Ōtsu — Wikipédia
Ōtsu-shi 大津市 | ||||
De haut en bas : Enryaku-ji, Ishiyama-dera, festival d'Ōtsu et le tramway, Mangetsu-ji et la ville sur les rives du lac Biwa. | ||||
Drapeau | ||||
Administration | ||||
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Pays | Japon | |||
Région | Kansai | |||
Préfecture | Shiga | |||
Maire | Kenji Sato | |||
Code postal | 〒520-8575 | |||
Démographie | ||||
Population | 344 456 hab. (septembre 2022) | |||
Densité | 742 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 01′ 04″ nord, 135° 51′ 17″ est | |||
Superficie | 46 451 ha = 464,51 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Japon Géolocalisation sur la carte : Japon Géolocalisation sur la carte : préfecture de Shiga | ||||
Liens | ||||
Site web | site officiel | |||
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Ōtsu (大津市, Ōtsu-shi , littéralement « grand port ») est la capitale de la préfecture de Shiga, située sur l'île de Honshū, au Japon.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La ville d'Ōtsu est située dans la préfecture de Shiga, sur l'île de Honshū, au Japon. Capitale préfectorale, elle s'étend au sud-ouest du lac Biwa[1], sur 20,6 km d'est en ouest et 45,6 km du nord au sud[2].
Démographie
[modifier | modifier le code]En , la population de la ville d'Ōtsu était estimée à 344 456 habitants répartis sur une surface de 464,51 km2 (densité de population de 742 hab./km2)[3]. En 2010, elle était de 337 634 habitants[4].
Topographie
[modifier | modifier le code]Les monts Hira forment une partie du nord de la ville d'Ōtsu[1]. Le mont Hiei constitue, à l'ouest de la ville, une section de la frontière entre Ōtsu et Kyoto[5].
De 1898 à 2014, la superficie d'Ōtsu a augmenté passant de 14,20 à 464,51 km2 par fusions successives avec des municipalités voisines. En 2007, notamment, la ville a acquis 90,04 km2 de la partie ouest du lac Biwa, le long duquel elle s'étend[6].
Climat
[modifier | modifier le code]La moyenne annuelle des températures est de 15,6 °C, avec des précipitations annuelles de 1 743 mm.
Histoire
[modifier | modifier le code]Des fouilles archéologiques effectuées sur le territoire d'Ōtsu ont démontré une présence humaine remontant au Paléolithique. Des outils de pierre taillée, certains vieux de dix mille ans, ont été extraits du sol de la ville[7].
Des artéfacts archéologiques, tels que des amas coquilliers, découverts sur la rive ouest du lac Biwa et dans le voisinage de la source du fleuve Seta, au sud du lac Biwa, établissent l'existence du développement local d'une culture de la période Jōmon (~15 000-300 av. J.-C.)[7]. Des traces de pratiques de la riziculture, typiques de la période Yayoi (2 400–1 700 ans av. J.-C.), et des kofuns, monuments funéraires propres à la période Kofun (~250 à 538), ont aussi été mis en évidence[7].
Au cours du VIIe siècle, le bouddhisme étend sa sphère d'influence jusque sur les rives du lac Biwa. En 667, l'empereur Tenji, défait quatre ans plus tôt avec ses alliés par une coalition étrangère à la bataille de Hakusukinoe, quitte Asuka-kyō et installe sa cour à Ōtsu-kyō[l 1], dans un nouveau palais : Ōtsunomiya[l 2]. Le nouveau domaine impérial est dévasté au cours de la guerre de Jinshin, en 672[7],[8],[9],[10]. Au milieu du XIIIe siècle, Rōben, un moine bouddhiste de l’école Kegon, établit le temple Ishiyama au pied du versant sud du mont Garan[l 3] (239 m), sur la rive droite du cours supérieur du fleuve Seta[11],[12]. En 788, Saichō, moine bouddhiste fondateur de la branche Tendai du bouddhisme, fait ériger un temple dans les hauteurs du mont Hiei : l'Ichijōshikan-in[l 4],[13], structure embryonnaire du complexe religieux Enryaku-ji[11].
En 794, l'éphémère capitale impériale de la province d'Ōmi, devenue une cité portuaire, sous le nom de Furutsu[l 5], est rebaptisée Ōtsu par l'empereur Kanmu, dont le règne débute la même année, après l'installation de la cour impériale à Heian-kyō[14],[11].
Durant les époques de Heian (794-1185) et Kamakura (1185-1333), la région d'Ōtsu est un important centre du bouddhisme. Vers 1586, Toyotomi Hideyoshi, le shogun en passe d'unifier les provinces formant le Japon, fait construire un château à Ōtsu et développe la cité qui devient une jōkamachi (ville-château) et un centre commercial produisant des biens manufacturés pour les provinces de l'Est et du Nord[7],[10]. La cité est détruite au cours d'une bataille de la guerre d'unification du pays. Elle est reconstruite comme port lacustre, sous le règne du premier shogun de l'époque d'Edo (1603-1868), Tokugawa Ieyasu[7]. Elle rassemble 17 810 habitants en 1699[11] et son important marché au riz lui vaut le surnom de « petit Osaka[10] ».
Après la restauration de Meiji (1868), le redécoupage administratif du pays place Ōtsu dans la préfecture de Shiga et y installe l'administration préfectorale. Le survient l'incident d'Ōtsu, une tentative d'assassinat du tsarévitch Nicolas Alexandrovitch de Russie, en visite officielle au Japon, dans le cadre de sa tournée orientale[7],[15].
En 1889, au cours de la mise en place du nouveau système d'administration des municipalités élaboré par le gouvernement de Meiji, le bourg d'Ōtsu[l 6] est officiellement créé. Neuf ans plus tard, à partir de celui-ci, la ville d'Ōtsu est fondée, réunissant 32 446 habitants sur 14,2 km2[11],[6]. Par fusions successives avec des municipalités voisines, elle s'agrandit, en 1932 puis 1933 (69 116 habitants sur 62,48 km2)[11].
En 2001, Ōtsu devient une ville spéciale puis, huit ans plus tard, est désignée ville noyau[16],[11].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Patrimoine architectural
[modifier | modifier le code]Ōtsu abrite des sites religieux anciens tels que :
- le temple Ishiyama, fondé au milieu du XIIIe siècle et lieu sacré de la secte bouddhiste Kegon ;
- l'Enryaku-ji, temple bouddhiste créé à la fin du XIIIe siècle et inscrit en 1994 sur la liste du patrimoine mondial, parmi les monuments historiques de l'ancienne Kyoto[17] ;
- le Mii-dera, un temple bouddhiste situé au pied du mont Hiei, construit sous le nom d'Onjō-ji, au milieu du IXe siècle, à l'initiative d'Enchin, un moine de la secte Tendai[18],[11] ;
- le Tenson-jinja, un sanctuaire shinto établi en 782 ;
- Gichū-ji, un temple bouddhiste de l'école Tendai, qui abrite la sépulture du poète Matsuo Bashō.
Musée
[modifier | modifier le code]Ōtsu possède un musée, le musée d'histoire d'Ōtsu[19], ouvert au public depuis 1990. Il expose des objets issus de fouilles archéologiques locales, des documents historiques et des maquettes reproduisant des scènes du folklore local et de traditions anciennes[20].
Événements
[modifier | modifier le code]Tous les ans, trois jours avant le Jour de l'éducation physique (en) (deuxième lundi du mois d'octobre), se déroule sur deux jours l'Ōtsu matsuri. La principale attraction de cette fête traditionnelle, associée au sanctuaire Tenson et classée bien culturel immatériel important national en 2016[11], est une parade de treize chars décorés dont quelques-uns présentent des spectacles de karakuri ningyō (poupées mécaniques). L'origine de cette tradition locale remonte à l'ère Keichō (1596-1615)[21],[22].
Transports
[modifier | modifier le code]Ōtsu est desservie par les lignes Biwako et Kosei de la JR West, ainsi que les lignes Keishin et Ishiyama Sakamoto de la compagnie Keihan. Les principales gares de la ville sont celles d'Ishiyama et d'Ōtsu.
Jumelages
[modifier | modifier le code]La ville d'Ōtsu est jumelée avec plusieurs municipalités étrangères[23]:
- Lansing (États-Unis) depuis 1969 ;
- Interlaken (Suisse) depuis 1978 ;
- Wurtzbourg (Allemagne) depuis 1979 ;
- Mudanjiang (Chine) depuis 1984 ;
- Gumi (Corée du Sud) depuis 1990.
Symboles municipaux
[modifier | modifier le code]L'arbre symbole de la ville d'Ōtsu est le cerisier du Japon, sa fleur symbole Viola mandshurica (en), une plante vivace qui fleurit sur les pentes du mont Hiei, et son oiseau symbole la mouette rieuse, une espèce de la famille des laridés qui peuple les rives du lac Biwa tout au long de l'année et, comme oiseau migrateur, rappelle la dimension internationale de la municipalité[24].
Promenade lac Biwa
[modifier | modifier le code]- Vue et grand cormoran.
- Canards siffleurs.
- Ōtsu.
- Étourneau gris du Japon.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes lexicales bilingues
[modifier | modifier le code]- Ōtsu-kyō (大津京 ).
- Ōtsunomiya (大津宮 ).
- Le mont Garan (伽藍山, Garan-yama ).
- Ichijōshikan-in (乗止観院 ).
- Furutsu (古津 ).
- Le bourg d'Ōtsu (大津町, Ōtsu-chō ).
Références
[modifier | modifier le code]- (ja) Mairie d'Ōtsu, « Welcome to Otsu! » [« Bienvenue à Ōtsu »], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 大津市の現状 » [« Situation actuelle de la ville d'Ōtsu »] [PDF], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ), p. 65.
- (ja) Mairie d'Otsu, « 大津市の人口・世帯(令和4年9月1日現在) » [« Population et ménages de la ville d'Otsu (au 1er septembre 2022) »], (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 大津[市] » [« Ōtsu (ville) »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 比叡山 » [« Le mont Hiei »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 市域の変遷 » [« Évolutions des limites de la ville »], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 大津の歴史 » [« Histoire d'Ōtsu »], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 大津京 » [« Ōtsu-kyō »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 大津宮 » [« Ōtsunomiya »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu et al., « 185. Ōtsu », Dictionnaire historique du Japon, vol. 16, , p. 129 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 観光・歴史 » [« Tourisme et histoire »] [PDF], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ), p. 43-48.
- (ja) Temple Ishiyama, « 石山寺 », sur ishiyamadera.or.jp, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 一乗止観院 » [« Ichijōshikan-in »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 古津 » [« Furutsu »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu et al., « 187. Ōtsu-jiken », Dictionnaire historique du Japon, vol. 16, , p. 129-130 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 滋賀県大津市 » [« La ville d'Ōtsu (préfecture de Shiga) »], sur Kotobank, (consulté le ).
- UNESCO, « Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Otsu) », sur unesco.org (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 園城寺 » [« Onjō-ji »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Le musée d'histoire d'Ōtsu (大津市歴史博物館, Ōtsu-shi reikishihakubutsukan ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 大津市歴史博物館 » [« Musée d'histoire d'Ōtsu »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Union des collectivités territoriales du Kansai, « Otsu Matsuri », sur kansaimatsuri.com, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 大津祭 » [« Ōtsu matsuri »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 姉妹都市・友好都市 » [« Jumelages et partenariats municipaux »], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Mairie d'Ōtsu, « 大津市の花・木・鳥 » [« Fleur, arbre et oiseau symboles de la ville d'Ōtsu »], sur city.otsu.lg.jp, (consulté le ).