Wuhsha al-dallala — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance | Karīma bint Ammar |
Surnom | La Courtière (al-Dallāla ) |
Activité | |
Père | Ammar le Banquier |
Wuḥsha al-Dallāla ou Karīma bint Ammar (nom de naissance), née à Alexandrie au xie siècle, est une entrepreneuse et courtière juive-égyptienne du xie – xiie siècles. Elle est active plus particulièrement à Fustat - le Vieux-Caire actuel. Wuḥsha est vraisemblablement un titre honorifique tandis que le surnom « al-dallāla » décrit simplement son occupation - celle-ci étant de courtière[G 1].
Elle dénote pour l'importante liberté personnelle à la fois dans sa vie et la gestion de ses entreprises financières. Elle apparait dans plusieurs documents à la fois judiciaires mais aussi de compte-rendu de ses activités commerciales. Elle laisse derrière elle une fortune considérable qu'elle lègue en partie à ses descendants mais aussi en don pour les synagogues cairotes. Bien que son indépendance et son patrimoine personnel lui ont assuré une influence certaine, elle a aussi été sujette aux réprobations des autorités religieuses[1].
Sources
[modifier | modifier le code]L'existence de Wuhsha est mentionnée dans plusieurs documents issu du Guéniza du Caire - un dépôt de 200 000 à 400 000 manuscrits juifs allant du ixe au xixe siècle[1],[2]. Le premier est un document juridique relatant un jugement du [a] par la cour rabbinique (Beth Din) de Fustat conservé dans la collection Taylor-Schechter[b] du Guéniza depuis 1898 à l'université de Cambridge à la cote T-S 10J7.10[G 2],[3],[TS 1]. Elle est également mentionnée dans un autre document - sans datation précise : un compte-rendu présentant une liste de donateurs de la communauté juive de Fustat. Ce document appartient à la même collection et est enregistré à la cote T-S Misc. 8.102[TS 2].
Éléments biographiques
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- 15 Iyar 1409 de l'ère séleucide aussi appelée « ère des Grecs » voire « ère des Documents » par les juifs yéménites. Un comput encore utilisé au xie – xiie siècle par la diaspora juive issue du monde hellénistique, et ce jusqu'au xvie siècle en Orient - voire jusqu'au xixe siècle pour les juifs yéménites. À noter que le chapitre 10 du traité talmudique Avoda Zara mentionne bien l'utilisation de ce calendrier parmi la communauté juive.
- Le premier est Charles Taylor (en), maître du St John's College de Cambridge. C'est le principal contributeur financier de Solomon Schechter lors de son expédition de 1896-1897 pour ramener les manuscrits du guéniza.
Références
[modifier | modifier le code]Primaires
[modifier | modifier le code]- Collection Taylor-Schechter
- (en) « Legal document (T-S 10J7.10) » , sur Cambridge Digital Library
- (en) « Accounts (T-S Misc. 8.102) » , sur Cambridge Digital Library
Secondaires
[modifier | modifier le code]Autres sources
[modifier | modifier le code]- (en) « Wuhsha Al-Dallala », sur Jewish Virtual Library, (consulté le )
- (en) « Jewish Women in the Cairo Genizah », sur Jewish Women's Archive, (consulté le )
- (en) Lihua Zhu, « Taylor-Schechter Genizah : A Priceless Collection » , sur Cambridge University Library, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Article
[modifier | modifier le code]- (en) Shelomo Dov Goitein, « A Jewish Business Woman of the Eleventh Century », The Jewish Quarterly Review, University of Pennsylvania Press, vol. 57, , p. 225-242 (DOI https://doi.org/10.2307/1453495 , lire en ligne ).