Steven van de Velde — Wikipédia
Contexte général | |
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Sport | Beach-volley |
Biographie | |
Nationalité | Pays-Bas |
Naissance | |
Lieu de naissance | Amsterdam ( Pays-Bas) |
Taille | 1,99 m |
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Steven van de Velde (né le ) est un joueur néerlandais de beach-volley. Il est reconnu coupable de viol sur mineur en 2016[1]. Il se qualifie pour les Jeux olympiques d'été de 2024, le Comité olympique néerlandais confirmant sa nomination[2].
Carrière de volleyball
[modifier | modifier le code]Van de Velde remporte les championnats nationaux néerlandais des moins de 20 ans en 2011[3]. Avec son partenaire Michiel van Dorsten (de), il représente les Pays-Bas aux Jeux européens de 2015. Avec son partenaire Dirk Boehlé (en), il termine troisième au Blooming Beach Aalsmeer du Circuit mondial FIVB de beach volley 2018.
En , van de Velde se qualifie pour représenter l'équipe olympique des Pays-Bas. Le Comité olympique néerlandais, NOC*NSF, décide de ne pas l'héberger avec les autres athlètes au village olympique, ni de lui permettre de parler aux journalistes. Le comité s'est également excusé pour l'effet psychologique de la nomination de van de Velde sur les victimes d'agression sexuelle, affirmant qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle attire autant d'attention[4].
Abus sexuel sur mineur
[modifier | modifier le code]En , van de Velde, alors âgé de 20 ans, viole une fille de 12 ans qu'il avait rencontrée sur Facebook et qui vivait à Milton Keynes, en Angleterre. Il s'est rendu chez elle et, lorsque sa mère fut partie, lui a donné de l'alcool puis l'a violée à plusieurs reprises chez elle ainsi que près d'un lac voisin[5]. La victime a ensuite sombré dans l'automutilation et l'abus de substances, jusqu'à l'overdose[6]. Van de Velde est retourné aux Pays-Bas après le viol. Il est extradé vers le Royaume-Uni et arrêté en [7].
Condamnation et libération
[modifier | modifier le code]En , van de Velde plaide coupable devant la Crown Court d'Aylesbury (en) pour « viol sur un enfant de moins de 13 ans ». Le juge le condamne à quatre ans d'emprisonnement et le fait inscrire à perpétuité sur le registre des délinquants violents et sexuels[8]. Au moment de prononcer sa peine, le juge déclare : « Vos espoirs de représenter votre pays [en tant qu'athlète olympique] ne sont plus qu'un rêve brisé [et] Il [Van de Velde] a perdu une brillante carrière sportive et a été qualifié de violeur. Il s'agit évidemment pour lui de la fin de sa carrière[9] ».
En vertu d'un traité entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, van de Velde a été transféré aux Pays-Bas pour purger sa peine. La peine fut alors adaptée à la législation néerlandaise et l'accusation de viol fut remplacée par celle de fornication[10]. Après avoir purgé un an de sa peine initiale de quatre ans, il est libéré de prison[7].
L'Association néerlandaise de volleyball lui permet alors de reprendre sa carrière de joueur de beach-volley.
En 2024, il est sélectionné de manière controversée pour représenter les Pays-Bas aux Jeux olympiques d'été de 2024[11]. Cependant, afin de « rétablir le calme », le Comité olympique néerlandais isole van de Velde du reste de l'équipe néerlandaise et lui interdit de parler aux médias[12].
Commentaires ultérieurs
[modifier | modifier le code]Après sa libération en 2017, van de Velde s'est plaint de « toutes les absurdités » rapportées sur son crime dans les médias, affirmant que le terme de pédophile ne s'appliquait pas à son cas, sans s'étendre davantage[1]. Dans le même temps, il déclare n'avoir encore lu aucun des reportages qu'il critiquait[13]. La Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants (NSPCC (en)) avait alors condamné ses propos, déclarant que son « manque de remords et son apitoiement sur soi était à couper le souffle[7] ».
Van de Velde est revenu à la compétition internationale en 2018. Dans une interview, il décrit ce viol comme « la plus grosse erreur de [sa] vie[14] ». Selon le comité olympique néerlandais, il a suivi « un programme de traitement spécialisé » et ne présente « aucun risque de récidive »[15][réf. non conforme].
Références
[modifier | modifier le code]- (en-GB) Oliver Brown, « Dutch volleyball player who raped 12-year-old British girl qualifies for Paris Olympics », The Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Volleyball player convicted of rape set for Olympics », BBC News, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (nl) Voorburg, , page 12.
- (en) « Dutch volleyball player convicted of raping a child won't stay in Paris Olympic Village | NL Times », nltimes.nl, (consulté le ).
- (en) « Dutch beach volleyball star given four-year jail term for rape », Bucks Herald (en), (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en) « Netherlands rapist of girl, 12, to compete at 2024 Paris Olympics », The Australian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Rapist Steven Van de Velde's remarks condemned by NSPCC », BBC News, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en-GB) « Dutch volleyball player jailed for raping girl, 12, he met on Facebook », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Would-be Olympian jailed after flying 400 miles to rape a 12-year-old girl in Milton Keynes », miltonkeynes.co.uk (en), (consulté le ).
- (en) « Support for Steven van de Velde, who realizes past cannot be erased », volleybal.nl (en) (consulté le ).
- (en) « Dutch Olympic organizers stand by qualification of athlete convicted of rape », TODAY.com, (consulté le ).
- (en) « Convicted rapist ‘isolated’ from teammates, banned from village amid storm: Olympic Daily », Fox Sports, (consulté le ).
- (en) Alan Smith, « Olympian guilty of raping British girl, 12, to get special protection in Paris », The Mirror, (consulté le ).
- (en-GB) Oliver Brown, « Dutch Olympics committee defends selection of volleyball player who raped 12-year-old British girl », The Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- https://www.leprogres.fr/jeux-olympiques/2024/07/29/pourquoi-la-participation-du-volleyeur-steven-van-de-velde-aux-jo-fait-scandale.
Liens externes
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- Ressources relatives au sport :