Élisa Martin — Wikipédia

Élisa Martin
Illustration.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(2 ans, 5 mois et 29 jours)
Élection 19 juin 2022
Réélection 7 juillet 2024
Circonscription 3e de l'Isère
Législature XVIe (Cinquième République) et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Émilie Chalas
Première adjointe au maire de Grenoble

(8 ans, 2 mois et 27 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Maire Éric Piolle
Prédécesseur Jérôme Safar
Successeur Isabelle Peters
Conseillère régionale de Rhône-Alpes

(11 ans, 9 mois et 3 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 21 mars 2010
Président Jean-Jack Queyranne
Adjointe au maire de Saint-Martin-d'Hères

(15 ans, 1 mois et 27 jours)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
Maire René Proby
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Nancy (Meurthe-et-Moselle, France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1993-2008)
PG (depuis 2009)
LFI (depuis 2016)
Profession Professeure de français

Élisa Martin, née le à Nancy, est une femme politique française. Membre de La France insoumise (LFI), elle est élue députée le dans la troisième circonscription de l'Isère.

Formation et carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Élisa Martin est née à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le . Après avoir suivi des études de philosophie, elle devient professeur de français et exerce plusieurs années dans les quartiers populaires de Grenoble, notamment au collège Lucie-Aubrac et au collège olympique, établissements actuellement situés dans sa circonscription[1].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Adjointe au maire de Saint-Martin-d'Hères

[modifier | modifier le code]

En 1999, à l'occasion d'une élection municipale partielle, Élisa Martin, sous les couleurs du PS, fait son entrée au conseil municipal de Saint-Martin-d'Hères, une commune de la ceinture rouge grenobloise[2]. Elle rejoint l'équipe du maire René Proby (PCF) et devient adjointe chargée de la petite enfance, à l'âge de 26 ans[3]. Elle est reconduite dans ses fonctions après les élections municipales de 2001 et de 2008.

Conseillère régionale de Rhône-Alpes

[modifier | modifier le code]
Élisa Martin (en haut à droite), lors du meeting de création du Parti de gauche, en 2008.

En 2004, Élisa Martin est élue conseillère régionale de la région Rhône-Alpes. Fin 2008, elle quitte le PS pour participer à la fondation du Parti de gauche aux côtés de Jean-Luc Mélenchon[4]. Elle crée un groupe PG au conseil régional, dont elle prend la présidence[5].

Lors des élections régionales de 2010 en Rhône-Alpes, elle est tête de liste du Front de gauche[6]. Sa liste obtient 6,3 % des suffrages exprimés et fusionne entre les deux tours avec la liste socialiste conduite par Jean-Jack Queyranne qui sera victorieuse au second tour, ce qui permet à Élisa Martin d'être réélue conseillère régionale[7].

Première adjointe au maire de Grenoble

[modifier | modifier le code]

En vue des élections municipales de 2014, Élisa Martin participe à la constitution de la liste « Grenoble, une ville pour tous » fédérant le Parti de gauche, Europe écologie Les Verts et des mouvements citoyens locaux[8]. Elle figure en deuxième position sur cette liste conduite par Éric Piolle. Elle est nommée première adjointe au maire à la suite de la victoire de cette liste, et reçoit une délégation à la Tranquillité publique.

Les élections municipales de 2020 reconduisent la majorité sortante et Élisa Martin conserve son mandat de première adjointe. Elle est déléguée aux Quartiers populaires et Égalité républicaine. Elle est également conseillère métropolitaine de Grenoble-Alpes Métropole et présidente du bailleur social Actis[9].

Députée de l'Isère

[modifier | modifier le code]

En mai 2022, Élisa Martin est investie candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale dans la troisième circonscription de l'Isère en vue des élections législatives des 12 et 19 juin. Elle arrive largement en tête du premier tour avec 42,5 % des suffrages exprimés. Puis elle remporte le second tour avec 57,5 % des suffrages exprimés face à la députée sortante Émilie Chalas (Renaissance, majorité présidentielle). Son suppléant est Jérôme Dutroncy, conseiller municipal d'opposition à Fontaine[10],[11].

Afin de ne pas cumuler les mandats, Élisa Martin démissionne de ses fonctions de première adjointe au maire de Grenoble dans la foulée de son élection en tant que députée[12].

En 2024, Élisa Martin est candidate sur la même circonscription pour le Nouveau Front populaire. Elle est réélue avec 69,61% des suffrages face à la candidate Rassemblement national, Christel Dupré, qui récolte 30,39% des voix[13].

Affaire judiciaire

[modifier | modifier le code]

En juin 2024, après que Le Canard enchaîné a révélé qu'Éric Piolle aurait demandé à l'un de ses plus proches conseillers de rétrocéder une partie de son salaire à son ancienne première adjointe, le parquet de Grenoble ouvre une enquête visant les trois protagonistes de cette affaire pour « concussion » et « recel de concussion »[14],[15]. Elle est accusée d'avoir touché 400 euros, versés de la main à la main, par mois pendant trois ans et demi (16 800 euros au total), alors qu'elle était première adjointe du maire de Grenoble Éric Piolle[16].

Intervention lors de l'Hommage à René Couanau

[modifier | modifier le code]

Le 3 décembre 2024, Elisa Martin est présente à l'Assemblée Nationale où elle se fait remarquer pour avoir scandé "On s'en fout !" lors de l'hommage de Michel Barnier, Premier Ministre, à son ami proche décédé il y a peu René Couanau, ancien Maire de Saint-Malo et ancien Député d'Ille-et-Vilaine. Cette intervention provoque l'indignation d'une importante partie de l'hémicycle et de nombreuses réactions[17].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Site placegrenet.fr, article de Véronique Magnin "Élisa Martin : « Grenoble n’est pas Chicago ! »".
  2. « La gauche plurielle en progrès à Saint-Martin-d'Hères », L'Humanité, 2 février 1999.
  3. « Élisa Martin : "J’ai toujours été du côté des opprimés" », Le Dauphiné libéré, 23 juin 2011.
  4. « Deux conseillers régionaux quittent le PS », LyonMag, 13 novembre 2008.
  5. « Un nouveau parti de gauche à la Région », Lyon capitale, 12 décembre 2008.
  6. « Front de gauche : Élisa Martin tête de liste régionale ! », Le Dauphiné libéré, 21 décembre 2009.
  7. « Les fusions pour le second tour, région par région », L'Obs, 16 mars 2010.
  8. « A Grenoble, l’alliance écolo-gauche-citoyens, ça marche ! », Barnabé Binctin pour Reporterre, 27 mars 2015.
  9. Fiche d'Élisa Martin sur grenoble.fr.
  10. Margot Desmas, « Résultats des législatives 2022 en Isère : la première adjointe au maire de Grenoble, Elisa Martin, élue députée face à la sortante Emilie Chalas » sur france3-regions.francetvinfo.fr.
  11. « Élections législatives 2022 », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Grenoble : Isabelle Peters succède à Élisa Martin comme première adjointe, au sein d’un exécutif remanié », Manuel Pavard pour Place Gre'net, 8 juillet 2022.
  13. Site ledauphine.com, article "Élisa Martin (NFP) réélue députée de la 3e circonscription".
  14. « Eric Piolle et Elisa Martin mis en cause par un ex-conseiller de la mairie », sur ledauphine.com, (consulté le ).
  15. Margot Desmas et Jordan Guéant, « Grenoble : Eric Piolle et Elisa Martin mis en cause par un ancien conseiller du maire, le parquet ouvre une enquête », francetvinfo.fr, 5 juin 2024.
  16. « Eric Piolle, maire de Grenoble, fait l’objet d’une enquête, soupçonné d’avoir fait reverser indûment 16 800 euros à son ancienne première adjointe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « L’hommage de Barnier à un député décédé perturbé par une députée LFI », sur 20 Minutes, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]