Tupolev Tu-155 — Wikipédia
Tupolev Tu-155 | |
CCCP-85035 sur la base aérienne de Joukovski. | |
Rôle | Banc d'essai pour le moteur NK-88 |
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Constructeur | Tupolev / Aviakor (en) |
Statut | Retiré |
Premier vol | |
Retrait | vers 1994 |
Livraisons | 1 |
Dérivé de | Tupolev Tu-154 |
Variantes | Tupolev Tu-156 (jamais construit) |
Dimensions | |
Longueur | 47,9 m |
Envergure | 37,55 m |
Hauteur | 11,40 m |
Aire alaire | 201,5 m2 |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 55,3 t |
Max. au décollage | 90 t |
Motorisation | |
Moteurs | 3 turboréacteurs Kouznetsov : 2 NK-8-2 et 1 NK-88 |
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Le Tupolev Tu-155 est un avion de ligne expérimental triréacteur soviétique version modifiée du Tupolev Tu-154B, transformé en banc d'essai de motorisation cryogénique, le Kouznetsov NK-88.
Historique
[modifier | modifier le code]Immatriculé CCCP-85035[1], il est le premier avion expérimental à fonctionner à l'hydrogène liquide, le premier vol ayant eu lieu le [2],[3]. L'équipage se compose de cinq personnes et ce vol a duré 21 minutes, il a effectué des petits cercles à une altitude ne dépassant pas 600 m[4].
Il a ensuite aussi été utilisé pour expérimenter un carburant alternatif, le gaz naturel liquéfié, dont le premier vol a eu lieu le [5]. Il effectue une centaine de vols d'essais avant son retrait en 1994 dont des vols de démonstrations internationaux à Bratislava, Nice (octobre 1989), Hanovre (juillet 1990), Berlin (juillet 1991)[5].
Une variante Tupolev Tu-156 était prévue en 1997 avec une motorisation unique plus récente, 3 réacteurs Kouznetsov NK-89[5] mais n'a jamais été construit à la suite de dislocation de l'URSS en 1991.
Le programme d'essai de moteur à carburant cryogénique est relancé en 1998 avec le Tupolev Tu-204 avec les projets Tupolev Tu-206 et Tu-216[6] qui ne seront pas concrétisés[7].
Un seul avion a été construit et est stocké depuis son retrait sur une base aérienne devenue en 2016 l'aéroport de Moscou-Joukovski[8].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L'avion a une propulsion fournie par 2 types de motorisation différentes : 2 turboréacteurs Kouznetsov NK-8-2 réacteurs du Tu-154, plus un Kouznetsov NK-88 fonctionnant avec soit le gaz naturel liquéfié, soit l'hydrogène liquide, à la place du réacteur NK-8-2 tribord se trouvant sur les Tu-154[5].
La réserve de carburant cryogénique est placée dans le réservoir de carburant d'une capacité de 17,5 m3, établie dans la section spéciale de la section arrière de la cabine passagers[2]. Il est isolé des sections adjacentes du fuselage par les zones tampons, qui disposent d'un système de ventilation[5].
La durée maximale du vol avec le carburant cryogénique est de 120 minutes[1].
Principalement composé de méthane, le gaz naturel liquéfié permet une réduction du volume de 600 fois par rapport au méthane gazeux. Refroidi à une température d’environ - 235 degrés Celsius grâce à la méthode cryogénique, il prend la forme d’un liquide transparent, inodore et deux fois plus léger que l’eau sans pour autant être corrosif[9]. Le gaz naturel liquéfié commercial, quant à lui, est refroidi à une température de -162 °C[1].
Références
[modifier | modifier le code]- (ru) « Ту-155 », sur www.airwar.ru, (consulté le ).
- (ru) Valery Ignatievich Gurov, « AVION UNIQUE TU 155 AVEC UN MOTEUR À HYDROGÈNE », Aviaport, no 89, , p. 1-3 (lire en ligne [PDF]).
- « 15 avril 1988, l'avion de ligne soviétique Tu-155 est le premier avion à voler avec des réacteurs utilisant de l'hydrogène liquide », sur irsem.fr (consulté le )
- val
- (en) « Tu-155 / Tu-156 », sur www.globalsecurity.org (consulté le ).
- (en) « Tupolev carries on with cryogenic fuel research », sur Flight International, (consulté le ).
- (en) « Tu-206 / Tu-204K / Tu-216 », sur Global Security, (consulté le )
- « Région de Moscou - 21 juillet 2017: Avion de passagers TU-155 au Salon international de l'aviation et de l'espace (MAKS) à Joukovski. », sur 123RF, (consulté le ).
- Marie-Catherine Villatoux, « 15 avril 1988, l'avion de ligne soviétique Tu-155 est le premier avion à voler avec des réacteurs utilisant de l'hydrogène liquide » [PDF], sur Centre études et réserves partenariat de l'Armée de l'air.