Variante Najdorf — Wikipédia
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La variante Najdorf (prononcez [naj.dɔɾf]), aussi appelée sicilienne Najdorf, est une ouverture du jeu d'échecs. C'est une variante très populaire de la défense sicilienne qui tient son nom du grand maître international polono-argentin, Miguel Najdorf, l'un de ses premiers promoteurs. C'est une ouverture très appréciée par les grands maîtres et les moteurs de jeux d'échecs.
Elle est caractérisée par les coups 1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6. Ses codes ECO vont de B90 à B99.
Historique
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Bien que la position après 5... a6 ait été atteinte à plusieurs reprises dans la pratique des maîtres de l'entre-deux-guerres[1], la littérature échiquéenne retient généralement les noms de Karel Opočenský et Miguel Najdorf comme les pionniers de cette ouverture[EG 1],[ES 1]. En effet, les premiers essais dérivaient de différents ordres de coups, et transposaient assez souvent dans d'autres branches de la sicilienne, spécialement la variante de Scheveningue. Mais plusieurs parties de cette époque, notamment de Najdorf, mirent d'abord en lumière l'utilité du coup a6 dans la variante 5... a6 6. Fg5 e6 (ou 5... e6 6. Fg5 a6 comme joué dans les parties de Najdorf contre Poulsen et Eero Böök) ; la suite 7. Dd2?! h6!, avec l'idée 8. Fh4? Cxe4!, s'avère en effet supérieure pour les noirs à la variante normale de l'attaque Richter-Rauzer 5... Cc6 6. Fg5 e6 7. Dd2[2],[CN 1], puisque les blancs ne disposent plus du coup 9. Cdb5 après 8. Fxf6 Dxf6[EG 2].
À partir de 1943, le maître tchèque Karel Opočenský reprit les idées de Louis Paulsen et Issaak Boleslavski dans la sicilienne classique 5... Cc6 6. Fe2 (à savoir 6... e5[3]) pour jouer le coup apparemment antipositionnel 6... e5 également après 5... a6 6. Fe2; cette découverte fit de 5... a6 une variante autonome de la variante de Scheveningue qui survenait habituellement par transposition après 5... a6 6. Fe2 e6 et retint l'attention des grands-maîtres de l'époque, à commencer par Najdorf.
La première « variante Najdorf » de Miguel Najdorf qui reprenait les idées d'Opočenský date de 1948[4], et à partir de ce moment la variante fut un thème courant de débat dans les tournois de l'élite mondiale. Elle fut par exemple jouée six fois au tournoi des candidats de Zurich 1953, avec un score de 50 %[5].
Développement
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Si les premières parties de l'après-guerre avec la variante Najdorf se disputèrent sur le thème de la variante Opočenský 6. Fe2 e5, à partir des années 1950 les blancs explorèrent la suite 6. Fg5 e6 7. f4, qui demeura la variante principale jusqu'au début des années 1990 et qui constitue, d'après la plupart des théoriciens, le test critique de la variante Najdorf[6],[7]. La conception agressive des blancs entraîna des analyses extrêmement détaillées et complexes des différentes ressources noires, comme le classique 7... Fe7, la variante 7... b5 analysée et jouée par Lev Polougaïevski à partir des années 1957-1959[8], et enfin la variante du pion empoisonné 7... Db6, connue dès les années 1950 mais jouée et analysée intensivement par Robert Fischer dans les années 1960. Fischer, avec les blancs, choisit d'adopter la variante 6. Fc4 et en développa activement la théorie. Dans les années 1970-80, Anatoli Karpov remit au goût du jour le coup apparemment modeste 6. Fe2, prouvant qu'il n'est pas sans mérite[9].
À la fin de près de trois décennies d'analyses parfois poussées au-delà du 30e coup et de tests pratiques couvrant des milliers de parties, la théorie finit par conclure dans les années 1980 que la variante du pion empoisonné est non seulement jouable mais donne des chances au moins égales aux noirs[10],[CN 2],[SMS 1].
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Les joueurs du côté blanc reportèrent alors de plus en plus leur attention sur une variante utilisée par les grands maîtres anglais, Nigel Short et John Nunn en tête, 6. Fe3 (ou 6. f3 suivi de Fe3), avec l'idée de jouer le même schéma que dans l'attaque yougoslave contre la variante du dragon par le grand-roque et les poussées de pion f3, g4, h4, etc.[11]. La variante 6. Fe3 e6 prit le nom d'attaque anglaise et se retrouva au centre des débats théoriques. Au milieu des années 1990, 6. Fe3 devint la variante principale de la Najdorf car de loin la plus pratiquée[NC 1]. Les noirs en quête de ressources développèrent de nouveaux antidotes, comme 6. Fe3 Cg4 au cours des années 1990[NC 2] et 6. f3 (espérant atteindre l'attaque anglaise tout en évitant la variante 6. Fe3 Cg4) Db6 dans les années 2000, et explorèrent soigneusement la variante classique 6. Fe3 e5, avec l'introduction de conceptions nouvelles comme la poussée précoce h5, décourageant g2-g4.
Finalement, après deux décennies de pratique intense, la variante 6. Fe3, quasi exclusivement jouée dans les cercles de l'élite entre 1995 et 2002, perd quelque peu de son attrait dans le courant des années 2000. De nouvelles idées trouvées dans des variantes pourtant considérées précédemment comme épuisées jettent soudain un doute sur la solidité de la variante du pion empoisonné[12]. 6. Fg5 connaît alors un renouveau, y compris au plus haut niveau[13]. En 2010, 6. Fe3 et 6. Fg5 sont les deux principales suites, tandis que 6. Fc4, qui fut le thème du Championnat du monde d'échecs PCA 1993, et 6. Fe2 conservent des partisans; on observe enfin une certaine renaissance d'une vieille suite jouée par Fischer, 6. h3.
Statut et popularité
[modifier | modifier le code]La Najdorf a été l'ouverture préférée du champion du monde Bobby Fischer. Sa popularité a cependant connu une baisse sensible sous la domination d'Anatoli Karpov. Garry Kasparov l'ayant adoptée (souvent dans une forme Scheveningue : pions d6 et e6), elle a vu sa cote et sa fréquence remonter. Aujourd'hui encore, elle est jouée par les meilleurs joueurs mondiaux, tels que Viswanathan Anand, Veselin Topalov, Sergueï Kariakine, Aleksandr Grichtchouk et Maxime Vachier-Lagrave.
Son adoption par bon nombre des plus grands joueurs de la seconde moitié du XXe siècle, fait aujourd'hui de la variante Najdorf l'un des débuts les plus populaires et les plus respectés - et par voie de conséquence, l'un des plus analysés. Edmar Mednis[14] écrit en 1987 : « Pour le reste du monde, elle [la Najdorf] est excessivement difficile à jouer, car ses variantes reposent beaucoup plus sur des calculs spécifiques, tendus, compliqués, au « coup par coup », que sur des principes stratégiques. Le joueur moyen qui emploie la Najdorf assume des risques considérablement plus élevés que d'ordinaire, avec une probabilité de succès inférieure à la normale ». Cependant, l'accès accru à l'information au cours des dernières décennies a profondément modifié le paysage. Ainsi Joe Gallagher évitait-il toute présentation superflue de la variante : « La sicilienne Najdorf n'a aucunement besoin d'être présentée. Il s'agit simplement d'une des ouvertures les plus actuelles et les plus estimées, pratiquée par les joueurs de tous niveaux, du joueur de club au champion du monde »[NC 3]. Les thèmes siciliens ont en effet été décrits en détail dans la littérature[LS 1], et de nombreux traités théoriques, certains prétendant à une quasi-exhaustivité, ont été écrits sur la variante Najdorf. L'apparition des moteurs d'analyse et des bases de données échiquéennes n'a fait que renforcer cette tendance, à tel point que l'on peut observer un certain renversement dans la perception des ouvertures les plus analysées.
Ainsi, bien que la Najdorf ait traditionnellement la réputation d'une ouverture très tranchante et ambitieuse, c'est-à-dire donnant des chances de gain réelles aux noirs, au contraire de la défense russe, le grand-maître Boris Guelfand, pourtant spécialiste mondial de ce début, professait en 2010 l'opinion inverse. Il déclarait en effet avoir renoncé à la variante Najdorf au profit de la défense russe à la fois pour éviter les lignes très tactiques, qui, étant donné le niveau de préparation des échecs modernes, se résument à la récitation d'analyse assistées par ordinateur entièrement effectuées à la maison, et pour éviter également les positions restantes, jugées trop plates[15].
Aperçu général
[modifier | modifier le code]La caractéristique principale de la défense Najdorf est sa souplesse et sa flexibilité; le coup 5... a6 peut- être vu comme un coup d'attente utile, ce que Fischer appelait « a high-class waiting move ». Les autres coups plus directs comportent en effet des inconvénients :
- 5... e6, qui conduit à la variante de Scheveningue, permet entre autres choses l'attaque Kérès 6. g4.
- après 5... e5, l'échec intermédiaire 6. Fb5+ perturbe le développement des noirs, le cavalier blanc d4 s'installant à f5.
- la sortie classique 5... Cc6 rend une ultérieure poussée des pions à l'aile-dame par a6 et b5 moins aisée, car le Cc6 serait en prise par le Cd4 après b7-b5.
- 5... g6 conduisant à la variante du dragon détermine précocement la place du Ff8 et du roi noir, ce qui autorise les blancs à se lancer dans l'attaque yougoslave.
Dans la variante Najdorf, les noirs attendent d'avoir obtenu davantage d'information sur les intentions des blancs avant de décider du positionnement de leurs pièces. Le Cb8 se réserve encore les deux possibilités Cbd7 ou Cc6, le développement du fou f8 peut être différé ainsi que le roque dans le but d'accélérer le contre-jeu à l'aile-dame, et enfin le pion e7 peut être avancé selon les cas en e6 ou en e5.
Mais 5... a6 n'est pas seulement un coup d'attente; d'une part, en contrôlant la case b5, les noirs empêchent les pièces blanches d'investir cette case et assurent l'harmonie de leur position :
- une place sûre est réservée pour la dame à c7
- le pion d, qui devient arriéré ou semi-arriéré après e7-e6 ou e7-e5, et donc vulnérable à la pression des pièces blanches le long de la colonne d, est moins fragile en l'absence du coup Cdb5
- la poussée e7-e5 est maintenant possible en l'absence de l'échec perturbateur Fb5+
D'autre part, comme le remarquent John Watson et Mihai Șubă[SMS 2], les noirs limitent ainsi les possibilités de développement du Ff1 des blancs :
- développé en d3 ou g2, il sera gêné par le pion blanc à e4 qui peut de plus encore être bloqué par la poussée e7-e5
- en e2, il reste relativement passif
- développé apparemment plus activement en c4, il sera soumis aux attaques des noirs par les poussées b7-b5 et/ou d5 ainsi qu'éventuellement Cbd7-c5 ou Cc6-a5.
Dans la terminologie de John Watson, le système des noirs est donc par essence réactif[SMS 3] ; bien que les noirs aient joué plusieurs coups de pions et accusent un certain retard de développement, ils sont en mesure de réagir adéquatement à tout dispositif choisi par les blancs.
Enfin, le coup a6 est une préparation à la poussée d'aile b7-b5, utile dans un grand nombre de situations et une ressource thématique majeure dans la variante Najdorf :
- si les blancs ont effectué le grand-roque, la poussée b7-b5-b4 chasse le Cc3 protecteur du roi et sert de prélude à une attaque de mat ; le pion à b5 peut également servir à implanter un cavalier à a4 ou c4.
- lorsque les blancs ont joué le coup f2-f4, les noirs trouvent du contre-jeu en attaquant le pion e4 par le dispositif b5, Fb7 et Cf6 parfois complété de Cbd7-c5; b7-b5-b4 chasse alors le principal défenseur du pion central blanc.
- le départ du Cc3 réduit le contrôle des blancs sur le centre, ce qui facilite la poussée libératrice d6-d5
- après le petit-roque blanc, les noirs peuvent également lancer une attaque de minorité à l'aile-dame en profitant de la colonne c ouverte et de l'avantage d'espace dans ce secteur de l'échiquier.
Très étudiée, la Najdorf comporte un grand nombre de réponses blanches. Les coups les plus agressifs, empêchant pratiquement les lignes avec e7-e5, sont 6. Fg5 et 6. Fc4, avec une rapide mêlée tactique et de longues suites forcées incluant des sacrifices matériels parfois considérables, donnant des positions très tranchantes où chaque coup est d'une grande importance. À cause de leur caractère forçant, ces variantes ont le défaut de pouvoir être analysées profondément à l'aide des moteurs d'analyse ; souvent les recherches finissent par déterminer un jugement définitif : la ligne n'est pas jouable pour les noirs, les noirs peuvent défendre avec succès et sont mieux, ou la ligne se termine par une nulle forcée, ce qui n'est pas non plus désirable du point de vue des blancs. Il en résulte une instabilité chronique de la théorie, les variantes apparaissant et disparaissant rapidement dans la pratique.
Toujours agressives, mais plus lentes, sont les lignes avec 6. f4, 6. f3 et 6. Fe3; 6. Fe3 conserve l'option de pouvoir agir sur l'une ou l'autre aile suivant les circonstances. Les noirs peuvent choisir entre e7-e5 et e7-e6. 6. Fe3 est plus agressif et plus complexe que 6. f4 et dans cette suite la théorie connaît aussi de nombreuses fluctuations.
Contrairement à la variante de Scheveningue, le coup g4 n'est pas jouable immédiatement dans la Najdorf, mais il est encore possible de jouer un schéma avec un g2-g4 ultérieur, rejoignant souvent des positions de type attaque Keres. C'est le cas des variantes 6. Fe3 e6 7. g4, 6. h3, 6. Tg1, et 6. g3 e5 7. Cde2 suivi de h3, g4 et Cg3. Ces positions sont également plutôt aigües, mais les concessions positionnelles des blancs ne sont pas négligeables.
Un dernier groupe de variantes est constitué par des continuations plus calmes visant un jeu essentiellement positionnel. On trouve ici principalement 6. Fe2, ainsi que 6. Fe3 e5 7. Cf3, 6. g3 e5 7. Cb3, 6. a4, et 6. Fd3.
Dans l'exposition suivante, les variantes au sixième coup blanc sont présentées par ordre décroissant de popularité.
Variante 6. Fe3
[modifier | modifier le code]6. Fe3, éventuellement précédé de 6. f2-f3, suivi, dans un ordre de coups qui laisse le champ libre aux transpositions, de f2-f3, g2-g4, Dd2 et 0-0-0 - est devenue la ligne principale depuis les années 1990.
Attaque anglaise 6. Fe3 e6 7. f3
[modifier | modifier le code]Attaque Perenyi 6. Fe3 e6 7. g4
[modifier | modifier le code]Le coup 7. g4 porte le nom du maître hongrois Béla Perényi qui en fit dans les années 1980 un redoutable système d'attaque. L'idée est très similaire à l'attaque Keres de la variante de Scheveningue : repousser le Cf6. Les transpositions entre les deux systèmes sont de fait fréquentes, en particulier après le coup 7... h6, empêchant provisoirement g4-g5. Après 7. g4 h6, possible est également 8. f4 e5 9. Cf5 h5, ressource découverte par Garry Kasparov qui mène directement à la nulle dans la variante principale :
Chirov, A (2710) - Kasparov, G (2825) [B81] Linares (14), 09.03.1998
6. Fe3 e6 7.g4 h6 8.f4 e5 9.Cf5 h5 10.gxh5 exf4 11.Fxf4 Cxh5 12.Cxd6+ Fxd6 13.Fxd6 Dh4+ 14.Rd2 Dg5+ 15.Re1 Dh4+ 16. Rd2 Dg5+ 17.Re1 Dh4+ ½-½
L'attaque Perenyi prend son caractère propre après le coup 7... e5, tandis que 7... h5 est une sous-ligne rarement jouée : après 8. g5 Cg4 9. Fc1 Db6 10. h3 Ce5, les blancs vont regagner le temps perdu par Cb3 suivi de Fe3 et f4. Le coup 7... e5, ligne critique, force pratiquement les blancs à sacrifier une pièce : 8. Cf5 g6 (les noirs peuvent également essayer d'arracher aux blancs l'initiative au prix de concessions positionnelles avec 8... h5 9. g5 Cxe4 10. Cxg7+ Fxg7 11. Cxe4 d5 12. Cg3 d4 13. Fd2 Dd5) 9. g5 (9. Fg2 est plus lent et cherche à donner aux blancs une compensation de nature positionnelle après 9... gxf5 10. exf5) 9... gxf5 10. exf5 (car 10. gxf6 ne donne rien après 10... f4) 10... d5 (les noirs profitent de l'occasion pour gommer leur faiblesse sur cases blanches au centre), et ici les blancs se trouvent devant un carrefour important : ils peuvent jouer 11. Df3 ou 11. gxf6.
6. Fe3 e5
[modifier | modifier le code]Les variantes 6. Fe3 e6 7. f3 et 7. g4 étant à la fois très risquées et demandant des connaissances théoriques considérables, la variante 6. Fe3 Cg4 connaissant un certain déclin dû aux bons résultats des blancs dans la suite 7. Fg5 h6 8. Fh4 g5 9. Fg3 Fg7 10. h3, la variante plus solide 6... e5 est devenue depuis une décennie la ligne de défense principale des noirs contre 6. Fe3.
Après 6. Fe3 e5, les blancs doivent principalement choisir entre 7. Cb3 (traité dans l'article consacré à l'Attaque anglaise) et 7. Cf3, le coup revitalisé par Nisipeanu, 7. Cde2, gardant un caractère plutôt expérimental.
6. Fe3 Cg4
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La popularité de la réponse 6. Fe3 Cg4 a grandi avec celle de l'attaque anglaise au début des années 1990, et son adoption par Garry Kasparov au milieu de la décennie l'a définitivement élevée au rang de troisième grande suite après 6... e6 et 6... e5. L'idée principale de la variante et son attrait résident dans la possibilité d'éviter complètement le schéma d'attaque anglaise ; les noirs jouent activement en pourchassant le Fe3 avant que les blancs aient le temps de jouer le coup de consolidation f3[NC 4]. La percée de cette variante dans la pratique de haut niveau est due à la réappréciation de la position fondamentale survenant après les coups presque toujours joués de nos jours : 6. Fe3 Cg4 7. Fg5 h6 8. Fh4 g5 9. Fg3 Fg7 ; cet affaiblissement de l'aile-roi dans le but de favoriser le jeu de pièces est une conception moderne[SMS 4] qu'il a fallu vérifier par l'analyse concrète, par exemple 10. Fe2 h5 11. h4 gxh4, attaquant immédiatement la structure tout en créant un pion isolé théoriquement faible à h5, est considéré comme satisfaisant pour les noirs[NC 5].
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Jusqu'à la fin des années 1990, les suites 10. Dd2 et 10. Fe2 constituaient les variantes principales de la ligne 6. Fe3 Cg4[16], la grande ligne étant 10. Fe2 h5 11. Fxg4 Fxg4 (11... hxg4, décrié par Gallagher[NC 6], a également retrouvé droit de cité après deux parties Shirov - Kasparov, jouées à Wijk-aan-Zee[17] et Sarajevo[18] en 1999) 12. f3 Fd7 13. Ff2 Cc6.
Depuis la troisième partie du match Shirov - J. Polgár, Prague 1999[19],[20], les blancs concentrent leur attention sur le coup 10. h3, avec trois suites courantes :
- 10... Cf6 (partie Kasparov - J.Polgár, Wijk-aan-Zee 2000[21]) ;
- 10... Ce5 11. Cf5 Fxf5 12. exf5 Cbc6 (ou 12... Cd7) 13. Cd5, où les blancs améliorent l'ancienne variante 11. Fe2 Cbc6 12. Cf5 Fxf5 13. exf5 Cd4! grâce à la possibilité de jouer f6 ;
- et enfin 10... Ce5 11. f3 Cbc6 12. Ff2, où les blancs améliorent la position de leur fou tout en parant la menace Cb8-c6xd4 suivi de Cf3+ gagnant la dame, qui les forçait à jouer le coup passif de retraite Cb3 ou l'échange défavorable Cxc6 dans les autres variantes.
Une des suites critiques de nos jours est la variante tendue :
- 10... Ce5 11. Cf5 Fxf5 12. exf5 Cbc6 13. Cd5 e6 14. fxe6 fxe6 15. Ce3 Da5+ (après le normal 15... 0-0, la position noire souffre de nombreux défauts structurels : faiblesse des cases blanches, perte de la paire de fous ainsi qu'une structure de pions inférieure avec trois îlots contre deux aux blancs, cf la partie Shirov - J. Polgár déjà citée ainsi que Shirov - Guelfand, Tournoi Amber, rapide, Monaco 2000[22],[23], ce qui explique sans doute l'attrait de la variante 10. h3 ) 16. c3 Cf3+ 17. Dxf3 Fxc3+, un double sacrifice de pièce joué pour la première fois par Veselin Topalov contre Peter Svidler au tournoi de San Luis 2005[24] (sans 14. fxe6 fxe6 dans cette dernière) :
- Svidler, P (2735) - Grichtchouk, A (2726) [B90], Championnat du Monde, Mexico MEX (14), 29.09.2007
6.Fe3 Cg4 7.Fg5 h6 8. Fh4 g5 9.Fg3 Fg7 10.h3 Ce5 11.Cf5 Fxf5 12.exf5 Cbc6 13.Cd5 e6 14.fxe6 fxe6 15.Ce3 Da5+ 16.c3 Cf3+ 17.Dxf3 Fxc3+ 18.Rd1 Da4+ 19.Cc2 Fxb2 20.Tc1! (une nouveauté à l'époque, et une forte amélioration trouvée par le secondant de Svidler, Motyliov, sur 20. Db3 joué par Svidler à San Luis[25]) Fxc1 21.Df6 Rd7 22.Rxc1 Dxa2 23.Fd3 Tac8 24.Td1 d5 25.Ff5 The8 26.Df7+ Rd8 27.Te1 Da3+ 28.Cxa3 Ce5+ 29.Rd2 Cxf7 30.Fxe6 Tc6 31.Fxf7 Txe1 32.Rxe1 b5 33.Rd2 b4 34.Cc2 b3 35.Cd4 Tb6 36.Rc1 a5 37.Fxd5 a4 38.Fe5 b2+ 39.Rb1 a3 40.Fa2 Tb7 41.Fd6 Td7 42.Cb5 1-0[26]
Les joueurs pratiquant cette variante doivent prendre garde à plusieurs finesses d'ouverture avant d'obtenir la position normale après 6. Fe3 Cg4 7. Fg5 h6 8. Fh4 g5 9. Fg3 Fg7. Par exemple, d'innombrables parties se sont terminées par la nulle par triple répétition après 6. Fe3 Cg4 7. Fc1 Cf6 (le cavalier n'a plus rien à faire en g4) 8. Fe3 Cg4 9. Fc1 Cf6 ; si les noirs ne sont pas disposés à accepter la nulle, ils doivent essayer 7... Cc6 ou abandonner le coup Cg4 ; de même, afin de jouer pour le gain les blancs doivent tenter 8. f3 ou adopter un autre système contre la Najdorf.
Une idée pour les blancs visant à exploiter les coups de pions à l'aile-roi des noirs consiste à jouer 7. Fg5 h6 8. Fc1, pour ensuite transposer dans une variante où le coup supplémentaire h6 risque de se révéler néfaste pour les noirs, par exemple les lignes tranchantes de la variante Fc4[27]. Bien que cette idée ait été peu jouée, on en trouve des exemples pratiques au plus haut niveau :
- Svidler, P (2735) - Ponomariov, R (2700) [B90], Corus A Wijk aan Zee NED (5), 20.01.2005
6.Fe3 Cg4 7.Fg5 h6 8. Fc1 Cf6 9.Fc4 e6 10.Fb3 Cc6 11.Fe3 Fe7 12.f4 0-0 13.Df3 Cxd4 14.Fxd4 b5 15.Fxf6 Fxf6 16.e5 Fh4+ 17.g3 Tb8 18.0-0-0 Fe7 19.exd6 Fxd6 20.Ce4 Fb7 21.De3 Fxe4 22.Dxe4 Tb6 23.h4 (et nulle par convention mutuelle dans cette position pas encore épuisée) ½-½[28]
Attaque Rauzer (6. Fg5), variante 6... Cbd7
[modifier | modifier le code]Après le coup 6. Fg5, les noirs sont pratiquement empêchés de jouer 6... e5, le clouage précoce du Cf6 par le Fg5 les privant d'un contrôle suffisant de la case faible d5.
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La variante 6... Cbd7, populaire dans les années 1950-1960, fut ensuite abandonnée à cause de difficultés dans la variante 7. Fc4 Da5, les blancs ayant l'option des deux roques :
- Spassky, B - Polougaïevski, L [B94], XXVe championnat d'URSS, Riga, 1958
7.Fc4 Da5 8.Dd2 e6 9. 0-0-0 b5 10.Fb3 Fb7 11.The1 Fe7 12.f4 Cc5 13.e5 dxe5 14.Fxf6 Fxf6 15.fxe5 Fh4 16. g3 Fe7 17.Fxe6 0-0 18.Fb3 Tad8 19.Df4 b4 20.Ca4 h6 21.Cxc5 Dxc5 22.h4 Fd5 23.Cf5 Fxb3 24.axb3 Txd1+ 25.Txd1 Tc8 26. De4 Ff8 27.e6 fxe6 28.Dxe6+ Rh8 29.De4 Dc6 30.Dd3 Te8 31.h5 Fe7 32.Cxe7 Txe7 33.Dg6 De8 34.g4 Te1 35.Dxe8+ Txe8 36. Td4 a5 37.Rd2 Te5 38.c4 bxc3+ 39.bxc3 Tg5 40.c4 Rg8 41.Tf4 g6 1-0[29]
7.Fc4 Da5 8.Dd2 e6 9. 0-0 Fe7 10.Tad1 Cc5 11.Tfe1 Fd7 12.a3 Dc7 13.b4 Ca4 14.Cxa4 Fxa4 15.Fxe6! fxe6 16. Cxe6 Dxc2 17.Dd4 Rf7 18.Tc1 Da2 19.e5! dxe5 20.Dxe5 Dxf2+ 21.Rxf2 Cg4+ 22.Rg1 Cxe5 23.Txe5 Fxg5! 24.Cxg5+ Rg6 25.Ce6 The8 26. Te3 Tac8 27.Tf1 Fb5 28.Tg3+ Rh6 29.Cxg7 Tf8 30.Te1 Tf6 31.h3 Tc2 32.Te4 Tc4 33.Te5 Tc1+ 34.Rh2 1-0[30](ponctuation de Tal[31])
Toutefois 6... Cbd7 a connu un fort regain de popularité dans les dernières années, les noirs explorant d'autres options que 7... Da5 après 7. Fc4 (cf diagramme), notamment 7. Fc4 Db6, ou simplement 7... e6, qui transpose après 8. Fb3 Cc5 dans le système moderne 6. Fc4 e6 7. Fb3 Cbd7, apprécié des noirs.
Variante 6. Fg5 e6 7. f4
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Les noirs continuent donc plutôt par 6... e6. Après 6. Fg5 e6, les coups de dame, avec l'idée d'un grand-roque rapide et une attaque par pièces, n'ayant guère donné satisfaction (7. Dd2 et 7. Df3 sont tous les deux bien contrés par 7... h6 ), les blancs choisissent quasi exclusivement le coup tranchant 7. f4 (cf diagramme), qui prépare la percée centrale e4-e5. À partir de cette position fondamentale, les noirs ont un vaste choix.
La réaction normale est le coup 7... Fe7. Cette variante n'a jamais cessé d'être jouée, mais les noirs, peut-être insatisfaits par l'aspect modeste de ce coup et en recherche d'une suite plus active, ont exploré d'autres possibilités. Ainsi certains grands maîtres tels Guelfand ou Polougaïevski ont fini par estimer que 7... Fe7 était d'une certaine façon une perte de temps dans la lutte pour trouver du contre-jeu, ce qui les a amenés à étudier 7... Cbd7, tandis que d'autres ont tourné leur attention vers les coups de dame 7... Db6 et 7... Dc7, autorisant Fxf6 gxf6. La pratique moderne a en effet montré, suivant l'exemple de Botvinnik dans la Richter-Rauzer (Bronstein - Botvinnik, Championnat du monde d'échecs 1951, 6e partie)[32], que les structures fortement asymétriques avec Fxf6 gxf6 sont jouables pour les noirs, et même une source intéressante de contre-jeu, y compris en finale[33]. Les noirs espèrent aussi jouer plus tard d6-d5, et le fou ainsi libéré pourrait occuper directement une case plus active qu'e7. En fait, dans la Najdorf 6. Fg5 tout entière, la recherche d'une défense active, même en prenant de gros risques, est en général la façon correcte de procéder.
« Variante principale » : 6. Fg5 e6 7. f4 Fe7
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Le coup 7... Fe7 (cf diagramme de gauche) est le coup le plus naturel pour déclouer le Cf6 : les noirs développent une pièce et peuvent maintenant reprendre du fou après Fxf6, évitant d'endommager leur structure comme ce serait le cas après gxf6. Ce coup accélère également le petit roque. Tels sont les arguments en faveur de ce coup d'apparence solide qui devint naturellement la ligne principale à la fin des années 1950.
Toutefois, des défauts apparurent dans la construction noire, ce qui amena les joueurs à explorer plus tard d'autres variantes. Le placement du fou à e7 n'a pas que des avantages : le pion g7 n'est plus défendu, et après Fxf6 Fxf6, le pion d6 n'est plus protégé, ce qui permet au blancs de jouer le sacrifice thématique Fxb5 dans certaines variantes. Le coup Fe7 ne prépare pas vraiment non plus le petit roque, car roquer est toujours risqué dans la Najdorf 6. Fg5 et en conséquence souvent omis : d'une part, les noirs prendraient du retard dans l'établissement du contre-jeu nécessaire à une défense active, et d'autre part, il n'est pas clair que le roi soit plus en sûreté à g8 qu'à e8.
7... Fe7 n'en reste pas moins un coup riche contre lequel les blancs doivent agir avec précision et énergie, sous peine de voir la position noire se détendre comme un ressort.
Variante 8. Df3 Dc7 9. 0-0-0 Cbd7
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Dans la position après les coups 8. Df3 Dc7 9. 0-0-0 Cbd7, les blancs ont le choix entre deux grandes suites :
- 10. Fd3 (cf diagramme de droite), dû à Dragoljub Velimirović, et
- 10. g4, une suite plus ancienne qui a retrouvé le statut de ligne principale.
Sous-variante 10. Fd3
[modifier | modifier le code]La continuation 10. Fd3 mène à un sacrifice problématique de cavalier :
- 10... b5 11. The1 Fb7 12. Dg3 (le sacrifice direct 12. Cd5 a été joué mais est maintenant vu comme prématuré[CN 3]) b4 13. Cd5 exd5
et ici les blancs doivent choisir entre 14. e5 et 14. exd5. L'essai 14. e5 était considéré comme la variante principale et menant seulement à la nulle[ES 2] :
- Luther, T (2566) - Nielsen, P (2636) [B99], tournoi Sigeman & Co Malmö (6), 11.06.2002
9.0-0-0 b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Fe7 12.Dg3 b4 13.Cd5 exd5 14. e5 dxe5 15.fxe5 Ch5 16. Dh4 Fxg5+ 17.Dxg5 g6 18.e6 Cc5 19.exf7+ Rxf7 20.Tf1+ Rg8 21.Cf5 Ce6 22.Ch6+ Rg7 23.Cf5+ Rg8 24.Ch6+ Rg7 25.Cf5+ Rg8 ½-½[34]
Mais deux parties du grand maître grec Vassílios Kotroniás changèrent radicalement la donne, créant de nouveaux problèmes pour les noirs dans la suite 14. exd5[ES 3] :
- Kotroniás, V (2578) - Le Siège, A (2561) [B99], 3e tournoi Montreal (10), 04.08.2002
9.0-0-0 b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Fe7 12.Dg3 b4 13.Cd5 exd5 14. exd5 Rd8 15.Cc6+ Fxc6 16. dxc6 Cc5 17.Fh4 Ff8 18.Fc4 Ta7 19.Fd5 a5 20.Te3 Dc8 21.Tde1 Df5 22.Fxf6+ gxf6 23.Te8+ Rc7 24.Df3 h5 25.Rb1 Fg7 26. Txh8 Fxh8 27.Fxf7 Rb6 28.Fxh5 a4 29.Fg4 Dh7 30.c7 Txc7 31.Dd5 f5 32.Dxd6+ Tc6 33.Dd8+ Dc7 34.Dxh8 fxg4 35.Dd4 Rb5 36. b3 axb3 37.axb3 Dd6 38.Dc4+ Ra5 39.Te5 Dd1+ 40.Ra2 Dd6 41.Td5 Dc7 42.f5 Rb6 43.Dxb4+ Ra7 44.Dd4 1-0[35]
- Kotroniás, V (2608) - Shneider, A (2532) [B99], 7e Open Korinthos GRE (8), 28.07.2004
9.0-0-0 b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Fe7 12.Dg3 b4 13.Cd5 exd5 14. exd5 Rd8 15.Cc6+ Fxc6 16. dxc6 Cc5 17.Fh4 Tg8 18.Fxh7 Th8 19.Dxg7 Txh7 20.Dxf6 Txh4 21.Dxf7 Th8 22.Te5 Ca4 23.Te6 Cc5 24.Te5 Ca4 25.Te3 Ta7 26. Tde1 Te8 27.f5 Dxc6 28.f6 Dxg2 29.fxe7+ Rd7 30.Tg3 Da8 31.Tg6 Cc5 32.Td1 Cb7 33.De6+ Rc7 34.Tg4 a5 35.Tc4+ 1-0[36]
Comme la stratégie avec b5-b4 est actuellement en crise car le sacrifice de cavalier semble trop fort sous cette forme, la variante avec 10... b5 tout entière a décliné en popularité; les autres options sont également données comme insatisfaisantes, par exemple 12... 0-0-0 joué par Fischer contre Spassky (cf section Exemples de parties) est considéré comme insuffisant par la théorie après le 13. Fxf6 de Spassky ou même 13. Fxb5[CN 4]. Les joueurs noirs préfèrent à présent contrer le coup 10. Fd3 par le système exposé dans la section suivante, 10...h6.
Sous-variante 10. g4
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L'autre grande variante est 10. g4. Le jeu continue par 10... b5 11. Fxf6, et ici les trois captures sont possibles :
- 11... Cxf6 12. g5 Cd7 et 11... Fxf6 12. g5 Fe7 sont équivalents et conduisent à la ligne principale ;
- 11... gxf6 est un essai risqué mais intéressant déjà joué par Fischer (cf Kholmov - Bronstein, section Exemples de parties, et également Gligorić - Fischer, Zürich 1959) ;
- et 11... Fxf6 est également digne d'attention : le sacrifice thématique 12. Fxb5 ne donne rien de particulier ici à cause de 12... Tb8, tandis qu'après 12. g5, 12... Fe7 n'est nullement obligatoire, les blancs devant encore prouver un avantage tangible après 12... Fxd4 13. Txd4 Fb7[CN 5].
La ligne principale est donc 10. g4 b5 11. Fxf6 Cxf6 12. g5 Cd7.
10. g4 a connu une période de déclin lorsqu'il fut établi que les recettes d'alors étaient inopérantes ; les blancs continuaient alors par 13. a3, mais de nombreuses parties des années 1960 montrèrent que ce coup était inoffensif et donnait au contraire de bonnes chances aux noirs après 13... Tb8 préparant directement le contre-jeu grâce à l'affaiblissement provoqué par a3, tandis que l'ancien coup 13... Fb7 est plus favorable aux blancs[CN 6] :
13.a3 Fb7 14.Fh3 0-0-0 15.Fxe6 fxe6 16. Cxe6 Dc4 17.Cd5 Fxd5 18.exd5 Rb7 19.b3 Dc8 20.Td3 Cb6 21.Tc3 Dd7 22.Tc7+ Dxc7 23.Cxc7 Rxc7 24.Dc3+ Rb8 25.Dxg7 Cc8 26. Te1 Tdg8 27.Dd4 Fd8 28.Te6 Tf8 29.h4 h6 30.g6 Thg8 31.h5 Tf5 32.De4 Txh5 33.Te8 Txe8 34.Dxe8 Ff6 35.c4! bxc4 36. bxc4 Th3 37.Rd2 Fc3+ 38.Rc2 Fd4 39.f5 Txa3 40.c5! dxc5 41.d6 Ta2+ 42.Rd3 Ta3+ 43.Rc4 1-0[37](ponctuation de Tal[38])
13.a3 Tb8 14.h4 b4 15.axb4 Txb4 16. Fh3 0-0 17.Cf5 Cc5 18.Cxe7+ Dxe7 19.h5? Fb7 20.h6 Fxe4 21.Cxe4 Cxe4 22.hxg7 Tc8! 23.Th2 Ta4 24.Rb1 d5 25.c4 Taxc4 26. Ff1 Tb4 27.Dh3 Cc3+ 28.Rc1 Ca4+ 29.Rb1 Txb2+! 30.Txb2 Cc3+ 31.Rc1 Da3 32.Fd3 Da1+ 33.Rd2 Dxb2+ 34.Re1 Ce4 0-1[39] (ponctuation de Polougaïevski[LS 2])
La découverte et l'analyse de lignes telles que 13. a3 Tb8 fit écrire à Polougaïevski que le coup a3 n'était jamais recommandable dans la Najdorf, car trop lent, ne freinant nullement l'attaque des noirs, et même favorisant leur entreprise en facilitant l'ouverture des lignes sur le roi blanc[LS 3].
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Le renouveau de la ligne 10. g4 intervint avec la découverte du coup 13. f5 (cf diagramme), laissant le pion g5 en prise pour ouvrir les lignes sans tarder. Les noirs n'ont essentiellement que deux réponses possibles (13... Ce5 est douteux car laisse e6 trop faible) : 13... Fxg5+ et 13... Cc5. La première est plus solide et plus annulante, laissant les noirs avec des chances de gain assez réduites, notamment à cause des fous de couleurs opposés, tandis que la deuxième est un coup tranchant sans compromis entraînant des complications tactiques considérables[CN 7].
Dans la variante 13... Fxg5+, le jeu se poursuit par 14. Rb1 Ce5 (14... 0-0 gagne en popularité au vu des difficultés dans la ligne principale) 15. Dh5. Les noirs continuaient habituellement par 15... Dd8, mais se sont heurtés à de sérieuses difficultés dans la variante 16. h4[CN 8], par exemple :
- Luther, T (2544) - Vink, N (2335) [B99], Corus-B Wijk aan Zee (3), 18.01.2001
13.f5 Fxg5+ 14.Rb1 Ce5 15.Dh5 Dd8 16. h4 Ff6 17.fxe6 0-0 18.Fh3 Rh8 19.Cd5 fxe6 20.Fxe6 Cc4 21.Cc6 De8 22.Dxe8 Txe8 23.Cxf6 Txe6 24.Cd5 Txe4 25.Cc7 Fb7 26. Cxa8 Fxc6 27.b3 Te8 28.The1 Txa8 29.bxc4 bxc4 30.Txd6 Fb5 31.Ted1 h6 32.Td8+ Txd8 33.Txd8+ Rh7 34.Td6 g6 35.Rb2 g5 36. hxg5 hxg5 37.Rc3 g4 38.Td4 Rg7 1-0[40]
La ligne 15... De7 obtient de meilleurs résultats en pratique, mais tout n'est pas encore parfaitement clair dans cette variante :
- Siouguirov, S (2545) - Danine, A (2469) [B99], Kings Gambit A Lipetsk RUS (1), 09.07.2008
13.f5 Fxg5+ 14. Rb1 Ce5 15.Dh5 De7 16. Cxe6 Fxe6 17.fxe6 g6 18.exf7+ Rxf7 19.Dh3 Rg7 20.Cd5 Dd8 21.Dc3 Ta7 22.Da3 Db8 23.h4 Fh6 24.h5 a5 25.Dg3 Tf7 26. Fh3 Tf3 27.Dg1 b4 28.Fg4 Tf7 29.Ff5 Da7 30.Dg2 Dc5 31.hxg6 hxg6 32.Tdg1 Rf8 33.Cf4 Re7 34.Cxg6+ Cxg6 35.Dxg6 Fg7 36. De6+ Rf8 37.Fg6 1-0
Avec 13... Cc5, les noirs ne connaissent pas les problèmes pour défendre e6 qui étaient récurrents dans la variante 13... Fxg5+ ; en revanche, cela autorise la percée immédiate 14. f6. Un coup de consolidation comme 14. h4 est encore une fois jugé trop lent :
- Nunn, J (2590) - Browne, W (2560) [B99], Gjovik, 1983
13.f5 Cc5 14. h4 b4 15. Cce2?! (15. fxe6!? est la seule idée après cette partie) e5 16. Cb3 Cxe4!! (une nouveauté à l'époque, qui mit à mal 15. Cce2 et même toute la suite 14. h4[41]) 17.Dxe4 Fb7 18.Td5 Tc8 19.c3! Dc4 20.Dxc4 Txc4 21.Fg2 Fxd5! 22.Fxd5 Txh4! 23.Tg1 bxc3 24.Cxc3 Tf4! 25.Fc6+ Rf8! 26. Fe4 h5! 27.gxh6 Txh6 28.Cd2! Th2 29.Cd5! Tff2 30.Cf3! Th3 31.Cd2 Thh2 32.Cf3 Th3 33.Cd2 Th4! 34.Cc3! d5! 35.Cxd5 Txd2 36. Rxd2 Txe4 37.Cxe7 Rxe7 38.Txg7 Tf4? 39.Tg8! (après une défense acharnée, les blancs tiennent maintenant la nulle dans une finale de tours) Txf5 40.Ta8 Tf2+ 41.Rc3 Tf6 42.Ta7+ Rf8 43.Rd3 Te6 44.Re4 Rg7 45.Rf5! e4 46. Tc7 e3 47.Tc1 Td6 48.Tg1+! Rf8 49.Te1 Td2 50.Txe3 Tf2+ 51.Re5 Txb2 52.Ta3 Tb6 53.Rf5 Rg7 54.Tg3+ Tg6 55.Ta3 Tf6+ 56. Re5 Tb6 57.Tg3+ Tg6 58.Ta3 Te6+ 59.Rf5 Tf6+ 60.Re5 Th6 61.Rf5 Tc6 62.Tg3+ Rf8 63.Tb3 Tc2 64.Ta3 Tc5+ 65.Rf6 Tc6+ 66. Rf5 Re7 67.Te3+ Rd7 68.Td3+ Rc7 69.Tf3 Rd7 70.Td3+ Re7 71.Te3+ Te6 72.Tb3 Rd6 73.Tb7 Te5+ 74.Rf4 Ta5 75.Txf7 Txa2 76. Re4 Rc5 ½-½[42] (ponctuation de Ftáčnik)
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Après 13... Cc5 14. f6 gxf6 (14... Ff8? 15. Fxb5+ est un exemple de sacrifice Fxb5 gagnant, avec la suite non moins thématique 15... Fd7 16. e5 d5 17. Cf5! g6 18. Cxd5!+- - Nunn[CN 9]) 15. gxf6 Ff8, le maître hongrois Bela Perenyi introduisit à la fin des années 1970 le coup 16. Tg1 (cf diagramme), considéré aujourd'hui comme le meilleur et qui a conduit à un débat théorique extrêmement virulent. Les difficultés des noirs sont multiples, par exemple :
- Spraggett, K (2610) - Vallejo Pons, F (2674) [B99], III Open Calvia ESP (6), 25.10.2006
13.f5 Cc5 14. f6 gxf6 15.gxf6 Ff8 16. Tg1 Fd7 17.Tg7 (ce sacrifice de qualité est la pointe de l'idée trouvée par Perenyi) b4 (l'acceptation du sacrifice par 17... Fxg7 ainsi que le refus par 17... h5 donnent aussi lieu à des discussions théoriques extrêmement complexes[CN 10]) 18.Cd5 exd5 19.exd5 0-0-0 20.Txf7 Fh6+ 21.Rb1 Tdf8 22.Txf8+ Txf8 23.Ce6 Cxe6 24.dxe6 Fxe6 25.Fh3 Dd7 26. Da8+ Rc7 27.Da7+ Rc6 28.Dxa6+ Rc7 29.Da5+ Rc6 30.Da6+ (comme analysé par Har-Zvi[43] et Nunn[CN 11] après la partie Schmuter - Kaspi, Tel Aviv 1996, les blancs peuvent gagner ici de façon forcée par 30. Td4!) Rc7 31.Da5+ ½-½[44]
Les noirs se sont donc tournés vers la suite 16... h5 après laquelle 17. Tg7 n'est plus si clair (Luther donne même le sacrifice comme réfuté[ES 4] ). Mais les blancs peuvent alors manœuvrer plus tranquillement avec des coups comme 17. a3, 17. Rb1 et surtout 17. Te1, coup dû au grand maître allemand Enders[ES 4].
- Hunt, A (2461) - Gormally, D (2 535) [B99], 4NCL 2006-07 Wokefield Park ENG (8), 04.03.2007
13.f5 Cc5 14. f6 gxf6 15.gxf6 Ff8 16. Tg1 h5 17.Te1 Fb7 18.Fh3 0-0-0 19.Cd5 Da5 20.a3 Fh6+ 21.Rb1 Dd2 22.Td1 Dxh2 23.Ce7+ Rc7 24.Tg7 Fxe4 25.Txf7 Rb6 26. Dc3 De5 27.a4 d7 28.Cg6 1-0
Même s'il est difficile de réfuter entièrement une ligne aussi complexe que 7... Fe7, le gain de popularité des suites comme 7... Cbd7 et 7... Dc7, sans parler de la variante du pion empoisonné, laisse à penser que les joueurs du côté noir ne sont pas vraiment satisfaits du statut théorique actuel de la variante.
Variante du pion Empoisonné (7... Db6)
[modifier | modifier le code]Variante Polougaïevski (7... b5)
[modifier | modifier le code]Variante 7... Cbd7
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7... Cbd7 (cf diagramme) est une réponse popularisée par les grands maîtres Lev Polougaïevski et Boris Guelfand. L'idée motrice de cette suite est d'éviter de jouer immédiatement Fe7, afin de préparer le contre-jeu à l'aile-dame le plus vite possible, en se gardant toutefois la possibilité de transposer dans une variante avec Fe7 qui serait plus favorable. Une fois de plus, comme le plan des noirs est des plus ambitieux, les blancs doivent tenter de réfuter cette stratégie par des moyens directs.
Polougaïevski explique dans Secrets d'un Grand-Maître que son premier travail dans les années 1960 fut de déterminer la valeur de cette conception si les blancs jouent exactement comme ils avaient l'habitude de le faire alors contre la variante avec Fe7[45]. Le fruit de cette analyse se révéla dans la partie suivante :
- Bronstein, D - Polougaïevski, L [B96], Moscou Jubilé, 1967
8. Df3 Dc7 9.0-0-0 b5 10.a3 Tb8 11.Fxf6 Cxf6 12.g4 b4 13.axb4 Txb4 14.g5 Cd7 15.f5 Ce5 16. Dh3 Db6 17.Cb3 Fe7! 18.g6 fxg6 19.fxe6 Txb3!! 20.cxb3 Dxb3 21.Dg3 Fxe6 22.Ce2 0-0 23.Dxb3 Fxb3 24.Td4 Cf3 25.Tb4 Fg5+ 26. Rb1 Cd2+ 27.Ra1 Fc4 28.Cf4 Cxf1 29.Ch3 Ce3 30.Txc4 Cxc4 31.Cxg5 h6 32.Ce6 Te8 33.Cc7 Te7 34.Tc1 Txc7 35.b3 Rf7 36. bxc4 Re6 37.Rb2 Re5 38.Rc3 Rxe4 39.Te1+ Rf5 40.Rd4 g5 0-1[46] (ponctuation de Polougaïevski)
Ensuite, la suite 8. Fc4 était un sérieux argument contre l'ordre de coup 7... Cbd7 : 8... Dc7 est contré par 9. De2 et après 8... b5, le sacrifice direct 9. Fxe6 pose des problèmes aux noirs, par exemple 9... fxe6 10. Cxe6 Da5 11. Cxf8 (11. Dd4!?) Txf8 12. Dxd6 Db6 13. 0-0-0 Dxd6 (13... b4!?) 14. Txd6 avec une finale délicate. Toutefois 8. Fc4 Db6 semble à présent satisfaisant pour les noirs[CN 12].
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La troisième difficulté était de trouver un remède à la suite directe 8. Df3 Dc7 9. 0-0-0 b5 (cf diagramme) 10. e5, avec l'idée 10... Fb7 11. Dh3 dxe5 12. Cxe6 fxe6 13. Dxe6+ Fe7. La théorie moderne a évalué la plupart des suites résultantes comme menant à la nulle par échec perpétuel, par exemple 14. Fxf6 gxf6 15. Fe2 h5 16. Cd5 Fxd5 17. Txd5 Cb6 18. Fxh5+ Txh5 19. Dg8+ Ff8 20. De6+ Fe7 21. Dg8+, ou encore 14. Fxb5 axb5 15. Cxb5 Dc6 16. Cd6+ Rd8 17. fxe5 Rc7 18. Dxe7 Txa2 19. exf6 Ta1+ 20. Rd2 D5+ 21. Rc3 Da5+ 22. Rd3 Dd5+, variantes qui se sont reproduites dans de nombreuses parties de grands-maîtres depuis les années 1970.
Un quatrième test fut le sacrifice immédiat 10. Fxb5. Il semble également avoir été neutralisé au prix de situations périlleuses :
- Lutz, C (2650) - Guelfand, B (2710) [B96], Tournoi des Candidats Braingames, Dortmund (4), 09.07.2002
8. Df3 Dc7 9.0-0-0 b5 10.Fxb5 axb5 11.Cdxb5 Db8 12.e5 Ta5 13.exf6 gxf6 14.Fh6 Fxh6 15.Cxd6+ Re7 16. Rb1 Td8 17.The1 Cb6 18.Ccb5 Fa6 19.Cf5+ Rf8 20.Dc3 Txb5 21.Dxf6 Txb2+ 22.Dxb2 Cd5 23.Txd5 Dxb2+ 24.Rxb2 Fg7+ 25.Cxg7 Txd5 26. Cxe6+ fxe6 27.Txe6 ½-½[47]
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Une autre problématique est celle du caractère indépendant de la variante. Après la suite principale 10. Fd3 Fb7 11. The1 (cf diagramme), les noirs ont-ils mieux que de transposer dans la variante 7... Fe7 par 11... Fe7 ? Deux pistes se sont ici ouvertes. La première est 11... 0-0-0, coup qui divise les théoriciens : John Nunn écrit qu'il s'agit peut-être du meilleur essai[CN 13], tandis que Thomas Luther, sceptique, estime que la position noire perd ainsi tout son potentiel dynamique[ES 5]. La seconde est le coup tranchant 11... Db6, inauguré par Polougaïevski dans sa partie contre Efim Geller à Portorož en 1973[48]. Si Polougaïevski gagna cette partie, un antidote fut rapidement trouvé et la variante reçut mauvaise presse, principalement à cause de la suite spectaculaire jouée pour la première fois dans la partie suivante :
- Tchibourdanidzé, M - S. Dvoïris; demi-finale du championnat d'U.R.S.S., Tallinn, 1980
8. Df3 Dc7 9.O-O-O b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Db6 12.Cd5! exd5 13.Cc6!! Fxc6 (près de trente ans plus tard, le grand maître suédois Nils Grandelius tenta de réhabiliter la variante avec 13... dxe4, qui constitue probablement la seule chance) 14.exd5+ Fe7 15.dxc6 Cc5 16. Fxf6 gxf6 17.Ff5 Dc7 18.b4 Ce6 19.Dh5 Cg7 20.Fd7+ Rf8 21.Dh6 d5 22.Txe7 Rxe7 23.Te1+ Rf8 24.Dxf6 Rg8 25.Te7 Tf8 26. Fe6 Dxe7 27.Dxe7 fxe6 28.c7 h5 29.Dxf8+ 1-0[49]
(à noter que Edouard Goufeld était à la fois l'entraîneur de Tchibourdanidzé au moment où cette partie fut jouée et le secondant de Geller à Portorož en 1973)
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Toutefois, grâce aux efforts du grand maître Boris Guelfand, la variante a été réhabilitée complètement dans la pratique moderne avec la continuation 11... Db6 12. Cd5 Dxd4 13.Fxf6 gxf6 14.Fxb5 Dc5 (cf diagramme) :
Shabalov, A (2623) - Guelfand, B (2709) [B96], Bermudes (7), 22.01.2004
8. Df3 Dc7 9.0-0-0 b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Db6 12.Cd5 Dxd4 13.Fxf6 gxf6 14.Fxb5 Dc5 15.b4 Dxb5 16. Cc7+ Re7 17.Cxb5 axb5 18.Dh5 Txa2 19.Dxb5 Fh6 20.e5 fxe5 21.Dxb7 Fxf4+ 22.Rb1 Tha8 23.g3 T2a7 24.Dc6 Ta6 25.Dc3 Fh6 26. Te4 d5 27.Th4 d4 28.Db2 Fg5 29.Txh7 Cf6 30.h4 Cd5 31.Td3 Fd2 32.Txd2 Cc3+ 33.Rc1 Ta1+ 34.Dxa1 Txa1+ 35.Rb2 Tb1+ 36. Ra3 e4 37.Tf2 e3 38.Tfxf7+ Rd6 39.Td7+ Rc6 40.Tc7+ Rd5 41.Tcd7+ Re4 42.Tde7 Rf3 43.Txe6 Re2 44.Td7 Rd2 45.Txe3 Rxe3 46. Tf7 Cd5 47.b5 Rd2 0-1[50]
Nakamura, H (2660) - Guelfand, B (2724) [B96], Tournoi de grands-maîtres de Bienne (10), 27.07.2005
8. Df3 Dc7 9.0-0-0 b5 10.Fd3 Fb7 11.The1 Db6 12.Cd5 Dxd4 13.Fxf6 gxf6 14.Fxb5 Dc5 15.Cxf6+ Rd8 16. Cxd7 Dxb5 17.Cxf8 Txf8 18.Da3 (cette position était évaluée par Nunn comme légèrement avantageuse pour les blancs, mais Guelfand va montrer que les blancs peinent à résister à la coordination des forces noires, même avec quatre pions pour la pièce[51]) Tc8 19.Dxd6+ Re8 20.c3 (plus tard, les blancs améliorèrent par 20. Te3, mais les noirs répliquèrent aussitôt en jouant directement 18... Re8 19. Dxd6 Dc6) Dc6 21.Db4 a5 22.Dxa5 Ta8 23.Dg5 f6 24.Dd5 Dxc3+ 25.bxc3 exd5 26. exd5+ Rd7 27.Rb1 Ta4 28.g3 Tfa8 29.Td2 T8a5 30.d6 Fe4+ 31.Ra1 h5 32.h3 Fd5 33.g4 Txa2+ 34.Txa2 Txa2+ 35.Rb1 Th2 36. Te3 h4 37.Rc1 Rxd6 38.f5 Tf2 39.Rd1 Tf3 0-1[52].
Outre toutes ces suites engageant la viabilité entière de la ligne avec Cbd7, il faut également mentionner la variante importante 8. De2. Bien que peut-être moins critique, elle comporte quelques nuances par rapport à l'habituel 8. Df3 (par exemple, les noirs ne gagnent pas de temps avec Fb7 sur la dame en f3 lorsque les blancs décident de percer au centre par e4-e5) qui en font un choix pratique intéressant et assez régulièrement joué par les blancs.
Variante 7... Dc7
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