Scorodite — Wikipédia

Scorodite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Scorodite
Scorodite
Général
Symbole IMA Scd
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H4AsFeO6 FeAsO4·2H2O
Identification
Masse formulaire[2] 230,795 ± 0,004 uma
H 1,75 %, As 32,46 %, Fe 24,2 %, O 41,59 %,
Couleur vert, bleu-vert, gris, vert grisâtre, bleu, jaune brun, presque incolore, violet. Sous la forme terreuse : vert clair à vert grisâtre clair ou brunâtre.
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais a = 8,937 Å,
b = 10,278 Å
c = 9,996 Å ;
Z = 8
Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale (mmm)
symboles H-M : (2/m 2/m 2/m)
Pcab
Clivage imparfait/passable. Imparfait sur {201}, traces sur {001}{100}
Cassure sub-conchoïdale
Échelle de Mohs 3,5-4
Trait blanc verdâtre
Éclat sub-adamantin, vitreux, résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,741 - 1,784
nβ = 1,744 - 1,805
nγ = 1,768 - 1,820
Biréfringence biaxe (+)
Angle 2V 40° à 75° (mesuré)
46° à 80° (calculé)
Pléochroïsme faible
Dispersion optique relativement forte r > v
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,27 (mesurée)
3,276 (calculée)
Solubilité dans les acides, décomposée dans les alcalis forts

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La scorodite est une espèce minérale commune, arséniate de fer dihydraté, de formule chimique FeAsO4·2H2O.

Elle se présente sous les habitus terreux — de texture terne, semblable à de l'argile, sans affinités cristallines visibles —, fibreux ou granulaire — généralement sous forme de cristaux anédriques à subédriques dans la matrice[3]. En tant que pierre fine, la scorodite est une gemme que l'on taille en joaillerie[4].

On la trouve dans des dépôts hydrothermaux et en tant que minéral secondaire dans les chapeaux de fer un peu partout dans le monde. C'est un minéral secondaire résultant de l'oxydation de l'arsénopyrite ou d'autres espèces contenant de l'arsenic. La scorodite se dégrade en limonite.

La scorodite a été découverte au XVIIIe siècle et décrite 1801 par le comte de Bournon sous le nom de nom Arseniate of iron[5]. Mais la description retenue sous le nom de scorodite, basée à partir d'échantillon venant du district Schwarzenberg/Erzgeb., Monts Métallifères, Saxe en Allemagne en 1817 par l'Allemand August Breithaupt[6]. Elle a été nommée d'après le terme grec Scorodion [« ail »]. Lorsqu'elle est chauffée, une odeur d'ail se répand, ce qui lui a valu son nom[7].

Elle fait partie du groupe de la variscite (comprenant aussi la mansfieldite, la strengite, la variscite et la yanomamite), forme deux séries chimiques (mansfieldite-scorodite et scorodite-strengite), et se décline en deux variantes : la scorodite alumineuse contenant de l'aluminium et la phosphoscorodite, membre intermédiaire (mais à dominance As) de la série scorodite-strengite. Elle constitue un dimorphe orthorhombique dipyramidal de la parascorodite et un analogue structurel ferrique de la mansfieldite et de la yanomamite.

Elle possède également plusieurs synonymes : arséniate de fer cuivreux, arséniate cupro-martial, Iogunéite, loaisite, cuivre arseniaté ferrifère, néoctèse

Dans les nombreux gisements recensés dans le monde (plus de 1000 sur Mindat.org), elle est associée à la pharmacosidérite, au quartz, à la pyrite, à la carminite, à la bariopharmacosidérite, à l'arsénopyrite, à la goethite, à la jarosite, à l'arthurite et à l'olivénite.

Références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « Scorodite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. Attila, « Scorodite, utilisation, spécifications, caractéristiques, propriétés et entretien », sur Bijoux Attila, (consulté le )
  5. (en) Comte de Bournon, « Description of the Arseniates of Copper, and of Iron, from the County of Cornwall », Philosophical Transactions, Royal Society of London, vol. 91,‎ , p. 191 (lire en ligne Accès libre)
  6. (de) August Breithaupt, « Skorodit », dans C.A.S. Hoffmann, C.A.S. Hoffmann´s Handbuch der Mineralogie, Freiberg, Craz & Gerlach, , p. 182-185
  7. (en) « Scorodite », sur Mindat.org (consulté le )

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Bibliographie

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  • Palache C., H. Berman, and C. Frondel (1951) Dana's system of mineralogy, (7th edition), v. II, pp. 763–767

Liens externes

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