Thérèse Laperche — Wikipédia

Thérèse Laperche
Thérèse Laperche, Autoportrait présumé (1767), pastel sur papier, 40 × 32,5 cm, musée des Beaux-Arts d'Orléans.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
La Roche-GuyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Margueritte Thérèse LeprinceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maîtres
Enfants
Parentèle
Antoine-Prosper Delaperche (petit-fils en lignée masculine)
Hippolyte Delaperche (petit-fils en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata

Thérèse Laperche, née Marguerite-Thérèse Leprince le à Orléans et morte le à La Roche-Guyon, est une peintre pastelliste française.

Née et baptisée à Orléans, paroisse Sainte-Catherine, le [1], Marguerite-Thérèse Leprince est la fille de Jean-Baptiste Leprince et de Marguerite-Françoise Lallemand. Le [2], elle épouse Jean-Baptiste Laperche (1744-1817), marchand bonnetier. Le couple aura six enfants, dont Jean-Marie en 1771 et Constant en 1780.

Soutenue dans sa vocation d'artiste par Desfriches et Cochin, Thérèse Laperche est influencée par le portraitiste Jean-Baptiste Perronneau, réputé pour ses pastels. Elle se forme notamment en copiant les statues du parc du château de Menars[3]. En 1772, elle s'établit avec son mari à l'angle de la rue du Tabour et de la rue Royale, où elle œuvre en tant que peintre en miniature et donne également des cours[4].

En 1778, les Laperche s'installent à Paris, où la pastelliste poursuit sa formation auprès de Greuze et de Vigée Le Brun[3].

Une dizaine d'années plus tard, la Révolution française ouvre de nouvelles perspectives aux femmes artistes[3]. Ainsi, Thérèse Laperche peut exposer plusieurs pastels au Salon de 1791, sans rencontrer cependant de succès critique[4]. A la même époque, elle réalise le portrait de Mme Danton[3]. Séparée de son mari, qui passe pour être royaliste, l'artiste utilisera ses liens dans les milieux révolutionnaires pour lui venir en aide après son arrestation.

Pendant la Terreur, Thérèse Laperche se réfugie au Havre puis à Reims, où elle se lie à de grandes familles de négociants en vin de champagne, telles que les Heidsieck et les Ruinart[3]. Cette dernière embauche d'ailleurs le plus jeune fils de Thérèse, Constant, en 1801.

Constant est engagé en 1804 comme précepteur des enfants d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot au château de La Roche-Guyon. Thérèse Laperche (nom corrigé en « Delaperche » à partir de 1813) ayant continué de vivre auprès de son fils, elle meurt à La Roche-Guyon le [5].

Notes et références

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  1. Archives municipales d'Orléans, registres paroissiaux de la paroisse Sainte-Catherine, 1743-1744 (vue 5 sur 46).
  2. Archives municipales d'Orléans, registres paroissiaux de la paroisse Sainte-Catherine, 1768-1769 (vue 21 sur 37).
  3. a b c d et e Stacy Mille (cf. Bibliographie), p. 6.
  4. a et b Neil Jeffares (cf. Liens externes).
  5. Archives départementales du Val-d'Oise, état civil de La Roche-Guyon, registres de 1814 à 1819 (21-22 sur 171).

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Bibliographie

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  • Neil Jeffares, « Laperche, Mme Jean-Baptiste, née Marguerite-Thérèse Leprince », Dictionary of Pastellists before 1800 (édition en ligne) (d), (consulté le ).
  • Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, 28 p.
  • Olivia Voisin (dir.), Jean-Marie Delaperche 1771-1843. Un artiste face aux tourments de l’Histoire, Snoeck, 2020, 375 p.

Liens externes

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