Tirones — Wikipédia

José Luis Parada exécutant des tirones pour déplacer le taureau

Dans le monde de la tauromachie, les tirones (pluriel du mot espagnol tirón, signifiant « secousse ») sont des passes de muleta brèves et répétées, raison pour laquelle on emploie le terme toujours au pluriel. Elles portent parfois le nom de passes de tirón.

Description

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Le matador place sa muleta sous le mufle de l'animal et la retire en reculant, puis il répète ce geste autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que le taureau arrive à l'emplacement voulu[1]. Il s'agit là d'un toreo qui ne cherche que l'efficacité[1]. Ces demi-passes, que le matador effectue en marchant, entraînent le taureau avec lui, mais elles n'ont aucune valeur esthétique[2].

Les tirones sont généralement effectuées de la main droite, plus rarement de la main gauche. Elles font partie des suertes de trasteo et servent à changer le taureau de terrain, soit avant la mise à mort, soit en cours de faena pour faire sortir le taureau de son terrain favori, la querencia[3]. Elles provoquent ainsi de petites charges successives de la part de l'animal[4].

Bibliographie

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  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 2221092465)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 2862760439)
  • José Antonio Del Moral, Comment voir une corrida, Paris et Madrid, La Presqu'ïle et Alianza Editorial, (ISBN 2-87938 063-4)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,

Notes et références

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  1. a et b Casanova Dupuy 1981, p. 164
  2. Lafront 1950, p. 255
  3. Del Moral 1994, p. 191
  4. Bérard 2003, p. 907