William Oualid — Wikipédia

Israël William Oualid, né le à Alger[1] et mort le à Villeneuve-sur-Lot[2], est un juriste français.

William Oualid est le fils d’Isaac, dit Sadia Oualid (1845 – 1917), représentant de commerce, et de Rachel Azoulay ().

Licencié de la Faculté de droit d'Alger en 1904[3], puis docteur en droit, en 1906 et agrégé en 1919, il est professeur à la Faculté de droit de Dijon (1920), à la Faculté de droit de Strasbourg (1921-1923), puis à la faculté de droit de Paris[4] (à partir de 1923). Il a été membre de la Ligue des droits de l'Homme, spécialisé dans la défense des droits des populations colonisées, ainsi que dirigeant du Consistoire et vice-président, dans l'entre-deux-guerres, de l'Alliance israélite universelle.[réf. nécessaire].

Pendant la Première Guerre mondiale, il fait partie des réseaux dits Albert Thomas du sous-secrétaire d'État à l’Armement et des Munitions, aux côtés de Maurice Halbwachs et de François Simiand[5]. Durant l'entre-deux-guerres, il participe à la Revue de l’immigration, se montrant partisan d'une régulation de l'immigration [5]. Il représente la France lors de la Conférence de Genève concernant le Bureau international du travail.

Directeur de l'Institut d'urbanisme de Paris, de 1937 à 1940, il en est écarté en tant que juif en 1940 durant l'Occupation[6].

Engagement au sein de la ligue des droits de l'Homme

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Durant l'entre-deux-guerres, la France est notamment traversée par sa deuxième vague d'immigration. Alors que la question des "races" dans les années 1920 n'est pas encore un enjeu de débat public, ne permettant pas la distinction entre les termes de "racisme" et "antiracisme", la ligue des droits de l'homme n'en avait donc pas encore fait un thème de lutte. Dans ce contexte, et à travers son engagement au sein de la ligue, William Oualid prône une politique migratoire sélective dans le but de protéger la "race française" des "indésirables"[7].

Au sein de la ligue des droits de l'homme, il est engagé dans la lutte contre l'antisémitisme[7].

Bibliographie

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  • Oualid, William, L'Aspect juridique de l'immigration ouvrière, Paris, 1923
  • Oualid, William, Leçons sur la monnaie et les problèmes monétaires professées pendant l'année 1926-1927, Paris : Recueil Sirey, 1927. - 226 p.
  • Oualid, William, Salaires et tarifs, conventions collectives et grèves, la politique du ministère de l’Armement et du ministère du Travail, PUF, Yale University Press, New Haven, 1928 (avec Charles Picquenard)
  • Oualid, William, « Les conditions actuelles de l’immigration ouvrière en France et ses conséquences » in Revue du Musée social, Séance du (p. 111-113).
  • Oualid, William, avant-propos à Maurice Eisenbeth (grand rabbin d'Alger), Le judaïsme nord-africain. Études démographiques sur les Israélites du département de Constantine, éd. Pierre Abraham, Constantine, 1931.

Notes et références

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  1. Archives nationales d'Outre Mer, commune d'Alger, acte de naissance no 210, année 1880 (sans mention marginale de décès)
  2. Valérie Azan, « Archives juives - Revue d'histoire des juifs de France Volume. 46 2013 »
  3. Oualid, William, Israël sur le site SIPROJURIS
  4. Catherine Nicault, « Dossier : L'Alliance israélite universelle après 1945 », sur CAIRN.INFO (consulté le )
  5. a et b Benoît Larbiou, « Organiser l’immigration. Sociogenèse d’une politique publique (1910–1930) » in Agone no 40, 2008 « L’invention de l’immigration » [lire en ligne]
  6. Laurent COUDROY de LILLE, « Histoire de l'Institut d'urbanisme de Paris », sur Institut d'Urbanisme de Paris, (consulté le )
  7. a et b Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France : (XIXe – XXe siècle) Discours publics, humiliations privées, Fayard, coll. « Pluriel », , 718 p. (ISBN 978-2-8185-0418-5), « CHAPITRE V : L'invention de l'immigration choisie / A chacun sa race / La Ligue des droits de l'homme contre les indésirables », p. 330-332

Liens externes

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