Saye Zerbo — Wikipédia

Saye Zerbo
Illustration.
Fonctions
Président de la République de Haute-Volta

(1 an, 11 mois et 13 jours)
Prédécesseur Sangoulé Lamizana
Successeur Jean-Baptiste Ouédraogo
Premier ministre de Haute-Volta

(1 an, 11 mois et 13 jours)
Président Lui-même
Prédécesseur Joseph Conombo
Successeur Thomas Sankara
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tougan (Afrique-Occidentale française)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Ouagadougou (Burkina Faso)
Nationalité Burkinabée
Diplômé de École spéciale militaire de Saint-Cyr
Profession Militaire

Signature de Saye Zerbo

Saye Zerbo
Premiers ministres de Haute-Volta
Présidents de la République de Haute-Volta

Saye Zerbo, né le à Tougan (province de Sourou) et mort le à Ouagadougou[1], est un militaire et homme d'État burkinabé, chef de l'Etat de la Haute-Volta du au .

Après des études au Mali et à Saint-Louis du Sénégal, il est élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il sert dans les troupes parachutistes françaises au cours de la Guerre d'Indochine, puis de la Guerre d'Algérie. Après l'indépendance de la Haute-Volta, en 1960, il quitte l'armée française pour rejoindre l'armée du nouvel État.

Il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Sangoulé Lamizana, de 1974 à 1976, après avoir commandé les forces armées présentes dans la capitale et dirigé les services de renseignement de l'armée voltaïque[2].

Le , il prend la tête d'un coup d'État contre le président Lamizana, à la suite de grèves, déclenchées par le syndicat des enseignants : le pays est paralysé par le mécontentement des syndicats et de la population. Il devient alors chef de l'État et du gouvernement. L'application de la Constitution de 1977 est suspendue ; un Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMPRN) est mis en place. Saye Zerbo doit faire face à l'hostilité durable des syndicats, avant d'être renversé par Jean-Baptiste Ouédraogo, qui lui succède à la tête du Conseil du salut du peuple (CSP)[2].

Il est emprisonné, et jugé après le coup d'État en du capitaine Thomas Sankara. Condamné après un jugement expéditif à quinze ans de prison dont sept ans avec sursis[3] en , Saye Zerbo, jusqu'alors musulman, se convertit au christianisme en détention. Il fut néanmoins libéré en . La condamnation de Saye Zerbo sera annulée le par la Cour suprême du Burkina Faso.

Notes et références

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  1. LD Web Agency, « Burkina Faso : Décès de l’ancien président Saye Zerbo », sur koaci.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. a et b « Le coup d’État de Saye Zerbo en Haute-Volta – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  3. Bruno Jaffré, La liberté contre le destin, Paris, Éditions Syllepse, 476 p. (ISBN 978-2-84950-557-1, lire en ligne)