Squire Jeremiah — Wikipédia
Squire Jeremiah | |
Fonctions | |
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Député de la circonscription de Meneng | |
– (3 ans, 1 mois et 1 jour) | |
Prédécesseur | Rykers Solomon |
Successeur | Vodrick Detsiogo |
Biographie | |
Nationalité | nauruan |
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Squire Jeremiah est un homme politique nauruan.
En 2012, il est le président de l'organisation non gouvernementale Emendena Eimwi, « récemment établie » pour générer une plus grande conscience publique des problèmes de corruption dans le pays, et faire campagne auprès du gouvernement pour la mise en place de mesures anti-corruption plus efficaces[1]. Dans cette visée, il se lance en politique, et est élu député de la circonscription de Meneng lors des élections législatives du . Un autre membre d'Emendena Eimwi, Doneke Kepae, est également candidat, mais n'est pas élu[2]. Il n'y a pas de partis politiques à Nauru ; Jeremiah siège donc sans étiquette.
Durant la législature 2013-2016, il siège sur les bancs de l'opposition au gouvernement du président Baron Waqa. En , il s'oppose à l'adoption d'une réforme du code pénal qui dépénalise les relations homosexuelles. Il accuse le gouvernement d'avoir agi sans concertation avec le peuple, et estime que l'homosexualité devrait rester illégale[3]. Il perd son siège de député lors des élections législatives de juillet 2016[4].
Il est arrêté avec dix-huit autres personnes, dont Sprent Dabwido et Mathew Batsiua, à la suite de manifestations pour la démocratie et contre les abus de pouvoir du gouvernement de Baron Waqa en 2015. Le , le juge Geoffrey Muecke met un terme à leur procès, expliquant que le gouvernement de Baron Waqa a rendu impossible la tenue d'un procès équitable, le ministre de la Justice David Adeang ayant tenté d'empêcher les accusés d'avoir accès à un avocat, et ayant déclaré ouvertement que le gouvernement ferait le nécessaire pour qu'ils soient emprisonnés. Le juge note également que le gouvernement a fait pression sur les entreprises du pays pour que le accusés, les « Dix-Neuf de Nauru », ne puissent pas trouver d'emploi. Geoffrey Muecke accuse David Adeang de s'être livré à « un affront honteux à l'État de droit »[5].
Squire Jeremiah se présente à nouveau sans succès aux élections législatives d'août 2019[6]. En septembre, il fuit le pays vers l'Australie avec son cousin Rutherford Jeremiah, juste avant l'entrée en vigueur d'une interdiction de sortie du territoire imposée par le gouvernement contre les « Dix-Neuf ». Ayant limogé le juge Muecke, le gouvernement a en effet fait appel de l'arrêt du procès, auprès d'une nouvelle Cour d'appel créée pour l'occasion. La Cour d'appel a cassé la décision de Geoffrey Muecke et renvoyé l'affaire à la Cour suprême. Désormais présidée par le juge fidjien Daniel Fatiaki, celle-ci ré-initie le procès le . Le , Squire et Rutherford Jeremiah demandent à l'Australie l'asile politique[7],[8].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) "FICAC assistance extends to Pacific region", Fiji Sun, 16 septembre 2012
- (en) Résultats pour Meneng aux législatives de 2013, Nauru Media, 9 juin 2013
- (en) "Nauruans want homosexuality banned - MP", Radio New Zealand, 7 juin 2016
- (en) Résultats des élections législatives de 2016, Commission électorale
- (en) "Nauru 19: judge throws out case and rules protesters cannot receive a fair trial", The Guardian, 13 septembre 2018
- (en) "Election Results", Commission électorale
- (en) "Nauru 19 members seek political asylum in Australia as retrial begins", Special Broadcasting Service, 12 novembre 2019
- (en) "Nauru 19 pair seek asylum in Australia ahead of retrial that lawyers say is rigged", The Guardian, 10 novembre 2019