Yangambi — Wikipédia

Yangambi
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Yangambi est une localité du territoire d'Isangi dans la Province de la Tshopo, en République Démocratique du Congo. Elle est située sur la rive droite du fleuve Congo, à 100 kilomètres à l'ouest de la ville de Kisangani.

Situation géographique

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L’étude est effectuée dans la RB Yangambi entre juin 2023 et octobre 2023. Le paysage Yangambi est une aire comprise entre le fleuve Congo (au sud) et la rivière Aruwimi (Nord et ouest). La RBY est caractérisé par une superposition de régimes fonciers combinant l'existence de la Réserve de Biosphère de Yangambi sur 225000ha (RBY, 0.771°N, 24.527°E, 400m créée en 1933), La RBY une concession forestière et des terres coutumières. Dès sa création, la RBY a été affectée sous la gestion de l'Institut National d'Etude et de Recherches Agronomiques, puis déclarée publiquement Réserve de Biosphère de Yangambi en 1979 par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture et placée sous la gestion du Comité National « Man and Biosphere » (MAB-RDC). Toutes ces deux aires présentent une importante potentialité en biodiversité faunique et floristique, mais différemment affectées par les activités anthropiques, dont environ 141 643 habitants vivent dans le paysage  de Yangambi  (van Vliet et al., 2018) en majorité constitués du peuple Turumbu.

Historique de la Réserve

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Le passage de l’État Indépendant du Congo à la colonie du Congo belge en 1908 (Kyale et al. 2019)[1] contribua à l’organisation des services agricoles avec la création en 1925 d’une organisation scientifique et technique doté d’une autonomie administrative, financière et opérationnelle ; la Régie des Plantations de la Colonie (REPCO) à Yangambi, ses 11 stations et 4 plantations expérimentales, qui fonctionna de 1926 à 1933 (Lokinda et al. 2017)[2]. Cette régie a été dirigée depuis la Belgique, et avait une fonction double, la recherche et la production des cultures, essentiellement le coton et les cultures pluriannuelles, notamment le palmier à huile, caoutchouc, caféier (Sunga 2012)[3]. En 1933, avec l’appui du Prince Léopold de Belgique, l’INEAC (Institut National pour l’Etude Agronomique du Congo belge)  fut créé par l’arrêté royal du 22 décembre 1933 pour remplacer la REPCO(Kyal et Al 2019)[1]. Six ans plus tard, l’importance des questions liées aux études botaniques et à la sylviculture tropicale est venue matérialiser cette nécessité avec la création la Réserve naturelle de Flore de Yangambi par l’ordonnance-loi n°121 Agri, du 25 novembre 1939 et la reconnaissance d’une réserve communautaire.

Réserve de biosphère de Yangambi

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Tronc de Pericopsis elata[4].

235 000 hectares de forêt autour de Yangambi ont été déclarés Réserve de biosphère en 1976, dans le cadre du Programme sur l’homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO.

La Réserve de biosphère de Yangambi est l’une des principales aires protégées menacées par l’anthropisation dans la région[5].

Le site est très important du point de vue de la biodiversité car il abrite des espèces d'arbres menacées, telles que l'Afrormosia (Pericopsis elata). Il abritait autrefois des éléphants (Loxodonta africana cyclotis), mais ils ont maintenant disparu localement[6]. En 2018, une étude a confirmé la présence de chimpanzés communs (Pan troglodytes) dans le paysage de Yangambi[7].

Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge

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Bâtiment administratif de l'INERA Yangambi.

Mis sur pied par l'Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge (INEAC), le Centre de Recherche de Yangambi fut un centre de référence dans les années 1950.

Les archives de l'INEAC sont conservées aux Archives générales du Royaume (Belgique) et sont ouvertes à la recherche.

L'INEAC (1933-1962) était l'un des plus importants centres de recherche agricole mondiaux, créé au Congo par le gouvernement belge pour étudier l'agronomie en climat tropical.

Après l'indépendance, l'INEAC est devenu l'Institut national pour l'étude et la recherche agronomique (INERA), une institution congolaise. Cependant, des décennies de conflit et d'instabilité politique ont entraîné un déclin progressif du centre de recherche de Yangambi.

Événements récents

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Depuis 2017, avec un financement de l'Union européenne[8], le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et plusieurs partenaires internationaux et congolais visent à faire du paysage de Yangambi un pôle mondial pour le développement, la science et la conservation[9]. Les initiatives récentes comprennent la restauration des terres dégradées[10], de nouvelles infrastructures, la recherche sur la faune et la flore menacées d'extinction, le soutien aux entrepreneurs locaux et la formation d'experts forestiers congolais[11].

En 2018, le Jardin botanique de Meise et l'INERA ont rénové l'herbier de Yangambi, qui possède une collection de 150 000 spécimens de plantes séchées[12].

En 2019, le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) a inauguré un nouveau laboratoire de biologie du bois à Yangambi, le premier du genre en Afrique subsaharienne[13].

Depuis 2020, Yangambi abrite la première tour de flux de covariance des turbulences du bassin du Congo, installée par l'Université de Gand[14] et l'INERA.

Environnement

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La Ville de Yangambi a un haut de 55 mètres (15 mètres au-dessus du couvert forestier), la Tour à flux de carbone de Yangambi est la première du Bassin du Congo. Elle a pour objectif de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique et aussi sert à l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère [1].

Notes et références

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  1. a et b Kyale, J., D. A. Wardell, « Dynamique de la déforestation dans la Réserve de biosphère de Yangambi ( République démocratique du Congo ) : variabilité spatiale et temporelle au cours des 30 dernières années », Thèse, vol. 1, no 341:15-28,‎ , p. 341
  2. Lokinda, F., N. Litemandia, A. Wawana, J. Mbeli, A. Motondo, and S. Alongo, « Caractéristiques de la pisciculture rurale en étang dans la réserve de biosphère de Yangambi en RD Congo », Thèse, vol. 1,‎ , p. 402-408
  3. Sunga, F, « Analyse comparée de la diversité, de la structure diamétrique et de la biomasse des plantations à Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J. Léonard à l’I.N.E.R.A Yangambi (Isangi, Province de la Tshopo, R.D.Congo,). », Mémoire, vol. 1,‎ , p. 45
  4. Musée royal de l'Afrique centrale.
  5. Justin Kyale Koy, David Andrew Wardell, Jean-Fiston Mikwa et Joël Masimo Kabuanga, « Dynamique de la déforestation dans la Réserve de biosphère de Yangambi (République démocratique du Congo) : variabilité spatiale et temporelle au cours des 30 dernières années », Bois et forêts des tropiques, vol. 341,‎ , p. 15–28 (ISSN 1777-5760, DOI 10.19182/bft2019.341.a31752, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Nathalie van Vliet, Jonas Muhindo, Jonas Kambale Nyumu et Olivier Mushagalusa, « Mammal Depletion Processes as Evidenced From Spatially Explicit and Temporal Local Ecological Knowledge », Tropical Conservation Science, vol. 11,‎ , p. 1940082918799494 (ISSN 1940-0829, DOI 10.1177/1940082918799494, lire en ligne, consulté le )
  7. « Des chimpanzés en voie de disparition découverts en RDC avec l'aide de pièges photographiques », sur FORETS (consulté le )
  8. « Un nouveau projet du CIFOR, financé par l’Union européenne, au service des populations et des forêts de la République démocratique du Congo », sur EEAS - European External Action Service - European Commission (consulté le )
  9. « Contexte du projet », sur FORETS (consulté le )
  10. « Revitalisation des terres dégradées du bassin du Congo | AFR100 », sur afr100.org (consulté le )
  11. « Rencontrez la prochaine génération d'experts forestiers congolais », sur CIFOR Forests News, (consulté le )
  12. « Protéger les trésors botaniques du Congo », sur CIFOR Forests News, (consulté le )
  13. « Une première en Afrique subsaharienne : ouverture d’un laboratoire de biologie du bois en République démocratique du Congo | Musée royal de l'Afrique centrale - Tervuren - Belgique », sur www.africamuseum.be (consulté le )
  14. « Yangambi Pôle Scientifique (YPS) », sur FORETS (consulté le )