Viaduc de Chanteperdrix — Wikipédia

Viaduc de Chanteperdrix
Le viaduc fin juillet 2007.
Le viaduc fin juillet 2007.
Géographie
Pays France
Commune Antrenas
Coordonnées géographiques 44° 34′ 57″ N, 3° 16′ 41″ E
Fonction
Franchit ruisseau de Chanteperdrix
Fonction ferroviaire
Itinéraire ligne de Béziers à Neussargues
Caractéristiques techniques
Type maçonnerie
Portée principale 20 m
Largeur m
Hauteur 42 m
Construction
Construction 1880 - 1881
Mise en service
Ingénieur(s) Léon Boyer
Maître d'ouvrage Ministère des travaux publics
Gestion
Propriétaire SNCF
Historique
Protection non

Carte

Le viaduc de Chanteperdrix est un viaduc ferroviaire, courbe, de la ligne de Béziers à Neussargues. Réalisé en maçonnerie, il permet le franchissement du ruisseau de Chanteperdrix, sur le territoire de la commune d'Antrenas, en Lozère, dans la région Occitanie.

Construit en 1880-1881 par l'État, il est dû à l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer. Il est mis en service en 1887 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne lorsqu'elle ouvre cette section de sa ligne de Marvejols à Neussargues. C'est aujourd'hui un viaduc ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Situation ferroviaire

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Établi à 800 mètres d'altitude et permettant le franchissement du ruisseau de Chanteperdrix[1], le viaduc de Chanteperdrix, long de 231 m est situé entre les points kilométriques (PK) 624,830 et 625,061 de la ligne de Béziers à Neussargues, entre la gare ouverte de Marvejols et la gare de Saint-Sauveur-de-Peyre fermée[2].

L'ingénieur Léon Boyer (1851-1886), polytechnicien natif de Lozère.

Le viaduc de Chanteperdrix est un ouvrage d'art de la ligne de Marvejols à Neussargues, déclarée d'utilité publique en 1874 et concédée en 1878, dont l'infrastructure est à réaliser par l'État[3]. Cette ligne est entièrement construite sous la direction de l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer. Elle traverse un parcours très accidenté qui nécessite la réalisation de nombreux ouvrages d'art. Parmi ceux-ci se trouvent plusieurs ponts remarquables, comme : le viaduc de Garabit en fer, long de 564,69 m et haut de 122 mètres, et plusieurs viaducs en maçonnerie, le plus important, pour sa hauteur, étant celui de Crueize, long de 218,80 m et haut de 63,30 mètres, mais il y a également : Chanteperdrix, long de 235 m et haut de 43 mètres, Sénouard, long de 231 m et haut de 50 mètres, et Piou, long de 169,50 m et haut de 45 mètres[4]. L'adjudication, comportant le lot avec le viaduc de Chanteperdrix, a lieu le jeudi , il prévoit que le viaduc doit mesurer 238,60 m de long pour une hauteur maximale d'un peu plus de 41 m[5].

Le , l'ingénieur en chef A. Bauby indique que le chantier de construction du viaduc de Chanteperdrix est ouvert, comme ceux des viaducs de Sénouard et Crueize ainsi que celui du tunnel de Sainte Lucie[6]. Le , Bauby prévoit que ces ouvrages d'arts doivent être terminés avant la fin de cette campagne[7]. En 1885, l'administration pense que la section de ligne de Marvejols à Saint-Chély doit pouvoir être livrée au service au printemps 1886 mais finalement ce sont les chantiers de superstructures, les gares, réalisées par la Compagnie des chemins de fer du Midi (concessionnaire) qui retardent l'ouverture[8].

Le viaduc supporte deux voies de la ligne de Béziers à Neussargues, également appelée ligne des Causses. Le tronçon de Marvejols à la gare de Saint-Chély-d'Apcher, avec les deux stations intermédiaires de Saint-Sauveur-de-Peyre et Aumont-Aubrac[9] a été ouvert le par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne. Entre Marvejols et Saint-Sauveur-de-Peyre se succèdent 6 viaducs et 4 tunnels (dont le tunnel de Sainte-Lucie de 1 104 m).

Caractéristiques

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Les caractéristiques principales de l'ouvrage sont les suivantes :

Plan d'élévation générale du viaduc réalisé par Léon Boyer en 1874.
  • Hauteur maximum : 42 m[10],[11],[a],
  • Longueur totale : 238,34 m[11] ou 238,30 m[12],
  • Longueur du côté concave : 235 m (voir image ci-contre),
  • Ouverture totale : 180 m[11],
  • Largeur entre les garde-corps ou parapets : 8 m entre parapets[12],
  • Ouvrage en courbe avec un rayon de courbure de 300 m[13],
  • Rampe d'un maximum de 27,5 mm/m vers Neussargues[13],
  • Arches : 9 arches de plein cintre, de 20 m d'ouverture maximum[13],[10],
  • Coût total : 10 177 332,64 fr[11],
  • Coût au mètre linéaire : 4 268,41 fr[11].

Notes et références

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  1. Avant la construction, Léon Boyer prévoyait une hauteur maxi de 42,80 m, voir la légende sur l'image du plan en élévation réalisé par Léon Boyer en 1874.

Références

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  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail..
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : Lignes 601 à 990, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), chap. 722/4 (« Marvejols - Neussargues »), p. 87.
  3. « Ministère des travaux publics, direction générale des chemins de fer, direction de la construction (1ère et 2e divisions) : situation, à la fin du 4e trimestre de 1897, des travaux de chemins de fer d'intérêt général déclarés d'utilité publique et non livrés à l'exploitation », Le Journal des chemins de fer, no 5245,‎ , p. 104 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Ch Talansier, « Travaux Publics : Viaduc de Crueize », Le Génie Civil, no 10,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Préfet, « Chemin de fer de Marvejols à Neussargues : adjudication des travaux », Journal officiel de la République française,‎ 290 novembre 1978, p. 10790 (lire en ligne, consulté le ).
  6. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 36-37 (lire en ligne, consulté le ).
  7. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  8. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 102 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Ministre des travaux publics, « Partie non officielle », Journal officiel de la République française, no 132,‎ , p. 2204 (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b Marcel Prade, Ponts & viaducs au XIXe siècle : techniques nouvelles et grandes réalisations françaises, Brissaud, , 407 p. (ISBN 9782902170593, lire en ligne), p. 63.
  11. a b c d et e Charles Bricka, Cours de chemins de fer : professé à l'École nationale des ponts et chaussées. Matériel roulant et traction, exploitation technique,..., t. 2 : Matériel roulant et traction - Exploitation technique - Tarifs - Dépenses de construction et d'exploitation - Régime des concessions - chemins de fer de systèmes divers, Paris, Gauthier-Villars et fils, coll. « Encyclopédie des travaux publics », , 709 p. (lire en ligne), p. 646.
  12. a et b « Tableau viaducs », Annales des ponts et chaussées: Partie technique. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur. 1. partie,‎ , p. 272 (lire en ligne, consulté le ).
  13. a b et c « Mémoires et documents : 2e Viaduc de Chanteperdrix », Annales des ponts et chaussées : Partie technique. Mémoires et documents relatifs a l'art des constructions et au service de l'ingénieur,‎ , p. 234 (lire en ligne, consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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