Vigne — Wikipédia
l'appellation « Vigne » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Taxons concernés
- Dans la famille des Vitaceae
- Par analogie
La plupart des vignes sont des plantes grimpantes des régions au climat tempéré ou de type méditerranéen.
Le terme générique « vigne » est un nom vernaculaire désignant plusieurs taxons, essentiellement de la famille des Vitaceae de laquelle relèvent les vignes domestiques.
On y trouve le genre Vitis. Ces vignes domestiques sont largement cultivées pour leur fruit en grappes, le raisin, que l'on mange ou dont on tire un jus, le moût, qui devient du vin après fermentation. Un terrain planté de vigne s'appelle un vignoble, sa culture est la viticulture. Les différentes variétés se nomment cépages. L'espèce principale cultivée est Vitis vinifera.
Les vignes-vierges font également partie de la famille des Viticeae.
Botanique et biologie
[modifier | modifier le code]Ces plantes, en général ligneuses et sarmenteuses au feuillage caduc, relèvent du type biologique transversal des lianes[1].
Un plant de vigne cultivé développe des racines qui s'enfoncent généralement à une profondeur de 2 à 5 mètres et parfois jusqu'à 12-15 mètres voire plus[2],[3]. Les racines issues de semis et de bouture sont très différentes (avec même en condition humide de possibles racines aériennes apparaissant à la base de troncs issus de semis,selon P. Galet[3]).
La vigne domestiquée provient d'une vigne sauvage (lambrusque) dont les rameaux grimpants peuvent atteindre une trentaine de mètres[4].
Famille des Vitaceae
[modifier | modifier le code]Les vignes de la famille des Vitaceae sont les vignes domestiques du genre Vitis ainsi que les vignes-vierges du genre Parthenocissus et celles de l'espèce Ampelopsis brevipedunculata. Ces vignes s'attachent à des supports par des vrilles, leurs sarments ligneux pouvant atteindre une grande longueur. Leurs feuilles à nervures palmées, comportant pour la plupart cinq lobes principaux plus ou moins découpés, ont généralement une base cordiforme (forme de cœur).
Les vignes de cette famille développent un important polymorphisme génétique selon les cépages et espèces. Leurs fleurs, petites et verdâtres à blanches, sont regroupées en inflorescences et leurs fruits, de formes différentes selon les sous-espèces, sont des baies regroupées en grappes. A maturité, leur coloration varie selon chacune des variétés de vigne : blanche, jaune-pâle, violette, noire (cette dernière étant majoritaire pour les variétés dites sauvages ou lambrusque). Les graines de ces baies sont des pépins.
Genre Vitis
[modifier | modifier le code]La vigne, ou vigne cultivée (Vitis vinifera L., 1753), est cultivée pour ses fruits en grappes. C'est la principale espèce de vignes cultivée en Europe et dans le monde. Elle est, en effet, à l'origine de très nombreux cépages (cabernet, merlot, pinot, sauvignon, etc.). C'est l'espèce qui fournit le moût le plus apprécié.
Une description fine des variations de forme des feuilles et des fruits est nécessaire pour identifier les cépages de la vigne domestique : c'est l'objet de l'ampélographie.
Autres familles
[modifier | modifier le code]Plusieurs variétés de plantes n'appartenant pas à la famille des Vitaceae portent le nom vernaculaire de « vigne » :
- Vigne-Caméléon ;
- Vigne marronne ;
- Vigne crêpue ;
- Vigne de Salomon ;
- Vigne blanche ;
- Vigne de Judée ;
- Vigne du Nord ;
- Vigne noire ;
- Vigne du Mont-Ida.
La vigne en agriculture
[modifier | modifier le code]Vigne domestique et vignoble
[modifier | modifier le code]Vigne domestique
[modifier | modifier le code]Outre les vignes-vierges cultivées en pépinière, les vignes cultivées (vignes domestiques) sont très majoritairement à vocation agroalimentaire. La culture de ces dernières, la viticulture, est essentiellement destinée à produire des fruits pour la consommation humaine, les raisins, dont tout ou partie sont consommés : raisin de table, raisin sec, boissons (jus de raisin et boissons alcoolisées dont la principale est le vin) et transformés condimentaires (vinaigre de vin, vinaigre balsamique, marc de vin, huile de pépins de raisin, verjus…).
Toutes les vignes cultivées en viticulture sont des cultivars issus de diverses sous-espèces du genre Vitis, principalement celles de l'espèce Vitis vinifera. Ces cultivars sont dénommés cépages, l'Ampélographie étant la discipline de la botanique traitant de ces derniers. Les premières cultures de vignes du genre Vitis sont attestées dès le VIe millénaire av. J.-C. et localisées en Georgie[5], alors que la vigne elle-même a été trouvée sous forme de fossiles de feuilles datés de 65 millions d'années .
Vignoble
[modifier | modifier le code]Une parcelle agricole plantée de vignes ou un ensemble plus ou moins important de ces parcelles est dénommé vignoble. Un climat est un lieu-dit consacré à la viticulture, un ensemble précis de climats ou éventuellement un climat en lui-même constituant une appellation. Outre un climat en lui-même, une appellation peut relever d'un seul terroir viticole ou d'un grand vignoble régional constituant une région viticole.
Produits directs et indirects de la viticulture et de la viniculture
[modifier | modifier le code]Produits de la viticulture
[modifier | modifier le code]- Raisin de table
- Raisin sec
- Gelées et confitures de raisin
- Conserves de raisin au sirop ou à l'alcool
- Feuilles de vigne
- Sarments (bois de cuisson)
- Le bois des ceps de vigne, d'un grain très fin, qui se conserve longtemps et sert à fabriquer divers objets, notamment des cannes.
Produits directs et indirects de la viniculture
[modifier | modifier le code]- Boissons :
- Condiments :
- vinaigre de moût cuit (vinaigre balsamique après concentration) ;
- vinaigre de vin ;
- verjus ;
- huile de pépins de raisin ;
- marc de vin ;
- Pépins de raisin torréfiés (succédané de café)
- Rétinol
- Tartres (pour acide tartrique, destiné au secteur agro-alimentaire)
Viticulture, viniculture, œnologie et œnophilie
[modifier | modifier le code]Dans son acception initiale, le néologisme viniculture désigne l'ensemble des activités consacrées à la production de vin, en incluant la viticulture. Cette dernière étant une activité purement agricole ayant pour finalité la production générale de raisin, la viniculture tend à ne désigner stricto sensu que l'ensemble des opérations d'élaboration du vin ainsi que des produits procédant de ce dernier et du marc de raisin dit de cuve ou de vin : vin doux naturel, eau-de-vie de vin, eau-de-vie de marc, vin de liqueur, vinaigre de vin… Dès lors, la viniculture relève de l'Industrie agroalimentaire, ses opérations constitutives (en particulier la vinification) étant postérieures à la vendange ou éventuellement au passerillage, jusqu'au conditionnement du produit fini.
L'évolution lexicologique a entraîné l'apparition du terme viti-viniculture désignant la réunion des activités viticoles (viticulture) et vinicoles (viniculture). Les substantifs viticulteur et viniculteur ainsi que les adjectifs viticole, vinicole et viti-vinicole procèdent de cette même évolution lexicologique, un vigneron ou une vigneronne étant un exploitant agricole pratiquant la viticulture et la viniculture (vitiviniculteur).
L'œnologie est la discipline de l'agronomie traitant de l'ensemble des sciences et techniques se rapportant à la viticulture et à la viniculture.
L'œnophilie se rapporte à l'intérêt culturel pour la vigne et le vin en général : dégustation du vin, œnotourisme, Histoire de la vigne et du vin, vin dans l'Art et la religion, gastronomie de la vigne et du vin, œnographilie, placomusophilie…
Espèces de vignes adaptées en viticulture
[modifier | modifier le code]Toutes les vignes cultivées en viticulture sont des cultivars issus de diverses sous-espèces du genre Vitis, essentiellement celles de l'espèce Vitis vinifera. Ces cultivars sont dénommés cépages, l'Ampélographie étant la discipline de la botanique traitant de ces derniers.
Outre Vitis vinifera, les espèces du genre Vitis adaptées à la viticulture sont : Vitis labrusca, Vitis riparia, Vitis rupestris, Vitis berlandieri, Vitis amurensis, Vitis coignetiae, Vitis vulpina, Vitis acerifolia, Vitis aestivalis, Vitis rotundifolia…
Certains cépages sont issus de l'hybridation entre Vitis vinifera et d'autres espèces du genre Vitis : Vitis berlandieri, Vitis labrusca, Vitis riparia, Vitis rupestris… En outre, certaines de ces espèces peuvent servir de porte-greffe pour des cultivars afin de les protéger de maladies parasitaires comme le phylloxéra. Des hybridations entre les espèces peuvent s'avérer par ailleurs efficaces pour lutter contre des maladies cryptogamiques comme le mildiou ou l'oïdium.
Un pied de vigne qui n'est pas greffé est dit franc de pied ou à pied franc. Si quasiment tous les plants de vigne sont aujourd'hui greffés à la suite de l'infestation par le phylloxéra à partir de 1861, des expériences sont à nouveau tentées, notamment en Touraine avec le gamay[6].
Europe
[modifier | modifier le code]Vitis vinifera L. est une espèce cultivée depuis des temps immémoriaux en Europe, dans l'ouest de l'Asie (Moyen-Orient, Caucase), le nord et l'extrême sud de l'Afrique, mais que l'on peut trouver à l'état subspontané, notamment dans le sud de la France.
La majorité des cépages est issue de la sous-espèce Vitis vinifera subsp. vinifera.
Des cépages ont été introduits sur tous les continents et la viticulture a pris de l'importance en Amérique du Nord (Californie), du sud (Argentine, Chili), en Australie, en Afrique du Sud et en Chine. La viticulture occupe environ 8 millions d'hectares dans le monde et produit près de 300 millions d'hectolitres de vin.
Amérique du Nord
[modifier | modifier le code]On trouve notamment, en Amérique du Nord :
- Vitis labrusca, la vigne américaine, vigne Isabelle ou vigne-framboise (en anglais fox grape, dont les raisins ont un goût « foxé » peu apprécié en Europe) ;
- Vitis riparia, la vigne des rivages (frost grape) ;
- Vitis rupestris, la vigne des rochers (sand grape) ;
- Vitis berlandieri, la vigne dite espagnole (Spanish grape), (syn. Vitis cinerea var. helleri (L.H.Bailey) M.O.Moore).
Peu sensibles au phylloxéra, ces vignes, ainsi que leurs hybrides, sont utilisées soit comme porte-greffes, soit par croisement avec des variétés de Vitis vinifera sous forme d'hybrides producteurs (non admis dans les appellations).
Le raisin de Vitis labrusca peut être vinifié mais donne un vin foxé, dont le goût rappelle la framboise. Un cépage de cette espèce, l’isabelle, est quelquefois cultivé en Europe centrale, notamment en Suisse, sous le nom de « gros framboisé ».
Asie
[modifier | modifier le code]En Extrême-Orient, on trouve :
- Vitis amurensis, la vigne de l'Amour (en référence au fleuve) ;
- Vitis coignetiae, vigne du Japon.
Viticulture
[modifier | modifier le code]La viticulture est l'activité agricole consistant à cultiver une certaine variété de vigne produisant un fruit pour la consommation humaine : le raisin. Les vignes cultivées en viticulture sont des cultivars de sous-espèces du genre vitis dénommés cépages.
Pratiquée par un viticulteur, la conduite d'un vignoble se projette sur une longue échéance en tenant compte de nombreux paramètres, notamment les influences du terroir viticole sur la vigne (édaphologie, orographie, climatologie…), les facteurs biotiques, la sélection par le pépiniériste viticole des cépages et porte-greffes correspondants ainsi que les méthodes culturales : rendement viticole (conduite de la vigne, taille de la vigne, entretien des sols…), viticulture raisonnée, viticulture biologique, viticulture biodynamique…
Multiplication
[modifier | modifier le code]La multiplication de la vigne peut se faire par :
- semis ;
- bouturage ;
- provignage (marcottage).
Plantation
[modifier | modifier le code]La plantation peut se faire à partir de novembre lorsque la vigne est en repos végétatif (chute des feuilles). Selon les régions, elle peut s'étaler jusqu'à la fin du printemps, notamment dans les régions où il peut y avoir des gels tardifs. Le réveil végétatif dépend d'un cumul de températures au-dessus de 10 °C pendant un certain laps de temps.
Le choix de la vigne à planter dépend de plusieurs facteurs :
- la nature du sol ;
- l'exposition ;
- le climat (ensoleillement et précipitations annuelles).
Presque toutes les techniques de greffage sont appliquées sur la vigne.
Les ennemis de la vigne
[modifier | modifier le code]Agressions climatiques
[modifier | modifier le code]- Échaudage (grillure des jeunes raisins)
- Folletage (dessèchement partiel des ceps)
- Foudre
- Gelées (de printemps) :
- protection par buttage (recouvrement surtout par de la terre) et des ventilateurs géant pour amener l'air plus chaud de 30 m d'altitude vers le sol.
- Grêle
Maladies non parasitaires
[modifier | modifier le code]- Carences diverses (ou insuffisances plus ou moins graves) en :
- azote : Elle se manifeste par des feuilles petites et pâles, voire jaunâtres. Plante peu poussante, peu productive.
- potasse ;
- bore : Les feuilles ont un aspect crispé, épais. Les sarments présentent des déformations et des écorces anormales. (voir coulure et millerandage) ;
- magnésium : Les feuilles de la base surtout, présentent des décolorations inter-nervaires. Se manifeste tardivement en saison, à partir de la véraison ;
- manganèse ;
- zinc ;
- fer : chlorose ferrique (carence en fer).
- Rougeot et flavescence dorée (rougissement ou jaunissement du feuillage). Ce ne sont pas des carences ou insuffisances, mais une maladie cryptogamique pour le premier et une maladie à phytoplasme pour le deuxième.
Maladies à virus
[modifier | modifier le code]Maladies à bactéries
[modifier | modifier le code]Maladies cryptogamiques
[modifier | modifier le code]- Anthracnose ou charbon de la vigne
- Black rot
- Brenner ou Roter Brenner, une forme d'anthracnose
- Excoriose, qui atteint la base des sarments
- Fumagine
- Oïdium[note 1]
- Mildiou
- Pourridié ou blanc des racines
- Botrytis, sous deux formes selon les conditions de développement:pourriture grise ou pourriture noble
- Rot blanc ou coître
Contamination sur bois :
- apoplexie ou esca, ou maladie de l'amadou :
- black dead arm (BDA), maladies du bois ;
- eutypiose.
Parasites animaux
[modifier | modifier le code]- Nuisibles :
- Acariens à proprement parler :
- araignées jaunes :Eotetranychus carpini et Tetranychus urticae et mcdanieli,
- araignée rouge :Panonychus ulmi
- Phytoptes :
- Acariens à proprement parler :
- Auxiliaires :
- Altise de la vigne
- Bouton ou Mangé-Mallois
- Cochylis ou tordeuse de la grappe
- Cécidomye de la vigne
- Cochenilles de la vigne
- Eudémis ou tordeuse de la grappe
- Eumolpe, gribouri ou écrivain
- Hanneton commun
- Hanneton vert
- Pyrale de la vigne
- Grisette de la vigne ou calocoris
- Noctuelles
- Phylloxéra
- Pucerons
- Byctiscus betulae ou cigarier de la vigne
- Sphinx de la vigne
Les chenilles des papillons de nuit (hétérocères) suivants (classés par famille) se nourrissent de vigne :
- Doublure jaune (Noctuidae),
- Grand sphinx de la vigne,
- Sphinx livournien,
- Sphinx phœnix (Sphingidae).
Vigne et produits phytopharmaceutiques
[modifier | modifier le code]La viticulture consomme des quantités significatives de pesticides, avec des impacts suspectés sur la santé des viticulteurs et l'environnement (intoxications accidentelles, risque accru de certains cancers, délétion de la spermatogenèse…).
Un problème non résolu est posé par le cuivre, utilisé comme pesticide depuis l'antiquité, sous forme de bouillie bordelaise notamment, car il a une action toxique très importante sur les algues (mildiou) et les mousses et, comme c'est un produit non biodégradable, il s'accumule dans le sol des vignes ou en aval, où il atteint déjà localement des concentrations suffisantes pour tuer, par exemple, des moutons pâturant dans ces zones. Rien qu'en France, environ un million d’hectares de vignobles anciens sont ainsi si chargés de cuivre que, d'ici quelques années ou décennies, le seuil toxique pour les mammifères pourrait y être atteint, selon l'IFEN[7].
Les pesticides, associés à certaines pratiques, ont contribué à l'érosion et à une diminution de la qualité pédologique des sols (perte d'humus).
Une liste des produits phytopharmaceutiques autorisés en France pour lutter contre les parasites de la vigne a été établie[8].
La prise en compte des facteurs température et hygrométrie permet de limiter le nombre et, surtout, la quantité des produits de traitement contre les maladies, concurrents et parasites de la vigne. L'agriculture bio, qui se développe, est une alternative aux pesticides de synthèse, mais n'a pas réglé le problème des impacts de l'usage répété des traitements au cuivre.
Importance économique et culturelle de la viticulture et de la viniculture
[modifier | modifier le code]Extension du vignoble
[modifier | modifier le code]La surface totale du vignoble mondial représentait 7,4 millions d'hectares en 2018[9].
En 2017 la répartition était la suivante :
- Europe : 49,6 % (France 10,6 %, Italie 9,4 %, Espagne 13 %).
- Asie : 28,7 % (Chine 11,6 %)
- Amérique : 14,1 % (États-Unis 5,8 %, Argentine 3 %, Chili 2,8).
- Afrique : 5,1 % (Afrique du Sud 1,7 %).
- Océanie : 2,5 % (Australie 1,9 %, Nouvelle Zélande 0,5 %).
La part de l'Europe se stabilise après avoir fortement baissé, celle des autres continents est en légère décroissance après une forte période de croissance, excepté pour l'Asie qui croît toujours mais moins rapidement et produit surtout des raisins de table[10].
Production de vin
[modifier | modifier le code]La production mondiale s'établit à 292 millions d'hectolitres en 2018[11]. L'Europe représente 62 % du total (dont France 15 %, Italie 17 %), l'Amérique 20 %.
Les exportations portent sur 100 millions d'hectolitres. Les principaux exportateurs de vins sont dans l'ordre : Espagne 21,1 %, Italie 19,7 %, France 13,8 %, Chili 8,6 %, Australie 7,1 %, Afrique du Sud 4,1 %, États-Unis 3,2 %.
Tourisme
[modifier | modifier le code]On assiste à un développement important de l'œnotourisme qui permet la valorisation économique et culturelle des vignobles. Il se déploie notamment via des « routes des vins » déployées un peu partout sur le territoire français pour attirer des touristes.
Vigne et art
[modifier | modifier le code]La vigne a souvent été utilisée dans l'art, accompagnant par exemple Bacchus. On retrouve une utilisation particulière : la feuille de vigne.
Autres espèces de plantes nommée « vigne »
[modifier | modifier le code]Beaucoup des espèces suivantes sont toxiques. Elles n'ont de vigne que le nom.
Autres Vitaceae
[modifier | modifier le code]On appelle aussi « vignes » d'autres plantes de la famille des Vitaceae :
- les vignes-vierges vraies, appartenant au genre Parthenocissus
- les vignes-vierges apparentées, appartenant aux genres Ampelocissus, Ampelopsis, Cissus, très proches du précédent et du genre Vitis
Étymologiquement, ces noms dérivent du grec ἄμπελος / ámpelos), « vigne », et κισσός / kissós, « lierre ».
Autres familles
[modifier | modifier le code]Par analogie avec la vigne[12], le substantif féminin est employé pour désigner des plantes grimpantes d'autres familles[12]. Ces plantes, qui se rapprochent vaguement de la vigne par le port, la forme des feuilles ou des fruits, portent également en français le nom de vigne. Ainsi on appelle :
- vigne blanche[12] ou fausse vigne[12], la clématite[13] ou la bryone, Bryonia dioica Jacq., Cucurbitaceae ;
- vigne noire, le tamier[12], Dioscorea communis (L.) Caddick & Wilkin, Dioscoreaceae ;
- vigne de Judée, la douce-amère[12],[14], Solanum dulcamara L., Solanaceae ;
- vigne du Nord, le houblon[12],[15], Humulus lupulus L. Cannabaceae ;
- vigne-blanche ou fausse Vigne, la clématite, Clematis vitalba L. Ranunculaceae ;
- vigne du mont Ida, l'airelle, Vaccinium vitis-idaea L., Ericaceae.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les viticulteurs plantent parfois des rosiers de vigne aux extrémités des rangs, cet arbuste étant sensible à une forme d'oïdium (Podosphaera pannosa) différente de celui de la vigne (Erysiphe necator), il peut développer des symptômes plus précocement et alerter sur les conditions favorables au développement de l'oïdium de la vigne.
Références
[modifier | modifier le code]- Cité de la Vigne et du Vin, INRA de Gruissan
- Huglin &Schneider (1998), Biologie et écologie de la vigne, Ed. Lavoisier Tec et Doc, Paris, 370 p.
- Galet P (2000) General viticulture. Œnoplurimédia
- Michel Quéré, 2013, Cépages hybrides : une expérience de viticulture et vinification en Berry
- « Histoire de la vigne », sur twil.fr
- « Franc de pied ou pied franc (pied de vigne non greffé) », sur dico-du-vin.com,
- « L’agriculture et la sylviculture », sur ifen.fr, (consulté le )
- « Liste sur le site gouvernemental »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur e-phy.agriculture.gouv.fr (consulté le )
- « Bilan de l'OIV 2019 sur la situation vitivinicole mondiale », sur oiv.int (consulté le )
- Organisation internationale de la vigne et du vin, « Note de conjoncture mondiale : Situation du secteur en 2018 », sur oiv.int (consulté le )[PDF]
- « OIV : Recherche dans la base des données », sur oiv.int (consulté le )
- Informations lexicographiques et étymologiques de « vigne » (sens onglet « vigne1 », B, 2) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 7 février 2016)
- Informations lexicographiques et étymologiques de « clématite » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 7 février 2016).
- Informations lexicographiques et étymologiques de « douce-amère » (sens 2) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 7 février 2016).
- « Houblon », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 7 février 2016).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Carbonneau, Alain Deloire et Benoît Jaillard, La vigne : physiologie, terroir, culture, Dunod, Paris, 2007, 441 p. (ISBN 978-2-10-049998-4)
- Michel Quéré, Cépages hybrides : une expérience de viticulture et vinification en Berry, Lulu.com, 2012, 116 p.
- Nathalie Ollat, Jean-Marc Touzard, Vigne, vin et changement climatique, Quae, , 284 p. (ISBN 978-2-7592-3796-8, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- [PDF] Institut français de la vigne et du vin, « Les stades phénologiques de la vigne », sur vignevin.com.