Ses habitants sont appelés les Uffholtzois et Uffholtzoises.
Le village est bien situé près des villes de Cernay, Thann ou Guebwiller, et non loin de Mulhouse, équidistant de Colmar et de Belfort. C'est une commune viticole, agricole avec une zone industrielle. Depuis peu, le village a obtenu sa première fleur[pas clair], qui récompense le fleurissement de la commune.
Le vignoble est connu à Uffholtz depuis le VIIIe siècle. Jadis renommé, il a été ravagé par la guerre de 1914-1918, puis totalement rénové et replanté depuis les années 1970. La zone d'appellation AOC Alsace s'étend sur 44 ha. La commune compte des vignerons[2],[3] récoltants-coopérateurs et des producteurs de raisins. Tous les cépages d'Alsace sont produits sur le ban viticole de la commune. Les maisons viticoles « Camille Braun et Fils » à Orschwihr et la « Cave du Vieil-Armand » à Soultz-Wuenheim proposent des vins d'Uffholtz, pinots gris et gewurztraminer.
L'histoire du vignoble a été publiée en 2017 dans un ouvrage, Genèse et jeunesse d'un vignoble, par Tharcise Meyer-Ingold, secrétaire du Syndicat viticole de Cernay et environs. Disponible en écrivant au syndicat viticole à Uffholtz.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bits.-lès-Thann », sur la commune de Bitschwiller-lès-Thann à 7 km à vol d'oiseau[16], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 309,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[17],[18].
Au , Uffholtz est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thann-Cernay[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[23]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55 %), terres arables (27,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Uffholtz est cité pour la première fois en 823, faisant partie de l'abbaye de Murbach. En 1252, Ulric de Ferrette et l'abbé de Murbach sont en guerre au sujet de l'advocatie et des droits sur le village. À partir du 1347, le village fait partie du bailliage de Wattwiller après le décès de la veuve du dernier comte. Entre Uffholtz et Wattwiller, on voit les restes du château du Herrenfluh. Ce château fut construit par Jean de Saint-Amarin, surnommé Nortwind, avec l'autorisation de l'abbé Conrad, qui lui octroya en 1312 la montagne à titre de fief. Le recueil des fiefs de Murbach au XIVe siècle nous apprend qu'Hermelin de Nortwind et son frère Bourcard ont été investis par l'abbé du château Herflu. Depuis cette époque, on ne le vit plus figurer dans aucune charte. En 1739 se produisent des émeutes anti-juives avec le pillage de plusieurs maisons et de la synagogue dans le village. Aux XVIIIe et XIXe siècles, Uffholtz est le siège d'un rabbinat[27]. Au cours de la Révolution, le village est envahi par des révolutionnaires de Saint-Amarin qui pillent les maisons juives et la cour dimière.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2021, la commune comptait 1 649 habitants[Note 6], en diminution de 3,06 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église est dédiée à saint Érasme, évêque et martyr du IVe siècle[39]. Reconstruite dans les années 1920, elle remplace l'église de 1825 fortement sinistrée par les bombardements de 1914 - 18. Plus vaste et plus majestueuse que l'ancienne, elle est caractérisée par sa façade en grès rouge et son clocher de style néo-baroque. La nef centrale et les deux nefs latérales se trouvent sous le même toit. Elle possède de très belles boiseries : chœur, stalles, chaire, confessionnaux, buffet d'orgue, sacristie. Deux vitraux de 1927 avec saint Érasme et saint Antoine le Grand ou l'Ermite. Les autres vitraux sont de 1955 et ont remplacé ceux détruits lors des combats de la Libération entre et le . Chemin de croix en bois, sculpté. L'autel principal s'inspire de l'église Saint-Sulpice de Paris. La chaire s'inspire de celles des cathédrales belges. Orgue Rinckenbach de 1930[40],[41]. La première église connue était érigée dans l'actuel cimetière[42],[43],[44]. Elle a été démolie vers 1825.
Chapelle dédiée à saint Antoine le Grand, second patron de la commune. Ermite d'Égypte, IIIe siècle. Le vignoble qui entourait « le Clos de Saint Antoine » était célèbre par la qualité de ses vins. Située sur la ligne du front des Vosges en 1914, la chapelle fut détruite pendant la Première Guerre mondiale. Elle a été reconstruite en 1958. Autrefois un ermite vivait dans une annexe de la chapelle[45].
L'Abri Mémoire qui a ouvert ses portes le se trouve dans un des rares bâtiments d'Uffholtz non détruits lors de la guerre 1914-18[46]. Après de longs travaux de rénovation, l'abri mémoire a ouvert ses portes au public. L'entrée est gratuite et une location de livres est proposée aux visiteurs. Aujourd’hui réhabilité en centre culturel et patrimonial, l'Abri Mémoire fait partie d’un programme global de valorisation du patrimoine de mémoire et des vestiges de la Grande Guerre, en lien avec le site du Hartmannswillerkopf.
En tant que centre de ressources et lieu de pratiques artistiques et culturelles, l'Abri Mémoire propose des espaces de rencontre et d’éducation autour de l'Histoire, la Mémoire et la Paix.
L'Abri Mémoire pourrait devenir l'écrin d'une horloge géographique de la Paix réalisée par l'artiste Alexis Astier.
Les ruines se dressent sur un éperon rocheux à 800 m d'altitude offrant une vue imprenable sur la plaine d'Alsace. Élevé au XIIIe siècle par Jean de Saint Amarin surnommé Nordwind, pour défendre les territoires de l'Abbaye de Murbach. Durant la Première Guerre, le piton servait de poste d'observation à l'armée française. Il fut détruit par les obus de l'armée allemande. Accès uniquement à pied.
L'abri des pâtres, communément appelé en dialecte alsacien « Hirtahisla », est érigé dans les anciens pâturages au sud-est de la commune, au Lugner, près des limites banales de Staffelfelden et Wittelsheim. Rare abri de bergers en pierre, il a été rénové et est ouvert au public. Accès uniquement à pied. (voir article au-dessus)
Jean-Baptiste Troppmann, mécanicien, empoisonne Jean Kink et sa famille pour s'emparer de son argent. Il est condamné à mort et exécuté le après avoir fait la une des journaux à la veille de la guerre de 1870.
Chaque année depuis 1993, est organisée la montée vers St Antoine, le samedi le plus proche de la St Antoine le Grand ou l'Ermite qui se fête le . Cette fête traditionnelle est présidée par un évêque et animée par une formation musicale exétieure au village. Elle vise à célébrer le culte de St Antoine, patron des bouchers et des vanniers, par une liturgie festive, à animer la région par la maintenance d'une tradition, à rétablir le pèlerinage à la chapelle St Antoine supprimé par la Révolution, à permettre les rencontres lors d'agapes. La chapelle Saint-Antoine. La fête débute par l'accueil du prélat en mairie[51]. À 17 h l'évêque préside la messe pontificale en l'église St Erasme. 600 pains sont bénis et partagés par le millier de fidèles. Un petit concert clos la célébration. Chaque pèlerin d'un soir reçoit une image souvenir. La fête est annoncée par des affiches, renouvelées chaque année. et Puis les fidèles marchent jusqu'à la chapelle St Antoine à travers le vignoble, les champs et la forêt à la lueur des lanternes. À la chapelle, distribution de vin chaud et prières, chants, méditations et signature du registre du sanctuaire. Dans la salle des fêtes du Foyer Saint-Erasme et à l'Auberge du Relais[52], agapes avec dégustation de Fleischschnacka arrosés de vins d'Uffholtz. Jusqu'à présent, la fête était présidée par les archevêques et évêques de Strasbourg, Metz, Saint-Dié-des-Vosges, Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Grenoble, par le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon ou encore par l'abbé de l'abbaye Notre-Dame d'Oelenberg ou Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort ou Mgr Rodolphe Vigneron, prélat d'Orient.
Cette fête, comme les 24 fenêtres de l'avent, est organisée par l'association Foyer Saint-Erasme.
Vers la chandeleur, crémation des sapins de Noël sur le terrain de sports, suivie d'une soirée « Sürlawerla » dans la salle des fêtes Saint-Érasme.
dans le cadre du printemps des poètes : soirée "Verres après vers" par le Syndicat viticole de Cernay et environs.
Le 1er mai a lieu la Foire de printemps.
En mai, est organisée la fête tournante de Saint Urbain, patron des vignerons, célébré le .par les vignerons du Syndicat viticole de Cernay et environs organisée à tour de rôle dans les quatre communes de Cernay, Steinbach, Wattwiller ou Uffholtz.
À la mi-juin est organisée la marche populaire de montagne sous l'égide de la Fédération française des sports populaires. Trois trajets balisés de 10, 20 et 30 km, ouverts à tous, sans restrictions d'âge ni de condition physique.
Le premier samedi-dimanche de juillet est organisée une lecture publique de la bible. 48 lecteurs se succèdent pour lire à haute voix des extraits de la bible de leur choix, à l'église Saint-Erasme. (Abandonné)
En été, promenade de découverte du vignoble "Verre à pied" avec les vignerons.
En septembre a lieu le marché aux puces dit « Grimpelmark » ou vide-grenier dans les rues du village.
Fin octobre soirée gourmande "Des verres dans les pommes" par les vignerons.
Chaque année au mois de décembre se déroulent à Uffholtz le festival "Les Fenêtres de l'Avent" : chaque soir du 1er au , un spectacle a lieu à une fenêtre ou dans le jardin d'une des maisons du village auquel peut assister gratuitement le public. Le spectacle débute à la crêche au centre du village. À 19 h, dès la sonnerie de l'Angelus, un berger conduit les visiteurs à la fenêtre qui va s'ouvrir. En 2009 lors des 24 spectacles, l'on a compté 8 000 spectateurs.
Le village possédait depuis 1866 un corps de sapeurs-pompiers, qui fonctionnait comme centre de première intervention. Dissous en 2015. À voir à l'ancien bâtiment des sapeurs-pompiers, maintenant atelier municipal : pierre d'angle de l'an 2000 avec des motifs évoquant les activités du village (œuvre de René Girardin).
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1)
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Thann-Cernay comprend deux villes-centres (Cernay et Thann) et sept communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
↑Conseil des mines, Journal des mines : ou recueil de mémoires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rapportent, vol. 26, Bossange et Masson, (lire en ligne), p. 233-238.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )