Tour des Valois — Wikipédia

Tour de Valois
Image illustrative de l’article Tour des Valois
Tour de Valois (côté sud).
Période ou style Moyen Âge
Début construction 1336
Propriétaire initial Philippe de Valois
Destination initiale ouvrage de défense
Propriétaire actuel commune de Sainte-Colombe
Protection Logo monument historique Classé MH (1919)
Coordonnées 45° 31′ 35″ nord, 4° 52′ 11″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Commune Sainte-Colombe
Géolocalisation sur la carte : Rhône
(Voir situation sur carte : Rhône)
Tour de Valois
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tour de Valois

La tour de Valois se situe à Sainte-Colombe, au sud du département du Rhône, sur la rive droite du fleuve, en face de Vienne.

Description

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Cette tour, de plan presque carré, constitue le seul vestige des fortifications élevées à Sainte-Colombe. Le bourg était en effet aussi environné de remparts percés de trois portes, au midi, au levant et au couchant. À la tour était accolée la maison du viguier ou viguerie; une porte, plus tard murée, permettait de passer d'un lieu à l'autre.

Haute de près de 30 mètres, la tour est équipée de créneaux et de meurtrières. Des échauguettes occupent les angles de la terrasse supérieure. Deux escaliers intérieurs aujourd’hui détruits desservaient les étages et la plate-forme.

La tour fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1]. Elle ne se visite pas.

Galerie de photos

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En 1333, Philippe de Valois qui aspirait à se rendre maître de Vienne, renouvela à l'archevêque de Vienne Bertrand de La Chapelle et au chapitre métropolitain ses prétentions sur le faubourg de Sainte-Colombe. Le chapitre soutint ses droits avec la plus grande énergie ; mais Bertrand de La Chapelle, sous la seule réserve de l'agrément du pape Jean XXII, accordait au roi de France tout ce qu'il demandait, ce qui le rendit odieux au clergé et au peuple de l'antique cité de Vienne, jaloux de conserver leurs privilèges et une ombre de liberté. Dès que la mésintelligence se mit entre le pasteur et le troupeau, l’archevêque se vit exposé à des contradictions continuelles et souvent peu respectueuses. Pour se mettre à couvert des mauvais effets de la haine publique, il quitta la ville et la médiation du pape devint nécessaire pour que les Viennois le reconnaissent de nouveau comme véritable et légitime pasteur. Une bulle de Jean XXII, datée du , ordonna que les partis lui envoyassent des députés porteurs des pièces justificatives de leurs droits, pour qu'il pût juger en connaissance de cause de la validité des oppositions. Mais Philippe VI ne s'amusa point à suivre cette procédure; sans attendre davantage, il s'empara de Sainte-Colombe, et par lettres patentes du , unit ce faubourg de Vienne à son royaume[2], le fortifia et fit construire en 1336[3] la tour dite «des Valois», à l'entrée du pont[4] sur le Rhône qui communiquait avec Vienne, la tour carrée qui existe encore aujourd’hui.

Il joignit à cette Tour dit Nicolas Chorier : «une maison pour y loger le viguier, c'est-à-dire le juge qu'il establit en ce lieu et qu'il en fit le gouverneur. Le viguier avait ainsi une libre entrée par la Tour par une petite porte qui a été esté murée depuis»[5]. La Tour est destinée à protéger Sainte-Colombe mais aussi à menacer Vienne que le roi veut s'approprier.

« Tour Ste Colombe et couvent des cordeliers comme ils étaient en 1793 » Lavis de Fleury Épinat (1764-1830).

Viguiers les plus marquants

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Époque moderne

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  • le bâtiment est recyclé à plusieurs reprises : fabrique de pâtes alimentaires, entrepôt de vaisselle ou magasin de charbon ;
  • jusqu'en 2008, la famille Garon est propriétaire ;
  • en 2008, la commune se rend acquéreur de la tour.

Notes et références

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  1. Notice no PA00118027, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. M. Mermet Ainé, Chronique Religieuse de la Ville de Vienne, Vienne, Imprimerie et Lithographie De Roure, , 338 p. (lire en ligne), p134 & 135
  3. André Châtelain, Châteaux forts - Images de pierre des guerres médiévales, Paris, Rempart, 2003, (ISBN 2-904-365-001), p. 44.
  4. Le pont que gardait la tour ne résiste pas aux crues du fleuve ; il s'écroule une première fois en 1407, est ébranlé à plusieurs reprises (1571, 1604, 1617) et en août 1651 lors d'une terrible crue la majeure partie du pont chute. Finalement le reste de l'ouvrage sera détruit en 1663 et en 1682.
  5. Nicolas Chorier, Les Recherches du Sieur Chorier sur les Antiquités de la ville de Vienne, Lyon, se vend chez Claude Baudrand sous les halles, , 507 p. (lire en ligne), p119

Bibliographie

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  • Nicolas Chorier, Recherches sur les antiquités de la ville de Vienne métropole des Allobroges (Lyon, 1828 p125)
  • Charles Jaillet, Histoire Consulaire de la ville de Vienne du XIIIe au XVIe siècle (Vienne, 1932 p 83 et 84) Imprimerie Philippe Remilly
  • Mermet Ainé, Chronique Religieuse de la Ville de Vienne (Vienne,1856)
  • E-J Savigné, Histoire de Sainte Colombe lès Vienne page 7,(Vienne, 1903)
  • Théodore Ogier, La France par cantons et par communes: Département du Rhône (Paris, 1856)
  • Édouard Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle: essais de filiation, Volume 1 (1976)
  • Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 715

Article connexe

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Liens externes

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