Sylvain Lelièvre — Wikipédia
Naissance | Québec, Canada |
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Décès | Lévis, Canada |
Activité principale | auteur-compositeur-interprète, poète, musicien, romancier, professeur, droit d'auteur |
Genre musical | Chanson québécoise, Chanson francophone, pop, blues, jazz |
Instruments | Piano |
Années actives | 1963-2002 |
Influences | Gilles Vigneault, Georges Brassens, Félix Leclerc, Michel Rivard, Daniel Lavoie, Janis Ian, Bob Dylan, Charles Trenet, Eddy Duchin, Bill Evans, George Shearing, |
Site officiel | sylvainlelievre.com |
Sylvain Lelièvre (né le à Québec et mort le à Lévis) est auteur-compositeur-interprète et poète québécois et professeur au Collège de Maisonneuve[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Sylvain Lelièvre est le fils de Roland Lelièvre, journaliste et de, Marie-Ange Hawey, comédienne[2]. Natif du quartier Limoilou, à Québec, en 1943, Sylvain Lelièvre s’intéresse rapidement aux arts. Après deux ans passés à l’École d’architecture, il bifurque, en 1963, vers la Faculté de lettres de l’Université Laval. L’année de ses 20 ans, Sylvain Lelièvre participe au Concours International de Chanson sur mesure pour lequel il remporte le premier prix avec sa chanson Les amours anciennes, chantée par Monique Leyrac.
La sortie de l'album Petit matin, en 1975, lui assure une place au palmarès des radios du Québec, avec la chanson éponyme, réalisée avec Stéphane Venne, et Old Orchard, interprétée en duo avec Fabienne Thibeault. La sortie en 1976 de l’album Programme double, où figure Marie-Hélène, le consacre parmi les auteurs-compositeurs à surveiller. Le Théâtre de Marjolaine, à Eastman, est l’hôte en 1976 de la comédie musicale de Michel Tremblay, Les héros de mon enfance, dont Sylvain Lelièvre signe la musique. Il récidive avec Folie douce de Roger Dumas un an plus tard. En 1978, il confirme sa signature avec Lettre de Toronto. Comme avec l’album Intersections, réalisé en 1979, il affirme ses préoccupations sociales avec Moman est là et La banlieue.
En 1981, Sylvain Lelièvre réalise un album majeur, Venir au monde, auquel se joint l’Orchestre Métropolitain. Le Félix de la «meilleure réalisation» au gala de l'ADISQ lui est d'ailleurs décerné, ainsi qu’à Michel Lachance et Vic Angelillo. Son album suivant, À frais virés, prend d’assaut les disquaires avec le Drop-out et Rock, banana split et crème soda, interprétée avec Johanne Blouin. Cette année 1983 le couronne de la médaille Jacques-Blanchet dont il est le 1er récipiendaire.
À son retour d'un spectacle au Théâtre de la ville, à Paris, Sylvain Lelièvre planche sur Lignes de cœur, son nouvel album. Production léchée dont Tu danses trop vite et Lignes de cœur gagnent les sommets des palmarès. Cette même année débute sa collaboration avec Daniel Lavoie avec l’album Vue sur la mer et les titres à succès Je voudrais voir New York et Que cherche-t-elle? À la fin de la décennie, Sylvain Lelièvre propose l'album Un aller simple. Réalisation aux sujets sociopolitiques avec Tôt ou tard, chanson interprétée par Céline Dion.
Le début des années 1990 marque la sortie de Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves que l'ADISQ récompense, en 1994, du Félix du « meilleur auteur-compositeur-interprète de l’année ». Dans la foulée, les FrancoFolies de Montréal lui réserve, en , l’événement «La fête à Sylvain Lelièvre», où sont invités Michel Rivard, Beau Dommage, Daniel Lavoie, Isabelle Boulay, Clairette, Danielle Oddera, ainsi que sa fille Catherine Lelièvre.
L’année 1996 le révèle sous une autre facette alors qu’il publie un premier roman Le troisième orchestre. Le livre rallie à la fois la critique et le grand public. Sylvain Lelièvre fait paraître deux ans plus tard l’album Les choses inutiles. Constitué d'incontournables, ce nouvel opus illustre sa tendance jazzistique.
Il entame le nouveau millénaire avec L’intégrale 1975-1989, coffret de huit albums. En , pour le Festival international de jazz de Montréal, il présente un spectacle en sextette où chansons, pièces instrumentales et standards de jazz sont réunis. Son dernier spectacle Versant Jazz prend ainsi forme, en , et donne naissance au disque Versant Jazz Live au Lion d’Or, son 16e en carrière, en . Ce disque lui vaut le Félix de «l’album jazz de l’année» en octobre de la même année. La tournée de spectacles Versant Jazz est annoncée.
Depuis sa disparition, Sylvain Lelièvre fait l’objet de nombreux hommages. Inauguré en , le parc Sylvain-Lelièvre est un hommage que lui a rendu la ville de Québec. Deux salles de spectacles portent son nom : les salles Sylvain-Lelièvre du Cégep Limoilou et du Collège de Maisonneuve. Les villes de Repentigny, Vaudreuil-Dorion et Rimouski possèdent toutes une rue Sylvain-Lelièvre. Le livre Toi l’ami. Cent regards sur Sylvain Lelièvre est un ouvrage de collages réunissant des témoignages et des photos d’archives de la carrière de l’artiste[3].
À l'occasion du 20e anniversaire de son décès, un album compilation intitulé Sylvain Lelièvre, Le chanteur libre a été lancé, précédé du spectacle, réunissant huit artistes – Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves? –, qui a été présenté à Montréal, Gatineau, Sainte-Agathe-des-Monts et Québec à l'été 2022. Repris en supplémentaire aux Francos de Montréal en 2023, le même spectacle en format réduit de quatre interprètes tient l'affiche de plusieurs villes à travers le Québec à l'hiver 2024.
Décès
[modifier | modifier le code]Sylvain Lelièvre s'éteint le des suites d'une embolie gazeuse cérébrale sévère, survenue le à son retour d'un voyage aux Îles de la Madeleine. Celle-ci l'avait plongé dans un coma profond et il est transporté à Lévis pour subir des traitements en médecine hyperbare. Il n'a jamais repris conscience. Il est décédé à l'Hôtel-Dieu de Lévis à l'âge de 59 ans[4].
Hommages
[modifier | modifier le code]- En 2004, la ville de Québec inaugure un parc à sa mémoire, plus précisément le parc Sylvain-Lelièvre dans l'arrondissement de La Cité-Limoilou[5]. L'espace contient des extraits de chansons de l'auteur-compositeur-interprète, qui dépeignent la vie dans Limoilou, l'arrondissement de son enfance.
- Une plaque Ici vécut de la ville de Québec est présente au 245 8e rue, en son honneur, pour indiquer son ancien lieu de résidence[6].
.
- Le Collège de Maisonneuve et le Cégep Limoilou ont donné le nom de Sylvain-Lelièvre à leurs salles de spectacles.
- Le prix Sylvain-Lelièvre est remis annuellement par la Fondation SPACQ depuis 2006.
- Le prix Rapsat-Lelièvre, initialement connu sous le nom Prix Québec/Wallonie-Bruxelles du disque de chanson, est remis chaque année en alternance à un artiste de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et à un artiste québécois depuis 1983. Il change de nom pour prix Rapsat-Lelièvre en 2003 pour hommage au Belge Pierre Rapsat et au Québécois Sylvain Lelièvre, tous deux décédés au cours de l'année 2002[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 1963 - Premier prix du Concours international Chansons sur mesure
- 1983 - Médaille Jacques-Blanchet
- 1994 - Prix Félix, Auteur ou compositeur de l'année
- 2001 - Prix Félix, Anthologie/Réédition/Compilation de l'année
- 2001 - Prix Les Classiques de la SOCAN (Marie-Hélène)
- 2002 - Prix Félix, Album de l'année - Jazz
- 2015 - Intronisation de la chanson Marie-Hélène au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens [8]
- - Intronisation de Sylvain Lelièvre au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens[9]
Discographie[10]
[modifier | modifier le code]- Toi l'ami
- Notre vie
- La partie de hockey
- Hiroshima
- Le fleuve
- Commencez à vivre autrement
- Dans l'île
- Y a trop de morts
- Quand je pense
- Germinal
- Le tricot
- Le blues du courrier
- La basse-ville
- Du nord au sud
- Petit matin
- J'ai perdu trop de temps
- Old Orchard
- La complainte de l'enfant distrait
- Tombouctou
- L'invité
- La valse du bonheur
- Marie-Hélène
- Qui saura jamais
- Aquarelle
- Programme double
- L'embellie
- Drôle de pays
- Le fleuve
- Country song
- Chanson de Pierrot
- Toi l'ami
- Kérouac
- Fleurs de grésil
- Poucet et chaperon
- Le chanteur indigène
- Chanson du bord de l'eau
- Lettre de Toronto
- Hiroshima
- La vitre vide
- Notre chambre
- Le temps des chansons
- Tu vas voter
- La banlieue
- Moman est là
- La nuit est douce
- Provisoirement
- Les autoroutes
- Quelque part dans un bar
- Le coup du téléphone
- Décembre
- Une fois pour toutes
- Moman est là
- Marie-Hélène
- Petit matin
- Le chanteur indigène
- Le coup de téléphone
- Programme double
- Lettre de Toronto
- Old Orchard
- Le blues du courrier
- Fleurs de grésil
- La banlieue
- Toi l'ami
- Dans le métro
- Carte postale
- Le croque-mort à coulisse
- La règle du jeu
- Tombouctou
- Venir au monde
- La ficelle
- Quand même
- La cage d'oiseau
- Clandestins
- Rien à déclarer
- Le drop-out
- Mettez d'la ouate si ça fait mal
- La badloque
- La complainte de l'enfant distrait
- Rock, banana split et crème soda
- Une erreur de calcul
- La partie de hockey
- La corde de la
- À frais virés
- La lune grise
- Quand nous aurons gagné la mer
- Tu danses trop vite
- T'en fais pas, tu l'auras
- Lignes de cœur
- Une lampe s'allume
- Overdose
- La dame de passage
- La clé du piano
- Je flâne en chemin
- Au milieu de nous deux
- Tout ça pour tromper l'ennui
- Quelque part un enfant
- Tôt ou tard
- Un aller simple
- Peine perdue
- Place Tiananmen
- Ne coupe pas le mûrier
- La lanterne magique
- Petit matin
- Marie-Hélène
- Lettre de Toronto
- Kérouac
- Fleurs de grésil
- Le chanteur indigène
- Chanson du bord de l'eau
- Moman est là
- La banlieue
- Tombouctou
- Le croque-mort à coulisse
- Venir au monde
- La complainte de l'enfant distrait
- Le drop-out
- T'en fais pas, tu l'auras
- Pantalon gris et veston bleu
- Je descends à la mer
- Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves ?
- Partis de zéro
- Les amours anciennes
- La cage d'oiseau
- Dimanche trois-quart
- Les mots perdus
- Petit matin / Old Orchard
- Tombouctou
- Toi l'ami
- Les choses inutiles
- Le joueur de piano
- Le plus beau métier
- Drummondville
- Quand le saxo...
- Les enfants de Lascaux
- Je n'y suis pour personne
- Petit désespoir
- Le vent du fleuve
- Gravelbourg
- Les choses inutiles (instrumental)
- Disque 1: Programme double (1976) - Petit matin (1975)
- Disque 2: Sylvain Lelièvre (1978) - Venir au monde (1981)
- Disque 3: À frais virés (1983) - Intersections (1979)
- Disque 4: Lignes de cœur (1986) - Un aller simple (1989)
- Le joueur de piano
- Abraham et papa
- Le coup de téléphone
- Quand le saxo (Instrumentale)
- Blouse blanche (Instrumentale)
- Le croque-mort à coulisse
- Un bout de chemin
- Marie-Hélène
- Laisser-aller (Instrumentale)
- La légende (Instrumentale)
- Le blues du courrier
- 'Round Midnight
- Le plus beau métier
- Petit matin
- Old Orchard
- Le blues du courrier
- La basse-ville
- Marie-Hélène
- Lettre de Toronto
- Fleurs de grésil
- Le chanteur indigène
- Chanson du bord de l'eau
- Toi l'ami
- Moman est là
- La banlieue
- Venir au monde
- Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves
- Le joueur de piano
- Abraham et papa
- Les choses inutiles
- Je flâne en chemin
- Pantalon gris et veston bleu
- Drummondville
- Solitude
- Venir au monde
- Lettre de Toronto
- Petit matin / Old Orchard
- Tombouctou
- Les choses inutiles
- Send In the Clowns (Instrumentale)
- Avec le vent (1966)
- Québec (1966)
- La pluie au vent… (1966)
- Le trépas (1966)
- Dans la main d'un nuage (1966)
- Le temps de nous aimer (1968)
- Chanter (1968)
- Petit blues pour Éric (1968)
- Notre fille (1971)
- Avec une craie blanche (1968)
- Le député (1968)
- Le joueur de blues (1968)
- Les chemins sont durs (1968)
- La chaîne (1968)
- Pour me souvenir (1968)
- Je t'aime plus (1968)
- Les cheminées (1968)
- Chez Dagenais (1997)
- Avec une craie blanche (version 1997)
- Marie-Hélène (instrumental) (2001)
- Qui saura jamais
- La vitre vide
- Le vent du fleuve
- Peine perdue
- Chanson du bord de l'eau
- Je descends à la mer
- Les amours anciennes
- Clandestins
- J'ai perdu trop de temps
- La lanterne magique
- Au milieu de nous deux
- Notre vie
- Lettre sans adresse (par Danièle Oddera)
- Je flâne en chemin
- Le joueur de piano
- Le croque-mort à coulisse
- Drummondville
- Quand le saxo... (instrumental)
- Blouse blanche (instrumental)
- Abraham et papa
- Lettre de Toronto
- Les choses inutiles
- Tombouctou
- Pantalon gris et veston bleu
- Le coup du téléphone
- Laisser-aller (instrumental)
- La légende (instrumental)
- Le blues du courrier
- Solitude (instrumental)
- Marie-Hélène
- Venir au monde
- Petit matin/Old Orchard
- 'Round Midnight (instrumental)
- Un bout de chemin (enregistrée en répétition)
- Send in the Clowns (instrumental)
- Petit matin - Ariane Moffatt
- Carte postale - Antoine Gratton
- Marie-Hélène - Les sœurs Boulay
- La basse-ville - Michel Rivard
- Les choses inutiles - Emilie-Claire Barlow
- Tôt ou tard - Yves Duteil
- Quand je pense - Danielle Oddera
- Toi l'ami - Isabelle Boulay
- Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves? - Daniel Lavoie
- Lettre de Toronto - Émile Proulx-Cloutier
- Venir au monde - Catherine Major
- Qui saura jamais - Bïa
- À frais virés (Partis de zéro) - Louis-Jean Cormier
- Cet album paru en 1973, dont il est l'auteur éponyme, a été enregistré en 1971 (tel qu'inscrit sur le label de l'étiquette Le Nordet).
Références
[modifier | modifier le code]- « Biographie », sur Site officiel de Sylvain Lelièvre (consulté le )
- « Sylvain Lelièvre | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- « Sylvain Lelièvre | L'écrivain de la chanson », sur Sylvain Lelièvre (consulté le )
- Paul Cauchon, « Mort prématurée de Sylvain Lelièvre », sur ledevoir.com, (consulté le )
- Yan Turgeon, « Québec fête ses 396 ans », sur numerique.banq.qc.ca, Le Soleil, (consulté le ), A9
- Simon Bélanger, « Ici vécut Sylvain Lelièvre au 245 8e Rue », sur MonLimoilo (consulté le )
- « Le Prix », sur Wallonie-Bruxelles International (consulté le )
- Sylvain Lelièvre sur L'Encyclopédie canadienne
- « Sylvain Lelièvre », sur Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, (consulté le )
- « Radio-Canada.ca - Ohdio - Sylvain Lelièvre : le chanteur libre », sur Radio-Canada Ohdio, (consulté le )
- Intégrale des huit albums publiés entre 1975 et 1989.
- Contient un CD du premier album (1973) qui avait été omis dans l'intégrale 1975-1989, un CD de 20 chansons retrouvées, plus un DVD d'un récital « Le lac des Fées » (1980).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site web officiel
- Sylvain Lelièvre : le chanteur libre, reportage sur Sylvain Lelièvre en sept épisodes
- Encyclopédie canadienne (Sylvain Lelièvre)
- (en) Canadian Encyclopedia (Sylvain Lelièvre)
- Sylvain Lelièvre Panthéon des auteurs-compositeurs canadiens
- Parc Sylvain-Lelièvre (photos)