Students for Liberty — Wikipédia
Students for Liberty (SFL, en français « Étudiants pour la liberté ») est une organisation libérale internationale à but non lucratif créée en 2008. Elle fait partie du réseau libertarien international Atlas Network[1],[2].
Objectif
[modifier | modifier le code]SFL aide les étudiants à développer le militantisme libéral dans les établissements d'enseignement supérieur[3].
Ce soutien se traduit par des initiatives d'éducation et de formation, dont l'objectif est d'enseigner les grands principes du libéralisme aux étudiants désireux de travailler pour l'organisation ; en outre, le think tank cherche à développer des compétences en matière de leadership et de management afin de former des leaders étudiants[3].
Outre l'éducation politique et la formation au leadership, SFL offre des ressources financières et organisationnelles, des plateformes en ligne et des connexions au sein des réseaux de think tanks néolibéraux[3]. De nombreux événements organisés par SFL et le réseau Atlas visent également à mettre en relation des think tanks néolibéraux et conservateurs ou des groupes d'étudiants avec des entrepreneurs désireux de les financer[3].
Création
[modifier | modifier le code]Students for Liberty est créé en 2008 par un bénéficiaire d'une bourse d'études de l'Institute for Humane Studies, une des fondations de la famille Koch[1], dans un contexte d'engouement libertarien chez les jeunes pour la candidature de Ron Paul à l'élection présidentielle américaine de 2008[3].
Actions
[modifier | modifier le code]Au Brésil, la branche locale de Students for Liberty, créée en 2012[3], affirme avoir activement contribué à la destitution de la présidente Dilma Rousseff en 2016[4]. Certains manifestants anti-Rousseff ont été formés par Students for Liberty[2].
En 2016, la branche canadienne de SFL milite contre le projet du gouvernement Justin Trudeau d'obliger les fabricants de tabac à utiliser des emballages neutres pour leurs produits[5].
Dans les années 2010, la branche française investit des think tanks comme l'institut Sapiens ou GenerationLibre et publie des tribunes dans la presse, notamment Le Figaro et Le Point[4]. En 2019, son coordinateur et son secrétaire général s'opposent aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat[4].
Financement
[modifier | modifier le code]En 2016, l'organisation affiche un budget de 4 millions de dollars[4].
De 2009 à 2023, Students for Liberty reçoit plus d'un million de dollars de la part de diverses fondations de la famille Koch[1],[6],[7].
Entre 2017 et 2019, Students for Liberty reçoit également des dons de plus de 100 000 dollars de la part de l'Atlas Network[6].
Students for Liberty reçoit enfin un don unique de 10 000 dollars du Cato Institute[4],[6].
Students for Liberty est lié au Consumer Choice Center (CCC), une organisation de lobbying en faveur du libre choix des consommateurs, qui s'oppose notamment aux restrictions sur la vente de tabac et de cigarette électronique en raison des motivations libérales de l'organisation[1],[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Vaping: The real dollars behind fake consumer organisations », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Dom Phillips, « Brazil's right on the rise as anger grows over scandal and corruption », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en) Evandro Coggo Cristofoletti et Milena Pavan Serafim, « Neoliberal student activism in Brazilian higher education: The case of ‘Students For Liberty Brasil’ », Learning and Teaching, vol. 15, no 1, , p. 67–91 (ISSN 1755-2273 et 1755-2281, DOI 10.3167/latiss.2022.150105, lire en ligne, consulté le )
- Olivier Petitjean, « La mouvance libertarienne s'installe en France pour dénigrer toute transition écologique », sur Basta !,
- (en) Yaël Ossowski, « No Nanny: Students For Liberty Take To Parliament Hill On World No Tobacco Day », sur HuffPost, (consulté le ).
- (en-US) Clare Carlile, « US Oil-Linked Pressure Group Attacks EU Green Policies, Breaks Lobbying Rules », sur DeSmog (en), (consulté le )
- (en) Pam Vogel, « The Conservative Dark-Money Groups Infiltrating Campus Politics », sur Media Matters for America, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel