Sidi Hassan — Wikipédia

Sidi Hassan Dey
Illustration.
Intérieur du dar Hassan Pacha
Fonctions
19e Dey d'Alger

(6 ans, 9 mois et 19 jours)
Prédécesseur Mohamed Ben Othmane
Successeur Mustapha Pacha
Khaznadji

(2 ans)
Monarque Mohamed Ben Othmane
Successeur Mustapha Pacha
Wakil al-kharadj

(13 ans)
Monarque Mohamed Ben Othmane
Biographie
Nom de naissance Sidi Hassan
Date de décès
Lieu de décès Alger
Nature du décès Gangrène

Sidi Hassan est un dignitaire de la Régence d'Alger, ayant régné comme dey de 1791 à 1798. Désigné dès lors sous le nom de Hassan Pacha, Baba Hassan Pacha ou Dey Hassan, il occupe les fonctions de Wakil al-kharadj (ministre chargé de la diplomatie et de la marine) en 1773[1], ainsi que celles de Khaznadji (Premier ministre et trésorier) en 1789 sous le dey Mohamed Ben Othmane dont il est le neveu et le fils adoptif[1].

Il est le père de Lalla Khadidja (Khdawej El Amia) et de Lalla Fatma (épouse de Hussein Dey)[2].

Carrière ministérielle

[modifier | modifier le code]

Sidi Hassan est introduit aux hautes fonctions par Mohamed Ben Othmane comme intendant de sa maison. Lors de l'accession de Mohamed Ben Othmane au titre de dey, il devient son khaznadar (trésorier particulier) puis est nommé Wakil al-kharadj (ministre chargé de la diplomatie et de la marine)[3].

Sidi Hassan, alors Wakil al Kharadj, contribue dès 1776 à un rapprochement diplomatique avec la couronne d'Espagne[4]. En 1789, il est nommé Khaznadji du dey, et acquiert le palais Dar Khdaouj El Amia pour sa fille.

Dey d'Alger

[modifier | modifier le code]

Il succède à Mohamed Ben Othmane à la mort de ce dernier le , il est alors appelé Dey Hassan ou Hassan Pacha. Le , le roi des Français, Louis XVI, lui adresse une lettre de félicitations pour son « avènement à la dignité suprême de Dey » : « Les rares qualités dont vous êtes ornèz et les sentiments d'attachement que vous montrèz pour la nation française pouvoient seuls adoucir les regrets que nous a causé la perte de notre ancien ami, votre illustre prédécesseur. »[5]. En 1792, il achève de reprendre Oran et Mers el Kebir aux Espagnols. Il donne au bey de l'ouest Mohamed el-Kebir le titre de bey d'Oran (et non plus de bey de Mascara) et lui remet une des plus hautes distinctions de l'État, l'insigne de la plume[6]. Il fait bâtir le palais Dar Hassan Pacha en 1791 et fait de grand travaux de réaménagement au niveau de la mosquée Ketchaoua en 1794[7]. Mal soigné d'un abcès au pied, il meurt de la gangrène le [8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b de Grammont 1887, p. 328-329.
  2. Henri Klein, Feuillets El Djazair - Villa Yusuf, Comité du Vieil Alger, (lire en ligne), p. 239
  3. Kaddache 2011, p. 439.
  4. « RELATIONS ENTRE ALGER ET CONSTANTINOPLE SOUS LE GOUVERNEMENT DU DEY MOHAMMED BEN OTHMANE PACHA ( ), SELON LES SOURCES ESPAGNOLES », sur docplayer.fr (consulté le )
  5. Albert Devoulx, Les archives du Consulat général de France à Alger : Recueil de documents inédits concernant, soit les relations politiques de la France, soit les rapports commerciaux de Marseille avec l’ancienne régence d’Alger, Alger, Bastide, Libraire-Éditeur, , 152 p. (lire en ligne), p. 128
  6. « Notice sur le Bey d’Oran, Mohammed el Kebir Revue africaine| Bulletin de la Société historique algérienne », sur revueafricaine.mmsh.univ-aix.fr (consulté le )
  7. Myriam Bacha, Architectures au Maghreb (XIXe – XXe siècles) : Réinvention du patrimoine, Tours/Tunis, Presses universitaires François-Rabelais, , 321 p. (ISBN 978-2-86906-260-3, lire en ligne)
  8. de Grammont 1887, p. 354.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]