William Booth est le seul garçon des quatre enfants survivants de Samuel Booth et de Mary Moss épouse Booth. Comme son père était un entrepreneur de maçonnerie dont les affaires ne marchaient pas très bien, la famille était pauvre, et Samuel fut contraint de mettre son fils William au travail alors qu'il n'avait que treize ans. Il le fit embaucher par un prêteur sur gages. De ce fait, ses études restèrent sommaires, mais il compensa ce manque en lisant beaucoup, et il se forma lui-même à la rédaction de textes puis à la prise de parole en public.
Il passe son adolescence dans un quartier pauvre de la ville industrielle de Nottingham. Anglican par sa famille et sa première éducation religieuse, il se rattache à l’Église méthodiste à l’âge de quinze ans et il deviendra plus tard pasteur de cette même Église. Le , il se marie avec Catherine Mumford (1829-1890). De cette union naîtront huit enfants.
Booth travaille comme pasteur dans les quartiers pauvres à l’est de Londres et se heurte à la misère et à la pauvreté. En 1865[1], il lance une première action contre l'injustice sociale à travers un mouvement qu'il nomme « Mission chrétienne de l'Est londonien ». Booth résume son engagement dans le slogan « Soupe, Savon, Salut » (Soup, Soap and Salvation). Son rôle de pasteur sera donc à la fois spirituel et matériel. Il s'agit d'apporter l'Évangile tout en luttant contre la misère.
Booth voit cet engagement comme celui d'une « armée du salut » qui luttera contre la pauvreté. L'expression fait mouche et en 1878[1], Booth fonde l'Armée du salut, dont il devient le « général ». Il organise les fonctions des personnes qui travaillent avec lui selon un organigramme clair : les responsables sont des officiers et des officières ; les postes d’évangélisation, des citadelles et les membres prennent le nom de soldats. Il dote cette armée d'un uniforme, d'un drapeau (dont la devise est « Sang et Feu », au sens du Sang de Jésus-Christ et du Feu de l'Esprit-Saint). La musique jouera un rôle important pour attirer les gens vers son mouvement : « Pourquoi le Diable aurait-il les meilleures mélodies ? » se demande-t-il. Son organisation va se diffuser en Angleterre puis à l'étranger.
En 1890, il publie un livre qui rencontre un grand succès, In Darkest England and the Way Out (Dans les ténèbres de l'Angleterre et la voie pour en sortir).
Cette image résume les idées de In Darkest England and the Way Out, publié par Booth en 1890 et du programme de l'Armée du Salut. (Cliquer pour agrandir)Avenue William-Booth dans le 11e arrondissement de Marseille.
En République Démocratique du Congo, dans la commune de la Gombe à Kinshasa, il existe une université qui porte le nom de William Booth (UWB en sigle).
Deux statues de William Booth et de sa femme, par George Edward Wade, ont été érigées en 1929 sur Champion Hill, à côté du collège de formation de l'Armée du salut à Londres[3].
Une réplique de ces statues de Wade se trouve dans le Mile End Road, à Londres, à proximité du site de la première réunion de l'Armée du salut. Celle représentant William Booth a été dévoilée en 1979.
↑Darke, Jo, ‘’The Monument Guide to England and Wales: A National Portrait in Bronze and Stone’’, photographs by Jorge Lewinski and Mayotte Magnus, a MacDonald Illustrated Book, London, 1991 p, 72-73