Xerocomellus fennicus — Wikipédia
Bolet finlandais
Règne | Fungi |
---|---|
Embranchement | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Xerocomellus |
Xerocomellus fennicus, le Bolet finlandais, est une espèce de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Xerocomellus dans la famille des Boletaceae. Morphologiquement identique à Xerocomellus ripariellus, il s'en distingue par ses spores tronquées.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Xerocomellus fennicus (Harmaja) Šutara[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletellus sous le basionyme Boletellus fennicus Harmaja[1].
Synonymes
[modifier | modifier le code]Xerocomellus fennicus a pour synonymes[1] :
- Boletellus fennicus Harmaja
- Boletus fennicus (Harmaja) Šutara
- Xerocomus fennicus (Harmaja) H.Ladurner & Simonini
Phylogénie
[modifier | modifier le code]Le fait que X. fennicus soit une espèce distincte de X. ripariellus a été remarqué pour la première fois à la fin du 20ᵉ siècle, en Finlande. La première découverte pour la Suède a été faite dans le Södermanland et il y a des signalements épars de la Scanie au sud jusqu'à la Dalarna au nord.
L'espèce a été décrite par Harri Harmaja en 1999 sous le nom de Boletellus fennicus. Elle a été introduite dans les Xerocomus par Ursula Peintner, Heidi Ladurner et Giampaolo Simonini en 2003, puis dans les Xerocomellus par Josef Šutara en 2008. Heidi Ladurner et Giampaolo Simonini supposent que X. fennicus est la même espèce que le Xerocomellus intermedius nord-américain[2].
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'épithète spécifique fennicus fait réfèrence à la Finlande, où l'espèce a été décrite pour la première fois[2].
Description du sporophore
[modifier | modifier le code]Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de Xerocomellus fennicus sont les suivantes :
Son chapeau est rougeâtre à rouge sang, rapidement fissuré[3], ayant tendance à le faire de façon maillée et non radiale[2].
L'hyménophore présente des tubes jaune pâle, rapidement bleuissants. Les pores sont concolores[3].
Son stipe est jaunâtre, couvert de points et de fibres rouge corail[3].
La chair est de couleur jaune pâle, bleuissante[3],[4],[2].
Caractéristiques microscopiques
[modifier | modifier le code]Ses spores sont clairement striées et tronquées[4],[2],[3].
Galerie
[modifier | modifier le code]Habitat et distribution
[modifier | modifier le code]Il s'agit un champignon ectomycorhizien, hygrophile[5], poussant dans les forêts de feuillus et les forêts mixtes, dans les parcs, associées au bouleau (Betula) et à l'Aulne (Alnus)[4].
L'espèce est connue jusqu'à présent en France, Autriche, République tchèque, Danemark, Finlande (là où elle est très commune[2]) et en Suède, peut-être aussi en Belgique[4].
Comestibilité
[modifier | modifier le code]Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet finlandais est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens dont les tubes ne sont pas très développés[6].
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]- Le Bolet des rives (Xerocomellus ripariellus), aux spores non tronquées et beaucoup plus faiblement striées[2],[3],[7].
- Le Bolet framboise (Hortiboletus rubellus), d'un rouge plus vif et se craquelant moins facilement, avec des pointillés rouge orangé à la base du pied et un bleuissement moins intense à la coupe.
- Le Bolet rubicond (Xerocomellus redeuilhii), beaucoup moins tendance à se craqueler, ne bleuit presque pas à la coupe et à la moitié inférieure du pied rouge betterave.
- Le Bolet abricot (Rheubarbariboletus armeniacus), aux couleurs plus orangées et ternes, beaucoup moins hygrophile, à la moitié inférieure du pied orangée et au bleuissement moins intense à la coupe.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Xerocomellus fennicus (Harmaja) Šutara (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Xerocomellus fennicus (Harmaja) Šutara 2008 (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Xerocomellus fennicus (Harmaja) Šutara (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Xerocomellus fennicus (Harmaja) Šutara (2008) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 10 octobre 2024
- (en) « Xerocomellus fennicus », sur 1116 Mushroom Identifications Await Your Discovery (consulté le )
- « Xerocomellus fennicus », sur Danmarks Svampeatlas (consulté le )
- (en) Boris Assyov, « Xerocomus fennicus », sur boletales.com
- Patrice TANCHAUD, « Xerocomellus porosporus » [PDF], sur mycocharentes.fr,
- italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
- Patrice TANCHAUD, « Xerocomellus ripariellus » [PDF], sur mycocharentes,