Sidi Brahim (Sidi Bel Abbès) — Wikipédia

Sidi Brahim
Sidi Brahim (Sidi Bel Abbès)
Siège de la mairie de Sidi Brahim.
Noms
Nom arabe algérien سيدي ابراھيم
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Wilaya de Sidi Bel Abbès
Daïra Aïn El Berd[1]
Démographie
Population 10 371 hab. (2008[2])
Géographie
Coordonnées 35° 15′ 38″ nord, 0° 34′ 03″ ouest
Localisation
Localisation de Sidi Brahim
Localisation de la commune dans la wilaya de Sidi Bel Abbès
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Sidi Brahim

Sidi Brahim est une commune de la wilaya de Sidi Bel Abbès en Algérie.

Géographie

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La commune de Sidi Brahim est située à 10 km au nord de Sidi Bel Abbès (à l'ouest de l'Algérie). Elle comporte le village de Sidi Brahim (chef-lieu de la commune), appelé Prudon durant une grande partie de la colonisation française et à 1 km le village agricole Boubernas construit en 1977. Les conditions agricoles de la commune ont été analysées dès 1949 dans une thèse publiée à Oran par l'ingénieur agronome Georges Reutt [3].

La commune est limitée par Sidi Hamadouche (anciennement Les Trembles) au nord, Sidi Bel Abbès au sud, Zerouala(anciennement Deliny) à l'est et par Ain Trid à l'ouest.

Époque coloniale francaise

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La tribu des Oulad Brahim campait sur les deux rives de la Mekerra, mélangée à la tribu des Oulad-Sidi Khaled et aux Oulad Sidi Bouzid, toutes issues de la grande tribu des Beni Amer. Leur territoire commun s'étend depuis celui des Hassessna à l'est jusqu'à celui des Oulad Sidi-Ali Ben-Youb à l'ouest. Ce territoire est très fertile, et très bien arrosé par des eaux dérivées de l'oued Mekerra.

Au moment de l'arrivée des Français en Algérie, les tribus des Ouled Brahim, Oulad Sidi Bouzid et Oulad Sidi Khaled issues de la grande tribu des Béni Amer, occupaient tout le territoire de Sidi Bel Abbés[réf. nécessaire].

En 1843, l'administration militaire française a comblé le grand vide existant dans le sud d'Oran et qui constitue une menace venue des troupes armées de l'émir Abdelkader, par la construction d'une redoute à mi-chemin entre Mascara et Tlemcen près du mausolée de Sidi Bel Abbés sur la rive droite du Mekerra, devenue plus tard une division militaire. Le , cette redoute a connu une attaque en plein jour menée par 58 individus des Ouled Brahim, se sont tous tués[réf. nécessaire]. (une bataille célébre a lieu en 1845: Bataille de Sidi-Brahim)

Le , commence la fondation de Sidi Bel Abbés, sur les bords de la Mekerra, et sur une superficie de 16 000 hectares de terres fertiles arrosées par les eaux de l'oued. Le , Sidi Bel Abbés est décrétée commune de la province d'Oran, la ville comprend alors deux quartiers, militaire et civil, la population est de 4 187 Européens, 1230 arabes et 951 juifs[réf. nécessaire][4].

Le , un décret signé par Napoléon III fixe la délimitation et la répartition du territoire de la tribu des Ouled Brahim.

Le village de Sidi Brahim prend le nom de son marabout : Sidi Brahim , situé à 10 km. de Sidi Bel-Abbes, fondé en 1851. sur la route d'Oran, près de la rivière la Mekerra et sur une hauteur dominant une plaine couverte de magnifiques moissons. D'anciens barrages arabes régularisaient le parcours des eaux.

Il y avait une église, école et deux puits publics affectés aux besoins des hommes et des animaux, l'un de ces puits est creusé à une profondeur de 20 m sur la place du village l'autre est creusé à 15 m au bas du coteau sur lequel le village est assis, un moulin à eau de quatre paires de meules[réf. nécessaire][5]. Céréales et tabac, plantations peu nombreuses, jardins, cultures maraichères. La population était de 192 européens et dans les fermes on comptait 123 arabes[réf. nécessaire][6].

Selon un décret d'état du , Sidi Brahim fut désormais appelé Prudon en mémoire du capitaine du génie militaire Prudon qui a dessiné les plans du village et auparavant ceux de Sidi Bel Abbés. A l'indépendance de l'Algérie le village a repris son nom initial.

Arabe sidi = mon seigneur, et hébreu אַבְרָהָם av.ra'am, Abraham = père d’une multitude, transcrit en arabe إبراهيم ib.ra.'him, dont brahim est l’aphérèse

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le mausolée du saint Sidi Brahim de la Mekerra.
Les vestiges d'un télégraphe.
  • Château Bleuse : le château contient une immense cave ou un grand tunnel souterrain ; Louis-Joseph-Bleuse, propriétaire du château et ancien maire de Sidi Brahim, y a été assassiné avec sa servante en 1875.
  • Château de Dubreuil actuellement, il est le siège de l'administration municipale (la mairie).
  • Le mausolée de Sidi Brahim : situé à un kilomètre au sud du village, dont il prend son nom.
  • Les vestiges d'un ancien télégraphe situé à l'ouest du village à deux kilomètres
  • Une couverture sanitaire par un dispensaire (centre de santé) au milieu du village, jusqu'à 1982 et l'ouverture d'une nouvelle polyclinique.

Festival local

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La rue principale du village.

Les habitants ont hérité de leurs ancêtres une fête appelée communément Waada وعده. Elle dure deux jours et se déroule habituellement chaque année au mois de mai ou de juin selon la décision du comité chargé des préparatifs du déroulement de la dite fête. La fantasia représente le charme particulier du festival où une centaine de cavaliers venus de partout exhiber leurs tenues et leurs beaux chevaux en jouant le Goum dont les détonations assourdissantes de la poudre(Baroud)des cavaliers ainsi que le grand vacarme des visiteurs, tout cela est mêlé à une musique folklorique émise de la flute et du tambourin (la guaita et le guellal) joués par des musiciens circulant par groupes de trois dans la grande foule.

Les vendeurs de bombons font la joie des enfants. Les charmeurs de serpents, les conteurs d'histoires légendaires ainsi que les magiciens attirent davantage à leurs Halka des convives venus de tous bords et qui se présentent par milliers. Tout ce beau monde est convié en fin de soirée à déguster un bon couscous fait par les habitants du village ou un méchoui si l'hôte fait partie des nantis.Ce festival est devenu un rituel à qui on est toujours fidèle.

Les maires de Sidi Brahim

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  • Emile Arthur Dubreuil
  • Max Dubreuil
  • Marco Vincent
  • Manuel Saragossa

Après l'indépendance

  • Sahli Kaddour
  • Nedjar Kaddour
  • Aounallah Brahim
  • Hannane Charef
  • Lachlak Abbes

Enseignement et éducation

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La plus ancienne École de Sidi Brahim - Prudon 1891.

L'école la plus ancienne date de l'époque coloniale 1891 . Pendant longtemps, elle est restée l'unique enceinte et en 1971 une nouvelle école a été inaugurée. Et depuis, le village n'a pas cessé de s’agrandir et pour répondre aux besoins de l'explosion démographique d'autres écoles s'installent progressivement. On compte aujourd'hui, six écoles primaires, un collège d'enseignement moyen, un lycée, une école nationale de l’administration pénitentiaire, inaugurée en 2010, un centre spécialisé de protection des orphelins créé en 2007 et une école coranique en voie de construction.

L'usine ONAB (Office national de l’aliment du bétail).

La commune de Sidi Brahim  a toujours gardé sa vocation agro-pastorale. Son importante plaine qui est bonne pour la culture de céréales de toutes sortes et ses terres irriguées  qui sont à proximité de la rivière de la Mekerra, le tout offrent  un potentiel  économique important notamment dans l’élevage ovin et bovin.

Une usine ONAB (l’office national de l’aliment du bétail) inaugurée en 1977 et qui tourne pour produire l’aliment du bétail permettant  le développement davantage des activités  d’élevage de  vaches laitières, de poulets de chair et de poules pondeuses  et par l’occasion  un abattoir de volailles fut érigé à proximité de l’usine.

Références

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  1. « Décret executif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra. 26 - Wilaya de Sidi Bel Abbès », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, (consulté le ), p. 1306
  2. « Wilaya de Sidi Bel Abbès : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  3. La région agricole de Sidi-bel-Abbès, Oran, Imprimerie Heintz frères, 154 pages.
  4. Victor Berard, Indicateur général de l'Algérie .,
  5. Victor Berard, Indicateur général de l'Algérie,
  6. Victor Berard, Indicateur général de l'Algérie, 1867.