Schweizer Monat — Wikipédia

Schweizer Monat
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Langue allemand
Périodicité mensuel
Genre politique et culture
Prix au numéro 22 francs suisses
Date de fondation 1921
Éditeur SMH Verlag SA
Ville d’édition Zurich
Rédacteur en chef Ronnie Grob
ISSN 0036-7400
Site web https://schweizermonat.ch/
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Le Schweizer Monat, longtemps appelé Schweizer Monatshefte, est une revue mensuelle suisse de langue allemande de politique et de culture. Elle est d'orientation libérale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire

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La revue est fondée en 1921 à Bâle sous le nom de Schweizerische Monatshefte (cahiers mensuels suisses[1]) par des personnes proches de la Ligue populaire pour l'indépendance de la Suisse (de) et de la Société suisse pour la défense et la culture de la langue allemande (de). Elle est organisée sous forme d'association. Son siège éditorial est déplacé l'année suivante à Zurich, avec Hans Oehler (de) comme rédacteur en chef. La revue est renommée Schweizer Monatshefte (SMH[2]) en 1931. Le mensuel défendait l'autonomie politique et culturelle de la Suisse, mais souhaitait préserver les liens avec le grand espace culturel du Reich allemand[3]. Il comptait notamment comme collaborateurs réguliers les généraux Ulrich Wille et Theophil Sprecher von Bernegg (de)[2].

La ligne de plus en plus frontiste suivie par Hans Oehler conduit cependant à son départ en 1934. La nouvelle rédaction soutient après la Seconde Guerre mondiale un ordre économique libéral, publiant notamment des articles de Wilhelm Röpke, Friedrich Hayek et Karl Popper et ajoutant même le mot économie au sous-titre[N 1] de la revue en 1952[3].

À partir de 1966, la rédaction met davantage l'accent sur la culture et soutient la littérature contemporaine tout en réévaluant celle du passé[3]. La revue compte alors notamment Hermann Burger et Hugo Loetscher comme rédacteurs[4] et une fondation est mise en place pour la soutenir financièrement[2].

À la fin du XXe siècle, le nouveau rédacteur en chef Robert Nef (de) donne la parole à une nouvelle génération d'économistes libéraux, représentée notamment par Silvio Borner (de) et Gerhard Schwarz (de)[3]. En 1995, la revue reçoit le Prix Doron de la fondation du même nom créée par Marc Rich[5] pour n'avoir « jamais cessé d'illuminer sous un jour libéral les principaux courants intellectuels de l'économie, de la politique et de la culture »[1].

En 2010, l'association qui publie la revue devient une maison d'édition du nom de SMH Verlag. L'année suivante, celle-ci opère une refonte complète de la maquette du magazine[6], désormais publié en un plus grand format[7], et le renomme Schweizer Monat[3]. Un supplément littéraire intitulé Literarischer Monat paraît quatre fois l'an[8] de [9] à [10].

En 2012, la revue était encore déficitaire[11].

Rédacteur en chef

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  • depuis le  : Ronnie Grob[12]

* 2007 - 2014 : René Scheu (de)[14] et Suzann-Viola Renninger[3]
[à vérifier]
  • 1958 - 1965 : Dietrich Schindler, Daniel Bodmer et Fritz Rieter
  • 1934 - 1957 : Jann von Sprecher
  • 1922 - 1934 : Hans Oehler (de)[3]

Tirage

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  • 2008 : 3 500 exemplaires[16]
  • 2012 : plus de 5 000 exemplaires[17]

Bibliographie

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  • (de) Thomas Sprecher, Schweizer Monat, 1921-2012 : eine Geschichte der Zeitschrift, Zurich, SMH Verlag, , 271 p. (ISBN 9783033037946)

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Zeitschrift für Politik, Wirtschaft und Kultur (revue de politique, d'économie et de culture).

Références

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  1. ↑ a et b cp, « Prix Doron 1995 », 24 heures,‎ , p. 51 (lire en ligne)
  2. ↑ a b et c (de) Adrian Zimmermann, « Medien: Der «Schweizer Monat» – reaktionär seit 1921 », sur Die Wochenzeitung, (consulté le )
  3. ↑ a b c d e f et g Ruedi Graf (trad. Florence Piguet), « Schweizer Monat » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. ↑ (de) Rolf App, « «Monatshefte»: Kritisch in vielen Facetten », sur St. Galler Tagblatt, (consulté le )
  5. ↑ « La Cinémathèque suisse distinguée », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, (consulté le ), p. 11
  6. ↑ (de) ras, « Goldiger Liberalismus : "Schweizer Monat" neu gestaltet », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne)
  7. ↑ (de) Ayaan Hirsi Ali, « Liberal mit frischem Wind », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne)
  8. ↑ (de) Urs Hafner, « Ein liberales Blatt will mehr Resonanz, aber ohne Radau », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 11 (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  9. ↑ (de) « Sonderbeilage des «Schweizer Monat» für Feuilleton-Freunde », sur kleinreport.ch, (consulté le )
  10. ↑ (de) « Literarischer Monat – Das Schweizer Literaturmagazin », sur Literarischer Monat (consulté le )
  11. ↑ (de) Thomas Lüthi, « Forum für liberale Ideen und Ansichten », Basler Zeitung,‎ , p. 5
  12. ↑ a et b (de) « «Schweizer Monat» befördert Ronnie Grob zum Chefredaktor », Klein Report,‎ (lire en ligne)
  13. ↑ (de) « Neue Leitung des "Schweizer Monats": Rittmeyer folgt auf Scheu », sur www.ch-cultura.ch, (consulté le )
  14. ↑ (de) Thomas Sprecher, « Danke, René Scheu! », sur Schweizer Monat, (consulté le )
  15. ↑ (de) Adrian Zimmermann, « Medien: Der «Schweizer Monat» – reaktionär seit 1921 », sur www.woz.ch, (consulté le )
  16. ↑ (de) Heribert Seifert, « Gegen Wischiwaschi-Liberalismus », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 65 (lire en ligne)
  17. ↑ (de) Rolf App, « Das Debattenblatt », sur St. Galler Tagblatt, (consulté le )

Liens externes

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