Uranie (cheval) — Wikipédia
Uranie | |
Uranie le 22 janvier 1928, le jour de sa troisième victoire au Prix d'Amérique. | |
Race | Trotteur français |
---|---|
Père | Intermède |
Mère | Pastourelle |
Père de mère | Gladiateur |
Sexe | Jument |
Robe | Alezan |
Naissance | 1920 |
Pays de naissance | France |
Mort | 1947 |
Propriétaire | F. Vanackère |
Entraîneur | Valentino Capovilla |
Driver | Valentino Capovilla |
Record | 1'20"6 |
Nombre de courses | 76 |
Nombre de victoires | 47 |
Gains en courses | 6 490 310 FRF (3 819 547,44 EUR2019)[1] |
Principales victoires | Prix d'Amérique (1926, 1927, 1928) Championnat européen |
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Uranie (1920-1947) est un cheval de course de race trotteur français. Elle fut la première grande vedette de l'histoire des courses de trot, remportant dans les années 1920 trois éditions du Prix d'Amérique.
Carrière de course
[modifier | modifier le code]Uranie nait chez Joseph Denis, dans le Calvados[2],[3], et débute victorieusement à Rouen le , drivée par son premier entraîneur, Lucien Dufour. Avec lui, elle s'impose d'emblée comme la meilleure pouliche de sa génération, remportant notamment au monté le Prix de Vincennes. L'année suivante, elle est vendue à F. Vanackère qui la confie à l'Italien Valentino Capovilla, installé au haras de Beauménil, dans l'Orne[4]. Celui-ci comprend très vite qu'il a une jument exceptionnelle mais très difficile, commettant souvent des fautes. Assagie, la jument devient quasiment imbattable et amène sur l'hippodrome une foule considérable à chacune de ses courses. Elle remporte son premier Prix d'Amérique à six ans, en 1’28’’5, devançant deux anciens lauréats de la course, Passeport et Re Mac Gregor ; elle reste d'ailleurs invaincue tout au long de l'année 1926. Deux autres Prix d'Amérique tombent dans son escarcelle, en 1927 et 1928, et elle manque le quadruplé en 1929 pour avoir franchi le poteau au galop, alors qu'elle devait rendre la bagatelle de 75 mètres à ses adversaires, en raison de ses gains. Uranie remporte toutes les plus grandes courses internationales de Vincennes, mais s'impose aussi à l'étranger, en Italie (Championnat européen) et en Autriche, où elle bat le champion américain Guy Bacon. En 1930, alors qu'elle est âgée de 10 ans, elle se classe deuxième d’Amazone B dans le Prix d’Amérique. Ce sera l'une de ses dernières apparitions en piste, avant sa reconversion dans l'élevage.
Au haras
[modifier | modifier le code]Retirée au haras en 1930, Uranie eut six poulains et allait durablement marquer l'élevage français en donnant deux grands étalons, Kairos et Ogaden, tous deux par The Great Mc Kinney. Le premier fut un champion sur les pistes avant d'engendrer de nombreux champions, parmi lesquels la célèbre championne Gélinotte et Hairos II, vainqueur d'un Prix d'Amérique et d'un International Trot aux États-Unis, mais aussi Jalna IV, qui n'est autre que la mère de l'illustre Roquépine, qui, comme son arrière-grand-mère, allait s'adjuger par trois fois le Prix d'Amérique. Le second pouvait s’enorgueillir, entre autres, de son fils Tabriz, vainqueur de nombreux classiques, dont deux Prix de Cornulier.
Uranie meurt le à Hotot-en-Auge (Calvados) à l'âge de vingt-sept ans[5]. Chaque année, à Vincennes, le Prix Uranie, semi-classique pour pouliches, rend hommage à cette légende du trot français.
Origines
[modifier | modifier le code]Uranie est la fille d'Intermède et Pastourelle. Il peut y avoir confusion à la lecture des palmarès avec une jument contemporaine homonyme, propriété de M. Gavrel, qui accomplit également une carrière très honorable, mais plus précocement et au trot monté (conduite généralement par le jockey Guéroult) : une fille de Kentucky et Gyp qui remporta notamment les Prix Bayadère[6], Hémine[7] et du Président de la République[8].
Origines de Uranie[9], femelle, alezane. | |||
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Père Intermède | Bémécourt | Fuschia | Reynolds |
Rêveuse | |||
Ergoline | Écho | ||
Camélia | |||
Belle Poule | James Watt | Phaéton | |
Dame Dhonneur | |||
Koleah | Élan | ||
Clémentine | |||
Mère Pastourelle | Gladiateur | Urffe | Harley |
Médine | |||
Vénus | Fuschia | ||
Monita | |||
Joujou | Verluisant | Fuschia | |
Églantine II | |||
Belle Kiffis | Kiffis | ||
Savane |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Francis Annocque, « Les trotteurs français - Les champions (01) ancêtres », Histoire du Trot, (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 61
- Paris-Midi sur Gallica, 24 octobre 1936, « Deuil ».
- « L'histoire franco-italienne du trot », sur letrot.com, Le Trot (consulté le )
- L'Hippique algérienne, tunisienne et marocaine, 20 novembre 1947 sur Gallica, « Échos »
- La France chevaline sur Gallica, 7 avril 1923.
- La France chevaline sur Gallica, 28 avril 1923.
- La France chevaline sur Gallica, 16 juin 1923.
- « Trot-pedigree.fr - Uranie » (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- La belle histoire d'Uranie sur Gallica, article de Roger Ducos, paru dans La France chevaline,
- Uranie, celle qui avait des ailes sur le site de la SETF