Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard — Wikipédia
Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Wolvertem, château du Seigneur d'Impde | |||||||
Père | Philippe Louis de Hénin-Liétard (d) | |||||||
Mère | Louise Verreyken, Baronesse d'Impden (d) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 79 ans) Malines | |||||||
Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal | par le pape Clément XI | |||||||
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de San Cesareo in Palatio Cardinal-prêtre de Santa Balbina Cardinal-prêtre de San Lorenzo in Lucina | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Archevêque de Malines | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard (connu sous le nom de cardinal d’Alsace), né le à Wolvertem et décédé le à Malines, est archevêque du diocèse de Malines de à . Il est créé cardinal en .
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Thomas-Philippe est né dans le château familial d'Impden (nl) situé à Wolvertem, fils de Philippe-Louis de Hénin (ru), 7e comte de Boussu, 10e prince de Chimay, et d'Anne-Louise Verreycken d'Impden. Son baptême a lieu dans la chapelle castrale d'Impden[1].
Études
[modifier | modifier le code]Il fait ses études primaires et secondaires chez les Jésuites, avant d'étudier la philosophie à Cologne. Destiné à l’état ecclésiastique - il reçoit la tonsure dès l’âge de 11 ans -, il est envoyé à Rome pour y faire des études de théologie. Il obtient son doctorat en théologie de l'université grégorienne le . Il est ordonné prêtre peu après, le .
Carrière diocésaine
[modifier | modifier le code]De retour aux Pays-Bas, il est nommé chanoine au chapitre de Saint-Bavon de Gand en . Il est élu doyen du même chapitre : à cette époque, il remarque déjà que la majorité de ses collègues du même chapitre sont des jansénistes[2]. Bientôt, il est nommé vicaire général de son diocèse.
Prélat domestique du pape Clément XI en , il est pressenti pour devenir évêque d’Ypres, lorsque l’empereur Charles VI souhaite le voir nommé archevêque de Malines.
Cardinal-archevêque de Malines
[modifier | modifier le code]Le , à Vienne, Hénin-Liétard est consacré évêque pour l'archidiocèse de Malines. Il est très obéissant envers Rome et suit les directions pontificales contre les jansénistes[3]. Le pape lui en est très reconnaissant après la publication de Unigenitus. Grâce à sa loyauté et son amitié avec Camillo Paolucci et Giuseppe Spinelli, il reçoit le bonnet rouge[4].
Au consistoire du , il est créé cardinal par Clément XI. Son portrait se trouve au château de Bourlémont.
En , le cardinal d'Alsace encourage par écrit le mariage clandestin d'un prince avec sa lingère. Ce fut, selon le Journal d'Henri Reinecke, comte de Calenberg (-), le grand scandale bruxellois de l'année [5]. À la demande de ses parents, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche fait interner le jeune marié - pour cause de mésalliance - dans la forteresse d'Anvers : il y reste de nombreuses années. Adrien de Touron, le prélat de l'abbaye du Coudenberg, qui les y a mariés, est destitué : il en serait « mort de chagrin ». Rentré en grâce en seulement, le prince est réintégré dans ses fonctions de Grand-Veneur du Brabant (en)[6].
Le cardinal d’Alsace meurt le à Malines (Belgique) après un cardinalat de 39 ans et 37 jours. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Rombaut de sa ville épiscopale.
Contributions aux arts
[modifier | modifier le code]- Le cardinal donna sa bibliothèque au grand séminaire, aujourd'hui conservée comme bien culturel de valeur ; elle compte 3 000 pièces[7].
- Le cardinal donna son pectoral en topazes comme votif à la Sainte Vierge d'Affligem. Il fut abbé commendataire de cette ancienne abbaye[8],[9].
- Pendant son séjour à Rome, il emmena des reliques authentiques de saint Jacques le Majeur et les donna à la paroisse de Kemzeke[10].
- Dans la sacristie de la cathédrale on conserve un ornement pontifical en or d'origine romaine. Cet ornement fut ramené par le cardinal de son séjour à Rome (1738-1741). Il demanda à l'architecte Filippo Barigioni (en) de construire le palais épiscopal de Malines[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Folklore brabançon, Nummers 173-176, p. 91
- Vlaamse Stam Jg. 30.- 1994.- pag. 01-31
- « Thomas Philippe de Hénin-Liétard d'Alsace de Boussu de Chimay, appelé le cardinal d’Alsace », sur Bibliothèque diplomatique numérique (consulté le )
- De controverse rond de jurisdictie van de nuntius: het placet op de geloofsbrieven van Spinelli, Valenti-Gonzaga, Tempi en Crivelli, 1725-1749.
- Henri comte de Calenberg, Le journal du comte Henri de Calenberg pour l'année 1743; pub. par Eugène Bacha et Hector de Backer ...: Notices et documents [including Notices biographiques sur les personnages mentionnés dans le Journal du comte de Calenberg] 1915, Imprimé par la Société des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique, (lire en ligne)
- Dansaert 1930.
- (nl-BE) « Bibliotheek Kardinaal d’Alsace erkend als nieuw Vlaams Topstuk », sur FARO (nl), (consulté le ).
- Christelijk Vlaams Kunstendaarsverbond, 1973/Vlaanderen, no 131-137, p. 14
- De Brabantse folklore no 233-240
- (nl-BE) « Op zoek naar Sint-Jakob de Meerdere in Kemzeke » [« A la recherche de Saint-Jacques Majeur à Kemzeke »], sur Heemkring d'Euzie Stekene (consulté le ).
- (nl-BE) « Aartsbisschoppelijk paleis » [« Palais épiscopal »], sur Inventaris Onroerend Erfgoed (Inventaire du patrimoine immobilier) (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Dansaert, Les Grands-Veneurs de Brabant, Bruxelles, L'Éventail, .
- Comte de Calenberg, Mémoires (1743), (publiés et commentés par Hector Bacha), Société des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique, (3 tomes) Bruxelles, 1923
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Claude-Pierre Goujet et Académie des sciences, belles-lettres et arts, Supplément au Grand dictionnaire historique, généalogique, géographique, etc. de M. Louis Moreri, pour servir à la dernière édition de l'an 1732 et aux précédentes..., Pierre-Gilles Lemercier, (lire en ligne), p. 119
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