Thomas Hanbury — Wikipédia
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Abréviation en botanique | T.Hanb. |
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Thomas Hanbury, né le à Londres et mort le à La Mortola, en Italie, est un homme d’affaires et jardinier britannique. Il crée en 1868 le jardin botanique Hanbury, à Mortola, près de Vintimille, en Italie et offre en 1903 le jardin botanique de Wisley, dans le Surrey, à la Royal Horticultural Society.
Biographie
[modifier | modifier le code]Thomas Hanbury naît à Bedford Road, Clapham dans le Surrey. Il est le fils de Daniel Bell Hanbury, chimiste, et de Rachel Christy. Son frère aîné, Daniel Hanbury (en) est pharmacologiste et botaniste, membre de la Linnean Society of London[1]. La famille Hanbury est de spiritualité quaker[2] et Thomas Hanbury fait ses études dans des écoles quakers, d'abord à Croydon, puis à Epping[3].
Thomas Hanbury est apprenti dans une firme, puis en 1849, il devient employé des courtiers en thé, William James Thompson & Sons à Londres[3]. En 1853, il se rend à Shanghai, qui s'était ouverte au commerce extérieur en 1843[4] avec trois partenaires et le soutien financier de son oncle, pour fonder la compagnie de soierie et de thé Hanbury & Cie.
Les marchands européens vivent hors de la ville, dans la Concession internationale de Shanghai. Thomas Hanbury apprend le mandarin, et soutient financièrement la mise en place d'un hôpital et de jardins dans la concession. Il dirige la première ligne de chemin de fer construite en Chine, la compagnie Woosung. La société Hanbury & Cie est dissoute en 1857, et Thomas Hanbury et Frederick Bower créent une nouvelle société commerciale, Bower, Hanbury & Cie, qui se diversifie dans le négoce de devises et le courtage de coton, durant la période où la guerre civile américaine interrompt les échanges commerciaux entre l'Angleterre et les États-Unis[3].
Hanbury fait plusieurs séjours en Europe, notamment dans le sud de la France en 1867, date à laquelle il achète le palais Orengo, à Mortola, près de Vintimille, dans la perspective de créer un jardin botanique avec l'aide de son frère Daniel Hanbury[3].
Hanbury épouse en 1868 Katharine Aldham Pease (1842-1920) originaire de Westbury on Trym, actuel quartier de Bristol et elle aussi quaker[3]. Ils s'installent définitivement à La Mortola en 1871. Daniel Hanbury a déjà commencé à organiser les jardins, sur 18 des 45 ha de la propriété[5].
En , Hanbury fait appel au botaniste Ludovic Winter[6] qui est jardinier à La Mortola jusqu'en 1875. À partir de 1873, plusieurs curateurs des jardins travaillent pour lui, Gustave Rutschi, Gustav Cronemeyer, qui réalise le premier catalogue en 1889[7], Moritz Kurt Dinter et jusqu’en 1914, Alwin Berger[5]. Daniel Hanbury meurt en 1875, et Thomas Hanbury et son fils Cecil Hanbury continuent la mise en œuvre expérimentale d'acclimatation d'espèces végétales, notamment d'agrumes et de bambous[3].
De nombreuses personnalités visitent le jardin : la reine Victoria en 1882, le prince de Galles, Victor-Emmanuel III et divers membres de familles princières[8] ainsi que des jardiniers, notamment Henry Nicholson Ellacombe (en).
Thomas et Katharine Hanbury fondent deux écoles à une époque où l'enseignement n'est pas obligatoire en Italie, et offrent des bâtiments pour la création de bibliothèques. Thomas est président de l'hôpital municipal de Vintimille. En 1892, il établit un institut botanique, qui comprend un laboratoire, un herbier et un musée dont il fait don au gouvernement italien[3]. Il donne des plantes à plusieurs communes de la Riviera et de la Côte d'Azur. Il offre à Menton une fontaine monumentale et un Museum Praehistoricum, qui abrite les squelettes préhistoriques découverts à la Barma Grande[3].
En 1903, il offre à la Royal Horticultural Society le jardin botanique de Wisley qu'il a racheté l'année précédente. La RHS y implante un jardin expérimental et un laboratoire et confère la médaille Victoria de l'honneur à Hanbury en 1903[3].
Thomas Hanbury meurt à La Mortola le . Son cercueil est transporté à Sanremo, où il est incinéré, puis il est enterré dans son jardin, sous un pavillon de style néo-mauresque[3]. Son fils aîné, Cecil Hanbury, hérite du domaine, puis il revient à l'épouse de celui-ci, Dorothy Hanbury-Forbes, qui restaure la propriété. Le gouvernement italien s'en porte acquéreur en 1960, et en laisse la concession définitive à l'université de Gênes en 1998.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 1878 : membre de la Linnean Society of London[1]
- 1888 : commandeur de l'Ordre de la Couronne d'Italie[3]
- 1901 : chevalier commandeur de l'Ordre royal de Victoria[1]
- 1903 : médaille Victoria de l'honneur[1]
- Commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[3]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Thomas Hanbury » (voir la liste des auteurs).
- Ray Desmond et Christine Ellwood, Dictionary of British & Irish Botanists and Horticulturists, Londres, Taylor & Francis / The Natural History Museum London, (ISBN 0-85066-843-3, lire en ligne), p. 313.
- Alasdair Moore (2004), La Mortola: In the Footsteps of Thomas Hanbury, London: Cadogan Guides. (ISBN 9781860111402)
- McConnell 2009.
- S. Wells Williams (1904). The Middle Kingdom: A Survey of the Geography, Government, Literature, Social Life, Arts, and History of the Chinese Empire and its Inhabitants, New York: Charles Scribner's Sons, vol. 1, p. 107.
- Francesca Mazzino),An Earthly Paradise: The Hanbury Gardens at La Mortola, Gênes, SAGEP, 1997, (ISBN 9788870586718), p. 38.
- Alwin Berger (1912), Hortus Mortolensis: enumeratio plantarum in horto Mortolensi cultarum: Alphabetical catalogue of plants growin in the garden of the late Sir T. Hanbury at La Mortola, Ventimiglia, Italy, Londres: West, Newman. p. v-xv.
- Maura Muratorio, Grace Kiernan (1995), Thomas Hanbury e il suo giardino, Albenga: Bacchetta Editore, (ISBN 9788890008405).
- Friedrich A. Flückiger, Helen P. Sharpe (trad.) (1885), [La Mortola: a short description of the garden of Thomas Hanbury, Esq., Édimbourg, édition privée.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Anita McConnell, « Hanbury, Sir Thomas (1832–1907) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
T.Hanb. est l’abréviation botanique standard de Thomas Hanbury.
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