Sonate pour violoncelle et piano (Dohnányi) — Wikipédia
Sonate pour violoncelle et piano op. 8 | |
Genre | sonate |
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Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Ernő Dohnányi |
Effectif | violoncelle et piano |
Durée approximative | 24 min |
Dates de composition | 1899 |
Dédicataire | Ludwig Lebell |
Création | Londres |
Interprètes | Lebell (violoncelle) et Dohnányi (piano) |
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La Sonate pour violoncelle et piano en si bémol mineur opus 8 est une composition de musique de chambre d'Ernst von Dohnányi. Composée en 1899 et dédiée au violoncelliste Ludwig Lebell, elle est créée le à Londres par le dédicataire et le compositeur au piano[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]La Sonate pour violoncelle et piano d'Ernő Dohnányi est composée en 1899 et créée à Londres le 10 novembre de la même année par le compositeur au piano et Ludwig Lebell au violoncelle, dédicataire de la partition[2].
Sa tonalité générale est si bémol mineur[2].
Structure
[modifier | modifier le code]L'œuvre, « importante » pour Donald Tovey[3], aux « évidentes et durables qualités » pour Pierre-Émile Barbier, est en quatre mouvements[2] :
- Allegro ma non troppo ;
- Vivace assai ;
- Adagio non troppo ;
- Finale : tema con variazioni, Allegro moderato.
Analyse
[modifier | modifier le code]La Sonate pour violoncelle et piano, en partie influencée par Brahms et Schumann, est très vive[1]. Elle est décrite comme « riche en contrastes » et d'une expression particulièrement dense[4].
Le premier mouvement de l'œuvre s'ouvre sur « un thème à l'unisson, qui sera développé, puis réexposé lors de la coda »[2]. Dans l'ensemble, le mouvement est qualifié de « majestueux » par Tovey et constitué de thèmes « capables de supporter le traitement brahmsien que Dohnányi leur applique »[3].
Le deuxième mouvement, introduit par un « interlude virtuose et élégant entre les deux instruments »[2], est un scherzo, vivace assai, en sol mineur, avec un trio calme et raffiné en mi bémol majeur[3],[2].
Le troisième mouvement est un adagio lyrique constitué de quarante-six mesures, qui rappelle dans l'esprit l'Adagio et Allegro op. 70 de Robert Schumann[2].
Le finale s'enchaîne sans interruption au troisième mouvement. Ce dernier mouvement est un thème avec variations[3], dont le thème est emprunté au premier mouvement[2]. Suivent neuf variations, les 2, 5 et 6 se basant sur des éléments thématiques empruntés à l'Allegro initial, la 7 sur le thème initial du scherzo et la 8 évoquant le thème de l'Adagio, notamment, constituant ainsi « une sorte de résumé en une forme cyclique [de] l'ensemble du matériel thématique de l'œuvre, tout en renouvelant son contexte harmonique et ses jeux rythmiques »[2].
La Sonate, d'une durée moyenne d'exécution de vingt-quatre minutes environ, porte le numéro d'opus 8 dans le catalogue des œuvres de Dohnányi[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cédric Manuel. 10 novembre 1899 : une beauté hongroise. Profession Spectacle, 10 novembre 2021. Lire en ligne
- Barbier 1989, p. 270.
- Tovey 1999, p. 382.
- Ernö Dohnányi. Sérénade et Sonates. Le Temps, 7 janvier 2016. Lire en ligne
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Émile Barbier, « Ernő Dohnányi », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 268–273.
- Donald F. Tovey (trad. Marie-Stella Pâris), « Dohnányi, Ernst von (Ernő) », dans Walter Willson Cobbett (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. I : A–J, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-07847-0), p. 381–386.
Liens externes
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