The Saint's Double Trouble — Wikipédia

The Saint's Double Trouble

Réalisation Jack Hively
Scénario Ben Holmes
Leslie Charteris
Musique Roy Webb
Acteurs principaux
Sociétés de production RKO
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre policier
Durée 68 minutes
Sortie 1940

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

The Saint’s Double Trouble est un film américain réalisé par Jack Hively, sorti en 1940, d'après le personnage créé par Leslie Charteris et basé sur un scénario original de Ben Holmes.

Le Saint est sur les traces d’un voleur de bijoux qui se trouve être son parfait sosie. L’homme a dissimulé des diamants dans une momie qui doit ainsi les « convoyer » du Caire jusqu’à Philadelphie[1].

Fiche technique

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Distribution

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Commentaires

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En 1940, l’écrivain Leslie Charteris avait publié 21 romans des aventures du Saint, tous sortis aux Etats-Unis. Dans ces conditions, on se demande pourquoi Ben Holmes, réalisateur du premier film de la série RKO The Saint in New York a été concevoir un scénario original, et surtout que la production ait mentionné sur l’affiche « d’après un roman de Leslie Charteris », qui n’a jamais écrit de près ou de loin aucun récit s’intitulant « The Saint’s Double Trouble »[2].

Selon Burl Barer, ami de Charteris et grand spécialiste du « Saint », l’affiche est un mensonge. C’est ce qu’il déclare page 56 de son imposant ouvrage « The Saint : A Complete History in Print, Radio, Film and Television, 1928-1992 publié en 1993 chez McFarland and Company[3]. Aujourd’hui, les documents que l’on trouve sur le film indiquent bien que ce quatrième opus RKO est bien un scénario original, auquel Leslie Charteris a néanmoins collaboré.

L’actrice principale du film,  Helene Reynolds (1914-1990), connue pour Le Ciel peut attendre d’Ernst Lubitsch, s’appelait à l’époque du tournage et de la sortie de ce film Helene Whitney, elle est créditée sous ce nom au générique[4].

Si Ben Holmes est passé entre le film de 1938 et celui-là du poste de réalisateur à scénariste (unique en l’occurrence), on peut remarquer que Jack Hively, connu comme responsable du montage pour The Saint Strikes Back en 1939. C’est un cas fréquent dans le monde du cinéma. On peut citer le réalisateur Peter Hunt, monteur des premiers James Bond et réalisateur du sixième volet Au service secret de Sa Majesté en 1969.

George Sanders retrouve pour la troisième fois le rôle de Simon Templar, et Jonathan Hale la deuxième celui de l’inspecteur Fernack[5].

Le film s’offre une star à son casting en la personne de Bela Lugosi, acteur hongro-américain (1892-1956), célèbre pour son interprétation du comte Dracula[6]. De ce fait, la promotion du film se fit en grande partie sur le nom de Lugosi pour attirer les foules. Depuis 1931 et le premier Dracula signé Tod Browning, le comédien était devenu une légende du cinéma fantastique. Le fait qu'il y ait une momie dans le scénario original n'est pas une coïncidence vu la présence de l'acteur. Toutefois, l'aspect comédie gâche un peu l'opportunité d'avoir au générique Lugosi qui aurait pu constituer un adversaire de Simon Templar redoutable et le film donne l'impression d'une belle occasion manquée.

Le film est ouvertement orienté dans le genre comédie, après les films noirs constitués par les quatre premiers épisodes RKO.  Dans le précédent, George Sanders était à la fois Robin des Bois et Jesse James, à présent, on le retrouve jouant deux rôles, visitant son sosie en prison, et pour cause du scénario étant dans certaines scènes déguisé en robe et voile noir, ce qui rend ridicule le personnage du Saint comme le fera plus tard Jean Marais en 1966[7]. De ce fait, même si la presse trouva sa prestation « amusante », il perdait beaucoup en crédibilité. Le film devient une parodie du « Saint », déroutant les lecteurs de Charteris et les spectateurs des premiers films.

On observe avec la saga du Saint au cinéma le même phénomène que pour les adaptations des romans de Ian Fleming pour la série James Bond: S'affranchir très vite de l'œuvre littéraire. C'est le cas pour James Bond dès le cinquième film, On ne vit que deux fois en 1967 qui ne restitue plus le livre, lui substituant (comme c'est le cas ici pour Le Saint) un scénario original de Roald Dahl. Cela passe inaperçu pour le spectateur qui n'a pas lu les romans, mais les afficionados des livres crient à la trahison. L'aspect parodique de ce nouvel opus du Saint qui atténue le côté sombre et noir des précédents films conforte ce sentiment de non respect de l'œuvre littéraire même si Leslie Charteris a participé au scénario.

Le film a été édité en DVD par les éditions Montparnasse[8]

Notes et références

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  1. Francis Impr. l'Erreur des champs), "Le Saint", Car rien n'a d'importance, (ISBN 2-87795-058-1 et 978-2-87795-058-9, OCLC 489635317, lire en ligne)
  2. « Simon Templar face au Saint », sur notreCinema.com (consulté le )
  3. Burl Barer, The Saint : a complete history in print, radio, film, and television of Leslie Charteris' Robin Hood of modern crime, Simon Templar, 1928-1992, McFarland & Co, (ISBN 0-89950-723-9, 978-0-89950-723-1 et 978-0-7864-1680-6, OCLC 26589783, lire en ligne)
  4. « Simon Templar face au Saint de Jack Hively (1940) - Analyse et critique du film - DVDClassik », sur www.dvdclassik.com (consulté le )
  5. Didier, ... Liardet, Le Saint : itinéraire d'un anti-héros, Éd. Yris, dl 2012 (ISBN 978-2-912215-31-4 et 2-912215-31-5, OCLC 793482848, lire en ligne)
  6. AlloCine, « Dracula » (consulté le )
  7. SensCritique, « Le Saint prend l'affût - Film (1966) », sur SensCritique (consulté le )
  8. « Test DVD - Simon Templar face au Saint (The Saint's Double Trouble) 1940 - Editions Montparnasse * Film Noir CineFaniac - Tout sur les films noirs », sur www.cinefaniac.fr (consulté le )

Articles connexes

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