Galileo Global Education — Wikipédia
Galileo Global Education est une multinationale française spécialisée dans l'enseignement supérieur privé, possédant plus de 200 pôles d'éducation et de campus dans le monde et dont le siège est basé à Paris. Elle détient la Regent's University London, le Cours Florent, les écoles ESG ou encore la Paris School of Business, ainsi que près de 40 % des parts de l'EM Lyon Business School.
Galileo Global Education revendique sa première place européenne, mais, au niveau mondial, se situe derrière des groupes chinois tels que TAL Education Group (en) et New Oriental (en)[4].
Historique
[modifier | modifier le code]2011 : création du groupe par le fonds américain Providence Equity
[modifier | modifier le code]Galileo Global Education voit le jour avec le rachat de l'Istituto Marangoni (Italie) par le fonds d'investissement américain Providence Equity en 2011 et commence à se développer en rachetant des écoles privées d'univers variés en France, en Allemagne, au Mexique, etc. En parallèle, une plateforme d'éducation supérieure, Studialis[5], se développe et rachète des écoles dans différents secteurs : gestion, informatique, métiers de l'art, etc.
2016 : rachat de Studialis
[modifier | modifier le code]En 2016, Galileo Global Education rachète Studialis, anciennement Eductis, pour 250 millions d'euros[6]. Studialis sera renommée Galileo Global Education France en juillet 2023[7].
En avril 2018, Téthys Invest, filiale de la société holding de la famille Bettencourt Meyers, devient actionnaire de référence du groupe Galileo Global Education et siège au conseil d'administration aux côtés du fonds d'investissement américain Providence Equity, l'actionnaire majoritaire[8].
2020 : cession à la famille Bettencourt Meyers et Bpifrance
[modifier | modifier le code]Le 13 février 2020, le fonds d'investissement américain Providence Equity, annonce la mise en vente de sa participation majoritaire dans le groupe Galileo Global Education pour un montant estimé à 2,3 milliards d'euros[9],[10]. Le groupe est vendu en mars 2020 à un actionnariat composé de Téthys Invest, le holding de la famille Bettencourt-Meyers, Bpifrance, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada et Montagu Private Equity[11]. Le groupe est ainsi piloté par des fonds d'investissement internationaux[12].
En 2020, Galileo Global Education rachète Regent's University London[13].
En 2021, le groupe rachète l'IPETH, une école de kinésithérapie située au Mexique, ainsi que LMA et Health Events, et crée Eva santé, l'Institut de Formation d'Aide-Soignants[14],[15].
En 2022, Galileo Global Education créé ELIJE, école de droit et achète AKAD et TAI[15]. La même année, le groupe entre au capital d'EM Lyon Business School à hauteur de plus de 40 % du capital[16],[17].
Organisation
[modifier | modifier le code]Implantations
[modifier | modifier le code]Le groupe Galileo Global Education regroupe plus de 50 marques, et 106 campus dans 15 pays. Il vend des formations à 200 000 étudiants, dont plus de 50 % en France, et plus de 50 % en ligne[12],[18],[19].
En 2025, Galileo Global Education doit regrouper ses écoles parisiennes, dont Paris School of Business, le Cours Florent ou Penninghen, sur le campus Claude-Bernard, l'ancien site de l'Institut national agronomique, devenu AgroParisTech, au 16, rue Claude-Bernard dans le 5e arrondissement de Paris[20],[21].
Modèle économique
[modifier | modifier le code]Les fonds d’investissement internationaux, actionnaires de Galileo Global Education, ont pour objectif une rentabilité financière, sur un marché qui s'est structuré dans les années 2000 et reste perçu comme rentable, voire porteur de perspectives florissantes. Le soutien de la Banque publique d'investissement au groupe, s'il ne permet pas de peser sur sa stratégie, constitue un encouragement pour les actionnaires[12].
Le recours du groupe aux formations en ligne, comme pour sa filiale Studi, garantit une forte rentabilité puisque la formule permet d'économiser sur les locaux et de réduire le nombre d'enseignants[12].
Le sociologue et économiste Aurélien Casta estime en 2022 que les familles connaissent peu ou mal le rôle des fonds d'investissement dans les formations supérieures privées en France, alors que le pays compte parmi ceux où le privé lucratif dans l’enseignement supérieur est le plus développé[12].
Parmi ses concurrents en France se trouvent les groupes Ionis et Omnes[22].
Actionnariat
[modifier | modifier le code]Nom | Part |
---|---|
Famille Bettencourt-Meyers (Téthys Invest) | 37 % |
Office d'investissement du régime de pensions du Canada (CPPIB) | 37 % |
Montagu Private Equity | 17 % |
Bpifrance | 9 % |
Lobbying
[modifier | modifier le code]Galileo Global Education est inscrit comme représentant d'intérêt auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique depuis février 2021. La société déclare en 2022 pour cette activité des dépenses d'un montant inférieur à 50 000 euros[24].
Controverse
[modifier | modifier le code]Le groupe est ciblé en février 2023 par une enquête du journal Libération traitant « les dessous d'un business éducatif qui prospère grâce au laisser-faire de l'État »[25]. L'émission complément d'enquête donne en 2024 la parole à un cadre dirigeant de Galileo qui indique que l’intérêt financier passe avant l’intérêt pédagogique[26].
Le reportage questionne également les liens entre Muriel Pénicaud et le groupe, l'ancienne ministre du Travail en étant désormais administratrice.
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Martin Hirsch : « Il faut un enseignement professionnalisant fort » », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- « https://lyondecideurs.com/2022/09/actu/emlyon-la-cci-garde-les-renes-aux-cotes-de-galileo/ »
- https://www.societe.com/societe/galileo-global-education-france-752994566.html
- (en) « The 10 Largest For-Profit Education Companies In The World », Zippia.com, avril 2023.
- Le Figaro, « Le groupe Studialis rachète l’Atelier Chardon Savard », sur Le Figaro (consulté le )
- « Studialis cédé pour 250 millions d'euros à Galileo Global Education », sur Challenges (consulté le )
- « Annonces commerciales detail — bodacc.fr », sur www.bodacc.fr (consulté le )
- « Enseignement supérieur : avec Galileo, les Bettencourt s'invitent dans l'éducation », sur Les Echos, (consulté le )
- (en) « Exclusive: Education firm Galileo up for sale with $2.7 billion price tag - sources », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Kira Mitrofanoff, « Galileo Global Education vendu 2,3 milliards d'euros », sur Challenges, (consulté le )
- « Galileo Education vendu 2,3 milliards d'euros », sur Challenges, (consulté le )
- Marie Piquemal, « Enseignement supérieur : boîtes à diplômes et machines à sous », sur Libération, (consulté le )
- « Covid-19 created opportunity says Galileo, after Regent’s acquisition », The Pie News, (lire en ligne)
- (en) « Robbie Williams’ LMA joins prestigious global network »
- « Galileo Global Education The group »
- « EXCLU - L'emlyon accueille la famille Bettencourt Meyers à son capital », sur Challenges, (consulté le )
- Isabelle Chaperon, « L’EM Lyon veut se relancer avec un nouvel actionnaire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Kira Mitrofanoff, « Pénicaud, Pepy, Hirsch, les recrues très sélectes de Galileo Education », Challenges, (lire en ligne)
- Nicolas Maviel, « Emploi des jeunes : «On a besoin de compétences pluridisciplinaires», souligne le PDG de Galileo », Le Parisien, (lire en ligne)
- Kira Mitrofanoff, « L’enseignement privé s'installe dans le quartier latin », sur Challenges, (consulté le )
- « Paris school of business (Galileo) détaille sa stratégie 2028 et dévoile... », sur AEF info (consulté le )
- « Enseignement supérieur privé: la bombe à retardement », L'Opinion, (lire en ligne)
- Kira Mitrofanoff, « Galileo Education vendu 2,3 milliards d'euros », sur Challenges, (consulté le )
- « Fiche Galileo Global Education France »
- Marie Piquemal, « Galileo, la ruée vers l’or d’un géant de l’enseignement supérieur privé », sur Libération (consulté le )
- Marie Piquemal, « «Complément d’enquête» apporte de nouvelles preuves sur les dérives du business de l’apprentissage privé », sur Libération (consulté le )