Sonate libre en deux parties enchaînées — Wikipédia
Sonate libre en deux parties enchaînées op. 68 | |
Page de titre de l'édition originale | |
Genre | Musique de chambre |
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Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Florent Schmitt |
Durée approximative | 29 min |
Dates de composition | 1919 |
Dédicataire | Hélène Jourdan-Morhange |
Création | mars 1920 Concerts de la SMI,Paris France |
Interprètes | Hélène Léon (violon),Lucien Bellanger (piano) |
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La Sonate libre en deux parties enchaînées, op. 68, est une œuvre de Florent Schmitt en deux mouvements pour violon et piano, composée en 1919.
Composition
[modifier | modifier le code]Florent Schmitt compose la Sonate libre en deux parties enchaînées en 1919[1], d'abord prévue pour alto et piano[2]. Inspirée par les horreurs de la Première Guerre mondiale[3] et l'expérience qu'en avait fait le compositeur[4], la partition est créée en mars 1920 par Hélène Léon et Lucien Bellanger, dans le cadre des concerts de la SMI[5]. La partition est publiée la même année par les Éditions Durand[6].
Présentation
[modifier | modifier le code]Titre
[modifier | modifier le code]Le titre Sonate libre en deux parties enchaînées est une « pirouette florentine » faisant allusion au journal de Georges Clemenceau, L'Homme libre devenu L'Homme enchaîné[7]. Florent Schmitt se montre souvent « grand amateur de calembours[8] » de ce genre.
Le sous-titre ad modum clementis aquae fait directement allusion à l'homme politique : « à la manière de Clemenceau[9] ». Cependant, nombre de musiciens et de musicologues, « et non des moindres, s'y sont laissés prendre, tel Roland-Manuel[10] ».
Mouvements
[modifier | modifier le code]L'œuvre est en deux mouvements :
- Lent sans exagération en sol dièse mineur, à
au violon et
au piano, - Animé en ré mineur, à
.
L'exécution dure moins d'une demi-heure « sans le moindre arrêt, malgré la division bien marquée des deux parties, ce qui rend l'écoute ardue[11] ».
Analyse
[modifier | modifier le code]L'ensemble de la Sonate libre en deux parties enchaînées repose sur « deux idées principales en rapport de triton (Sol/Ré), intervalle barbare cher au compositeur[12] ».
François-René Tranchefort admire cette « partition puissante, remarquable autant par l'habileté qu'elle manifeste dans le traitement, et le renouvellement, de la forme sonate que par ce qu'elle réussit à exprimer avec force : l'horreur de toutes les désespérances de la guerre, la joie de la paix conquise qui illumine son finale[1] ».
Discographie
[modifier | modifier le code]- Florent Schmitt, Sonate libre en deux parties enchaînées, par Jean Fournier (violon) et Ginette Doyen (piano), 1959, Accord 461 759-2 — avec les Ombres pour piano.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages généraux
[modifier | modifier le code]- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (OCLC 21318922, BNF 35064530), p. 773-778.
Monographies
[modifier | modifier le code]- Catherine Lorent, Florent Schmitt, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 27), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-016-3, BNF 42581018),
- Madeleine Marceron, Florent Schmitt, Paris, Ventadour, coll. « Paroles sans musique », , 48 p. (BNF 37748441).
Notes discographiques
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Gilles Delatronchette, « Il a choisi dans son héritage », p. 2-4, Paris, Accord (461 759-2), 2001 ..
Références
[modifier | modifier le code]- Tranchefort 1987, p. 777.
- Lorent 2012, p. 67.
- Lorent 2012, p. 52.
- Lorent 2012, p. 64-65.
- Delatronchette 2001, p. 4.
- Marceron 1959, p. 41.
- Marceron 1959, p. 13.
- Lorent 2012, p. 50.
- Lorent 2012, p. 52-53.
- Lorent 2012, p. 53.
- Lorent 2012, p. 67-68.
- Lorent 2012, p. 68.
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :