Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bellevaux — Wikipédia
Type | |
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Fondation | |
Diocèse | |
Paroisse | Paroisse Notre-Dame-des-Hermones (d) |
Dédicataire | |
Style | |
Créateur | Fonderie Paccard (cloche) () |
Construction | - |
Restauration | , et |
Religion | |
Patrimonialité | Objet français classé monument historique (d) (statue en , cloche en , stalles en ) |
Département | |
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Commune |
Coordonnées |
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L’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Bellevaux est une église catholique, située dans la commune de Bellevaux en Haute-Savoie. De style néo-classique sarde, elle est dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie.
Historique
[modifier | modifier le code]Les bénédictins de Saint-Jean de Genève, dépendant de l'abbaye d'Ainay de Lyon, bâtissent une petite église en bois lorsqu'ils s'installent dans la vallée en 1136[1],[2].
En 1536, le prieuré et l'église sont délaissés, lorsque la réforme protestante s'étend à la partie nord du duché de Savoie. Quelques années plus tard, en 1567, les troupes protestantes se retirent et les bénédictins reprennent possession du prieuré, en mauvais état.
En 1737, l'église s'effondre[3], notamment la tour datant du XIVe siècle. Elle est entièrement reconstruite sur l'emplacement de l'ancienne[2] et achevée durant l'été 1740.
Lorsqu'en 1792, le duché de Savoie est annexé à la France révolutionnaire, l'édifice est fermé un certain temps. En 1795, la Convention se montre moins sévère et l'abbé Rey, curé de Bellevaux, recommence à célébrer la messe. Aussitôt l'ordre vient de Thonon de démolir l'église. Elle est simplement fermée[4].
Après la Révolution, la tour du clocher est reconstruite en 1808, la flèche est refaite en 1894[5]. L'ancien presbytère est rasé et le nouveau est bâti à un autre endroit.
En 1826, la cure est achevée, la population de la commune s’agrandit, l'église, devenue trop petite, est reconstruite. Les paroissiens la souhaitent belle, grande et haute. Le projet est confié à l'architecte, adjudant du génie, Guillet, Victor Delémontex et Laurent Taberlet[3]. La décoration intérieure, notamment les peintures, est confiée à des artisans originaires de la province de Verceil[3]. L'ancienne église est rasée, sauf la tour du clocher la partie la plus ancienne. Les habitants de Bellevaux participent à tour de rôle à son édification, les femmes et les enfants en dessous de 16 ans, étaient dispensés[6].
Lors de la construction un accident fait 5 morts dont le syndic. Une petite croix sur un socle de pierre, située entre l'église et le jardin alpin.
L'église est reconstruite dans style néo-classique avec des éléments baroques entre 1828 et 1829[3].
Le nouvel édifice reprend les éléments de l'ancienne église[3]. Seul est gardé le clocher[3].
En 1967, les systèmes de chauffage sont installés et en 1969 l'intérieur de l'église est entièrement restauré par des peintres originaires de La Giettaz lors de la réforme liturgique, en gardant les tons chauds du néo-classique sarde[7].
Au printemps 1977, les toitures et le clocher sont restaurés ainsi que les façades[réf. nécessaire].
En , le sol est entièrement refait[réf. nécessaire].
En 2001, l'église est à nouveau restaurée.
Description architecturale
[modifier | modifier le code]Intérieur
[modifier | modifier le code]L'architecture de l'église est composite avec un style néo-classique, dit « sarde »[Note 1], dans laquelle des « réminiscences baroques marquées viennent s'y mêler »[3],[2].
Le bâtiment est constitué de trois nefs séparées par des piliers quadrangulaires supportant des corniches avec des « arcs doubleaux de la voûte »[3],[2].
Les peintures intérieures, comme souvent en Savoie, sont réalisées par des artistes valsésiens (Province de Verceil)[3],[2].
L’église possède un baptistère avec des panneaux de bois sculptés de style gothique, réalisé par Laurent Baud de Morzine, d’un tableau de saint François de Sales antérieur à 1660, de stalles de style renaissance réalisées au XIXe siècle et un orgue mobile aménagé depuis 1992. La tour du clocher à bulbe, surmonté d’une flèche, est la partie la plus ancienne. L'église s'effondre en 1737[3].
- L'intérieur de l'église.
- Le plafond.
- Le chœur.
- Les trois vertus théologales : Foi, Charité et Espérance en trompe-l’œil, comme l'entourage des fenêtres.
- Tableaux Saint-François de Sales.
- Le baptistère.
- Vierge Notre-Dame du Rosaire de Bellevaux, statue prêtée par Joseph Chedal un marchand de Salzbourg en Autriche.
- Une croix en fer forgée par Jean Claude Vuagnoux habitant de la commune.
- Roue à carillons, la seule de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
- L'orgue.
Extérieur
[modifier | modifier le code]- La tour et le clocher de l'église.
- Façade ouest de l'église.
- Façade est de l'église.
- L'entrée de l'église.
- Détails du haut de la porte d'entrée coté ouest.
- Un œil-de-bœuf sur la façade ouest, probablement le grenier.
- Les marches de l'entrée ouest, qui contiennent des fossiles d’ammonites.
- Une issue de secours.
- Une ancienne tombe de l'ancien cimetière de Bellevaux qui se situait devant l'église.
- Inscription de différents fuseaux horaires..
Les cloches
[modifier | modifier le code]Le clocher de l'église abrite six cloches de plus de 270 kilos[10]. Elles ont toutes été coulées en 1956 par la fonderie Paccard.
La grosse cloche, Marie-Françoise Alphonsine Jeanne, pèse 1 250 kilos[11].
Numéros | Nom | Diamètre(cm) | Masse(Kg) | Note |
---|---|---|---|---|
1 | Marie Françoise Alphonsine Jeanne | 127 | 1, 250 | Mib3 |
2 | Marie-Cécile | 115 | 950 | Fa 3 |
3 | Marie Juliette Marguerite | 102 | 650 | Sol 3 |
4 | Marie Clotilde | 95 | 530 | Lab3 |
5 | Marie Louise Thérèse | 84,5 | 380 | Sib3 |
6 | Marie Agnès Dominique | 76 | 270 | Do 4 |
Protection
[modifier | modifier le code]L'église possède des objets classés par les Monuments historiques :
- Une sculpture anthropomorphe (grandeur nature, atlante) du XVIIIe siècle, classée depuis 1942, provenant de l'abbaye d'Aulps[12] ;
- Des stalles du XIXe siècle, classés depuis 1984[13] ;
- Une cloche du XVIIIe siècle, classée depuis 1943[14].
- L'Atlante.
- Une stalle de style Renaissance, de Laurent Baud.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le style néoclassique est régulièrement qualifié de style « sarde » en Savoie afin de souligner son origine étrangère à la Savoie et que « cela produit des édifices un peu conventionnels »[8], voire « rigide[s] »[9]. Il fait son apparition à la suite de la Restauration de la Maison de Savoie en Savoie à partir de 1815.
Références
[modifier | modifier le code]- Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 138.
- « Chablais », Paroisse Saint-André en Gavot-Léman, sur le site du Diocèse d’Annecy (consulté le ).
- Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 141-143, « L'Eglise ».
- Histoire de la vallée de Bellevaux, 1973, p. 146, « la cure et l'église ».
- Histoire de la vallée de Bellevaux, 1973, p. 145, « la cure et l'église ».
- Histoire de la vallée de Bellevaux, 1973, p. 148, « la cure et l'église »
- Histoire de la vallée de Bellevaux, 1973, p. 151, « la cure et l'église »
- Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Parc naturel régional du Massif des Bauges, Les Bauges : entre lacs et Isère. Histoire et patrimoine, vol. 107, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires et Documents », , 350 p. (ISBN 978-2-85092-000-4), p. 119.
- Art et archéologie en Rhône Alpes, n°4, 1988, p.134.
- « Les cloches de Bellevaux », sur le site Mémoire Alpine, la base de données de l'écomusée PAYSALP - memoire-alpine.com, (consulté le ).
- « Cloches : Bellevaux (74) - Solos & Plenum », sur la chaîne Youtube du site Les Cloches Savoyardes, (consulté le ).
- Notice no PM74000109, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM74000111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM74000110, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lydie Meyne, Histoire de Bellevaux : 1732-1790, Montmélian, La Fontaine de Siloë, , 305 p. (ISBN 978-2-84206-439-6, lire en ligne)
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 57-58, « Canton de Thonon », 138-143, « Bellevaux ».
- Georges Baud, Claude Châtelain, Histoire de la vallée de Bellevaux, Thonon-les-Bains, Sopizet, , 98 p. (ASIN B00GNJESPU)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Chartreuse de Vallon
- Chapelle Saint-Bruno de Bellevaux
- Patrimoine religieux de Bellevaux
- Diocèse d'Annecy
- Liste des églises de la Haute-Savoie
- Liste des monuments historiques de la Haute-Savoie
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Cairn interprétation, « Inventaire des ressources patrimoniales de la commune de Bellevaux », sur le site communal de Bellevaux - www.bellevaux.fr, (consulté le ), p. 6.