté le )
  14. « En Syrie, les Russes mènent aussi une guerre de l’information », sur Middle East Eye édition française (consulté le )
  15. « Pour Damas, Washington "confisque" la liberté de presse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Les chefs des agences de presse Anatolie et SANA apprécient la position du directeur exécutif de l'IRNA auprès des victimes du tremblement de terre », sur fr.irna.ir (consulté le )