Tumulus de Meulson — Wikipédia
Tumulus de Meulson | ||||
Présentation | ||||
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Chronologie | 400 à | |||
Type | Cairn | |||
Période | Âge du fer | |||
Faciès culturel | La Tène | |||
Visite | libre d'accès | |||
Caractéristiques | ||||
Matériaux | Pierres | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 41′ 17″ nord, 4° 42′ 31″ est | |||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
Département | Côte-d'Or | |||
Commune | Meulson | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté Géolocalisation sur la carte : France | ||||
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Le tumulus de Meulson est un cairn daté de l'Âge du fer, situé à Meulson, en Côte-d'Or, en Bourgogne (France). Il présente une disposition originale avec un plan carré et un étagement de pierres sèches sur plusieurs niveaux.
Historique
[modifier | modifier le code]Le cairn, découvert en 1988 lors d’un décapage de carrière, a été fouillé en 1998 par Alain Gelot[1]. Pour laisser libre cours à l'exploitation de la carrière, il a été transféré en 2008 sur un nouvel emplacement situé à proximité.
Situation
[modifier | modifier le code]Le cairn se trouvait à l'origine en plein champ, à l'est du village et en partie sur une carrière de calcaire en exploitation, propriété de la Société des Carrières d’Etrochey[2]. Il reposait initialement sur des cryoturbations périglaciaires, sur une légère pente du nord vers le sud[3].
Le cairn reconstitué en 2008[1] est situé à 700 m à l'est du village de Meulson, canton d'Aignay-le-Duc, dans la partie nord de la Côte-d'Or, à 30 km au sud de Châtillon-sur-Seine et au nord de Dijon. Il est au bord de la route de campagne menant au hameau de Valfermet, au nord-est de Meulson. Son altitude est de 398 mètres[4].
Le cairn est distant de quelques centaines de mètres seulement d’un monument funéraire composite fouillé en 1999 et avec lequel il a peut-être formé un ensemble.
Description
[modifier | modifier le code]Sur la base du matériel archéologique trouvé lors des fouilles, le cairn est daté d'environ 400 à [5], c'est-à-dire du second Âge du fer. Il est constitué de pierres sèches qui se chevauchent, disposées selon un plan carré avec des niveaux superposés de façon pyramidale.
Le site se présente sous la forme d’un enclos fossoyé quadrangulaire de 7 m de côté, avec une architecture complexe de plusieurs niveaux superposés : deux niveaux quadrangulaires aux angles arrondis au sommet du cairn, puis deux niveaux circulaires, et enfin deux niveaux quadrangulaires aux angles aigus à la base de l'édifice[2]. Le niveau de base est original en ce que ses pierres sont disposées en arêtes de poisson[2].
Quatre fosses pouvant être identifiées comme des tombes ont été reconnues au centre de l'édifice. Deux de ces structures ont été fouillées. Ces sépultures à inhumation peuvent être datées, d’après le mobilier archéologique qu’elles ont livré, de La Tène B (IVe / première moitié du IIIe siècle av. J.-C.). Neuf autres sépultures sont réparties autour du monument[5].
Mobilier archéologique
[modifier | modifier le code]On a trouvé des fibules, outils, armes, boucles de ceinture. Le matériel des tombes est principalement métallique ; on note l’absence de vases en terre cuite.
La Tène moyenne est signalée par des buchers ayant livré un matériel métallique et céramique, indiquant une modification des pratiques funéraires.
Analyse
[modifier | modifier le code]Des groupements de sépultures remplacent les tombes individuelles sous tumulus. Pour les derniers niveaux, l’effet de concentration selon un axe commun des sépultures se faisait sur une à plusieurs générations. L’installation de sépultures n’équivaut pas systématiquement à une mise en place dans le comblement du monument, mais peut induire un rapprochement avec des sépultures plus anciennes, en perçant si besoin les monuments antérieurs. Il semble vraisemblable que l’on soit en présence de sépultures décrites comme des « sépultures adventices ». Les écartements des niveaux circulaires et des grands niveaux quadrangulaires aux angles arrondis, ainsi que les longueurs de parements nord des niveaux quadrangulaires, permettent d'en déduire l’utilisation d’un système de mesure au commencement de La Tène ancienne[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Meulson », sur aaca.aignay.free.fr (consulté le ).
- Gelot 2009, p. 2
- Gelot 2008
- « Tumulus de Meulson, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Photographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- Sébastien Chevrier, « Un enclos funéraire du Second âge du Fer de la haute vallée de la Seine », sur Academia, Inrap.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Gelot, Le tumulus de Meulson (Côte-d'Or), études architecturales et pratiques funéraires du Hallstatt final au milieu de la Tène moyenne (Mémoire de master II), École pratique des hautes études, , 125 p..
- Alain Gelot, « De l’archéologie à la médiation culturelle, la mise en réseau du tumulus en pierre sèche de Meulson (Côte-d’Or) », dans Langage de pierre : la restitution du geste en archéologie préhistorique (colloque européen 2009), Musée d’histoire et d’archéologie, (ISBN 978-2-952503-91-4, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Le tumulus de Meulson », sur christaldesaintmarc.com (consulté le ). (Bonnes photos du tumulus en pierre.)