Zied Daoulatli — Wikipédia
Zied Daoulatli | |
Portrait de Zied Daoulatli | |
Fonctions | |
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Constituant de la deuxième circonscription de Tunis | |
– (3 ans et 10 jours) | |
Élection | 23 octobre 2011 |
Groupe politique | Ennahdha |
Biographie | |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Ennahdha |
Diplômé de | Université de Reims |
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Zied Daoulatli (arabe : زياد الدولاتلي) est un homme politique tunisien, membre fondateur du mouvement islamiste Ennahdha.
Biographie
[modifier | modifier le code]Opposant
[modifier | modifier le code]Zied Daoulatli obtient un doctorat en pharmacologie à l'université de Reims en 1984. Il y préside également l'Union des étudiants musulmans.
Il est arrêté en 1981 en raison de son appartenance au Mouvement de la tendance islamique, ancêtre du mouvement Ennahdha, puis immédiatement libéré. En 1987, il est condamné à vingt ans de prison mais libéré après seulement onze mois de prison, à la suite de l'avènement de Zine el-Abidine Ben Ali à la présidence de la République le . Il est arrêté le et détenu au secret pendant 23 jours ; il est condamné en 1991 à quinze ans de prison et purge sa peine en isolement jusqu'à sa libération le [1],[2]. Il est alors le rédacteur en chef du journal Al Fajr (ar) qui est par la suite interdit par les autorités et dont l'équipe est emprisonnée.
Entre mars et juillet 2010, Daoulatli est placé sous surveillance policière. En mars, la police reçoit l'ordre de le placer en résidence surveillée afin de l'empêcher de rencontrer le militant des droits de l'homme, Zahir Makhlouf, après sa libération[3]. En juin, il menace d'entamer une grève de la faim si la police ne lève pas le dispositif[4].
Rôle post-révolutionnaire
[modifier | modifier le code]Après la révolution de 2011 qui chasse Ben Ali du pouvoir, Zied Daoulatli critique le gouvernement transitoire, en l'accusant d'« agir avec la mentalité de l'ère révolue », et Yadh Ben Achour, président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, pour ses « penchants séculiers et son ressentiment envers la religion ». Il soutient fortement Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, et organise l'accueil qui lui est réservé pour son retour d'exil le [5].
Élu membre de l'assemblée constituante le 23 octobre 2011, il représente Ennahdha dans la deuxième circonscription de Tunis. Il est membre de la commission de la législation générale.
Opinions
[modifier | modifier le code]Zied Daoulatli a longtemps été un opposant du régime Ben Ali et favorable à des réformes démocratiques en Tunisie. Il a régulièrement exprimé son opposition à la lutte armée comme un moyen de soutenir ce changement[6].
Il a également appelé à une égalité de droit et de traitement pour les femmes qui portent le hidjab dans la société tunisienne. En 2006, il appelle le gouvernement à « revoir sa politique » et à « traiter la femme tunisienne voilée comme une citoyenne qui a le droit absolu de choisir le hidjab et d'exercer son droit dans l'éducation et le travail sans harcèlement et discrimination ».
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Tunisian president pardons several Islamists », Arabic News, 4 novembre 2004
- Collectif, La torture en Tunisie. 1987-2000. Plaidoyer pour son abolition et contre l'impunité, éd. Le Temps des Cerises, Paris, 2000, p. 42
- (ar) « Le militant politique Zied Daoulatli et le militant des droits humains Zouhair Makhlouf assiégés et victimes d'une surveillance étroite », Alhiwar.net, 1er mars 2010
- (ar) « Tunisie : l'éminent dirigeant musulman Zied Daoulatli menace d'une grève de la faim en signe de protestation », Quds Press International News Agency, 5 juillet 2010
- (ar) Mongi Saadani, « Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahda aujourd'hui en Tunisie après 20 ans d'exil », Asharq Al-Awsat, 30 janvier 2011
- (ar) « Discours du Dr Zied Daoulatli à la Conférence nationale pour la République », Nawaat, 20 juillet 2007