Union des intérêts économiques — Wikipédia

Union des intérêts économiques
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Business and professional associations, unionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays

L'Union des intérêts économiques est une organisation patronale française du XXe siècle. Elle fédéra des petits et moyens patrons et des commerçants et lutta au nom d'idées libérales sur un terrain politique, en liaison avec des syndicats patronaux, des hommes et des partis politiques radicaux et modérés.

Fondation en 1910

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C'est devant la crainte d'une nationalisation des compagnies d'assurances et des entreprises du secteur de la distribution des boissons alcoolisées que fut fondée l'Union des intérêts économiques (UIE), déclarée le [1]. Un discours à la Chambre des députés du ministre des finances Georges Cochery en , agitant le thème du « monopole » étatisé de ces deux secteurs économiques, provoqua une contre-offensive du patronat à la veille des élections législatives. Les dirigeants de l'Union syndicale des compagnies d'assurances (baron Guillaume Cerise, président depuis 1908 de ce syndicat[2]) et du syndicat national du commerce en gros des vins, cidres, spiritueux et liqueurs de France (Paul Forsans), appuyés par le président du comité de l'alimentation parisienne, Marguery, désigné premier président de la nouvelle association juste avant son décès, se rencontrèrent et décidèrent de fonder l'UIE pour mener le combat contre les hommes politiques partisans des monopoles publics[3]. L'UIE se situe d'emblée sur un terrain politique mais aussi idéologique. Elle défend à la fois les intérêts bien compris de ses membres, commerçants et industriels, et assure la promotion du libéralisme traditionnel: défense de la propriété privée, de l'initiative privée, refus de l'étatisme, de « l'inquisition fiscale », comme l'indique son nom complet: Union des intérêts économiques pour la liberté du commerce et de l'industrie, la défense de l'initiative privée et contre l'extension des monopoles de l'Etat.

L'UIE est dirigée par Forsans, président, les vice-présidents Guillaume Cerise et Arthur Millon, président du comité de l'alimentation parisienne, président du syndicat des restaurateurs - remplacé en 1914 par Girardin -, le secrétaire général (depuis 1910) Lucien Mazand, secrétaire général du syndicat de l'épicerie française et rédacteur en chef de L'Epicerie française, le trésorier Félix Leseur, secrétaire général depuis 1894 de la Société d'économie industrielle et générale et directeur général depuis 1895 de la compagnie d'assurances mutuelles Le Conservateur[4], et E. Goulet, président de la chambre syndicale du commerce en gros des vins de Paris et du département de la Seine[5]. Animent aussi l'UIE Tricoche et Ernest Billiet, délégués, chargés de la propagande. L'UIE a constitué en 1911 30 comités en province et a reçu l'adhésion de 24 syndicats, qui s'ajoutent aux 33 syndicats ou fédérations dont les présidents constituent le comité de direction de l'UIE[6].

L'UIE mène son combat par différents moyens: publication d'un périodique, Le Réveil économique, à partir de [7], conférences, affichage, distribution de tracts, contacts avec les hommes politiques, liens avec les autres organisations patronales, par exemple avec le Comité central d'études et de défense fiscale, alliance d'organisations patronales contre le projet d'impôt sur le revenu - son meeting à la salle Wagram en est présidé par le président de l'UIE, Forsans[8].

Forsans présente l'UIE comme « le trait d'union entre le monde du commerce et les membres du Parlement chargés de faire aboutir ses revendications ». C'est qu'un « groupe républicain des intérêts économiques » a été constitué à la Chambre des députés en , présidé par Joseph Noulens puis Charles Chaumet[9]. L'UIE adopte un programme économique début 1914, soumis aux candidats aux législatives[10]. Chaumet prend part au 5e conseil général de l'UIE en 1914, aux côtés d'autres députés (Félix Chalamel, Leboucq, Édouard Bussat, Emmanuel Brousse, Paté, Georges Bouctot, etc.)[11]. Il préside le comité parlementaire du commerce, formé en . Paul Forsans en est le trésorier[12]. Ce-dernier est membre de la commission centrale exécutive de l'Alliance démocratique (France)[13].

Le comité parlementaire du commerce fonctionne durant la Première Guerre mondiale avec les mêmes hommes[14]. Billiet y participe en 1918[15]. Ce comité comprend alors plus de 150 parlementaires, dont 28 anciens ministres, des vice-présidents du Sénat et de la chambre, des présidents de commissions, des rapporteurs des budgets. Ainsi que des personnalités du monde des affaires, les présidents des chambres de commerce et des économistes[16]. Emile Labarthe, rédacteur en chef du Réveil économique, est son secrétaire général[17].

Apogée dans l'entre-deux-guerres

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En 1919, l'UIE est encore présidée par Forsans [18], assisté de 4 vice-présidents: Ferdinand Matignon, qui lui succède, président de l'Union syndicale des compagnies d'assurances, Delcros, président de la confédération nationale des limonadiers, restaurateurs et hôteliers, Fettu, président de la fédération française des syndicats de l'épicerie et Robert Delaunay-Belleville (1876-1938), président de la chambre syndicale de la mécanique, administrateur général des Ets Delaunay-Belleville et des automobiles Delaunay-Belleville, administrateur depuis 1912 des compagnies d'assurances L'Union et de la Banque de Paris et des Pays-Bas depuis 1917, membre de la chambre de commerce de Paris à partir de 1922[19]. Il est encore trésorier tandis qu'Ernest Billiet est trésorier adjoint. Ce-dernier est le principal animateur de l'UIE: délégué depuis 1910, il est secrétaire général début 1919 (en remplacement de Lucien Mazand, décédé[20]), vice-président lorsqu'il se fait élire sénateur en 1920, puis président à partir de . Il a fait entrer son frère Louis à l'UIE en 1918: ce-dernier est secrétaire de rédaction puis rédacteur en chef du Réveil économique, secrétaire général (1925) et délégué général à la propagande de l'association, puis vice-président délégué à la fin des années 1930.

L'UIE combat encore les monopoles étatiques (allumettes, téléphone), sans toujours être entendue; elle estime que leur gestion « est un défi au bon sens et à l'intérêt public et préconise le recours à l'initiative privée »[21]. L'association combat aussi le projet d'impôt sur le capital du cartel des gauches[22]. Devant la menace de grève des services publics, Forsans préside un meeting à la Mutualité en 1920, au cours duquel interviennent les dirigeants d'autres associations professionnelles (Association de l'industrie et de l'agriculture françaises du sénateur Touron, Confédération des groupes commerciaux et industriels de France, Fédération des commerçants-détaillants de France, Comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture, Association nationale d'expansion économique, Fédération des industries et commerçants français, etc.), qui exigent l'interdiction de telles grèves[23].

L'UIE est alors connue comme l'organisme chargé de la lutte électorale du patronat. Elle mène ses combats ouvertement, par son journal, l'affichage - ainsi la célèbre affiche anticommuniste de « l'homme au couteau entre les dents », éditée en 1919 par une filiale de l'UIE[24] -, la publication de brochures, la diffusion de tracts adressés aux commerçants et aux industriels[25], des vœux et des manifestes[26]. L'UIE a aussi produit et cherché à diffuser des films de propagande[27] et elle a tenté de s'adresser aux instituteurs publics, en leur proposant plusieurs concours, en 1927 et en 1931[28]. Ernest et Louis Billiet se déplacent en province pour participer et prendre la parole à des congrès et réunions des associations professionnelles membres de l'UIE[29].

Pour les élections législatives de 1919, Billiet, au nom de l'UIE, appelle à l'union de tous les républicains modérés, de centre-gauche (les radicaux) et de centre-droit, contre « les extrémistes de droite et de gauche », et surtout contre les socialistes et les « bolchevistes », contre « le danger révolutionnaire »[30]. Un vice-président de l'UIE, Robert Delaunay-Belleville, est candidat aux législatives dans la Seine en 1919, mais sans succès[31], tandis qu'Ernest Billiet parvient à se faire élire l'année suivante sénateur de la Seine. Fin 1923, des dirigeants des principales organisations de droite se retrouvent au siège de l'UIE aux côtés d'Ernest et Louis Billiet pour préparer les élections de 1924: Antony Ratier, Mamelet et André François-Poncet pour le Parti républicain démocratique et social, Auguste Isaac et deux autres représentants de la Fédération républicaine, Xavier de La Rochefoucauld et Dufresne pour l'Action nationale républicaine[32] et l'Action libérale populaire. Ainsi que trois directeurs de quotidiens de droite: Émile Buré pour l'Eclair, Henry Simond pour L'Écho de Paris et Léon Bailby pour L'Intransigeant[33].

C'est qu'Ernest Billiet est parvenu à centraliser une grande partie des fonds patronaux et à les distribuer aux candidats modérés lors des élections, comme le reconnaît sans détour le secrétaire général de l'UIE, Marcel Grégoire, à propos des radicaux du Gers en 1919 et 1920[34]. Ce qui provoqua des polémiques. L'action soi-disant corruptrice de l'UIE et de Billiet a été critiquée par Édouard Herriot et par les socialistes, qui évoquent la somme de cent millions dépensée par ce-dernier[35]. La victoire du cartel des gauches en 1924 amena à la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire présidée par le socialiste Pierre Renaudel. Ernest Billiet, évoquant un « procès politique », et les autres dirigeants et animateurs de l'association refusèrent de prêter serment devant cette commission et de dévoiler les noms des hommes politiques ayant été aidés. L'ancien président de l'UIE, Matignon, avoua une subvention de 800 000 francs donnée par les compagnies d'assurances pour les élections. Selon l'historien Jean Garrigues, des représentants éminents du patronat siègent alors au bureau de l'association, comme Paul de Rousiers, du comité central des armateurs, ou Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, du comité central des houillères. En sont membres selon Le Populaire: Matignon, président, les vice-présidents Ernest Billiet, Delaunay-Belleville, président d'honneur de la chambre syndicale de la mécanique, Gaillard, président de la fédération française de l'épicerie, André Millon[36], président du comité de l'alimentation parisienne, Paul Saillard, président du syndicat national des vins et spiritueux, Gabriel Felix, président de l'Union des syndicats du luxe et des arts appliqués, Rougier, président de la chambre syndicale des hôteliers de Paris, Marcel Grégoire, secrétaire général depuis 1920, ancien préfet[37], Adolphe Osmont, trésorier et directeur de la compagnie d'assurances Le Conservateur depuis 1911, Emile Labarthe, avocat-conseil de l'UIE, rédacteur en chef du Réveil économique mais aussi secrétaire général du comité parlementaire du commerce, Louis Billiet[38]. Des dirigeants de syndicats patronaux nient que leur organisation ait subventionné l'UIE (Roy pour l'Union des syndicats patronaux des industries textiles, Roger Lehideux pour l'Union syndicale des banquiers, de Vogüe pour la société des agriculteurs de France, Lavergne pour la Confédération générale de la production française) mais certains reconnaissent avoir fourni des fonds à titre personnel(Léon Martin, de la chambre syndicale des pétroles) ou avoir servi d'intermédiaires entre l'UIE et des entreprises (René-Paul Duchemin pour l'Union des industries chimiques, qui déclare avoir versé plus de 200 000 francs, Robert Pinot pour le comité des forges, Paul de Rousiers pour le comité des armateurs), tandis qu'Henri de Peyerimhoff de Fontenelle justifie l'appui apporté par le comité général des houillères[39].

L'UIE finance aussi des partis politiques, tel la Fédération républicaine: elle finance son secrétariat parisien et imprime son journal, La Nation, jusqu'en 1937[40]. Jean-Noël Jeanneney a montré que 87 % des dépenses électorales de ce parti ont été financées par l'UIE en 1928, 75 % en 1932, et 76 % en 1936. En 1936, par exemple, l’UIE a versé 1 million de francs-Poincaré (soit 200 000 francs-or ou 600 000 euros) aux candidats de ce parti. Mais cela ne représente que 3 000 francs (600 francs-or) par candidat[41]. Billiet a pu refuser des fonds à certains hommes politiques, par exemple à Jacques Bardoux en 1928 dans le Puy-de-Dôme[42].

Des parlementaires et des ministres assistent aux congrès annuels de l'UIE, et surtout au banquet qui les clôt et qui a pu accueillir jusqu'à 2 000 convives[43]. L'apogée a lieu en 1923. Raymond Poincaré, président du conseil, préside le banquet, entouré par plusieurs ministres en exercice : Charles de Lasteyrie (finances), Lucien Dior (commerce), Yves Le Trocquer (travaux publics), Charles Reibel (régions libérées), Paul Strauss (hygiène), Maurice Maunoury (intérieur), Albert Peyronnet (travail). Sont également présents le président du Sénat Gaston Doumergue, des sous-secrétaires d'Etat, 200 parlementaires, le gouverneur de la Banque de France, le préfet de police et le préfet de la Seine, le président de la Confédération générale de la production française, le président de la Confédération des groupes commerciaux et industriels de France (de Paloméra), le président de la Chambre de commerce de Paris, etc. Billiet y affirme que l'UIE « compte parmi ses amis des républicains libéraux [ centre-droit ]aussi bien que des radicaux nationaux [centre-gauche] » car « ce que contient le flacon lui importe plus que l'étiquette »[44]. Les congrès de l'UIE ont également accueilli des présidents du conseil en exercice en 1930 et 1931. En 1930, c'est André Tardieu qui donne un discours sur sa politique économique lors du banquet. Il est accompagné de 5 ministres (Pierre-Étienne Flandin, Paul Reynaud, Georges Pernot, Louis Rollin et Désiré Ferry), 8 sous-secrétaires d'Etat et de 250 parlementaires[45]. En 1931, Pierre Laval prit la parole lors du banquet, entouré de six ministres - Léon Bérard (garde des sceaux), André Tardieu (agriculture), Pierre-Étienne Flandin (finances), André Maginot (guerre), Louis Rollin (commerce), Camille Blaisot (santé) -, de 25 anciens ministres, du président du Sénat Albert Lebrun, de 60 sénateurs et de 150 députés (dont deux vice-présidents de la Chambre), sans compter des sous-secrétaires d'Etat, le préfet de la Seine et le préfet de police, des conseillers généraux de la Seine[46]. Ce qui n'empêcha pas la défaite des modérés aux législatives de 1924 et 1932. En 1930, Tardieu rappelle à ses hôtes que leur « état d'esprit à l'égard des pouvoirs publics a des progrès à réaliser » et affirme: « Vous êtes tous antiétatistes mais dès que l'une de vos activités se trouve dans l'embarras, c'est à l'Etat que vous vos adressez ». Lors du banquet de 1931, Billet, à propos des législatives à venir de 1932, s'en prend aux socialistes et aux communistes; il affirme que « le marxisme académique du Populaire et le marxisme sanguinaire de L’Humanité conjugueront leurs efforts en 1932 pour donner assaut à la société moderne »[47]. Dans le contexte des débuts de la Grande Dépression en France, il infléchit son discours économique, moins classiquement libéral, puisqu'il félicite le gouvernement pour son plan d'outillage, déclare que « la formule du laisser faire, laisser passer est périmée » et que « les professions devraient se discipliner et imposer des règles à leurs membres ». La présence de ministres et de hauts-fonctionnaires (préfet de police, préfet de la Seine) est dénoncée par les journaux de gauche[48].

Depuis l'avant-guerre[49], l'UIE collabore étroitement avec André de Palomera[50] et sa Confédération des groupes commerciaux et industriels de France, qui rassemble essentiellement des associations de petits commerçants: réunions communes, notamment à l'occasion des congrès de l'UIE[51], lettres publiques communes[52]. Toutefois, en 1933, d'autres dirigeants de cette confédération reprochent à Palomera la subordination de leur association à l'UIE alors que ce-dernier démissionne de ses fonctions et se déclare attaché à sa collaboration avec l'Union. C'est que Billiet et Palomera étaient tous deux opposés à des méthodes de protestation trop fermes (fermeture des commerces) des petits commerçants contre les projets fiscaux du gouvernement[53], dans le contexte de la crise économique des années 1930. Billiet justifie son action et son soutien apporté à des gouvernements dirigés par des radicaux-socialistes lors du congrès de 1933, au nom de l'ordre et des « intérêts multiples » que défend l'UIE : « Au milieu du désarroi présent, il fallait s'attendre à ce que des moyens violents soient proposés. (...) J'ai même été mis en accusation, et soupçonné d'avoir été acheté par le gouvernement de M. Édouard Daladier. (...) J'ai empêché le pire, en apportant notre concours à M. Édouard Herriot, en faisant momentanément crédit au ministère Daladier, enfin en soutenant le programme d'économies du cabinet Albert Sarraut »[54]. Pour autant, tout en se déclarant partisan du régime parlementaire, il dénonce l'impuissance du pouvoir politique : « il y a entre le pays qui a fait la Chambre (des députés) et la Chambre qui ne comprend pas le pays un divorce qui se prépare, un fossé qui se creuse »[55].

Ernest Billiet meurt en 1939 lors du 25e congrès de l'UIE. Son frère cadet Louis Billiet, secrétaire général depuis la mort de Grégoire en 1925 puis vice-président délégué, lui succède[56]. Ce-dernier s'est présenté à des élections cantonales auparavant, à Neuilly, mais il s'est désisté pour d'autres candidats, en 1935 et 1936[57]. Il est proche de la Fédération républicaine[58].

Une association en perte de vitesse après la Seconde Guerre mondiale

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Sous l'Occupation, l'UIE dirigée désormais par Louis Billiet continue à publier le Réveil économique, publié à Montauban puis à Lyon du au . Elle poursuit son combat contre l'étatisme, sans succès cependant, dans le contexte d'une économie dirigée mise en place par le régime de Vichy. Dans les colonnes de son journal, des hommes politiques comme Joseph Denais, un proche de l'UIE d'avant-guerre, et des patrons critiquent l'accroissement de l'intervention de l'Etat[59]. Louis Billiet, en 1943, prononce des conférences en province (Le Havre, Grenoble, Orléans)contre le dirigisme économique du régime de Vichy et pour le retour au libéralisme et envoie aux adhérents de l'UIE le texte de sa conférence sous pli cacheté, pour contourner la censure de la presse[60].

Après la guerre, le Réveil économique reparaît à partir de et l'UIE reprend son action. Les mêmes hommes y poursuivent leur combat en faveur des libertés économiques et contre le dirigisme qui triomphe alors, comme Adolphe Osmont, vice-président et trésorier de l'UIE, président honoraire du syndicat des compagnies d'assurances[61], Emile Labarthe ou bien Joseph Denais, qui donne régulièrement un article dans le Réveil économique jusqu'à sa mort en 1960. Il dénonce par exemple le projet de TVA en 1952[62]. Émile Mireaux devient un collaborateur régulier du périodique à partir de 1947; Marcel Pellenc y donne quelques articles dans les années 1950 et 1960. Le Réveil économique, tantôt mensuel, tantôt bimensuel, cesse de paraître en , à la mort de Louis Billiet.

L'UIE n'est plus chargée de distribuer les fonds patronaux pour les élections. Cette tâche est désormais assurée par des hommes liés au Conseil national du patronat français comme André Boutemy puis Aimé Aubert.

L'UIE reprend un temps sa tradition du banquet annuel, auxquels assistent des parlementaires, à partir de 1947. Cette année-là, seuls trois députés assistent au déjeuner dans les salons du Cercle républicain aux côtés de présidents de groupements professionnels (de Seine-et-Oise, Versailles, Armentières, du Nord, de la Côte-d'Or, de Beauvais, du Calvados, du Loiret, du Mans, de Chartres, de l'Isère, d'Angoulême, de la Somme, de Bordeaux, de Saint-Quentin, de l'Aisne, etc), et ce sont des représentants du monde du commerce et des affaires : Louis Christiaens, qui est d'ailleurs l'un des vice-présidents de l'UIE du fait de ses fonctions de président de la fédération des groupements commerciaux et industriels du Nord[63], Charles Schauffier, commerçant, et Jacques Furaud, industriel[64]. En prennent part au diner 5 sénateurs (Marcel Pellenc, Roger Duchet, Gabriel Bolifraud, François Schleiter et Jacques Masteau), et une douzaine de députés dont Christiaens, Denais, André Barbier, Édouard Bonnefous, Jean-Marie Bouvier O'Cottereau, Xavier Bouvier, Pierre Courant, Roger Dusseaulx, Furaud, Édouard Frédéric-Dupont, Henry Mallez, Edmond Michelet, Robert Montillot, Schauffier[65]. L'apogée très relatif est atteint pour ces années d'après-guerre en 1951 avec 24 députés (à nouveau Bouvier, Bouvier O'Cottereau, Denais, Dusseaulx, Frédéric-Dupont, Mallez, Michelet, Schauffier, ainsi que Joseph Laniel, Edmond Barrachin, Robert Bétolaud, Max Brusset, Robert Bruyneel, Eugène Rigal, etc.) et 12 sénateurs (à nouveau Bolifraud, Pellenc, Schleiter, aux côtés de Gustave Alric, Jean Boivin-Champeaux, René Coty, Bernard Lafay, Joseph Lecacheux, Henri Maupoil, Geoffroy de Montalembert, Georges Pernot)[66].

En 1952, l'UIE accueille au Cercle interallié un membre du gouvernement mais Jean Moreau n'est que secrétaire d'Etat au budget. Sont à nouveau présents Christiaens, Denais, Bruyneel, Pernot, ainsi qu'Edgar Faure et André Mutter, aux côtés de personnalités comme Bernard Jousset, président du Centre français du patronat chrétien, Claude-Joseph Gignoux, Léon Baréty, président de la Fédération des commerçants et industriels français, ou le baron Charles Petiet, président de la chambre syndicale des constructeurs d'automobiles, parmi 200 autres convives environ[67]. La tradition du dîner s'estompe ensuite.

Pour lutter contre le dirigisme et promouvoir le libéralisme économique, l'UIE et son journal s'associent à partir de 1955 à une association patronale lyonnaise, l'Association de l'entreprise à capital personnel (AECP, fondée en 1940), à une petite association, le Point de rencontre libéral-spiritualiste, de Pierre Lhoste-Lachaume, fondée en 1947, et à l'Association pour la défense des libertés publiques de Joseph Denais, créée en 1954. Des tracts communs sont édités en 1955[68]. Un manifeste appelle l'année suivante à la fin de « l'hypertrophie de l'Etat » et ces quatre associations, pour mener une « action commune contre les empiètements de l'Etat », tentent de créer des groupes régionaux, à Bordeaux, Limoges, Brest, Rennes, Marseille, Nice et Avignon en 1956, à Lyon, Saint-Etienne, Rouen, Le Havre, Paris en 1957. Mais seul le groupe bordelais parvient à durer jusqu'en 1958, avec par exemple une conférence de Maurice Allais en mai[69].

Louis Billiet, qui a fondé avec son épouse une petite affaire industrielle en banlieue parisienne, préside alors le Groupement des industriels de La Garenne-Colombes (GACO)[70]. En , avec d'autres dirigeants de groupements professionnels de la région parisienne, il organise un déjeuner à l'hôtel Lutétia, en compagnie de Joseph Denais, de Lhoste-Lachaume, de patrons, de Bernard Jousset, du député Philippe Vayron, de l'amiral Jean Decoux. de Marc Pradelle du Centre d'études politiques et civiques. Billiet y souligne l'accroissement de l'étatisme[71].

Le Réveil économique rend compte par la suite des réunions du groupement parisien de l'AECP et Billiet donne encore une conférence avec Lhoste-Lachaume, Daffos, président de l'AECP, et Louis Rougier en à Paris, pour « affirmer leur foi libérale », sur le thème « reconstituer une société libre », au temps du gaullisme triomphant[72].

Présidents

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  • Jean Nicolas Marguery (1834-1910), restaurateur, président du comité de l'alimentation parisienne, membre de la Chambre de commerce de Paris[73]
  • Paul Forsans (1857- ?), négociant bordelais en vins, patron du syndicat national du commerce en gros des vins, cidres, spiritueux et liqueurs de France, membre de la CCE de l'Alliance démocratique[74], 1910-1920
  • Ferdinand Matignon (1846-1927), directeur depuis 1900 des compagnies d'assurances Le Phénix, président de l'Union syndicale des compagnies d'assurances, 1921-1924[75]
  • Ernest Billiet (1873-1939), 1924-1939, ancien conférencier, puis secrétaire général et enfin vice-président de l'UIE, homme clé de l'UIE, sénateur de la Seine
  • Louis Billiet (1888-1963), 1939-1963, ancien secrétaire de rédaction et rédacteur du quotidien lyonnais Le Salut public (1907-1914), entré au conseil de l'UIE en 1918, ancien délégué général à la propagande puis vice-président délégué de l'UIE, frère du précédent[76].

Liens externes

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Sources et bibliographie

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  • Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010
  • Jean Garrigues, Les patrons et la politique: 150 ans de liaisons dangereuses, Perrin, 2011
  • Jean-François Sirinelli (dir.), Dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle, Presses Universitaires de France, 1995
  • Jean-Noël Jeanneney, François de Wendel en République. L'argent et le pouvoir, Seuil, 1976

Notes et références

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  1. Journal officiel, 8 mai 1910
  2. Dossier de la Légion d'honneur de Guillaume Cerise (1847-1919) dans la base Léonore
  3. L'Argus, 12 décembre 1909, "Défendons-nous !", L'Argus, 10 juillet 1910, Discours du baron Cerise lors du premier conseil général de l'UIE, L'Argus, 14 avril 1912, Discours du baron Cerise lors du 3e conseil général de l'UIE
  4. Dossier de la Légion d'honneur de F. Leseur, Le Réveil économique, 15 avril 1950, Nécrologie : il a débuté comme journaliste, à La Justice de Clemenceau avant d'entrer dans les assurances à la suite de son mariage, et a fini sa vie, à 89 ans, comme dominicain : il est devenu le R.P. Leseur
  5. >L'Argus, 10 avril 1910 ( bureau provisoire ), L'Argus, 9 juillet 1911 ( 2e conseil général ), L'Argus, 7 avril 1912 ( 3e conseil général de l'UIE ), L'Argus, 12 janvier 1913, L'Argus, 22 février 1914 ( 5e conseil général ), Dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle, op. cit., p. 458 ( Lucien Mazand, et non Louis )
  6. L'Argus, 9 juillet 1911 ( 2e conseil général )
  7. Notice de la BNF
  8. Le Temps, 30 novembre 1910
  9. Le Temps, 6 mars 1913, Ibid., 26 janvier 1924, Dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle, op. cit., p. 459, Claire Andrieu, Gilles Le Béguec, Danielle Tartakowsky (dir.), Associations et champ politique: la loi de 1901 à l'épreuve du siècle, Publications de la Sorbonne, 2001, p. 204-206
  10. Gil Blas, 12 février 1914
  11. L'Argus, 22 février 1914
  12. Le Radical, 26 juin 1914
  13. Le Temps, 18 juillet 1911, Rosemonde Sanson, L'Alliance républicaine démocratique: Une formation de centre (1901-1920), Presses universitaires de Rennes, 2003, p. 240
  14. Le Temps, 12 novembre 1915
  15. L'Economiste parlementaire, 17 janvier 1918
  16. Le Gaulois, 26 avril 1916
  17. Le Réveil économique, 15 octobre 1958, Nécrologie. Labarthe est présenté comme le fondateur de ce périodique.
  18. Le Temps, 14 mai 1919
  19. >Le Figaro, 10 novembre 1919, Ibid., 6 septembre 1938, Le Radical, 16 mars 1917, Paris-Soir, 15 mai 1925, "Traits et portraits", L'Homme libre, 27 juin 1922 ( administrateur de la Société normande de métallurgie ), Christophe Bouneau, La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (1803-2003): histoire d'une institution, Droz, 2003, Danièle Fraboulet, Quand les patrons s'organisent: Stratégies et pratiques de l'UIMM 1901-1950, Presses Univ. du Septentrion, 2007, p. 139 ( deux erreurs factuelles concernant Billiet dans cet ouvrage )
  20. Le Matin, 4 janvier 1919, "Deuil"
  21. Le Temps, 23 novembre 1922, Journal des débats, 29 octobre 1925, Pierre Musso, Aux origines de l'autonomie des télécommunications françaises. La loi de 1923, Réseaux, 1994, vol. 12, n° 66, p. 110
  22. Edouard Lynch, Moissons rouges: Les socialistes Français et la Société Paysanne durant l'entre-deux guerres (1918-1940) , Presses Univ. du Septentrion, 2002, p. 95, Nicolas Delalande, Les Batailles de l'impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours, Seuil, 2011
  23. Le Temps, 18 mars 1920, "Contre l'intervention des services publics", Journal de Senlis, 21 mars 1920, "Contre les grèves dans les services publics"
  24. Elle représente un homme hirsute et mal rasé tenant dans un rictus effrayant un couteau entre les dents d'où dégoulinent des gouttes de sang: Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire de la France au XXe siècle : 1900-1930, Complexe, 1999
  25. Exemple de tracts: L'Oued-Sahel, 24 janvier 1924
  26. Le Temps, 8 juin 1928, Le Temps, 25 mai 1929, Ibid., 16 mars 1932
  27. Le Populaire, 24 mars 1924, "Le film à Billiet ou le cinéma électoral"
  28. L'Argus, 14 octobre 1928, "L'école publique contre l'exode rural", Ibid., 30 octobre 1927, Le Populaire, 8 septembre 1931, "M. Billiet pédagogue", Le Livre de lecture de l'écolier français. Ouvrage à l'usage des cours moyen et supérieur. Résultat du concours organisé par l'UIE, 1931, Anne-Marie Lelorrain, Le rôle de l’école laïque et des instituteurs dans la formation agricole (1870-1970), Histoire de l'éducation, 1995, vol. 65, n° 1, p. 53, Olivier Loubes, L'école et la patrie: histoire d'un désenchantement, 1914-1940, Belin, 2001, p. 56
  29. L'Ouest-Eclair, 4 juin 1919, Le Petit Parisien, 12 août 1919, "Une politique économique", Le Temps, 11 mars 1921, Le Journal, 26 janvier 1925, "Le sénateur Billet préside un banquet à Brest", Le Temps, 9 mars 1925, "M. Ernest Billiet à Dijon", Ibid., 3 juillet 1933, Ibid., 4 mars 1935, Journal des débats, 18 mai 1938
  30. Le Temps, 15 novembre 1919
  31. Le Figaro, 10 novembre 1919
  32. Coalition éphémère de partis de droite fondée en 1922.
  33. Jean-Etienne Dubois, Leçon d’histoire pour une droite dans l’opposition ? : les mobilisations de droite contre le Cartel des gauches dans la France des années Vingt, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2013, p. 64
  34. L'Humanité, 30 janvier 1924, "En 1919 M. Billiet subventionnait les radicaux. Une accusation accompagnée de preuves"
  35. Le Populaire, 3 mai 1924, "M. Billiet n'en fait pas mystère", Le Populaire, 30 novembre 1924, Ibid., 18 février 1924, Ibid., 4 mars 1924, "Le nouveau cadeau du Bloc national à l'Union des intérêts économiques"
  36. Fils et successeur d'Arthur Millon.
  37. Cf. le dossier de la Légion d'honneur de Grégoire (1853-1925 ) dans la base Léonore
  38. Le Populaire, 4 avril 1923
  39. L'Homme libre, 13 juin 1925, Le Journal, 13 juin 1925, "L'enquête sur les fonds électoraux", Le Journal, 12 juin 1925, Le Rappel, 12 juin 1925, Michel Soulié, Le Cartel des gauches, J. Dullis, 1974, p. 118, Jean Garrigues, Les patrons et la politique: 150 ans de liaisons dangereuses, Perrin, 2011, Le Matin, 17 décembre 1924, "M. Billiet refuse de prêter serment devant la commission d'enquête sur les fonds électoraux, Le Temps, 25 décembre 1924 ( audition du trésorier de l'UIE, Osmont ),Le Temps, 28 décembre 1924 ( auditions de Matignon et de Louis Billiet ), Le Temps, 15 janvier 1925, Le Temps, 23 février 1925 (audition de Paul Saillard, vice-président de l'UIE, président du syndicat national des vins et spiritueux, et d'Emile Labarthe, avocat-conseil de l'UIE et rédacteur en chef du Réveil économique), Journal des débats, 30 janvier 1925, Lettre de Renaudel, président de la commission, à Billiet, L'Intransigeant, 29 novembre 1924, "Le ministère Herriot et la caisse de M. Billiet", Le Temps, 9 février 1925, "Tribunaux: les suites de l'affaire Billiet"
  40. Jean-Noël Jeanneney, op. cit.
  41. Yves Billard, Le métier de la politique sous la IIIe République. Nouvelle édition en ligne, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2003 ( consulté le 14 janvier 2017)
  42. Jean-Etienne Dubois, Leçon d’histoire pour une droite dans l’opposition ? : les mobilisations de droite contre le Cartel des gauches dans la France des années Vingt, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2013, p. 786. L'UIE avait en revanche versé des fonds en 1924.
  43. L'Argus, 27 novembre 1921, Le Temps, 18 novembre 1921, L'Homme libre, 17 novembre 1921 (le sénateur Raphaël-Georges Lévy prend la parole lors du congrès, comme le député Victor Constant, vice-président de la Confédération des groupes commerciaux et industriels de France. Présence de 180 parlementaires au banquet, dont Frédéric François-Marsal ), Le Temps, 23 novembre 1922 (l'ancien ministre et homme d'affaires Auguste Isaac discourt, comme Victor Constant), Journal des débats, 20 novembre 1924 (Au banquet: les anciens ministres Antony Ratier, Maurice Colrat, Léon Bérard, Puech, Maurice Dior, Dubois, Landry, Bignon, des parlementaires ), Journal des débats, 29 octobre 1925, Ibid., 30 octobre 1925 (le député Georges Bonnefous prend la parole à une séance du congrès. Présence au banquet d'une centaine de parlementaires, dont les anciens ministres Colrat, Dubois, Henry Chéron, Le Trocquer, Lucien Dior, Charles Reibel, Adolphe Landry, Jean Fabry, le député Pierre-Étienne Flandin, le sénateur Charles Chaumet, etc.), Le Temps, 18 novembre 1926 (dont Alexandre Millerand, Frédéric François-Marsal, Yves Le Trocquer), Journal des débats, 15 novembre 1928, Le Journal, 15 novembre 1928 (Léon Bérard prend la parole au congrès. Plus de 200 parlementaires au banquet dont André Tardieu, le ministre du commerce Georges Bonnefous), François-Marsal), L'Argus, 1er décembre 1929, Le Journal, 28 novembre 1929 (l'industriel Étienne Fougère, président de l'Association nationale d'expansion économique, prend la parole au congrès. 200 parlementaires au banquet.), Le Temps, 28 novembre 1933, Le Journal, 28 novembre 1933, Le Journal, 29 novembre 1933 (le député et industriel Louis Nicolle, les anciens ministres Louis de Chappedelaine, Yves Le Trocquer, Charles Dumont (homme politique) et Louis Rollin, les députés Montigny et Foulon prennent la parole lors du congrès. Le banquet accueille une trentaine d'anciens ministres, plus de 150 députés, 80 sénateurs), Le Temps, 15 novembre 1934, Le Temps, 16 novembre 1934 (dont le ministre du commerce Paul Marchandeau, le garde des sceaux Georges Pernot, le ministre de la guerre Victor Denain), Le Temps, 20 novembre 1935, Le Journal, 21 novembre 1935 (le ministre du commerce Georges Bonnet préside une séance, le garde des sceaux Léon Bérard préside le banquet, entouré de deux autres ministres - Bonnet, Jean Fabry - et un sous-secrétaire d'Etat, 30 anciens ministres, 200 parlementaires), Le Journal, 26 novembre 1936 (deux anciens ministres Marcel Régnier (homme politique) et Léon Baréty prennent la parole), Le Journal, 7 décembre 1937, Le Journal, 8 décembre 1937, Journal des débats, 10 décembre 1937 ( le député de Paris Louis Rollin y prend la parole, comme les députés Lucien Lamoureux (France), François Saudubray, Joseph Denais (homme politique), René Dommange, François Peissel, Léon Baréty et Pierre Colomb. Le banquet accueille 28 anciens ministres et sous-secrétaires d'Etat, dont Léon Bérard, Régnier, Fabry, Peyronnet, de Chappedelaine, Le Trocquer, Dumont, Nicolle, Bonnefous, Thoumyre, Beauguitte, Chéron, etc.), Le Temps, 22 mars 1939 ( banquet de 800 convives, contre plus de mille auparavant, présidé par le député et ancien ministre Louis Rollin )
  44. Le Réveil économique, 1er décembre 1923, Le Petit Parisien, 29 novembre 1923, Le Temps, 30 novembre 1923
  45. L'Homme libre, 20 novembre 1930, Le Temps, 21 novembre 1930, Le Journal, 20 novembre 1930, Le Réveil économique, 24 novembre 1930
  46. Le Réveil économique, 23 novembre 1931
  47. L'Homme libre, 19 novembre 1931, Le Journal, 19 novembre 1931, p. 1 (photographie) et 3, Le Temps, 20 novembre 1931
  48. Le Populaire, Paul Faure, "La grande croisade antisocialiste", 20 novembre 1931
  49. L'Echo de Paris, 12 février 1914, "Les commerçants et industriels fixent leur programme industriel"
  50. Président de la Confédération depuis 1910. Cf. son Dossier de la Légion d'honneur dans la base Léonore et Laurence Badel, Un milieu libéral et européen: Le grand commerce français 1925-1948, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1999, p. 38
  51. L'Ouest-Eclair, 15 mai 1919, Le Radical, 25 novembre 1920, Le Radical, 23 novembre 1922, Journal des débats, 20 novembre 1924, Journal des débats, 30 octobre 1925, L'Homme libre, 23 novembre 1927, Ibid., 15 novembre 1928, Le Populaire, 5 avril 1928, L'Argus, 1er décembre 1929
  52. Le Journal, 30 octobre 1927
  53. L'Homme libre, 17 juin 1933, Ibid., 10 juin 1933, Ibid., 14 février 1933
  54. Le Journal, 29 novembre 1933
  55. Le Réveil économique, 29 novembre 1933
  56. Le Temps, 26 mai 1939
  57. L'Intransigeant, 16 mai 1935, Ibid., 19 mai 1935, "Georges Lebecq candidat à Neuilly" ( Lettre de Louis Billiet ), Ibid., 7 juin 1936, Le Temps, 16 juin 1936 ( désistement en 1936 avant le second tour pour Henri de Kerillis
  58. Le Gaulois, 12 décembre 1927, Journal des débats, 29 juin 1938
  59. La Croix, 31 décembre 1942, "Ce que disent les journaux", Ibid., 24 septembre 1942
  60. Laurence Badel, Un milieu libéral et européen: Le grand commerce français 1925-1948, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1999, Le Réveil économique, 31 janvier 1944
  61. Osmont (1884-1959), docteur en droit, a été avocat de 1907 à 1911 puis a fait carrière dans la compagnie d'assurances mutuelles Le Conservateur, qu'il a fini par présider en 1934. Il est aussi vice-président de la Fraternelle-vie. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, mutilé de guerre (amputé du bras gauche), il a contribué à fonder des associations de mutilés, a été vice-président de l'Union nationale des mutilés et réformés (UNMRAC), président du Journal des mutilés et membre de l'Office national des mutilés depuis sa fondation. Il a aussi été administrateur de l'Association des dames françaises (Croix-Rouge) et trésorier général de la Croix-Rouge. Il est grand croix de la Légion d'honneur depuis 1939 : Dossier de la Légion d'honneur dans la base Léonore, Le Réveil économique, 12 juillet 1939, 15 décembre 1959
  62. Frédéric Tristram, Une fiscalité pour la croissance: La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013
  63. Le Réveil économique, 31 juillet 1946, 30 juin 1948, 15 août 1954
  64. Le Réveil économique, 31 décembre 1947
  65. Le Réveil économique, 31 décembre 1949
  66. Le Réveil économique, 31 mars 1951
  67. Le Monde, 13 juin 1952, "Le succès de l'emprunt préparera la stabilisation monétaire, déclare M. Jean-Moreau", Le Réveil économique, 15 juin 1952
  68. Le Réveil économique, 15 août 1955
  69. Le Réveil économique (en ligne sur Retronews), L. Billiet, "Contre les empiètements de l'Etat", 31 mars 1956, 15 octobre 1956 (Manifeste), 31 octobre 1956 (réunions à Avignon, Marseille et Nice), 15 janvier 1957 (Lyon et Saint-Etienne), 15 mars 1957, 31 mars 1957 (Paris), 31 janvier 1958 (groupement de Bordeaux), 15 juin 1958 (comité girondin, conférence d'Allais)
  70. Le Réveil économique, 15 juillet 1963
  71. Le Réveil économique, 15 décembre 1956, "Inquiétudes : les industriels parisiens devant le bilan de l'étatisme", p. 2 (En ligne sur Retronews)
  72. Le Réveil économique, 15 mars 1963
  73. Dossier de la Légion d'honneur de Marguery dans la base Léonore
  74. Dossier de la Légion d'honneur de P. Forsans dans la base Léonore
  75. Dossier de la Légion d'honneur de Ferdinand Matignon dans la base Léonore
  76. Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, p. 30-31, Le Réveil économique, 15 juillet 1963