William B. Leeds Jr — Wikipédia
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Conjoint | Xenia Georgievna de Russie (de à ) |
Enfant | Nancy Leeds (d) |
William Bateman Leeds Junior est né le à New York, aux États-Unis, et mort le à Wintsberg Peak, sur l'île de Saint-Thomas, dans les îles Vierges américaines. C'est un multi-millionnaire et un philanthrope américain, brièvement impliqué dans l'« affaire Anna Anderson » en 1928.
Famille
[modifier | modifier le code]William B. Leeds Jr est le fils unique de William B. Leeds Sr (1861-1908), surnommé « le roi de l'étain », et de son épouse Nonnie May « Nancy » Stewart (1878-1923) devenue, après son troisième mariage, la princesse Anastasia de Grèce.
Le , William B. Leeds Jr épouse, à Paris, la princesse Xenia Georgievna de Russie (1903-1965), fille du grand-duc Georges Mikhaïlovitch de Russie (1863-1919) et de son épouse la princesse Marie de Grèce (1876-1940). De ce mariage naît une fille :
- Nancy Leeds (1925-2006)[1] qui épouse, le , Edward Judson Wynkoop Jr (1917-2009)[2]. De ce mariage naît une fille :
- Alexandra Wynkoop (1959).
Divorcé en 1930, William B. Leeds Jr se remarie, le , à Olive Hamilton (1913-1988).
Biographie
[modifier | modifier le code]William B. Leeds Jr. passe son enfance au no 987 de la cinquième avenue, à New York. Orphelin de père à l'âge de six ans, il hérite d'une importante fortune, estimée entre 30 et 40 millions de dollars de l'époque. L'enfant déménage alors à Montclair, dans le New Jersey. Inscrit dans une école prestigieuse, William B. Leeds Jr. est alors placé sous la garde d'une armada de domestiques, tandis que sa mère part s'installer à Londres, où elle reçoit rapidement le surnom de « Dollar Princess »[3],[4].
En 1911, le jeune garçon rejoint sa mère au Royaume-Uni, où il intègre le prestigieux collège d'Eton. Après le remariage de sa mère avec le prince Christophe de Grèce, en 1920, William B. Leeds Jr. part effectuer un tour du monde, qui le mène notamment à Sumatra, dans les Indes néerlandaises, où il manque de perdre un bras après s'être fait piquer par une araignée venimeuse. En 1921, il apprend que sa mère est gravement malade et se rend en urgence à Athènes pour la retrouver[3].
En Grèce, William B. Leeds Jr. fait la connaissance d'une nièce de son beau-père, la princesse Xenia Georgievna de Russie, qu'il épouse quelques mois après son retour en Europe, au grand dam de sa mère, qui trouve son fils et sa future belle-fille beaucoup trop jeunes. À l'époque, les deux jeunes gens ont en effet respectivement 19 et 17 ans[3].
Après leur mariage, William B. Leeds Jr. et son épouse partent vivre aux États-Unis. Installés à Oyster Bay, dans l'État de New York, ils partagent leur temps entre mondanités et voyages en bateau[3]. En 1928, le couple est brièvement impliqué dans l'« affaire Anna Anderson », la princesse Xenia ayant reconnu dans l'aventurière polonaise sa cousine, la grande-duchesse Anastasia Nikolaïevna de Russie. Hébergée durant six mois chez le couple, la faussaire en est finalement chassée par William B. Leeds Jr.[5],[6].
En 1930, le couple divorce[3]. Peu de temps après, William B. Leeds Jr. fait la connaissance d'Olive Hamilton, une ancienne opératrice téléphonique à qui il sauve la vie alors que son bateau vient de couler. Une idylle se développe entre eux et Leeds finit par l'épouser en 1936[7],[8].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, William B. Leeds Jr. fait don de sa flotte de navires au gouvernement américain afin de soutenir l'effort de guerre[3]. Il sert également comme garde-côte durant le conflit[7].
Diagnostiqué d'un cancer, William B. Leeds Jr. se suicide à l'âge de 69 ans, le , dans sa résidence de Wintsberg Peak, sur l'île de Saint-Thomas, dans les îles Vierges américaines[3],[7].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) « Poor Little Rich Boy and Princess Xenia, 1920 », dans Larry Weirather, Fred Barton and the Warlords' Horses of China: How an American Cowboy Brought the Old West to the Far East, McFarland, (ISBN 0786499133), p. 144-147.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Susannah Broyles, « The World’s Richest Boy – the Life of William B. Leeds », sur MCNY Blog: New York Stories, (consulté le ).
- (en) Darryl Lundy, « William Bateman Leeds, Jr. », sur The Peerage, (consulté le ).
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Augusta Glosé (sa tante)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Douglas Perkins, « Fabergé: The Social and Political Implications of Russian Decorative Arts », The Museum Blog, (lire en ligne).
- (en) « Edward J. Wynkoop Jr. », Rutland Herald, (lire en ligne).
- (en) Susannah Broyles, « The World’s Richest Boy – the Life of William B. Leeds », sur MCNY Blog: New York Stories, (consulté le ).
- (en) « Young Leeds Rules Mansion », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) John Klier et Helen Mingay, The Quest for Anastasia, Smith Gryphon, , 246 p. (ISBN 1-85685-085-4), p. 108-110
- (en) Peter Kurth, Anastasia : The Life of Anna Anderson, Jonathan Cape, , 450 p. (ISBN 0-224-02951-7), p. 202-204 et 214-227
- (en) « William B. Leeds, Sportsman, Dead », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Romance of a Modern Cinderella », The Milwaukee Sentinel, (lire en ligne)