Tadjourah (Djibouti) — Wikipédia
Tadjourah | |
Quartier portuaire de Tadjourah, en 2001. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Djibouti |
Géographie | |
Coordonnées | 11° 47′ 00″ nord, 42° 53′ 00″ est |
Altitude | 0 m |
Localisation | |
modifier |
Tadjourah (Tagórri en afar, تاجورة Tağūrrah en arabe) est la plus ancienne ville située sur le territoire de Djibouti. Cette ville littorale, située au nord-ouest du golfe éponyme, est le chef-lieu du district et de la région de Tadjourah. Par sa population, Tadjourah est la deuxième ville du pays, après Djibouti.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La ville est située sur la côte nord du golfe de Tadjourah, dans le sud-est de la région de Tadjourah et la partie nord-est de la république de Djibouti.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Tadjourah se situe au niveau de la mer.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat de Tadjourah est de type tropical semi-aride, avec une température moyenne annuelle de 26.5 °C et un total de 186 mm de précipitations par an.
La réserve naturelle du parc national de la Forêt de Day est un reste de forêt primaire. Son existence montre la ressource en eau comme le cascade de Bankoualé, également utilisée pour l'élevage et une petite production de fruits et légumes.
Transports
[modifier | modifier le code]Tadjourah est desservie par la Nationale 9, par un aéroport, ainsi que par des ferries assurant la liaison avec Djibouti, la capitale.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom francisé Tadjourah provient de la forme arabisée Tağūrrah, elle-même issue du nom afar Tagórri, signifiant « celui qui a des outres à puiser », faisant référence à la relative richesse en eau de la ville[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Tadjoura est la plus ancienne ville du territoire djiboutien, siège du sultanat afar d'Ad-Ali depuis le XVIe siècle. Elle aurait eu 3 000 habitants au milieu du XIXe siècle, seulement 800 vers 1890. La ville a subi cinq incendies au XIXe siècle. Deux volontaires à la suite de conflits, en 1814 et 1866, et trois accidentels, en 1893, 1897 et 1905.
Comme de nombreux commerçants, Arthur Rimbaud est passé à Tadjoura d'avril à , en se rendant à Harar. Il est possible d'y visiter une maison dite de Rimbaud, où le poète aurait vécu[2].
Économie
[modifier | modifier le code]Tadjourah, dirigé par les sultants afars, a été un des ports principal du commerce entre l'Éthiopie et la mer Rouge. Ivoire[3], blé, durra, miel, or, plumes d'autruches mais également esclaves, arrivaient par caravanes en provenance des hauts plateaux du Choa.
Malgré l'abolition du commerce des esclaves par décret du [Où ?][4], celui-ci se poursuit sans doute jusqu'aux années 1930[5].
Tadjourah a aussi été, dans la seconde moitié du XIXe siècle, un point de transit pour le commerce des armes à destination de l'Éthiopie et du Shewa. L'importance commerciale de la ville décline à partir de la création de Djibouti en 1888, puis la construction du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba à partir de 1897, qui atteint Dire Dawa en 1902 et Addis-Abeba en 1917.
Le port a été ré-aménagé et modernisé en 2000 pour un coût de 1,64 million de dollars, et inauguré le 10 octobre par le président Ismail Omar Guelleh[6].
Un nouveau port, une voie ferroviaire et une route vers l'Éthiopie sont en cours de réalisation (2014).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Sultans
[modifier | modifier le code]Entre 1985 et le , date de sa mort, le sultan de Tadjourah est Abd'ul Kadir bin Hummad bin Muhammad bin Arbahim (dit aussi Abdoulkader Houmed).
Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2010, Tadjourah compte 48 093 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la république de Djibouti, derrière Djibouti et Ali Sabieh.[réf. nécessaire]
Éducation
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Sport et loisirs
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Golf de Tadjourah
- Maisons coloniale en corail
- Togori eela, puits historique qui se situe au cœur de la ville ; c'est le puits d’où viendrait le nom « Tadjourah »[réf. nécessaire]
- Plage des Sables blancs
Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Aboubaker Pacha et son fils Bourhan
- Ali Aref Bourhan, président du conseil de gouvernement de 1958 à 1977, petit-fils de Bourhan
- Arthur Rimbaud et Jules Borelli ont séjourné à Tadjourah en 1885
- Henry de Monfreid, navigateur, écrivain et trafiquant d'armes, a résidé à Tadjourah de 1911 à 1913, avant de passer à Obock
- Jean-François Deniau, homme politique, écrivain, qui a résidé à proximité à divers moments,
- Ibrahim Mohamed Sultan, homme politique
- Dileita Mohamed Dileita, Personnalité politique
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Didier Morin, "Tadjoura," in Dictionnaire historique afar (1288-1982). France: 2004, p. 250.
- Jean-Pierre Tuquoi, « Djibouti, l'empreinte du temps », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 83 et 249
- Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 103
- Colette Dubois, «Une traite tardive en mer Rouge méridionale: la route des esclaves du golfe de Tadjoura (1880-1936)», in Henri Médard, Marie-Laure Derat, Thomas Vernet, Marie Pierre Ballarin, dir., Traites et esclavages en Afrique orientale et dans l'océan Indien, Paris, Kathala, 2013, p. 197-222.
- "Horn of Africa, Monthly Review, September - October 2000", UN-OCHA Archive (accessed 23 February 2009)