Réacteur VVER — Wikipédia

Réacteur VVER
Schéma d'un circuit primaire VVER à 4 boucles.
Présentation
Génération
I, II, III ou III+
Nombre de réacteurs
opérationnels :
VVER-440 (23)
VVER-1000 (36)
VVER-1200 (6)
Caractéristiques
Caloporteur
Modérateur
Neutrons
ThermiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Puissance électrique
VVER-440 : 440 MWe
VVER-1000 : 1 000 MWe
VVER-1200 : 1 200 MWe
VVER-TOI : 1 250 MWe
Localisation
Localisation

Le réacteur de puissance à caloporteur et modérateur eau, abrégé VVER (du russe Vodo-Vodianoï Energuetitcheski Reaktor, ou Водо-Водяной Энергетический Реактор), ou encore WWER (Water-cooled Water-moderated Energy Reactor), est un réacteur nucléaire à eau pressurisée de conception soviétique, puis russe pour les modèles conçus après 1991.

Du temps de l'URSS, tous les modèles de réacteurs VVER ont été développés par l'entreprise d'État OKB Gidropress[1]. Développés en parallèle de la filière de réacteurs soviétiques RBMK, les réacteurs VVER les ont supplanté après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl impliquant un réacteur RBMK.

Après la dislocation de l'URSS, le ministère de l'énergie atomique russe MINATOM et l'industrie nucléaire soviétique sont restructurés et transférés dans le ministère domestique de l'électricité. En 2004 ce ministère devient l'Agence fédérale de l'énergie atomique, puis en 2007 une entreprise publique Russe : Rosatom[2],[3]. Depuis 2007, les réacteurs VVER sont développés par les différentes filiales d'Atomenergoprom (holding de Rosatom)[4],[5]:

  • le design général des nouveaux réacteurs par Gidropress ;
  • le design détaillé et l'ingénierie par ASE, regroupant elle même plusieurs cabinets russe : JSC Atomenergoproekt Moscou et Novgorod, JSC Atomproekt de Saint-Pétersbourg, etc. ;
  • et construits par Atomenergomash en Russie, ou Atomstroyexport à l'étranger.

À la différence des programmes nucléaires des pays occidentaux marqués par des périodes de grande activité et d'arrêt, le développement et la construction de réacteur VVER a été continu depuis les années 1950. Les années 1990 ont néanmoins été marquées par un faible nombre de nouveau projet, et la suspension voire l'annulation de plusieurs chantiers, secondairement à la chute de l'URSS et à une faible demande mondiale de nouveaux réacteurs[6].

Modèles de réacteurs

[modifier | modifier le code]

Bien que de nombreux modèles de réacteurs VVER aient été développés, quatre versions « génériques » se succèdent et sont nommées selon leur puissance électrique brute unitaire[7]:

  • VVER-440 de 440 MWe ;
  • VVER-1000 de 1 000 MWe ;
  • VVER-1200 de 1 200 MWe ;
  • VVER-TOI de 1 250 MWe.

Chacune de ces versions génériques a été déclinée en plusieurs modèles (de puissance équivalente) afin d'améliorer le niveau de sûreté du réacteur, et pour s'adapter aux exigences du lieu et du pays de construction. Ainsi, par exemple, le réacteur no 1 de la centrale de Kalinine en Russie est un réacteur de modèle « VVER-1000/V338 », c'est-à-dire un VVER-1000 de version V338 ; et le réacteur no 3 de cette même centrale est un modèle « VVER-1000/V320 », soit un VVER-1000 de version V320[7].

Selon la classification internationale des générations de réacteur nucléaire, les différents modèles de VVER appartiennent à plusieurs générations :

Modèles de VVER construits, et génération de réacteur[7],[8]
Modèle générique Version État Génération de réacteur
VVER-70 Prototype I
VVER-210 V1
VVER-365 V3M
VVER-440 V179
V230 Série
V270
V213 II
VVER-1000 V187 Prototype II
V302
V338
V320 Série
V392B Série III
V412
V428
V446
V528
VVER-1200 V392M Prototype III+
V491 Série
V509
V523
V527
V529
VVER-TOI V510 III+

Les prototypes d'un nouveau modèle de réacteur VVER sont construits à la centrale nucléaire de Novovoronej en Russie[7],[9],[6]:

  • le VVER-210 de faible puissance et le VVER-365 de puissance intermédiaire, prototypes des VVER-440 ;
  • le VVER-440/V179, prototype des deux modèles de série V230 et V213 ;
  • le VVER-1000/V187, premier prototype du modèle de série V320 ;
  • et le VVER-1200/V392M, prototype du modèle de série V491.

Les premiers VVER-TOI sont eux construits à la centrale nucléaire de Koursk, toujours en Russie[10].

Caractéristiques générales

[modifier | modifier le code]
La disposition des 163 assemblages de combustible dans un réacteur VVER-1000 par rapport à un réacteur à eau pressurisée de conception américaine Westinghouse.

Comme tous les réacteurs à eau pressurisée (REP), le VVER utilise de l'eau légère pour le refroidissement du cœur du réacteur, ainsi que pour la modération de la réaction nucléaire. Le combustible nucléaire est du dioxyde d'uranium faiblement enrichi, de l'ordre de 2,5% pour les VVER-440, 3,5% à 4,5% pour les VVER-1000 et 5% pour les VVER-1200 et VVER-TOI[9].

Les VVER sont pratiquement les seuls REP à avoir été développés indépendamment des licences de REP américaines. Ils présentent de ce fait quelques caractéristiques uniques, comme : des branches chaudes et froides du circuit primaire soudés en 2 niveaux sur la cuve (et non 1 niveau), des générateurs de vapeur horizontaux (et non verticaux), et des assemblages de combustible nucléaire de forme hexagonale (et non carré), ainsi placés dans un cœur à pas triangulaire[11]. Toute l'instrumentation du cœur du réacteur passe au travers du couvercle de la cuve, ainsi il n'y a pas de traversé de fond de cuve (comme sur les réacteurs Konvoi Allemand et sur l'EPR, et à la différence des réacteurs américains et français)[6].

Les VVER-440 ont un circuit primaire à 6 boucles, et les VVER-1000, VVER-1200 et VVER-TOI un circuit primaire à 4 boucles.

Les gros composants forgés des réacteurs VVER (cuve, générateur de vapeur et pressuriseur) devaient pouvoir être transportés par voie ferrée depuis leur usine d'Atommash à Volgodonsk, jusqu'à leurs centrales nucléaires respectives[9],[12]. La cuve du réacteur, qui est l'élément dimensionnant la puissance totale du réacteur, était ainsi limitée à une taille maximum imposée par le gabarit des trains la transportant. Ce principe a limité la puissance des premiers réacteurs VVER à 1 000 MWe[9]. Le transport des cuves des réacteurs VVER-1200 et VVER-TOI par voie routière et/ou fluviale a permis de s'affranchir de cette contrainte, et ainsi développer des réacteurs de plus forte puissance (1 200 MWe)[13].

Paramètres VVER-440 VVER-1000 VVER-1200 VVER-TOI
V230[9] V213[9] V302[9] V320[9] V491[14],[15],[16] V510[17],[18]
Puissance thermique (MWt) 1 375 1 375 3 000 3 000 3 200 3 300
Puissance électrique nette (MWe) 413 420 960 960 1 100 1 200
Nombre d'assemblages dans le cœur 349 349 163 163 163 163
Hauteur active (m) 2,46 2,46 3,56 3,56 3,75
Diamètre moyen (m) 2,88 2,88 3,12 3,12
Enrichissement (%) 2,4/3,6 2,4/3,6 3,3/4,4 3,3/4,4 5% maximum
Masse uranium UO2 (t) 47,6 47,6 79,9 79,9
Nombre de boucles du circuit primaire 6 6 4 4 4 4
Pression primaire (bar) 123 123 157 157 162
Débit primaire (t/h) 39 000 42 000 76 000 80 000 86 000
Température entrée cuve (°C) 269 269 289 290 298,2
Température sortie cuve (°C) 301 301 320 322 328,9
Diamètre intérieur cuve (mm) 3 560 3 560 4 070 4 136 4 232
Hauteur cuve totale (m) 11,8 11,8 10,9 10,9 11,2
Type générateur de vapeur (GV) MTB-4 MTB-4 PGV-1000 PGV-1000 PGV-1000MKP
Type de Groupes motopompes primaires (GMPP) GTsN 310 GTsN 317 GTsN 195 GTsN 195 GCNA 1391
Pression de vapeur du circuit secondaire aux turbines (bar) 46 46 63 63 68
Température eau/vapeur (°C) 226/259 226/259 220/278 220/278 227/283,8
Type de Groupes Turbo Alternateurs (GTA) 2× K220 2× K220 1x K1000-60 1x K1000-60 1x K1200-6.8/50
Type de confinement Bunker +

soupapes

Bunker +

condenseur +

barbotage

Enceinte simple en béton précontraint Enceinte simple en béton précontraint +

liner métallique

Enceinte double parois, (interne en béton précontraint, externe en béton simple) +

liner métallique

Définitions (glossaire de la base de données PRIS de l'AIEA)

[modifier | modifier le code]

Les caractéristiques des réacteurs sont données dans les tableaux ci-après ; les données sont principalement issues de la base de données PRIS (Power Reactor Information System) de l’Agence international de l'énergie atomique (AIEA) qui définit ainsi les termes[19] :

  • la puissance nette correspond à la puissance électrique délivrée sur le réseau et sert d'indicateur en termes de puissance installée ;
  • la puissance brute correspond à la puissance délivrée par l'alternateur (soit la puissance nette augmentée de la consommation interne de la centrale) ;
  • la puissance thermique correspond, à la puissance délivrée par la chaudière nucléaire.

Le début de construction correspond à la date de coulage des fondations du bâtiment réacteur. Une tranche (nom utilisé pour un réacteur complet) est considérée comme opérationnelle après son premier couplage au réseau électrique. La mise en service commerciale est le transfert contractuel de l’installation du constructeur vers le propriétaire ; intervenant en principe après réalisation des tests réglementaires et contractuels, et après fonctionnement continu à 100 % pendant une durée définie au contrat de construction.

VVER-210 et VVER-365 (prototypes)

[modifier | modifier le code]

Avant la longue série de réacteurs de modèle VVER-440, l'URSS construit au début des années 1960 un réacteur expérimental à la centrale de Rheinsberg en ex-RDA, puis deux prototypes de faible puissance à la centrale de Novovoronej en Russie[9],[17]:

  • le VVER-70 est un réacteur expérimental. La puissance électrique électrique brute est délivrée par un groupe turbo-alternateur de 70 MWe ;
  • le VVER-210/V1 est une « unité pilote » avec un circuit primaire à 6 boucles. La puissance électrique brute de 210 MWe est produite par 3 groupes turbo-alternateurs de 70 MWe ;
  • le VVER-365/V3M est une « unité intermédiaire » avec un circuit primaire à 8 boucles. La puissance électrique brute de 365 MWe est produite par 5 groupes turbo-alternateurs de 70 MWe.

Ces réacteurs de première génération sont tous les trois arrêtés depuis 1990 :

Pays Centrale Unité Statut Modèle Puissance Début de construction Raccordement au réseau Mise en service commercial Arrêt définitif
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau de l'Allemagne de l'EstRDA Rheinsberg 1[20] Arrêté VVER-70 62 70 270
Drapeau de la RussieRussie Novovoronej 1[21] Arrêté VVER-210/V1 197 210 760
2[22] Arrêté VVER-365/V3M 336 365 1 320

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]
VVER-440 de la centrale nucléaire de Loviisa en Finlande. Derrière les lignes électrique se trouve la salle des machines commune aux deux réacteurs (bâtiments cylindriques)

On distingue deux modèles de réacteurs VVER-440 : le VVER-440/V230 (et son modèle dérivé le V270), réacteurs de première génération, et le modèle VVER-440/V213 de deuxième génération[9].

Tout comme les 24 premiers réacteurs français de 900 MWe (des paliers CP0 et CP1), les VVER-440 se construisent par paires. Chaque réacteur partage plusieurs bâtiments en commun, dont leur salle des machines (comportant la turbine et l'alternateur)[9]. Une particularité des VVER-440 vient de leur groupe turbo-alternateur (GTA) fait de deux unités de 220 MWe jumelées, à la différence de la quasi totalité des réacteurs nucléaires mondiaux ayant un GTA unique[9].

Par rapport aux standards occidentaux, le niveau de sûreté des VVER-440/V230 de première génération est jugé déficient sur plusieurs points :

  • une enceinte de confinement du bâtiment réacteur insuffisamment résistante à une augmentation de pression (pouvant être induite par un accident de type rupture de conduite). L'enceinte est modulaire et en béton armé (et non cylindrique en béton précontraint comme les autres REP dans le monde) ;
  • le système de refroidissement de secours du cœur n'est pas dimensionné pour une rupture complète d'une tuyauterie du circuit primaire, mais uniquement pour une rupture partielle.

Le VVER-440/V213 plus moderne et de deuxième génération a bénéficié d'améliorations sur ces points. Le refroidissement de secours du cœur est dimensionné pour une rupture totale d'une boucle primaire. Les systèmes d'injection de sécurité sont triplés (seulement doublés sur les VVER-440/V230). L'enceinte de confinement est également plus étanche, et équipée d'un volumineux système de réduction de pression appelé tour de barbotage. Enfin, les mesures anti-incendie ont été nettement améliorées[9].

Les réacteurs VVER-440 présentent un avantage important: « les grandes masses d’eau contenues dans le circuit primaire et dans les générateurs de vapeur, ainsi que la faible puissance linéique du combustible, donnent une inertie importante à l’installation. En cas d’anomalie, les délais disponibles pour intervenir sont plus longs que pour les réacteurs à eau sous pression occidentaux »[12].

Réacteurs VVER-440 dans le monde

[modifier | modifier le code]

Au total, 35 réacteurs VVER-440 ont été construits, tous dans des pays de l'ex-URSS à l'exception des deux unités finlandaises de la centrale nucléaire de Loviisa. Un dernier VVER-440 est en cours de construction à la centrale de Mochovce en Slovaquie[23]. Depuis 2016, 12 réacteurs VVER-440 sont à l'arrêt définitif.

Réacteurs VVER-440/V230

[modifier | modifier le code]

Les réacteurs VVER-440/V230 de première génération, présente des défauts de sûreté important, et ne peuvent être économiquement modernisés pour un fonctionnement de longue durée[24],[25]. L'Union européenne a imposé à la Slovaquie et à la Bulgarie la fermeture de leurs réacteurs VVER-440/V230 (respectivement les unités no 1 et 2 de la centrale slovaque de Bohunice, et les quatre unités de la centrale bulgare de Kozlodouy) pour permettre leur adhésion à l'UE[26].

Les quatre derniers réacteurs VVER-440/V230 en service sont : le réacteur no 2 de la centrale nucléaire arménienne de Metsamor (modèle V270, dérivé du V230 avec une résistance antisismique augmentée)[9], les réacteurs no 1 et 2 de la centrale russe de Kola, et le réacteur no 4 de la centrale russe de Novovoronej (modèle V179, prototype du V230)[27].

Réacteurs VVER-440/V213

[modifier | modifier le code]

18 réacteurs VVER-440/V213, de deuxième générations sont en exploitation dans les centrales de Bohunice, de Dukovany, de Kola, de Mochovce, de Loviisa, de Paks et de Rivné.

Ils ont été modernisés afin de respecter les standards de sécurité de l'Union européenne[25]. Les deux réacteurs de la centrale nucléaire Finlandaise de Loviisa avaient été mis aux normes de sûreté occidentales dès leur conception, avec notamment l'utilisation de technologies occidentales, et une enceinte de confinement double en acier-béton armé[9],[28].

La construction des deux réacteurs Mochovce-3 et 4 en Slovaquie a été stoppé de 1992 à 2008[29],[30]. Après reprise des travaux, le réacteur no 3 de la centrale de Mochovce entre en service commerciale en 2024. Le réacteur no 4 (dernier VVER-440 en cours de construction dans le monde) devrait entrer en service en 2025-2026[31].

VVER-440 en service, en construction ou à l'arrêt
Pays Centrale Unité Statut Modèle Puissance Début de construction Raccordement au réseau Mise en service commercial Arrêt définitif
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau de l'ArménieArménie Metsamor 1[32] Arrêté VVER-440/V270 376 408 1 375
2[33] Opérationnel 416 448 1 375
Drapeau de la BulgarieBulgarie Kozlodouy 1[34] Arrêté VVER-440/V230 408 440 1 375
2[35] Arrêté 408 440 1 375
3[36] Arrêté 408 440 1 375
4[37] Arrêté 408 440 1 375
Drapeau de la FinlandeFinlande Loviisa 1[38] Opérationnel VVER-440/V213 507 531 1 500
2[39] Opérationnel 507 531 1 500
Drapeau de la HongrieHongrie Paks 1[40] Opérationnel VVER-440/V213 479 509 1 485
2[41] Opérationnel 479 509 1 485
3[42] Opérationnel 479 509 1 485
4[43] Opérationnel 479 509 1 485
Drapeau de l'Allemagne de l'EstRDA Greifswald 1[44] Arrêté VVER-440/V230 408 440 1 375
2[45] Arrêté 408 440 1 375
3[46] Arrêté 408 440 1 375
4[47] Arrêté 408 440 1 375
Drapeau de la RussieRussie Kola 1[48] Opérationnel VVER-440/V230 411 440 1 375
2[49] Opérationnel 411 440 1 375
3[50] Opérationnel VVER-440/V213 411 440 1 375
4[51] Opérationnel 411 440 1 375
Novovoronej 3[52] Arrêté VVER-440/V179 385 417 1 375
4[53] Opérationnel 385 417 1 375
Drapeau de la SlovaquieSlovaquie Bohunice 1[54] Arrêté VVER-440/V230 408 440 1 375
2[55] Arrêté 408 440 1 375
3[56] Opérationnel VVER-440/V213 466 500 1 471
4[57] Opérationnel 466 500 1 471
Mochovce 1[58] Opérationnel VVER-440/V213 467 500 1 471
2[59] Opérationnel 467 500 1 471
3[60] Opérationnel 440 471 1 375 2024
4[61] En construction 440 471 1 375
Drapeau de la TchéquieTchéquie Dukovany 1[62] Opérationnel VVER-440/V213 468 500 1 444
2[63] Opérationnel 471 500 1 444
3[64] Opérationnel 468 500 1 444
4[65] Opérationnel 471 500 1 444
Drapeau de l'UkraineUkraine Rivné 1[66] Opérationnel VVER-440/V213 381 420 1 375
2[67] Opérationnel 376 415 1 375
Schéma d'un réacteur soviétique VVER-1000 à eau pressurisée
1 - Mécanismes de commande des barres de contrôle
2 - Couvercle de la cuve du réacteur
3 - Corps de la cuve du réacteur
4 - Tubulures d'entrée/sortie superposées
5 - Espace annulaire (lame d'eau)
6 - Internes inférieurs
7 - Élément combustible du cœur

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]

VVER-1000 de deuxième génération

[modifier | modifier le code]

Le réacteur VVER-1000 a été développé par l'URSS dans les années 1970, à partir du VVER-440. L'objectif était de développer un modèle de réacteur de forte puissance (~1 000 MWe), avec un niveau de sûreté équivalent à celui des réacteurs occidentaux de l'époque[11].

Contrairement aux VVER-440, le VVER-1000 se construit à l'unité et possède un seul groupe turbo-alternateur (GTA) de 1 000 MWe.

Le programme de développement du VVER-1000 s’est déroulé en trois grandes étapes[9],[11]:

  1. la réalisation d’un prototype, le modèle V187, réacteur no 5 de la centrale Russe de Novovoronej. Ce dernier a encore un GTA constitué de deux unités jumelées de 500 MWe.
  2. le développement de deux modèles « pré-standard » sous les appellations V302 puis V338, dont quatre exemplaires ont été construits : les réacteurs no 1 (V302) et no 2 (V338) de la centrale d'Ukraine du Sud et les réacteurs no 1 et 2 (V338) de la centrale Russe de Kalinine. Ces modèles sont encore construits en tranche jumelée, avec des bâtiments communs aux deux réacteurs, mais possèdent chacun un seul GTA de 1 000 MWe.
  3. un modèle de série, dit V320, construit à l'unité et avec un seul GTA. Ce dernier modèle est de deuxième génération dite « avancée », à l’image du réacteur N4 français ou du réacteur Konvoi allemand.

Lors de sa conception, le VVER-1000 avait une durée de vie opérationnelle prévue de 30 ans, mais les études de conception plus récentes et les modifications apportées (remplacements et améliorations d'équipements) ont permis de porter la durée de vie à plus de 50 ans[7]. En 2024, aucun VVER-1000 n'a été arrêté et de nombreux réacteurs dépassent les 35 ans d’exploitation (voir tableau ci-après).

Le VVER-1000 reprend le concept du VVER-440, en le modernisant et en améliorant sa sûreté afin de la rapprocher de celle des réacteurs occidentaux, avec par exemple :

  • l'introduction autour du réacteur d'une enceinte de confinement à simple parois en béton précontraint, et dotée d'une peau d'étanchéité métallique sur sa face interne (enceinte similaire aux réacteurs français de 900 MW)[12];
  • des systèmes de sauvegardes organisés en trois trains indépendants (3×100 %), chaque train étant alimenté par un générateur Diesel de secours indépendant[12];
  • un système d’aspersion de l'enceinte de confinement en cas d'augmentation de pression interne (cas d'une rupture du circuit primaire), système similaire à l'EAS des réacteurs français[68],[69];
  • une piscine de stockage du combustible usé à l’intérieur de l’enceinte de confinement[11].

Néanmoins, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), plusieurs points de sûreté sont en retrait par rapport aux standards occidentaux[12]:

  • un manque de protection contre les surpressions à froid,
  • un manque de diversification des moyens de refroidissement des principales pompes, y compris celles de sauvegarde,
  • une autonomie insuffisante de la source de refroidissement ultime en cas d’accident.

Pour correspondre aux normes de l'Union Européenne, les réacteurs VVER-1000 bulgares et tchèques ont été modernisé : changement de l'instrumentation du réacteur, installation d'ordinateurs plus performants, et réalisation de transformations constructives[25].

VVER-1000 de troisième génération

[modifier | modifier le code]

Deux modèles de VVER-1000 de troisième génération ont été développé en parallèle dans les années 1990. Leurs caractéristiques sont très proches et se basent toutes les deux sur le VVER-1000/V320 de deuxième génération[6],[11]:

  • le VVER-1000/V428 et V428M (aussi appelé AES-91) développé par le bureau Atomenergoproekt de Saint Pétersbourg,
  • le VVER-1000/V412 et V466 (aussi appelé AES-92) développé par le bureau Atomenergoproekt de Moscou.

Les principales améliorations concernent l'amélioration de la sûreté du réacteur. Il s'agit du premier modèle de réacteur au monde à intégrer un récupérateur de corium, matière formée la par fusion accidentelle du cœur (comme lors de la catastrophe de Tchernobyl ou de l'accident de Fukushima)[6].

Réacteurs VVER-1000 dans le monde

[modifier | modifier le code]

En 2024, 35 réacteurs VVER-1000, tous modèles confondus, sont opérationnels dans le monde et sept autres sont en construction (cf tableau). Le parc se compose principalement de 28 réacteurs de deuxième génération[7]:

  • 1 prototype V187,
  • 4 réacteurs de modèle « pré-standard» V302 et V338,
  • et 23 réacteurs du modèle « de série » V320.

Et de 7 réacteurs de troisième génération[7]:

  • 4 réacteurs de modèle V428 et V428M à la centrale de Tianwan (modèle développé pour la Chine et dérivé du V392),
  • 2 réacteurs de modèle V412 à la centrale de Kudankulam (modèle développé pour l'Inde et dérivé du V392),
  • 1 réacteur de modèle V446 à la centrale de Bouchehr (modèle développé pour l'Iran à partir du V392, et d'un premier réacteur inachevé par Siemens). L'appartenance de ce réacteur à la troisième génération est contesté[7].

La construction des réacteurs no 3 et 4 de la centrale ukrainienne de Khmelnitski ont été arrêté en 1990 alors qu'ils étaient achevés à respectivement 75% et 28%[70]. En , le gouvernement ukrainien annonce vouloir terminer la construction de ces deux unités, de modèle V392B (proche des deux premiers VVER-1000/V320 de cette même centrale)[70]. Initialement envisagé en 2010 avec le Russe Atomstroyexport, le contrat de construction est dénoncé en 2015 à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie l'année précédente[71]. Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la complétion des deux réacteurs doit être terminée avec le constructeur américain Westinghouse[72],[73].

VVER-1000 en service ou en construction
Pays Centrale Unité Statut Modèle Puissance Début de construction Raccordement au réseau Mise en service commercial
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau de la BulgarieBulgarie Kozlodouy 5[74] Opérationnel VVER-1000/V320 1 003 1 040 3 120
6[75] Opérationnel 1 003 1 040 3 120
Drapeau de la République populaire de ChineChine Tianwan 1[76] Opérationnel VVER-1000/V428 1 000 1 060 3 000
2[77] Opérationnel 1 000 1 060 3 000
3[78] Opérationnel VVER-1000/V428M 1 060 1 126 3 000
4[79] Opérationnel 1 060 1 126 3 000
Drapeau de l'IndeInde Kudankulam 1[80] Opérationnel VVER-1000/V412 932 1 000 3 000
2[81] Opérationnel 932 1 000 3 000
3[82] En construction 917 1 000 3 000
4[83] En construction 917 1 000 3 000
5[84] En construction 917 1 000 3 000
6[85] En construction 917 1 000 3 000
Drapeau de l'IranIran Bouchehr 1[86] Opérationnel VVER-1000/V446 915 1 000 3 000
2[87] En construction VVER-1000/V528 974 1 057 3 012
Drapeau de la RussieRussie Balakovo 1[88] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 000
2[89] Opérationnel 950 1 000 3 000
3[90] Opérationnel 950 1 000 3 000
4[91] Opérationnel 950 1 000 3 000
Kalinine 1[92] Opérationnel VVER-1000/V338 950 1 000 3 000
2[93] Opérationnel 950 1 000 3 000
3[94] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 200
4[95] Opérationnel 950 1 000 3 200
Novovoronej 5[96] Opérationnel VVER-1000/V187 950 1 000 3 000
Rostov 1[97] Opérationnel VVER-1000/V320 989 1 041 3 200
2[98] Opérationnel 950 1 000 3 200
3[99] Opérationnel 950 1 000 3 000
4[100] Opérationnel 979 1 030 3 000
Drapeau de la TchéquieTchéquie Temelín 1[101] Opérationnel VVER-1000/V320 1 027 1 082 3 120
2[102] Opérationnel 1 027 1 082 3 120
Drapeau de l'UkraineUkraine Khmelnitski 1[103] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 000
2[104] Opérationnel 950 1 000 3 000
3[105] En construction VVER-1000/V392B 1 035 1 089 3 132
4[106] En construction 1 035 1 089 3 132
Rivné 3[107] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 000
4[108] Opérationnel 950 1 000 3 000
Ukraine du Sud 1[109] Opérationnel VVER-1000/V302 950 1 000 3 000
2[110] Opérationnel VVER-1000/V338 950 1 000 3 000
3[111] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 000
Zaporijia 1[112] Opérationnel VVER-1000/V320 950 1 000 3 000
2[113] Opérationnel 950 1 000 3 000
3[114] Opérationnel 950 1 000 3 000
4[115] Opérationnel 950 1 000 3 000
5[116] Opérationnel 950 1 000 3 000
6[117] Opérationnel 950 1 000 3 000

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]

Le réacteur VVER-1200 (ou AES-2006) appartient à la génération dite III+ de réacteur nucléaire. Il est une évolution du VVER-1000[7].

Il est conçu pour une durée de vie de conception de 60 ans avec un facteur de charge de 90 % et nécessitant environ 35 % de personnel exploitant en moins que le VVER-1000. Il est également plus puissant avec une capacité de 1 200 mégawatts et répond à toutes les exigences de sûreté internationales des centrales nucléaires de génération III+[118].

Chaque générateur de vapeur fait 330 tonnes pour 14 mètres de longueur et 4,5 mètres de diamètre[119]. Le récupérateur de corium (installé sous la cuve du réacteur) mesure 11 mètres de diamètre et 15 mètres de haut pour un poids de 730 tonnes[120].

Les améliorations par rapport au VVER-1000 sont une enceinte de confinement à double parois : une interne en béton précontraint doublée d'un liner métallique étanche, et une externe en béton[15].

Réacteurs VVER-1200 dans le monde

[modifier | modifier le code]

En , six VVER-1200 sont opérationnels et quinze autres sont en construction.

Les quatre réacteurs VVER-1200/V509 en construction à la centrale d'Akkuyu en Turquie, bien que dérivés du modèle VVER-1200/V392M, ont des caractéristiques plus proches du VVER-TOI/V510[17],[121].

Lors de la construction du réacteur no 1 de la centrale nucléaire biélorusse d'Astraviets, la cuve du réacteur chute lors de son installation en [122]. Malgré l'absence de dommage sur la cuve, il est décidé de son remplacement, après accord entre le constructeur Atomstroyexport et le ministre de l'énergie biélorusse Mikhail Mikhadyuk. La cuve initialement prévue pour le réacteur no 2 est installée en remplacement dans le premier réacteur ; et la nouvelle cuve du réacteur no 2 est alors remplacée par celle initialement prévue pour la centrale de Kaliningrad (déjà forgée et de même modèle VVER-1200/V491), mais dont la construction est suspendue depuis [122].

VVER-1200 (ou AES-2006)
Pays Centrale Unité Statut Modèle Puissance Début de construction Raccordement au réseau Mise en service commercial
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau du BangladeshBangladesh Rooppur 1[123] En construction VVER-1200/V523 1 080 1 200 3 200 2025[124]
2[125] En construction 1 080 1 200 3 200
3[124] En projet
4[124] En projet
Drapeau de la BiélorussieBiélorussie Astraviets 1[126] Opérationnel VVER-1200/V491 1 110 1 194 3 200
2[127] Opérationnel 1 110 1 194 3 200
Drapeau de la République populaire de ChineChine Tianwan 7[128] En construction VVER-1200/V491 1 171 1 265 3 200 2026-2027[129]
8[130] En construction 1 171 1 265 3 200
Xudabao 3[131] En construction VVER-1200/V491 1 200 1 274 3 200 2027-2028[129]
4[132] En construction 1 200 1 274 3 200
Drapeau de l'ÉgypteÉgypte El-Dabaa 1[133] En construction VVER-1200/V529 1 100 1 200 3 200 avant 2031[134]
2[135] En construction 1 100 1 200 3 200
3[136] En construction 1 100 1 200 3 200
4[137] En construction 1 100 1 200 3 200
Drapeau de la HongrieHongrie Paks-II 2-1[138] En projet VVER-1200/V527[17] 2024 2030[120]
2-2[138] En projet
Drapeau de la RussieRussie Novovoronej-II 2-1[139] Opérationnel VVER-1200/V392M 1 114 1 180 3 200
2-2[140] Opérationnel 1 114 1 180 3 200
Leningrad-II 2-1[141] Opérationnel VVER-1200/V491 1 066 1 188 3 200
2-2[142] Opérationnel 1 066 1 188 3 200
2-3[143] En construction 1 150 1 199 3 200 2030[144]
2-4[144] En projet 1 150 1 199 3 200 2032[145]
Drapeau de la TurquieTurquie Akkuyu 1[146] En construction VVER-1200/V509 1 114 1 200 3 200 2025[147]
2[148] En construction 1 114 1 200 3 200 2025-2028[147]
3[149] En construction 1 114 1 200 3 200 2025-2028[147]
4[150] En construction 1 114 1 200 3 200 2028[147]

Le réacteur VVER-TOI (pour Typical Optimised, with enhanced Information), ou AES-2010, appartient à la génération dite « III+ ». Il s'agit d'une optimisation du réacteur VVER-1200/V392M[18],[151]. Sa dénomination initiale était VVER-1300[7].

Par rapport au VVER-1200, le VVER-TOI a une puissance électrique brute légèrement augmentée à 1 300 MW, un coût de fabrication optimisé (-20 %), un planning de construction plus court (40 à 48 mois annoncés) et une amélioration des caractéristiques d’exploitation. De nombreux systèmes de refroidissement passif sont présents, afin d'assurer l’évacuation de la chaleur résiduelle du cœur du réacteur lors de situation accidentelle[152].

La cuve du réacteur comporte quatre soudures (contre six pour le VVER-1200) ce qui est de nature à diminuer le vieillissement de la cuve sous l'effet de l'irradiation[17],[13]. Le VVER-TOI est conçu pour fonctionner durant au moins 60 ans, avec une possibilité de prolongation à 100 ans[17].

Réacteurs VVER-TOI dans le monde

[modifier | modifier le code]

La construction des deux premières unités VVER-TOI de modèle V510, débute respectivement en 2018 et 2019 à la centrale nucléaire Russe de Koursk-II[10].

VVER-TOI
Pays Centrale Unité Statut Modèle Puissance Début de construction Raccordement au réseau Mise en service commercial
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau de la RussieRussie Koursk-II 2-1[153] En construction VVER-TOI/V510 1 200 1 255 3 300
2-2[154] En construction 1 200 1 255 3 300
2-3[155] En projet VVER-TOI ~1 200 ~1 255 ~3 300
2-4[155] En projet ~1 200 ~1 255 ~3 300
Smolensk-II 2-1[156] En projet VVER-TOI ~1 200 ~1 255 ~3 300 2032
2-2[156] En projet ~1 200 ~1 255 ~3 300 2034

Projets VVER annulés

[modifier | modifier le code]

Plusieurs projets de construction de réacteurs VVER ont été annulés, avant voire pendant leur construction. Les principales raisons sont d'ordre économique ou politique (dislocation de l'URSS, guerre, etc.)[157],[158].

Le VVER-440/V318 de la centrale cubaine de Juragua était basé sur le VVER-440/V213, amélioré d'une enceinte de confinement cylindrique simple en béton armé, un refroidissement à barbotage intégré dans l'enceinte de confinement, et un contrôle-commande de technologie occidentale[9]. La construction débutée en 1983 est arrêtée en 1992, et le projet abandonné en 2000[157].

Pays Centrale Unité Modèle Puissance Statut Date d'arrêt / notes
Nette

(MWe)

Brute

(MWe)

Thermique

(MWth)

Drapeau de la BulgarieBulgarie Béléné 1[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Construction arrêtée en 1990
2[9] 950 1 000 3 000
Drapeau de CubaCuba Juragua 1[7] VVER-440/V318 ~ 400 ~ 440 ~ 1 400 Construction abandonnée Abandonné en 2000[157]
2[7] ~ 400 ~ 440 ~ 1 400
Drapeau de la FinlandeFinlande Hanhikivi 1[158] VVER-1200/V491 1 110 1 194 3 200 Annulé avant construction Projet annulé en 2022 pour raisons économiques et politiques (invasion de l'Ukraine par la Russie)
Drapeau de la HongrieHongrie Paks 5[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Annulé avant construction Abandonné en 1989
6[9] 950 1 000 3 000
Drapeau de la PolognePologne Żarnowiec 1[9] VVER-440/V213 ~ 400 ~ 440 ~ 1 400 Construction abandonnée Construction arrêtée en 1989 et abandonnée en 1990
2[9] ~ 400 ~ 440 ~ 1 400
3[9] ~ 400 ~ 440 ~ 1 400 Annulé avant construction
4[9] ~ 400 ~ 440 ~ 1 400
Drapeau de l'Allemagne de l'EstRDA Greifswald 5[9],[159] VVER-440/V213 408 440 1 375 Terminé Mis en service commercial le , et arrêté moins de trois semaines après, le .
6[9] 408 440 1 375 Jamais mis en service
7[9] 408 440 1 375 Construction abandonnée Construction arrêtée en 1989
8[9] 408 440 1 375
Stendal 1[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Construction arrêtée en 1991
2[9] 950 1 000 3 000
Drapeau de la RussieRussie Balakovo 5[155] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Construction arrêtée en 1992
6[155] 950 1 000 3 000
Kaliningrad 1[160] VVER-1200/V491 1 109 1 194 3 200 Construction abandonnée Construction débutée le mais suspendue depuis dû à l'opposition des pays limitrophes[161],[162].
2[160] 1 109 1 194 3 200
Drapeau de la TchéquieTchéquie Temelín 3[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Annulé avant construction Abandonné en 1990
4[9] 950 1 000 3 000
Drapeau de l'UkraineUkraine Crimée 1[9],[163] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Construction annulée en 1989, et dû à la forte sismicité régionale
2[9],[163] 950 1 000 3 000
Kharkiv 1[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Annulé avant construction Abandonné en 1989
2[9] 950 1 000 3 000
Odessa 1[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Pré-travaux abandonnés en 1989
2[9] 950 1 000 3 000
Ukraine du Sud 4[9] VVER-1000/V320 950 1 000 3 000 Construction abandonnée Construction annulée en 1989

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) gidropress, « Historical notes » Accès libre, sur gidropress.podolsk.ru.
  2. « История атомной промышленности России », sur www.rosatom.ru (consulté le )
  3. (en) « Federal Law No. 305-FZ amending Federal Law No. 317-FZ on the State Atomic Energy Corporation Rosatom. », sur www.ecolex.org (consulté le )
  4. (en) Atomenergoprom, « Atomenergoprom - Our group » Accès libre, sur atomenergoprom.ru
  5. (en) Rosatom, « Rosatom - engineering and construction » Accès libre, sur rosatom.ru
  6. a b c d et e (en) Rosatom, « The VVER today » Accès libre, sur rosatom.ru
  7. a b c d e f g h i j k et l « Nuclear Power in Russia | Russian Nuclear Energy - World Nuclear Association », sur www.world-nuclear.org (consulté le ).
  8. (en) « VVER reactors:clean and reliable source of energy in the past and in the future ».
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am et an « RAPPORT CEA DES/111 Description des VVER », .
  10. a et b « Russie: lancement de la construction de la première tranche VVER-TOI | Forum nucléaire suisse », sur www.nuklearforum.ch (consulté le ).
  11. a b c d et e « VVER-1000, ces réacteurs russes en fonctionnement en Ukraine » (consulté le )
  12. a b c d et e Réacteurs VVER, irsn, 21 mai 2012.
  13. a et b « Kursk II-1 reactor vessel delivered : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  14. « Novovoronezh II steam generators on track - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  15. a et b (en) AIEA, « VVER-1200(V-491) » Accès libre [PDF], sur iaea.org
  16. (en) « VVER-1200 Reactor » Accès libre [PDF], sur aem-group.ru
  17. a b c d e et f « Nuclear Power in Russia | Russian Nuclear Energy - World Nuclear Association », sur www.world-nuclear.org (consulté le ).
  18. a et b (en) Rosatom, « «VVER-TOI» Design » Accès libre [PDF], sur rosatom.ru
  19. (en) « Glossaire », sur AIEA PRIS Base de données réacteurs, (consulté le ).
  20. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  21. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  22. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  23. « IAEA's Grossi praises Slovakia's nuclear progress : Regulation & Safety - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  24. 1986-2011 - L'accident de Tchernobyl et la sûreté des centrales d’Europe de l’Est - L'amélioration des dispositifs techniques des centrales d'Europe de l'Est, IRSN, consulté le 2 février 2022.
  25. a b et c « L'amélioration des dispositifs techniques des centrales d'Europe de l'Est | IRSN » (consulté le )
  26. « Kozloduy units 1 and 2 receive decommissioning licences - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  27. Russie - Base de données PRIS de l’AIEA, AIEA, 14 février 2023.
  28. Loviisa : the VVER exception, AIEA, 1991.
  29. « New nuclear reactor will make Slovakia a power exporter : Corporate - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  30. « Mochovce 3 successfully completes commissioning process : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  31. « New Slovak reactor reaches full power : New Nuclear - World Nuclear News » (consulté le )
  32. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  33. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  34. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  35. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  36. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  37. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  38. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  39. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  40. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  41. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  42. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  43. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  44. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  45. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  46. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  47. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  48. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  49. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  50. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  51. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  52. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  53. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  54. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  55. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  56. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  57. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  58. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  59. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  60. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  61. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  62. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  63. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  64. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  65. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  66. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  67. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  68. « Les réacteur VVER ».
  69. « Anomalie de niveau 2 sur les pompes de sûreté de 34 réacteurs 900 MWe d'EDF | IRSN » (consulté le )
  70. a et b « Ukraine prepares to cancel Khmelnitski agreement with Russia - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  71. « Russia's Atomstroyexport pulls out of Ukraine - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  72. (en) « Work under way for first Westinghouse AP1000 in Ukraine : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  73. « Ukraine and Westinghouse sign agreement for Khmelnitsky AP1000 : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  74. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le )
  75. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le )
  76. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  77. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  78. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  79. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  80. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  81. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  82. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  83. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  84. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  85. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  86. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  87. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  88. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  89. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  90. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  91. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  92. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  93. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  94. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  95. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  96. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  97. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  98. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  99. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  100. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  101. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  102. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  103. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  104. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  105. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  106. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  107. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  108. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  109. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  110. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  111. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  112. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  113. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  114. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  115. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  116. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  117. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  118. (en) « Development of the NPP Designs Based on the VVER Technology V.G. AsmolovRussian Federationthe VVER Technology ».
  119. « Major components installed at new Chinese units : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  120. a et b « Core catcher delivered to Paks II site : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  121. « Nuclear Power in Turkey - World Nuclear Association », sur world-nuclear.org (consulté le )
  122. a et b « Russia to use Baltic NPP reactor vessel for Ostrovets 2 - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  123. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  124. a b et c « Bangladesh considering two more nuclear units at Rooppur : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  125. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  126. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  127. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  128. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  129. a et b « Work starts on new Tianwan and Xudabao units : New Nuclear - World Nuclear News », sur world-nuclear-news.org (consulté le ).
  130. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  131. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  132. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  133. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  134. « El Dabaa: Installation of first unit's inner containment starts : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  135. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le )
  136. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  137. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  138. a et b « Paks II targets first concrete in 2024, core melt trap set to be shipped : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  139. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  140. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  141. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  142. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  143. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  144. a et b « First concrete poured at Leningrad 7 : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  145. « Foundation pit completed for Leningrad 8 reactor : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  146. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  147. a b c et d « Commissioning work is beginning at Akkuyu 1 : New Nuclear - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le ).
  148. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  149. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  150. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  151. (en) « Advanced Nuclear Power Reactors », sur world-nuclear.org, (consulté le ).
  152. (en) Atomenergoproekt, « «VVER-TOI» Design » Accès libre [PDF], sur rosatom.ru
  153. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  154. « PRIS - Reactor Details », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  155. a b c et d « Nuclear Power in Russia | Russian Nuclear Energy - World Nuclear Association », sur www.world-nuclear.org (consulté le )
  156. a et b (en) « New units planned for Russia’s Smolensk NPP » Accès libre, sur neimagazine.com, .
  157. a b et c (en) Patrick E. Tyler, « Cuba and Russia Abandon Nuclear Plant, an Unfinished Vestige of the Soviet Era », The New York Times, 18 décembre 2000
  158. a et b Pekka Vanttinen, « Une entreprise finlandaise annule son contrat avec Rosatom pour la construction d'une centrale nucléaire », sur www.euractiv.fr, (consulté le ).
  159. « PRIS - Reactor Details » (consulté le )
  160. a et b « PRIS - Reactor Details », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  161. « IAEA approves Baltic environmental report - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  162. « Construction starts at Baltic plant - World Nuclear News », sur www.world-nuclear-news.org (consulté le )
  163. a et b « Compte spam possible » (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]