Scapulaire du Sacré-Cœur — Wikipédia
Le scapulaire du Sacré-Cœur est un scapulaire catholique associé aux apparitions de Notre-Dame de Pellevoisin à Estelle Faguette en 1876.
Cette dévotion s'appuie sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, initiée par Marguerite-Marie Alacoque au XVIIe siècle, et déjà installée en France au XIXe siècle. En 1877, Estelle Faguette demande à son évêque l'autorisation de promouvoir un nouveau scapulaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. L'évêque donne son accord. Cette autorisation est confirmée par le Vatican en 1900. Le sanctuaire de Pellevoisin est un promoteur de cette dévotion.
Description
[modifier | modifier le code]Ce scapulaire se compose de deux morceaux de laine blanche rattachés l'un à l'autre par des cordons, l'un porte l'image du Sacré-Cœur et l'autre l'image de Notre-Dame de Pellevoisin avec le titre « Mère de miséricorde »[1],[2]. Le but de son port est de se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus[3].
Origine
[modifier | modifier le code]Marguerite-Marie Alacoque, visitandine à Paray-le-Monial inaugure la coutume de porter sur sa poitrine une image du Sacré-Cœur d'après les visions dont elle dit bénéficier, il ne s'agissait pas au départ d'un scapulaire mais d'une simple image que l'on cousait sur ses vêtements[4], la même image est répandue par une autre visitandine, Anne-Madeleine Rémusat, en particulier lors de la peste de Marseille sous le nom de sauvegarde[5]. Vers 1780 à Nantes, c'est encore une visitandine, Marie-Anne Galipaud, qui propage les images du Sacré-Cœur[6]. Pendant la guerre de Vendée, les chefs de la grande armée portent également cette sauvegarde[7].
L'origine du scapulaire du Sacré-Cœur est due à Estelle Faguette, qui aurait eu 15 apparitions de la Vierge à Pellevoisin en 1876. C'est lors de la 9e apparition que la Vierge montre le scapulaire ; dans les visions suivantes, elle encourage la dévotion au scapulaire du Sacré-Cœur[8],[9].
Approbation
[modifier | modifier le code]Le scapulaire est approuvé le par Mgr de la Tour d'Auvergne, archevêque de Bourges qui érige le même jour une confrérie de Notre-Dame de Pellevoisin mais sans reconnaître les apparitions[10]. Le , le pape Léon XIII élève la confrérie en archiconfrérie[8] et par un décret du , approuve le scapulaire avec indulgences[4] mais l'affiliation à l'archiconfrérie n'est pas obligatoire pour recevoir le scapulaire[2].
Le sanctuaire de Pellevoisin se veut un lieu moteur de cette dévotion[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Beringer, Les indulgences, leur nature et leur usage, t. I, Paris, Lethielleux, 1905, pp. 555 & 556 sur Internet Archive
- Yves Chiron 2007, p. 232-236.
- Feuille du pèlerin, chapitre Scapulaire du Sacré-Cœur
- Le scapulaire du Sacré-Cœur : sa constitution, son origine, son efficacité, Montréal, Beauchemin & fils, 1901, pp. 8 à 10 sur Internet Archive
- « Rayonnement du Cœur Miséricordieux de Jésus » [PDF], sur spiritualite-chretienne.com, (consulté le ).
- « La Sauvegarde de Nantes », sur La Visitation de Sainte Marie, la-visitation.org (consulté le ).
- Alain Denizot, Le Sacré-Cœur et la Grande Guerre, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 282 p. (ISBN 978-2-7233-0489-4, lire en ligne), p. 35 et 36
- Notre-Dame de Pellevoisin et le scapulaire du Sacré-Cœur, Québec, 1902 sur Internet Archive
- Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 223-231.
- Le pape et les évêques à propos de Pellevoisin
- « Le scapulaire », sur pellevoisin.net (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel du sanctuaire.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les grandes promesses et le scapulaire du Sacré-Cœur, Montréal, 1900 sur Internet Archive
- Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 223-236.