Ville (Oise) — Wikipédia
Ville | |||||
Château de Ville, peinture de Léon Grégoire en 1927 (collection privée). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Noyonnais | ||||
Maire Mandat | Philippe Barbillon 2020-2026 | ||||
Code postal | 60400 | ||||
Code commune | 60676 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villois, Villoises | ||||
Population municipale | 746 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 124 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 33′ 18″ nord, 2° 56′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 164 m | ||||
Superficie | 6,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Noyon (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Noyon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Oise Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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Ville est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village est découpé en deux parties par la rivière la Divette, qui sépare le village en partie nord (le haut de ville) et sud (le bas de ville).
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Évricourt | Suzoy | Larbroye | ||
Cannectancourt | N | Passel | ||
O Ville E | ||||
S | ||||
Ribécourt-Dreslincourt | Chiry-Ourscamp |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Divette, le ru des Aulnoyes[1], le ru du Jardin Galette[2], le ru du Pied de Boeuf[3]divers bras de la Divette[4] et un autre petit cours d'eau[5],[Carte 1].
La Divette, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Plessis-de-Roye et se jette dans l'Oise à Pont-l'Évêque, après avoir traversé dix communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de la Divette sont données par la station hydrologique située sur la commune de Passel. Le débit moyen mensuel est de 0,334 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 5,1 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,08 m3/s, atteint le même jour[7].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 013 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Oise moyenne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE est, en 2024, encore en élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du SAGE Oise-Moyenne (SMOM)[8].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 17 km à vol d'oiseau[11], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Noyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,2 %), forêts (22,1 %), zones urbanisées (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est desservie, en 2023, par la ligne 675 du réseau interurbain de l'Oise[20].
Toponymie
[modifier | modifier le code]De l'appellatif toponymique Villers qui procède généralement du gallo-roman villare, dérivé lui-même du gallo-roman villa « grand domaine rural », issu du latin villa rustica. Il est apparenté aux types toponymiques Villars, Viller, Villiers, Weiler et Willer.
Le mot ville est un vocable latin.
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[21].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2022, la commune comptait 746 habitants[Note 4], en évolution de −2,36 % par rapport à 2016 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 379 hommes pour 380 femmes, soit un taux de 50,07 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Le château
[modifier | modifier le code]Le premier château connu devait se situer au lieudit « Le Vieux Château » près du croisement des rues du Château et de la rue de l'Archerie. Il ne reste que des souterrains qui furent rebouchés lorsque la route de Passel a été construite au XIXe siècle[29].
La famille « de Ville » habite ce château du XIIe au XIVe siècle. Jean de Ville à sa mort, lègue des terres qu'il possédait à Nouvion-le-Comte dans l'Aisne aux pauvres de Ville. Plusieurs siècles après, il faut noter que ces terres appartiennent toujours à la ville : le Centre communal d'action sociale de Ville les loue et il en touche les fermages.
Le château initial est remplacé par un château de style Henri II qui a eu plusieurs propriétaires successifs jusqu'à Octavie Le Féron qui épouse en 1837, Louis Édouard Sézille de Biarre, maire de Noyon. Le château est en ruines et fait place en 1840 à un nouveau château comprenant un corps de logis et deux ailes symétriques.
Leur fils Octave Sézille de Biarre, mort à Sedan pendant la guerre de 1870, laisse le château à sa fille Claire qui épouse en 1867 Henri de Beauquesne qui, à son tour, le laisse à sa fille Marie qui épouse en 1893 François de Villeméjane. Le château fut en partie détruit durant la Première Guerre mondiale et reconstruit sur les plans de l'ancien à la fin des années 1920, François de Villeméjane ayant attendu que le reste du village fut reconstruit.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Léon Grégoire (1861-1933), général de division pendant la Première Guerre mondiale, y possédait une maison proche du château, où mourut le son épouse Germaine Mimerel.
- Jacques-Barthélémy Marin (1772-1848), général des armées du Premier Empire, né et décédé dans cette commune.
- Florent de Ville, un chevalier et croisé du début du XIIIe siècle.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie
- Les dossiers de l'Inventaire général du patrimoine culturel sur la commune de Ville
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 634 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1971 au 01/06/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Ville » sur Géoportail (consulté le 22 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « le ru des Aulnoyes »
- Sandre, « le ru du Jardin Galette »
- Sandre, « le ru du Pied de Boeuf »
- Sandre, « divers bras de la Divette »
- « Fiche communale de Ville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « la Divette »
- « Station hydrométrique La Divette à Passel », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
- « SAGE Sensée », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ville et Margny-lès-Compiègne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Margny-les-Compiegne » (commune de Margny-lès-Compiègne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Margny-les-Compiegne » (commune de Margny-lès-Compiègne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Noyon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Transports en commun à Ville », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- L. G., « Philippe Barbillon élu maire », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Ville (60676) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- « Le château de Ville et son histoire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site de la mairie de Ville (consulté le ).