Sen no Rikyū — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle | 千利休 |
Nom de naissance | 田中 与四郎 |
Surnom | 茶聖 |
Nom posthume | 利休宗易 |
Nom de pinceau | 抛筌斎 |
Activités | Moine bouddhiste, maître de thé |
Famille | Sakai senke (d) |
Père | Tanaka Yohyōe (d) |
Enfant | |
Parentèle | Sen Shōan (mukoyōshi) |
A travaillé pour | |
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Nom en religion | 千宗易 |
Maître | Kitamuki Dōchin (d) |
Tai-an (d) |
Sen no Rikyū (千利休 , également connu sous le nom de Sōeki), né à Sakai (région du Kansai) en 1522 et mort le à Kyoto est un maître de thé japonais de l'école wabi (侘び ).
Biographie
[modifier | modifier le code]Prénommé Yoshirō dans son enfance, fils d'un commerçant devenu samouraï sous le nom de Sen Yohyōei, il devient moine au temple Daitoku-ji et spécialiste du chanoyu, la cérémonie du thé japonaise.
Rapidement, il est l'une des figures marquantes du style wabi (« simple et sain »). À l'âge de 53 ans, en 1575, il entre au service du taikō (premier conseiller de l'empereur), Oda Nobunaga, comme maître de thé. Il fait créer le style de poterie raku par Chōjiro. Il sert à partir de 1583 son successeur, Hideyoshi Toyotomi[1].
En 1591, Hideyoshi aurait ordonné à Rikyū de se suicider par seppuku. Les raisons demeurent mystérieuses, et aucun document historique de l'époque ne permet de savoir ce qui s'est réellement passé[1]. Trois hypothèses principales ont circulé[réf. nécessaire] : il aurait fait preuve d'avidité dans le commerce des ustensiles de thé ou aurait été dénoncé comme comploteur contre le taikō ; mais, plus probablement, il aurait maladroitement laissé ses disciples (ou des ennemis) lui ériger une statue que ces derniers auraient placée parmi les statues de rakan qui ornaient la porte de type sanmon du temple Daitoku-ji ou Nanzen-ji. Ces statues se trouvent en général au deuxième étage d'une telle porte. Si bien qu'en passant sous cette ouverture, Hideyoshi passait en même temps sous la statue de Rikyū — ce qui le mettait en position d'infériorité. Lorsqu'il aurait appris la nouvelle, il aurait donc été contraint, à son corps défendant, de demander à son maître de thé de se suicider.
Sen no Rikyū se suicide au Jurakudai ou au Daitokuji, et la statue qui lui avait valu la mort est décapitée (elle est longtemps exposée dans le Tattchū Ōbai du Daitoku-ji).
Un de ses premiers élèves, Yamanoue Sōji, est l'auteur du Yamanoue Soji-ki, un ouvrage historique sur l'art du thé compilant l'enseignement de Rikyū.
Yasushi Inoue fait de Sen no Rikyū un des personnages principaux de son roman Le Maître de thé (1981). le personnage principal, le moine Honkakubō, disciple de Rikyū, tente de percer les secrets du suicide de son maître.
Hommages
[modifier | modifier le code]- (5330) Senrikyu, un astéroïde découvert en 1990, a été baptisé ainsi en son honneur.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sendô Tanaka, « La voie du thé selon Sen no Rikyû, ou la fusion de l’art et de la nature », Les grandes figures historiques du Japon, sur nippon.com, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Sen no Rikyū (1522-1591) », dans Dictionnaire historique du Japon, vol. 17 : Lettres R (2) et S (1), Tokyo, Librairie Kinokuniya : Maison franco-japonaise, (lire en ligne), p. 168.
- Bertrand Petit et Keiko Yokoyama, « Sen no Rikyu », Poèmes du thé, , coll. « Pollen – Alternatives » (ISBN 2-86227-454-2).
romans
- 1956 : Tōkō Kon, Ogin-sama.
- 1981 : Inoue Yasushi, Le Maître de Thé (roman), Stock (ISBN 2-234-04922-9).
- 2008 : Ken'ichi Yamamoto, Le Secret du maître de thé, Mercure de France, coll. « Bibliothèque étrangère » (ISBN 978-2-7152-3260-0).
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Ogin-sama (Mademoiselle Ogin) de Kinuyo Tanaka (1962).
- Sen no Rikyū (Mort d'un Maître de Thé) de Kei Kumai, avec Toshirō Mifune (1989).
- Rikyū de Hiroshi Teshigahara (1989).
- Hyōge Mono (2011).
- Rikyū ni tazuneyo de Mitsutoshi Tanaka (2013).