Sextus Aelius Paetus Catus — Wikipédia

Sextus Ælius Paetus Catus
Fonctions
Consul
avec Titus Quinctius Flamininus
Sénateur romain
Édile
Censeur
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Sextus Aelius Paetus CatusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine moyenne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Aelii Paeti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Quintus Aelius Paetus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Gens
Statut

Sextus Ælius Paetus, surnommé Catus[1] (« l'astucieux »), est le premier jurisconsulte romain.

Appartenant à la gens des Aelii, il est aussi le frère de Publius Aelius Paetus, consul en 201 av. J.-C.

Il est édile curule en 200 av. J.-C., avec pour collègue Marcus Claudius Marcellus. Ils distribuent au peuple le blé venu d'Afrique, au prix modique de deux as le boisseau et célèbrent en grande pompe les jeux romains[2],

Il est consul en 198 av. J.-C.. Il reçoit par tirage au sort la gestion de l'Italie[3]. Selon Pline l'Ancien, des ambassadeurs étoliens qui le trouvèrent dînant avec de la vaisselle de terre, lui envoyèrent en cadeau de la vaisselle d'argent, qu'il refusa. Et à la fin de sa vie, il ne possédait que deux coupes en argent, cadeau de son beau-père Paul Émile[4].

Aelius Paetus est censeur en 194 av. J.-C. avec Caius Cornelius Cethegus. Ils actualisent la liste des sénateurs en n'éliminant que trois personnages et en inscrivant P. Scipion comme princeps senatus. Ils ordonnent aussi que les édiles réservent des places pour les sénateurs lors des jeux qu'ils donneront[5].

Il a écrit un ouvrage (perdu) en trois parties appelé Tripertita, qui contenait le texte de la loi des Douze Tables, dont certains termes n'étaient à son époque déjà plus bien compris et nécessitaient un commentaire (qu'il qualifie d'interpretatio[6]), ainsi que les formules rituelles de procédure judiciaire (legis actiones)[7]. Pomponius qualifia plus tard cet ouvrage de « berceau du droit » (cunabula iuris)[8], connu aussi sous le nom de Ius Aelianum (Droit Élien).

Notes et références

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  1. Le mot catus est d'origine dialectale ; il signifie « aigu, pénétrant », d'où aussi « sage ». Ennius l'applique à Sextus Aelius et Cicéron, De Republica, I, 30, déclare qu'on le disait catus, « non pas parce qu'il cherchait ce qu'il n'aurait jamais trouvé, mais parce que, à ceux qui le consultaient, il donnait les réponses qui les tiraient d'affaire ».
  2. Tite-Live, XXXI, 50, 1.[1]
  3. Tite-Live, XXXII, 7-8.
  4. Pline l'Ancien, Histoires naturelles, XXXIII, 50.
  5. Tite-Live, XXXIV, 44 ; XXXV, 9.
  6. Magdelain 1990, p. 100.
  7. Michèle Ducos, « L'originalité du système juridique romain », Vita Latina, nos 130-131,‎ , p. 67 (lire en ligne).
  8. Magdelain 1986, p. 266.

Bibliographie

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  • Claudia Moatti, « Experts, mémoire et pouvoir à Rome, à la fin de la République », Revue historique, 2003/2, n° 626, p. 303-325.
  • André Magdelain, « Le ius archaïque », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 98, no 1,‎ , p. 265-358 (lire en ligne).
  • André Magdelain, « Un aspect négligé de l’interpretatio », dans Jus, imperium, auctoritas. Études de droit romain, Rome, École Française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome, 133) », , 95-101 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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