Victor Rousseau — Wikipédia
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Pseudonyme | Rousseau, Léopold Victor |
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Membre de | L'Art contemporain (d) |
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Victor Rousseau, né à Feluy le et mort à Forest le , est un sculpteur, peintre, aquarelliste et dessinateur belge de style classique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Victor Léopold Rousseau, né à Feluy le , est issu d'une lignée de tailleurs de pierre. Il est le fils d'Émile Rousseau, carrier, et de Philomène Duquesne. Le , il épouse Françoise de Loeul à Saint-Gilles.
Sa famille étant employée dans la carrière de Feluy toute proche de la maison familiale, c'est tout naturellement qu'il commence à tailler la pierre dès 11 ans[1].
Il collabore au chantier du palais de justice de Bruxelles, sous la direction de Joseph Poelaert, et son attachement à ce métier au début de sa vie rappelle Auguste Rodin. Le soir, à partir de 1884, il suit les cours de sculpture ornementale à l'école de dessin du sculpteur Georges Houtstont à Saint-Josse-ten-Noode. De 1887 à 1889, il étude de la statuaire à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il est élève de Van der Stappen.
En 1890, il présente au concours Godecharle Tourmente de la pensée et remporte le prix qui va l'aider à voyager en Angleterre, en France et en Italie : deux ans à Paris, plusieurs mois à Florence. En France il rencontre l'art nouveau dont il relève et se lie à Charles Van der Stappen (1843-1910).
Rentré en 1894 en Belgique, il obtient le deuxième prix de Rome et réussit à percer.
De 1901 à 1919, il est professeur de sculpture à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles puis en devient directeur de 1919 à 1922 et à nouveau de 1931 à 1935. Il donne ses premières leçons de sculpture à Eugène Jean de Bremaecker. Il a également comme élève Ernest Wynants (1878-1964), sculpteur et peintre[2] et Gérard Laenen (1899-1980), peintre et sculpteur[3]. Il avait son atelier de sculpture à Forest.
Il obtient le grand prix de sculpture de Rome en 1911 et fait l'objet d'une conférence à l'Exposition de Charleroi de 1911.
Il expose à Pour l'art, au XX et à La Libre Esthétique. De 1914 à 1919 il expose à Bruxelles, Londres, Madrid et aux États-Unis.
Il était membre de l'Académie royale de Belgique et correspondant de l'Institut de France.
Des rétrospectives sont organisées au palais des beaux-arts de Bruxelles en 1933 et en 1935. En 1945, il obtient le prix des Amis du Hainaut, à la galerie Giroux à Bruxelles.
À la suite de son décès à Forest le , il est inhumé au cimetière de Forest à Alsemberg.
Style artistique
[modifier | modifier le code]Remarquable sculpteur, son style artistique est en relation avec le mouvement idéaliste belge. Attaché à la figuration et épris de pureté plastique, durant cinquante ans il sculpte une œuvre marquée par la tradition gréco-romaine. Il s'intéresse au corps féminin et au thème des danseuses. Son art valorise la grâce, la sensualité et la souplesse des formes. Richard Dupierreux a dit de lui qu'il sculpte les âmes. Il a collaboré pour quelques œuvres avec Victor Horta.
Sélection d'œuvres
[modifier | modifier le code]
- 1896 : monument au bourgmestre Amand Mairaux, statue en bronze, à La Louvière.
- 1899 : Monument à Charles Buls, sur la Grand-Place de Bruxelles, avec Victor Horta.
- 1903 : bas-relief à l'angle de la façade de l'Hôtel Hannon à Saint-Gilles (Bruxelles) (architecte: Jules Brunfaut).
- 1905 : statues du Pont de Fragnée, à Liège.
- 1911 : Victoire, située sur la rotonde des Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique.
- 1912 : Le Feu, bas-relief pour la Maison-atelier d'Édouard Taymans à Ixelles.
- 1913 : Ernest Solvay, buste en bronze, Université libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, réserve précieuse.
- 1913 : Ernest Solvay et Albert Solvay, sculpture relief encadré, bas-relief en bronze, Université libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, réserve précieuse.
- 1914 : Bustes du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth, marbres, Sénat de Belgique, Bruxelles.
- 1916 : Buste d'Eugène Ysaÿe, marbre blanc, au Musée des Beaux-Arts de Liège.
- 1919 : Victoire - Monument commémoratif pour les élèves morts pour la patrie, Université libre de Bruxelles - Archives , patrimoine, réserve précieuse.
- 1922 : La Maturité, Montagne du Parc, à Bruxelles[4].
- 1922 - Paul Héger, buste en marbre - Université libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, réserve précieuse.
- 1938 : Monument à la reine Astrid, parc de Wisterzée, Court-Saint-Étienne.
- Buste de Constantin Meunier (marbre), Souvenir (bronze) au Musée de la ville de Bruxelles.
- L'enfant accroupi (marbre), A Beethoven (bronze), au Musée d'Anvers.
- Vers la vie dans la cour du château de Mariemont au Musée royal de Mariemont.
- Le Christ, dessin, Musée Gaspar-Collection de l'Institut Archéologique du Luxembourg, Arlon.
- Christ en gloire, cathédrale d'Oviedo.
Publications
[modifier | modifier le code]De 1935 à 1953, il écrit ses souvenirs dans l'ouvrage Tableaux champêtres de mon enfance ainsi que de nombreux poèmes.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Victor Rousseau, Maurice des Ombiaux, éd. G. Van Oest, Bruxelles, 1908.
- Victor Rousseau, Richard Dupierreux, coll. Monographie de l’art belge, Anvers, 1944.
- Victor Rousseau, sculpteur wallon, Marcel Bougard, coll. Figures de Wallonie, Institut Jules Destrée, Gilly, 1968.
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]En 1958, un buste en bronze de Victor Rousseau, œuvre de Georges Vandevoorde a été érigé en bordure du parc Duden à Forest. Une « Rue Victor Rousseau » à Feluy et une « Avenue Victor Rousseau » à Forest perpétuent sa mémoire.
Une exposition rétrospective de ses œuvres est organisée à Mons en 1965 à l'occasion du centenaire de la naissance de Victor Rousseau.
Les distinctions suivantes lui ont été décernées :
Grand officier de l'ordre de Léopold ;
Commandeur de l'ordre de la Couronne ;
Officier de la Légion d'honneur.
- Monument à Charles Buls (1899).
- Monument à Charles Buls (détail).
- La fileuse, bas-relief de l'Hôtel Hannon (1903).
- Monument à la reine Astrid, Court-Saint-Étienne (1938).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Paul Caso, « Victor Rousseau est mort », Le Soir, , p. 2 (lire en ligne
)
- ↑ Joost De Geest, 500 chefs-d'œuvre de l'art belge, Bruxelles, Lannoo, , 510 p. (ISBN 978-2-87386-470-5), p. 497.
- ↑ « Gérard Laenen », Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.8, p. 143
- ↑ « La Maturité (VdB) », collections.heritage.brussels/fr, consulté le 1er janvier 2025.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Alain Jacobs, https://collections.heritage.brussels/fr/objects/43284
- Plus d'infos sur le monument La Maturité