Parc d'activité commerciale — Wikipédia
Un parc d'activité commerciale ou désigne de manière générale un espace conçu et/ou réservé (par les politiques publiques[1]) d'aménagement du territoire pour différentes activités commerciales, et équipé en infrastructures ad hoc (ex : réseaux de transport, éventuellement multimodal, réseau électrique et éventuellement de chaud ou de froid, système de gestion des eaux usées et de ruissellement (en raison de la présence importante de parkings et de surfaces imperméabilisées). C'est l'un des types de parcs d'activité (d'autres sont consacrés à l'industrie, à la recherche...).
Histoire
[modifier | modifier le code]Ces parcs se sont beaucoup développés durant les Trente Glorieuses, encouragé par le développement de l'automobile comme principal mode de mobilité, et donc souvent situés en périphérie des villes[2] (ensuite parfois noyés dans la périurbanisation), et en bordure d'autoroutes ou de boulevards périphériques.
La mise en place des parcs d’activités commerciales fut fortement influencée par un modèle consumériste américain dans une envie de créer des hypermarchés discount au vu de l'augmentation importante de la classe moyenne dans ces deux pays durant cette période.
On leur greffe parfois des unités de logement ou d'activité administrative (ZACA ou « Zone d'activités commerciales et administratives » (par exemple à Ouagadougou pour la première fois en 1990[3]).
Des années 1970 aux années 1990, ces espaces ont été considérés comme importants par les aménageurs et urbanistes, notamment dans le cadre des grands programmes de renouvellement urbain[4]. Certaines de ces zones ont concurrencé le petit commerce de proximité et ont fait disparaitre certains de ces commerces, dans les villes et aussi dans les campagnes. Certaines sont aujourd'hui remis en cause par le développement du commerce électronique[5]. Les villes en transition promeuvent néanmoins un aménagement redonnant une place dominante aux circuits courts, à la mixité sociale et aux commerces de proximité, accessibles par d'autres moyens que l'automobile.
En France
[modifier | modifier le code]Éléments de définition
[modifier | modifier le code]En France, selon le CNCC (Conseil national des centres commerciaux), un Parc d'activité commerciale est « un ensemble commercial à ciel ouvert, réalisé et géré comme une unité. Il comprend au moins 5 unités locatives et sa surface est supérieure à 3 000 m2 SHON (surface construite) »[6].
Typologie
[modifier | modifier le code]Le CNCC classe les parcs d'activité commerciale selon la typologie suivante[6] :
- au-delà de 10 000 m2 de surface SHON (surface hors œuvre nette) : on parle de « grands parcs d'activité commerciale » ;
- entre 3 000 m2 et 10 000 m2 de « surface SHON » (surface construite, initiales de ****[pas clair]) : on parle de « petits parcs d'activité commerciale ».
Liste des plus grands retail-park en France
[modifier | modifier le code]Sauf mention contraire, le classement, qui inclut les seuls parcs commerciaux extérieurs, est issu du magazine LSA[7].
Rang | Nom | Ville | Dép. | Surface GLA en m² | Commerces | Ouverture | Propriétaire | Réf. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1er | Polygone Riviera | Cagnes-sur-Mer | 06 | 74 900 | 121 | 2015 | Unibail-Rodamco-Westfield | |
2e | L'Atoll | Beaucouzé | 49 | 71 000 | 64 | 2012 | Compagnie de Phalsbourg | |
3e | Les Terrasses du Port | Marseille | 13 | 62 700 | 190 | 2014 | Hammerson | |
4e | Carré de soie | Vaulx-en-Velin | 69 | 60 800 | 57[8] | 2009 | Altarea | |
5e | Les Couleures | Valence | 26 | 60 000 | ||||
6e | Place du Dauphiné | Tignieu-Jameyzieu | 38 | 60 000 | 80 | 2010[9] | Laurent Grindler[9] | |
7e | Alpha Park | Les Clayes-sous-Bois | 78 | 58 896 | 2006[10] | Compagnie de Phalsbourg[10] | ||
8e | Shopping Parc Carré Sénart | Lieusaint | 77 | 59 424 | Unibail-Rodamco-Westfield | |||
9e | Champéa Shopping | Thillois | 51 | 52 200 | ||||
10e | Family Village | Limoges | 87 | 52 000 | 29 | 2010 | Altarea Cogedim | |
11e | L'Avenue 83 | La Valette-du-Var | 83 | 51 000 | 70 | Altarea | ||
12e | Pôle Sud shopping | Basse-Goulaine | 44 | 50 000 | 90 | 1988 | ||
13e | La Cerisaie | Fresnes | 94 | 48 950 | 51 | 1970 | Silic | |
14e | Villebon 2 | Villebon-sur-Yvette | 91 | 47 500 | 58 | 1988 | Frey | |
15e | Promenade de Flandre | Neuville-en-Ferrain - Roncq | 59 | 46 150 à 60 000[11] | 47[12] | 2017[11] | Altarea Cogedim et Immochan[11] | |
16e | Clos du Chêne | Montévrain | 77 | 46 126 | 62 | |||
17e | Polygone | Montpellier | 34 | 45 000 | 110[13] | 1975 | Socri | |
18e | Waves Actisud | Moulins-lès-Metz | 57 | 43 000 | 69 | 2014 | Compagnie de Phalsbourg | |
19e | Woodshop Boissenart[14] | Cesson | 77 | 42 700 | 50 | 2019[14] | Frey[14] | |
20e | Polygone Béziers | Béziers | 34 | 42 045 | 110 | 2010 | Socri | |
21e | Mondevillage | Mondeville | 14 | 42 000 | 35[15] | 2013[15] | Carrefour Property[15] | |
22e | Reims Village | Reims | 51 | 42 000 | ||||
23e | Thiais Village | Thiais | 94 | 41 900 | 59 | |||
24e | Maison Plus | Hénin-Beaumont | 62 | 41 650 |
Belgique
[modifier | modifier le code]Ouvert à la fin des années 1990, Ypres Business Park, anciennement Flanders Language Valley, est situé au nord de la ville belge d'Ypres en Flandre-Occidentale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jehin JB (2002). Influence des politiques des pouvoirs publics en matière d’implantation commerciale sur l’activité en centre-ville. Comparaison: Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle. Bulletin de la Société géographique de Liège, 42, 39-51.
- Delobez, A., & Peron, R. (1990). Les zones d’activités commerciales périphériques et le commerce de centre-ville. In Le commerce des centres-villes. Actes du Colloque de Limoges, Limoges, Presses de l’Université de Limoges et du Limousin (pp. 264-282).
- Biehler, A., & Le Bris, É. (2010). Les formes d’opposition aux politiques de la ville à Ouagadougou. Révoltes et oppositions dans un régime semi-autoritaire: Le cas du Burkina Faso, 133-150.
- Jourdan, G., Dominique, R., & Michel, S. (2008). Les grandes zones d'activité économiques et commerciales: des espaces stratégiques pour le renouvellement urbain.
- A. Rallet, Commerce électronique et localisation urbaine des activités commerciales, vol. 52, Modèle:No., p. 267-288, Presses de Sciences Po, 2001.
- « Le glossaire », sur Le site du CNCC (consulté le )
- Clotilde Chenevoy, « Découvrez la liste des centres commerciaux de plus de 40 000 m2 qui pourraient ne pas rouvrir », sur LSA, (consulté le )
- « Quels centres commerciaux sont fermés ce dimanche ? Voici la liste », sur Leprogrés.fr, (consulté le )
- Caroline Faquet, « La Place du Dauphiné parachève l'équipement du nord-Isère », sur LSA, (consulté le )
- Daniel Bicard, « Alpha Park II dévoile les dessous de son habit vert à Clayes-sous-Bois », sur LSA, (consulté le )
- Daniel Bicard, « Promenade de Flandre inaugurée en place forte commerciale entre France et Belgique », sur LSA, (consulté le )
- Florence Moreau, « La galerie commerciale d’Auchan Roncq et sa voisine Promenade de Flandre fermeront-elles? », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- Léa Bouquet et Pascaline Arisa, « Fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 m² : au Polygone de Montpellier, flou total autour de la mesure », sur Franceinfo, (consulté le )
- Daniel Bicard, « Woodshop, l’ancien centre thématique Maisonément «reformaté » par Frey », sur LSA, (consulté le )
- « Le centre commercial Mondevillage ouvre ses portes », sur Ouest France, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Est-ce la fin des zones commerciales ? » , Le Débat de midi, France Inter, 11 août 2021.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Desse, R. P. (2002). Les centres commerciaux français, futurs pôles de loisirs ?.
- Garreau, L. (2008). IMMOSTORE: gestion de projet et attentes des stakeholders dans la construction d'une zone d'activités commerciales (lien)