Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale — Wikipédia
Fondation | |
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Prédécesseur | Secrétariat général de la Défense nationale (d) |
Sigle | SGDSN |
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Type | Administration du Gouvernement français |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | Administration publique générale |
Siège | |
Pays | |
Langue |
Effectif | 1 472 employés () |
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Secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale | Stéphane Bouillon (depuis ) |
Organisation mère | |
Filiales | |
Budget | 273 M€ () |
Site web |
Le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), anciennement secrétariat général à la Défense nationale (SGDN), est un organisme interministériel placé sous l'autorité du Premier ministre français. Il est chargé d'assister le Premier ministre dans l'exercice de ses responsabilités en matière de défense et de sécurité nationale et d'assurer le secrétariat du Conseil de défense et de sécurité nationale. Depuis le , le secrétaire général est le préfet Stéphane Bouillon.
Sous la Ve République, le SGDSN est un rouage essentiel du pouvoir exécutif. Ses missions sont la protection de l'État contre les cyberattaques ; la prévention et de la gestion des crises (attaques terroristes, épidémies…) à la protection du secret de la défense nationale[1].
Cinq autres secrétaires généraux gouvernementaux existent : le secrétariat général du gouvernement, le secrétariat général de la Mer, le secrétariat général des Affaires européennes, secrétariat général à la Planification écologique et le secrétariat général pour l'investissement.
Historique
[modifier | modifier le code]Dès fut créé un Conseil supérieur de la Défense nationale (CSDN), organisme d'étude qui réunissait périodiquement les ministres de la Guerre, des Affaires étrangères et de l'Intérieur. La permanence du besoin d'une coordination s'affirmait déjà et n'a jamais cessé depuis lors.
Entre et , tirant les leçons de la Première Guerre mondiale, le gouvernement confiait à un conseil supérieur de la Défense nationale et à son secrétariat général permanent, la préparation des mesures de mobilisation humaine, économique et administrative pour le temps de guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, la coordination de la Défense fut assurée par un seul organisme, l'état-major général de la Défense nationale, devenu par la suite état-major permanent du Président du conseil.
En fut réinstauré le partage des rôles entre le secrétariat général permanent de la Défense nationale (SGPDN) et un état-major combiné des forces armées, placés tous les deux sous l'autorité du chef du gouvernement.
Sous la Cinquième République, après quelques années, vit de nouveau la dissociation des deux compétences entre un état-major des armées dépendant du ministère de la Défense et le SGDN, placé sous l'autorité du Premier ministre. Dans le même temps, l'évolution de la notion et des réalités de la Défense et de la Sécurité orientait les missions du SGDN vers un cadre plus large.
Au , le secrétariat général à la Défense élargit ses missions et devient le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale en absorbant le secrétariat général du conseil de la sécurité intérieure (SGCSI) créé en 2002[2],[α].
Á compter de , le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale assure le secrétariat du conseil de politique nucléaire, le haut-commissaire à l'Énergie atomique lui est rattaché pour sa gestion administrative et budgétaire[β].
Organisation et missions
[modifier | modifier le code]Le SGDSN constitue un service du Premier ministre[C 1]. Il assure le secrétariat du Conseil de Défense et de Sécurité nationale (CDSN). Conformément aux directives du Président de la République et du Premier ministre, il conduit, en liaison avec les départements ministériels concernés, les travaux préparatoires aux réunions. Il prépare les relevés de décisions, notifie les décisions prises et en suit l'exécution[C 2].
Le SGDSN assiste le Premier ministre dans l'exercice de ses responsabilités en matière de Défense et de Sécurité nationale. À ce titre :
- il anime et coordonne les travaux interministériels relatifs à la politique de Défense et de Sécurité nationale et aux politiques publiques qui y concourent ;
- en liaison avec les départements ministériels concernés, il suit l'évolution des crises et des conflits internationaux pouvant affecter les intérêts de la France en matière de Défense et de Sécurité nationale et étudie les dispositions susceptibles d'être prises ; il est associé à la préparation et au déroulement des négociations ou des réunions internationales ayant des implications sur la Défense et la Sécurité nationale et est tenu informé de leurs résultats ;
- il propose, diffuse et fait appliquer et contrôler les mesures nécessaires à la protection du secret de la Défense nationale ; il prépare la réglementation interministérielle en matière de Défense et de Sécurité nationale, en assure la diffusion et en suit l'application ;
- en appui du coordonnateur national du renseignement, il concourt à l'adaptation du cadre juridique dans lequel s'inscrit l'action des services de renseignement et à la planification de leurs moyens et assure l'organisation des groupes interministériels d'analyse et de synthèse en matière de renseignement ;
- il élabore la planification interministérielle de Défense et de Sécurité nationale, veille à son application et conduit des exercices interministériels la mettant en œuvre ; il coordonne la préparation et la mise en œuvre des mesures de Défense et de Sécurité nationale incombant aux divers départements ministériels et s'assure de la coordination des moyens civils et militaires prévus en cas de crise majeure ;
- il s'assure que le Président de la République et le Gouvernement disposent des moyens de commandement et de communications électroniques nécessaires en matière de Défense et de Sécurité nationale et en fait assurer le fonctionnement ;
- il propose au Premier ministre et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière de sécurité des systèmes d'information ; il dispose à cette fin du service à compétence nationale dénommé « Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information » ;
- il veille à la cohérence des actions entreprises en matière de politique de recherche scientifique et de projets technologiques intéressant la Défense et la Sécurité nationale et contribue à la protection des intérêts nationaux stratégiques dans ce domaine[C 3].
Outre le secrétaire général et le secrétaire général adjoint, le SGDSN comprend[γ] :
- la direction de la protection et de la sécurité de l'État ;
- la direction des affaires internationales, stratégiques et technologiques ;
- le service de l'administration générale.
Trois services à compétence nationale sont rattachés au SGDSN :
- l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI)[δ] ;
- l'Opérateur des systèmes d'information interministériels classifiés (OSIIC), créé en par fusion du centre de transmissions gouvernemental et de la sous-direction numérique de l'ANSSI[ε],[4] ;
- le service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (VIGINUM) créé en [ζ].
Le groupement interministériel de contrôle (GIC) est un service à compétence nationale rattaché au Premier ministre et, pour sa gestion administrative et budgétaire, au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Ce dernier est notamment chargé de la passation des marchés, de la gestion budgétaire et financière et du recrutement des agents du service[C 4].
Au , le SGDSN compte 1 472 agents, dont 622 à l’ANSSI, 284 au GIC et 278 à l’OSIIC[5].
Par délégation du Premier ministre, le SGDSN assure la tutelle de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) ; il assurait jusqu'à sa suppression celle de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice[C 5].
Les secrétaires généraux
[modifier | modifier le code]Le secrétaire général, par sa qualité :
- est secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale, dans ses formations plénière, spécialisées et restreintes[C 6],
- est secrétaire du Conseil de politique nucléaire[η],
- est secrétaire du comité interministériel aux crises nucléaires ou radiologiques[C 7],
- est membre du conseil d’administration de l’Institut des hautes études de défense nationale[C 8],
- est membre du conseil d’administration du comité des archives de la défense[θ],
- est membre du conseil de la commission interministérielle de la sûreté aérienne[C 9].
Les secrétaires généraux de la Défense nationale, puis de la Défense et de la Sécurité nationale, ont été successivement :
Secrétaire général | Décret de nomination | |
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Secrétaires généraux permanents de la Défense nationale (SGPDN) | ||
Jean Mons, préfet | [a] | |
Geoffroy Chodron de Courcel, diplomate | [b] | |
Secrétaires généraux de la Défense nationale (SGDN) | ||
Général Michel Fourquet | [c] | |
Général Michel de Brébisson (d) | [d] | |
Général Bernard Cazelles (d) | [e] | |
Général Jacques Beauvallet | [f] | |
Général Jean Simon | [g] | |
Général Roger Rhenter (d) | [h] | |
Général Jacques Antoine de Barry | [i] | |
Général Gilbert Forray | [j] | |
Guy Fougier, conseiller d'État | [k] | |
Général Achille Lerche, conseiller d'État | [l] | |
Jean Picq, conseiller-maître à la Cour des comptes | [m] | |
Isabelle Renouard, ministre plénipotentiaire hors classe | [n] | |
Jean-Claude Mallet, conseiller d'État | [o] | |
Francis Delon, conseiller d'État | [p] | |
Secrétaires généraux de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) | ||
Francis Delon, conseiller d'État | [q] | |
Louis Gautier, conseiller maître à la Cour des comptes | [r] | |
Claire Landais, conseillère d'État | [s] | |
Général François-Xavier de Woillemont (intérim) | [t] | |
Stéphane Bouillon, préfet | [u] |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Antoine Flandrin, « Guerre de tranchée sur l'accès aux archives », Le Monde, (consulté le ).
- « Historique de l'institution », sur sgdsn.gouv.fr.
- « Conduire la réponse aux crises », sur sgdsn.gouv.fr.
- « Création de l'opérateur des systèmes d’information interministériels classifiés », sur sgdsn.gouv.fr, .
- SGDSN 2023, p. 7.
Dans le Code de la Défense et le Code de la sécurité intérieure, sur Légifrance :
- Code de la Défense, article R*1132-1.
- Code de la Défense, article R*1132-2.
- Code de la Défense, article R*1132-3.
- Code de la sécurité intérieure, article D823-3.
- Code de la Défense, article D1132-6.
- Code de la Défense, article R*1122-5.
- Code de la Défense, article D1333-68.
- Code de la Défense, article D1332-22.
- Code de la Défense, article D1443-3.
Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :
- Textes de portée générale :
- Décret no 2009-1657 du relatif au conseil de Défense et de Sécurité nationale et au secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale.
- Décret no 2023-1383 du relatif au conseil de politique nucléaire et au haut-commissaire à l'énergie atomique
- Décret no 2022-665 du portant organisation du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
- Décret no 2009-834 du portant création d'un service à compétence nationale dénommé « Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ».
- Décret no 2020-455 du portant création d'un service à compétence nationale dénommé « opérateur des systèmes d'information interministériels classifiés ».
- Décret no 2021-922 du portant création, auprès du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, d'un service à compétence nationale dénommé « service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères ».
- Décret no 2008-378 du instituant un conseil de politique nucléaire.
- Arrêté du portant organisation et fonctionnement du comité des archives de la défense
- Décrets de nomination :
- Décret du , JORF, no 139, , p. 6251.
- Décret du , JORF, no 83, , p. 3383–3384.
- Décret du , JORF, no 170, , p. 7151.
- Décret du , JORF, no 27, , p. 963.
- Décret du , JORF, no 72, , p. 2995.
- Décret du , JORF, no 36, , p. 1563.
- Décret du , JORF, no 128, , p. 5907.
- Décret du , JORF, no 85, , p. 2136.
- Décret du , JORF, no 93, , p. 1243.
- Décret du , JORF, no 176, , p. 8654, NOR PRMD8705011D.
- Décret du , JORF, no 135, , p. 7852, NOR PRMX8810480D.
- Décret du , JORF, no 141, , p. 8735, NOR PRMX9300454D.
- Décret du , JORF, no 157, , p. 10192, NOR PRMX9500919D.
- Décret du , JORF, no 287, , p. 18023, NOR PRMX9601820D.
- Décret du , JORF, no 161, , p. 10854, NOR PRMX9803079D.
- Décret du , JORF, no 173, , p. 13441, texte no 39, NOR PRMX0407531D.
- Décret du , JORF, no 12, , texte no 87, NOR PRMD1001240D.
- Décret du , JORF, no 236, , texte no 29, NOR PRMX1423848D.
- Décret du , JORF, no 50, , texte no 58, NOR PRMX1805677D.
- Décret du , JORF, no 179, , texte no 47, NOR PRMX2018993D.
- Décret du , JORF, no 186, , texte no 100, NOR PRMX2020074D.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Grégory Daho, « La désectorisation des politiques de sécurité : Le cas du recentrage interministériel du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale », Revue française d'administration publique, no 171, , p. 651–667 (DOI 10.3917/rfap.171.0651, lire en ligne).
- Guillaume Denglos (dir.) et Philippe Vial (dir.), Au cœur de l'État : Une histoire du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, XIXe – XXIe siècles, Paris, Nouveau Monde Éditions, , 754 p. (ISBN 978-2-38094-346-7).
- Béatrice Guillaumin, « Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale : Acteur incontournable de la réponse de l'État face aux crises ? », dans Xavier Dupré de Boulois (dir.) et Xavier Philippe (dir.), Gouverner et juger en période de crise, Le Kremlin-Bicêtre, Mare et Martin, coll. « Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne » (no 71), , 342 p. (ISBN 978-2-84934-691-4, HAL hal-03846150), p. 67–79.
- Jérôme Poirot, « SGDSN (Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale) », dans Hugues Moutouh (dir.) et Jérôme Poirot (dir.), Dictionnaire du renseignement, Paris, Perrin, , 848 p. (ISBN 978-2-262-07056-4, lire en ligne), p. 724–726.
- SGDSN, Rapport d'activité 2022, (présentation en ligne).
Liens externes
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- Site officiel
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