Télestès de Sélinonte — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Activités | |
Période d'activité | IVe siècle av. J.-C. |
Télestès de Sélinonte (quelquefois Télestas, Τελέστης ou Τελέστας) est un poète lyrique grec ancien ayant vécu au IVe siècle av. J.-C. Il est l'auteur de dithyrambes, des poèmes lyriques, et est l'un des derniers représentants du genre du dithyrambe athénien[1]. Quelques fragments de son œuvre sont conservés.
Biographie
[modifier | modifier le code]Diodore de Sicile mentionne Télestès[2] parmi plusieurs poètes en activité à la troisième année de la 95e olympiade, c'est-à-dire en 398 av. J.-C. Le marbre de Paros indique que Télestès remporte une victoire à un concours de dithyrambes en 401. Selon Plutarque, Alexandre le Grand se fit envoyer en Asie des dithyrambes de Télestès et de Philoxenos[3]. Le poète comique Théopompe d'Athènes fait allusion à Télestès dans son Althaea[4]. On sait qu'une vie de Télestès, aujourd'hui perdue, avait été écrite par un nommé Aristoxenos, qui est cité par le grammairien Apollonios Dyscole[5]. Un monument à la mémoire de Télestès avait été érigé par le tyran de Sicyone Aristrate et était orné de peintures de Nicomaque[6]. La Souda indique que Télestès était un poète comique, mais c'est une erreur[7].
Œuvres
[modifier | modifier le code]La plupart des fragments conservés de l'œuvre de Télestès l'ont été par l'intermédiaire d'Athénée, qui le cite plusieurs fois dans ses Deipnosophistes. On sait notamment grâce à lui que Télestès avait composé des œuvres titrées Argô, Asclépios et Humenaios (Chant nuptial). D'autres fragments de Télestès sont préservés sur des papyrus.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- P. Smith, dans Smith (dir., 1869), entrée « Telestes 2 », p. 992.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], XIV, 46.
- Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne], Alexandre, 8.
- Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne), XI, 501f.
- Hist. mirab., 40.
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], livre XXXV, 10 s. 36 §22.
- P. Smith, dans Smith (dir., 1869), entrée « Telestes 2 », p. 992-993.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Andrew Barker, « Telestes and the 'Five-Rodded Joining of Strings' », dans The Classical Quarterly, New Series, Cambridge University Press, vol. 48, no 1 (1998), p. 75-81.
- J. H. Hordern, « Telestes, PMG 808 », dans The Classical Quarterly, New Series, Cambridge University Press, vol. 50, no 1 (2000), p. 298-300.
- A. Pauly et G. Wissowa (dir.), Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft : neue Bearbeitung, Stuttgart, J.B. Metzler, entrée « Telestes 6 », 1934, p. 391-392.
- William Smith (dir.), A Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. 3, 1869, entrée « Telestes 2 », p. 992-993.
- Dana Ferrin Sutton, Dithyrambographi Graeci, Hildesheim/Munich/Zürich, Weidmann, 1989.