Thomas Platter le Vieux — Wikipédia
Recteur de l'université de Bâle |
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Activité | médecin, botaniste |
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Thomas Platter, né le à Grächen (canton du Valais) et mort le à Bâle, est un humaniste suisse ; on l'appelle « Thomas Platter l'Ancien », « Thomas Platter le Vieux » (voire « Thomas Platter I ») pour le distinguer de son fils cadet, dit « le Jeune » (1574–1628).
Biographie
[modifier | modifier le code]Vie de Platter
[modifier | modifier le code]Thomas Platter est né dans une famille très modeste de montagnards valaisans. D'abord berger, il est placé chez un curé pour apprendre à lire, mais il s'enfuit avec son cousin, étudiant vagabond, pour parcourir l'Europe. Après avoir quitté ce dernier, il étudie le latin à Sélestat dans l'école de Hans Sapidus, puis suit les leçons de Friedrich Myconius (de) à Zurich.
Tout en travaillant comme cordier, il apprend ensuite le grec et l'hébreu, puis s'établit à Bâle où il devient correcteur d'imprimerie avant d'être nommé professeur de grec au gymnase en 1541 ; l'un de ses élèves est Theodor Zwinger.
Son autobiographie, adressée à son fils aîné Félix, dont il avait commencé la rédaction en 1572, ne fut publiée pour la première fois dans son texte original qu'en 1840, d'après le manuscrit autographe conservé à Bâle.
Coup d’œil d'un contemporain
[modifier | modifier le code]« Nous y Cette citation concerne son fils Félix et non Thomas Platter le vieux vismes de singulier [à Bâle] la maison d’un médecin nommé Fœlix Platerus, la plus pinte & enrichie mignardise à la Françoise qu’il est possible de voir ; laquelle ledit médecin a bâtie fort grande, ample & sumptueuse. Entre autres choses, il dresse un livre de simples qui est desja fort avancé ; & au lieu que les autres font pindre les herbes selon leurs couleurs, lui a trouvé l’art de les coler toutes naturelles si propremant sur le papier, que les moindres feuilles & fibres y apparoissent, come elles sont, & il feuillette son livre, sans que rien en eschappe ; & monstra des simples qui y estoint collés, y avoit plus de vint ans. Nous vismes aussi & ches luy & en l’escole publique des anatomies entieres homes morts, qui se tiennent[1]. »
Publications (liste partielle)
[modifier | modifier le code]- (avec Felix Platter (auteur) et D. A. Fechter (dir.)) (de) Thomas Platter und Felix Platter — Ein Beitrag zur Sittengeschichte des XVI. Jahrhunderts, Bâle, 1840
- La vie de Thomas Platter écrite par lui-même, Genève, 1862.
Listes de publications
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Deux étudiants bâlois », Félix et Thomas Platter à Montpellier 1552–1559 — 1595–1599, Montpellier, Camille Coulet, 1892, 551 p.
- Ferdinand Buisson, « Platter ou Plater », Nouveau dictionnaire de pédagogie, Paris, Hachette, no d'édition, (lire en ligne)
- (de) Daniel Albert Fechter, Thomas Platter und Felix Platter, Bâle, , in-8°Traduction française publiée à Genève, chez Fick
- Huldrych M. F. Koelbing, « Platter, Felix » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Le Siècle des Platter, Paris, Fayard :
- Le mendiant et le professeur, 1997
- Le voyage de Thomas Platter, 2000
- L'Europe de Thomas Platter, 2006
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Squelettes suspendus et articulés.
- Ce texte a été écrit par le secrétaire de Montaigne, probablement sous sa dictée. Journal du voyage de Michel de Montaigne en Italie …, t. 1, 1774, p. 40. Montaigne a probablement rencontré non seulement Platter, mais aussi son élève Zwinger, qu'il désigne, p. 41, comme « celui qui a faict le Theatrum » (l'auteur original, Conrad Lycosthenes, était déjà mort).
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :