2005 en Afrique — Wikipédia

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Liste d'évènements de l'année 2005 en Afrique, sauf dans les pays ayant leur propre article.

Organisations internationales

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Union africaine

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Au cours de ce sommet, plusieurs décisions ont été prises :

  • La mise en place en Somalie d'une force de paix composée de 5 000 à 7 000 hommes pour aider à la stabilisation du pays. Son organisation est confiée à l'Autorité régionale intergouvernementale de Développement (Igad), qui rassemble la Somalie et les pays limitrophes (Kenya, Éthiopie, Djibouti, Soudan). Dans un premier temps, son mandat serait limité à la protection de l'installation au pays du gouvernement somalien.
  • Le déploiement d'une force militaire pour désarmer les rebelles rwandais accusés d'être impliqués dans le génocide de 1994 au Rwanda et réfugiés depuis en République démocratique du Congo.

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU a souhaité un renforcement du lien entre l'ONU et l'Union africaine afin que l'Afrique atteigne en 2015 les objectifs du millénaire. Il a notamment déclaré que « l'Afrique n'est pas dans les temps pour atteindre les objectifs de développement de la Déclaration du Millénaire. Mais elle peut atteindre ces objectifs si le partenariat mondial promis depuis longtemps se mobilise totalement ».

La question de la meilleure représentation de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU a été repoussée à la suite d'un désaccord entre pays membres de l'Union africaine. Ce dossier a été confié à une commission composée de quinze pays qui se réunira au Swaziland du 20 au avant d'être abordé par un conseil extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine à Addis-Abeba début mars.

Le mandat du président en exercice, Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, a été prolongé de à . Les prochains sommets auront lieu en Libye en et au Soudan en .

  • Le conseil exécutif de l'Union africaine, réuni les 7 et à Addis-Abeba (Éthiopie), a décidé de proposer que l'Afrique soit représentée par deux membres permanents au Conseil de sécurité des Nations unies. Ces deux représentants devront avoir les mêmes droits que les autres membres du conseil de sécurité, notamment le droit de veto.
  • Un sommet de l’Union africaine s’est tenu à Syrte (Libye) les 4 et . Les chefs d’État africains ont demandé au G8 d’annuler totalement la dette de l’ensemble des pays africains et réclamer que le continent soit représenté par deux membres permanents au Conseil de sécurité des Nations unies.

Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

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Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale

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Le sommet a également abordé la situation au Togo et a reçu une délégation conduite par Kokou Tozoun, ministre des Affaires étrangères. Le communiqué final invite « la Communauté internationale à encourager les autorités togolaises à tout mettre en œuvre en vue d'un retour rapide et apaisé du processus démocratique dans le pays ».

Omar Bongo Ondimba, président en exercice de la cémac a laissé sa place à Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale.

Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)

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Mamadou Tandja, président du Niger a été reconduit à la présidence en exercice de l'UEMOA lors du sommet de cette organisation à Niamey (Niger) le . Différents chefs d'État ont participé au sommet : Abdoulaye Wade (Sénégal), Mathieu Kérékou (Bénin), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Amadou Toumani Touré (Mali), Henrique Rosa (Guinée-Bissau) et Mamadou Tandja (Niger). Le Togo était représenté par Koffi Sama, premier ministre et la Côte d'Ivoire par Théodore Mel Eg, ministre de l'Intégration régionale et de l'Union africaine. Dans un communiqué final, l'UEMOA s'est félicitée « des résultats obtenus en matière de stabilité des prix dans l'Union du fait d'un meilleur approvisionnement des marchés en produits alimentaires » et a « salué les actions mise en œuvre pour préserver la valeur de la monnaie commune », le franc CFA.

Autres organisations

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  • Un forum des jeunes pour la paix et le développement s'est tenu du 10 au à Conakry (Guinée). Organisé par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) en collaboration avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), il a réuni une cinquante de jeunes de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, représentants d'associations estudiantines, de responsables des organisations nationales des jeunes, ainsi que des jeunes des zones rurales et des zones frontalières de ces quatre pays. Ces jeunes se sont engagés à contribuer à la consolidation de la paix et au développement de la sous-région ouest-africaine, à promouvoir le rôle des jeunes dans le processus de paix et de développement en Côte d'Ivoire, et au sein de l'Union du fleuve Mano (UFM, regroupant Guinée, Liberia et Sierra Leone).
  • La rencontre d'évaluation du processus de Bamako (2000), portant sur les « institutions et pratiques démocratiques dans l'espace francophone », a été organisé à Dakar (Sénégal) les 4 et , par l'Organisation internationale de la francophonie en partenariat avec le Haut commissariat aux Droits de l'homme et à la promotion de la Paix au Sénégal.
  • ONU : Le Bénin, membre non permanent du conseil de sécurité depuis le en assurera la présidence durant le mois de .
  • Pays ACP - Union européenne : La 9e session de l'Assemblée parlementaire paritaire Union européenne – pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) s'est tenue du 18 au à Bamako (Mali). Au cours de cette session, les « pays du sud » ont demandé à l'Union européenne de prendre des mesures concrètes contre la pauvreté. Ainsi, dans une déclaration intitulée Déclaration de Bamako sur les objectifs du millénaire pour le développement, ils demandent l'annulation de la dette, des mesures visant à établir des règles commerciales plus équitables, un partenariat plus réel et l'accroissement du flux financier à destination des pays en développement. Parallèlement, les pays ACP doivent lutter efficacement contre la corruption, améliorer la gestion des dépenses publiques et renforcer les politiques sectorielles dans le domaine social, notamment en matière de santé et d'éducation.
  • Burundi : Aux élections communales organisées le , le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD, anciens rebelles des Forces pour la défense de la démocratie)les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) arrive largement en tête. Le CNDD emporte également les élections législatives du .
  • Djibouti : L'élection présidentielle du a été remportée par Ismail Omar Guelleh, président sortant et unique candidat, l’opposition appelant à boycotter ces élections, estimant que les conditions n’étaient pas réunis pour une élection « honnête, libre et transparente ».
  • Éthiopie : Aux élections législatives organisées le , le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (FDRPE), coalition de partis au pouvoir, obtient la majorité des 547 sièges de la Chambre des représentants du peuple. L’opposition dénonce des fraudes ; des manifestations ont lieu à Addis-Abeba. Les dirigeants de l’opposition sont arrêtés par les forces de l’ordre.
  • Gabon : Le président sortant Omar Bongo a été réélu avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels lors de l’élection présidentielle du . L’opposition dénonce les fraudes massives constatées lors du scrutin.
  • Lesotho : Premières élections locales le .
  • Liberia : Ellen Johnson Sirleaf emporte l’élection présidentielle au second tour face à George Weah, arrivé en tête au premier tour. Celui-ci a dans un premier temps dénoncé des fraudes avant de reconnaître la victoire de la première femme présidente en Afrique.
  • Maurice : L’opposition regroupée dans l’alliance sociale remporte les élections législatives le .
  • République démocratique du Congo : Une nouvelle constitution est adoptée par référendum, ouvrant la voie à une série d’élections prévues jusqu’au pour mettre un terme à la transition démocratique.
  • Somaliland : Aux élections législatives du , l’Union des démocrates (Udub, parti au pouvoir) obtient 33 sièges, le Kulmiye (solidarité) et le Parti pour la justice et le bien-être, deux partis d’opposition, obtiennent respectivement 28 et 21 sièges.
  • Tanzanie : Le , l'ancien ministre des Affaires étrangères tanzanien, Jakaya Kikwete, candidat du Chama Cha Mapinduzi (CCM) remporte l'élection présidentielle en Tanzanie, avec 80,3 % des voix.

Conflits et guerres civiles

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Côte d'Ivoire

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  • Le 11 janvier, Thabo Mbeki, président de l'Afrique du Sud, mandaté par l'Union africaine s'est rendu à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d'Ivoire afin d'assister au conseil des ministres. Les ministres de Forces nouvelles (mouvement de la rébellion) n'ont pas assisté à ce conseil. Selon l'Agence France-presse (AFP), leur absence a été interprétée comme « un signe de mécontentement contre les conclusions de ce sommet, qui a reconnu au président Laurent Gbagbo le droit d'aller au référendum pour adopter la révision de l'article 35 de la Constitution sur les conditions d'éligibilité à la présidence de la République ».
  • Le 22 janvier, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a autorisé le gouvernement ivoirien à réparer son aviation détruite le par les militaires français de l'opération Licorne, sans qu'il soit possible de la réarmer. Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles considère que « c'est un acte grave par rapport au processus de paix ». Le , au cours d'une conférence de presse à Bouaké, il a déclaré : « Pour qu'il y ait désarmement, il faut un environnement de confiance. On ne désarme pas dans la méfiance encore moins dans la défiance ».
  • Le président sud-africain Thabo Mbeki a reçu le 23 janvier à Pretoria des représentants de l'opposition ivoirienne afin de discuter du processus de paix. Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (RDR) et Lambert Kouassi Konan, vice-président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) ont d'abord été reçu, avant Guillaume Soro, chef de la rébellion des Forces nouvelles. Alassane Dramane Ouattara a fait part de son souhait que l’élection présidentielle prévue en soit organisée par les Nations unies afin qu'elles « ne soient contestées par personne ».
  • Le conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité le 1er février une résolution présentée par la France renforçant l'efficacité de l'embargo sur les armes. Cette résolution 1584 autorise les casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) et les soldats français de l'opération Licorne à inspecter sans préavis les cargaisons des avions et de tout véhicule de transport utilisant les ports, aéroports, champs d'aviation, bases militaires et postes frontières. Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, le parti du président Laurent Gbagbo, a déclaré être surpris et déçu par cette mesure qu'il qualifie de « provocation inutile ».
  • Le secrétaire général des Nations unies, dans un rapport du sur la situation en Côte d'Ivoire, indique qu'« en dépit des efforts méritoires que le Président Mbeki a entrepris au nom de l'Union africaine et des perspectives encourageantes qu'ouvre le plan d'action de l'Union africaine, le pays reste effectivement divisé ». Il s'inquiète du déclin économique du pays, de la persistance des violations des droits de l'Homme, du non désarmement des miliciens et des combattants des Forces nouvelles. Craignant une confrontation grave dans le pays, il déclare : « Il existe un réel danger de voir la situation devenir incontrôlable, cette évolution pouvant entraîner des conséquences incalculables pour la population ivoirienne et la sous-région dans son ensemble ».
  • Quatre partis politiques de l'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le Rassemblement des républicains (RDR), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) et le Mouvement des forces d'Avenir (MFA) ont, dans une déclaration commune, demandé « avec insistance au Conseil de sécurité de l'ONU le renouvellement du mandat de la Force Licorne et son maintien en Côte d'Ivoire jusqu’à la fin du processus électoral, en appui aux Forces de l'ONU ». Ils ont exprimé leur soutien à la médiation entamé par Thabo Mbeki, président de l'Afrique du Sud et demandé aux Forces nouvelles de s'inscrire dans le processus de paix.
  • Dans un rapport publié le , l'organisation de défense des Droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) indique que plusieurs « centaines de combattants du Liberia récemment démobilisés, dont de nombreux enfants de moins de 18 ans » ont été recrutés par le gouvernement ivoirien depuis le début de la guerre civile.
  • Thabo Mbeki, président de l'Afrique du Sud et médiateur mandaté par l'Union africaine pour la guerre civile en Côte d'Ivoire a réuni les 4 et à Pretoria les différents protagonistes du conflit : le président Laurent Gbagbo, le premier ministre Seydou Diarra, Guillaume Soro (Forces nouvelles), Alassane Ouattara (Rassemblement des républicains), Henri Konan Bédié (Parti démocratique de Côte d'Ivoire). L'accord de Pretoria a été conclu qui prévoit le désarmement des forces rebelles et des différentes milices progouvernementales. La question sur l'éligibilité à la présidence de la République n'a pu être tranchée. Thabo Mbeki se donne une semaine pour faire des propositions, après avoir consulté Olusegun Obasanjo, président nigérian et président de l'Union africaine et Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU. L'élection présidentielle reste prévue pour . Laurent Gbagbo s'est félicité de cet accord, tout comme l'Union africaine, dont le président de la commission Alpha Oumar Konaré a félicité la médiation de Thabo Mbeki. Guillaume Soro a annoncé le retour imminent au gouvernement des ministres membres des Forces nouvelles.
  • Le , l’élection présidentielle prévue pour mettre un terme au processus de paix issu des accords de Marcoussis devait se dérouler. Elle est reportée. Le Président Laurent Gbagbo a déclaré qu’il se maintiendra en tant que président alors que l’opposition réclame son départ. Le Conseil de sécurité des Nations unies accepte le maintien pour une durée d'un an maximum du président qui doit nommer un nouveau premier ministre acceptable par tous qui nommera un gouvernement d'unité chargé d'organiser des élections générales.
  • Le , Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), a été désigné Premier ministre. Cette nomination est intervenue à l’issue de la visite à Abidjan d’Olusegun Obasanjo, président de l’Union africaine et de Thabo Mbeki, président de l’Afrique du Sud
  • Le , Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution prorogeant jusqu’au certaines dispositions de la résolution 1572 adoptée le , notamment l’embargo sur les ventes d’armes à destination de la Côte d’Ivoire et les sanctions contre les personnes entravant le processus de paix. La nouvelle résolution instaure également un embargo contre l’importation de diamant en provenance de Côte d’Ivoire.
  • Le , le Premier ministre Charles Konan Banny a formé son gouvernement d'unité nationale avec 32 ministres issus du parti présidentiel le Front populaire ivoirien, des partis de l’opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des républicains ainsi que des rebelles des Forces nouvelles.

République démocratique du Congo

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  • 10 janvier : Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, réuni en sommet à Libreville (Gabon), s'était prononcé en faveur d'une aide à Kinshasa pour le désarmement des anciennes forces génocidaires (milices Interahamwe et ex-FAR (Forces armées rwandaises du régime précédent) repliées depuis 1994 en République démocratique du Congo.
  • 17 janvier : le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonce qu'au moins 15 000 Congolais se sont réfugiés en Ouganda depuis le , fuyant l'insécurité régnant dans l'est de la République démocratique du Congo.
  • 25 janvier : sortie du rapport monuc.org sur la République démocratique du Congo du groupe d'experts constitués selon la résolution 1552 (embargo sur les armes) du Conseil de sécurité des Nations unies.
  • La MONUC, Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo a annoncé le 2 février que les 9 000 habitants de la région de Tché, en Ituri sont sous protection de l'ONU, après les violences qui ont fait 52 morts ces derniers jours.
  • Mercredi 9 février, Ituri : la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) a annoncé que le procureur de Bunia en Ituri a entamé des poursuites judiciaires après les attaques attribuées aux miliciens du Front des nationalistes et intégrationnistes dans la région de Tché depuis le . Ces attaques ont fait 52 morts, principalement des femmes, des enfants et des vieillards. Depuis le , plus de 10 000 personnes se sont placées sous la protection de l'ONU à Tché. La région qui connaît des violences interethniques qui ont fait plus de 50 000 morts (et 500 000 déplacés) depuis 1999, un groupe de 4 000 miliciens des Forces armées du peuple congolais (FAPC) a décidé de déposer les armes et d'adhérer au programme national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Les miliciens qui désarment ont le choix entre être intégrés dans l'armée régulière ou rejoindre la vie civile.
  • 7 mars : dans un rapport, l'organisation Human Rights Watch (HRW) dénonce le fait que « moins d'une douzaine d'agresseurs ont été poursuivis » alors que des dizaines de milliers de femmes et de fillettes ont été violées depuis 1998 par les soldats et les miliciens dans l'est de la République démocratique du Congo.
  • 30 mars : le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité, la résolution 1592 par laquelle il proroge, jusqu'au , le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). Il réaffirme sa préoccupation quant aux « hostilités que les groupes armés et milices continuent d'entretenir dans l'est de la République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord et du Sud Kivu et dans le district d'Ituri » et demande au gouvernement de traduire en justice les responsables des « graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ». Il considère « que le maintien de la présence d'éléments des ex-Forces armées rwandaises et Interahamwés demeure une menace sur les populations civiles locales et un obstacle à des relations de bon voisinage entre la République démocratique du Congo et le Rwanda » et invite l'Union africaine à travailler en coopération avec la MONUC.
  • 18 décembre, référendum constitutionnel congolais. Le peuple congolais accepte la constitution de la IIIe République en République démocratique du Congo. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale indépendante le , le oui l’a emporté avec environ 78 % des suffrages. Ce référendum est une première étape dans le processus devant achever la transition démocratique, des élections générales doivent se tenir d’ici .
Sud-Soudan

Un accord de paix final au Sud-Soudan a été signé le à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osmane Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans) qui a fait 1,5 million de morts.

Cet accord prévoit pour une période de 6 ans une large autonomie pour le sud du Soudan qui aura son propre gouvernement et une armée autonome. À l'issue de cette période, un référendum d'autodétermination sera organisé. Les revenus issus du pétrole seront partagés en part égale entre le sud et le nord. D'autre part, le gouvernement aura 70 % des postes dans l'administration centrale contre 30 % pour la rébellion du sud. Enfin, la charia (loi islamique) sera en vigueur uniquement dans le nord du pays, à majorité musulmane. Elle ne sera pas appliquée dans le sud à majorité chrétienne et animiste.

Le , des milliers de Soudanais ont manifesté leur joie dans les rues de Khartoum. Le Conseil national de libération du Mouvement Populaire de Libération du Soudan (SPLM) a ratifié à l'unanimité le 24 janvier à Rumbek l'accord de paix.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 24 mars à l'unanimité la résolution 1590 présentée par les États-Unis qui prévoit l'envoi d'une Mission des Nations unies au Soudan (Unmis) composée de 10 000 soldats et 715 policiers civils afin de « soutenir l'application de l'accord de paix » au sud-Soudan signé en par le gouvernement le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SPLM/A) de John Garang. Cette mission a un mandat initial de 6 mois.

À la conférence des donateurs qui s'est tenu les 11 et à Oslo (Norvège), les bailleurs de fonds ont promis de donner 4,5 milliards de dollars en vue de la reconstruction du Soudan, dévasté par 21 années de guerre civile.

John Garang, chef des anciens rebelles du Sud-Soudan est devenu le vice-président du Soudan conformément aux accords de paix de . Après la mort de John Garang le , il est remplacé par Salva Kiir le .

Darfour

L'Union africaine a décidé de déployer une force de maintien de la paix au Darfour. La force devrait à terme être composée de 3 320 hommes.

Le , un bombardement aérien sur un village a eu lieu au Darfour tuant une centaine de personnes. Adam Thiam, porte parole de l'Union africaine a déclaré que c'était « l'attaque la plus grave perpétrée ces derniers mois. C'est plus qu'une violation très grave du cessez-le-feu car ce n'est pas un acte isolé ». Les actes de violence se multiplient ces dernières semaines, à quelques jours du sommet de l'Union africaine qui sera consacré notamment à la situation au Darfour.

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, a appelé le 1er février les Nations unies à engager une action urgente pour mettre fin aux massacres dans la région du Darfour dans le sud du Soudan. Dans un rapport remis la veille, l'ONU accuse le gouvernement soudanais et les milices arabes d'avoir commis au Darfour « de sérieuses violations » de la loi internationale, équivalentes à « des crimes de guerre » ou « des crimes contre l'humanité » en faisant références aux pratiques généralisées de tortures, viols, meurtres et pillages de civils.

Le , Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies a appelé l'OTAN et l'Union européenne à « étudier sérieusement ce qu'elles peuvent entreprendre concrètement pour aider à faire cesser » la tragédie que représente la guerre au Darfour, responsable depuis deux ans de plusieurs dizaines de milliers de morts et de 1,6 million de personnes déplacées.

Dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP) le , Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires que le conflit au Darfour a fait au moins 180 000 morts au cours des 18 derniers mois, soit une moyenne de 10 000 morts par mois. Ces chiffres tiennent compte des personnes décédées à cause des privations et des maladies.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le par 12 voix pour et trois abstentions (Algérie, Chine et Russie) une résolution présentée par les États-Unis prévoyant des sanctions (gel des actifs et interdiction de déplacement à l'étranger) pour les personnes qui seraient reconnues coupables d'avoir commis des atrocités ou menaçant le processus de paix. Une commission comprenant des représentants des 15 États membres du Conseil de sécurité sera chargée de désigner ces personnes. La résolution étend également l'embargo sur les armes et interdit au gouvernement les vols militaires offensifs sur le Darfour. Le ministère des affaires étrangères considère que cette résolution qu'elle juge « déséquilibrée et inopportune » ne tient pas compte des « efforts du gouvernement pour traiter les questions liées à la politique, à la sécurité et à la situation humanitaire au Darfour ».

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le par 11 voix pour et 4 abstentions (Algérie, Brésil, Chine et États-Unis) une résolution permettant de traduire les auteurs d'exactions (meurtres, viols ou pillages) au Darfour devant la Cour pénale internationale (CPI). Les États-Unis, opposés à la Cour pénale internationale, ont obtenu que ces ressortissants mis en cause ne puissent y être jugés. Ainsi, la résolution prévoit que « les citoyens, responsables actuels ou passés ou du personnel d'un État contribuant non partie au traité de Rome sur la Cour pénale internationale, seront soumis à la juridiction exclusive de cet État pour tout acte présumé lié à des opérations au Soudan ».

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a approuvé le le renforcement de son dispositif de maintien de la paix au Darfour. Ses effectifs passeront de 2 200 à 7 700 hommes.

Crise politique au Togo

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Le le président Gnassingbé Eyadema est décédé après avoir dirigé le Togo pendant 38 ans. Selon la constitution, c'est le président de l'Assemblée nationale Fambaré Ouattara Natchaba qui aurait dû assurer l'intérim avant une nouvelle élection présidentielle dans un délai de 60 jours. L'armée a décidé de donner le pouvoir à l'un des fils du président défunt, Faure Gnassingbé. L'assemblée nationale a modifié en urgence la constitution pour avaliser la décision de l'armée. L'Union africaine, la CEDEAO, l'ONU, l'Union européenne ont condamné ce qu'ils nomment un « coup d'État » et demandé le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Malgré l'interdiction des manifestations publiques décrétée par le gouvernement, les principaux partis de l'opposition demandent la tenue d'élections libres et pluralistes et appellent chaque jour à des manifestations pacifiques qui rassemblent de plusieurs centaines à quelques milliers de personnes et qui sont dispersées par les forces de l'ordre qui utilise des gaz lacrymogènes. Le 25 février, Faure Gnassingbé Eyadéma a annoncé qu'il renonçait au poste de président de la République et qu'il se portait candidat à l'élection présidentielle qui doit se dérouler le . Abbas Bonfoh, vice-président de l'Assemblée nationale devient président par intérim.

Quatre candidats se sont présentés à l’élection du  : Faure Gnassingbé, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio, candidat du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée) et Nicolas Lawson, homme d’affaires qui annonce le retrait de sa candidature le 22 avril. La campagne se déroule dans un climat de violence. L’opposition dénonce les conditions de préparation et demande un report de l’élection. Deux jours avant le scrutin, François Boko, ministre de l'Intérieur du gouvernement intérimaire, demande le report du scrutin. Il dénonce dans une conférence de presse, « un processus électoral suicidaire ». Il est contraint de démissionner.

L’élection a lieu le . Elle est marquée par de nombreuses violences faisant des dizaines de morts. Les résultats sont proclamés le 26 avril : Faure Gnassingbé, remporte l’élection avec 60,22 % des suffrages devant Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 % et Harry Olympio avec 0,55 %. Aussitôt, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays pour dénoncer les fraudes massives. Des heurts entre manifestants et force de l’ordre se produisent entraînant des centaines de victimes, morts ou blessées. Des milliers de Togolais se réfugient au Bénin.

La CEDEAO, l’Union européenne, la France reconnaissent la victoire de Faure Gnassingbé Eyadema et appellent à la constitution d’un gouvernement d’union nationale, rejetée par l’opposition radicale qui réclame l’annulation des élections en raison des fraudes massives.

Le , Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre.

Environnement

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Catastrophes naturelles et humaines

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  • République démocratique du Congo : des pluies torrentielles dans la nuit de samedi 1er janvier au dimanche à Uvira ont causé un mort et emporté une centaine de maisons.
  • À l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) à Libreville le , Le président gabonais Omar Bongo a souhaité la création d'un organisme africain d'intervention humanitaire d'urgence en cas de catastrophe naturelle ou de conflit.
  • Lors de la conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, Salvano Briceno, responsable de la stratégie internationale de l'ONU pour la prévention des désastres a insisté sur le fait qu'« il est très important de se concentrer sur l'Afrique car la vulnérabilité des pays africains est grande ». Selon une étude de l'ONU, 80 % des désastres biologiques (principalement associés aux épidémies) ont eu lieu en Afrique pendant la décennie 1994-2003.
  • Criquets pèlerins : La FAO recommande aux pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest (Mali, Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée-Bissau, Maroc, Algérie) de poursuivre la lutte contre les criquets pèlerins et de rester vigilants en dépit des récentes améliorations constatées dans les actions antiacridiennes. Un séminaire international scientifique sur le criquet pèlerin a été organisé à Dakar du 11 au . Le président sénégalais Abdoulaye Wade appelle « tous les chefs d'État aussi bien ceux des pays développés que ceux en voie de l'être, à tous les bailleurs et institutions spécialisées pour la conjugaison de nos efforts, afin de venir à bout de ce fléau qui remonte dans la nuit des temps ».
  • Madagascar : une tempête tropicale, baptisé Ernest, a frappé les 22 et 23 janvier l'île de Madagascar. Un bilan provisoire du fait état de 7 morts et 79 disparus dans le sud de l'île. Près d'un millier de personnes sont sinistrées.
  • Nigeria : le vice-président Atiku Abubakar a annoncé le la mise en place d'un système d'alerte avancée contre les urgences et les catastrophes qui devrait couvrir toute l'Afrique de l'Ouest.
  • Mozambique : l'Administration régionale des eaux du Zambèze a annoncé le que les inondations provoquées par la montée du niveau de l'immense fleuve Zambèze, dues à de fortes pluies depuis fin janvier, ont déjà affecté 18.825 personnes, principalement des paysans des provinces de Tete et Sofala(centre du Mozambique). Environ 1 500 hectares de cultures (riz, maïs, arachide et manioc) sont perdus.
  • Mali : Le Conseil économique social et culturel du Mali étudie pendant deux semaines les questions relatives à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles avec comme objectif de faire des suggestions et des recommandations aux autorités sur la prévention et la gestion des catastrophes environnementales (feux de brousse et déboisement, pollution de l'air, de l'eau, ensablement des cours d'eau et prolifération de la jacinthe d'eau dans le lit du fleuve Niger).
  • Éthiopie : Dans la région de Somali, à 70 km à l’est d’Addis-Abeba, la crue de la rivière Wade Shebelle en a entraîné des inondations dans plus de 30 villages provoquant la mort de 134 personnes. Les secours ont du mal à arriver à cause de la présence de nombreux crocodiles dans la zone sinistrée.
  • Une conférence internationale sur l'eau organisée par la Banque africaine de développement s'est tenue le à Paris afin de faire progresser le projet africain « Initiative pour l'alimentation en eau et l'assainissement en zone rurale ». Omar Kabbaj, président de la Banque africaine de développement a annoncé qu'« il subsiste un besoin de financement d'environ 460 millions de dollars par an jusqu’à fin 2007. Nous formons le vœu que la communauté internationale se montrera, à terme, à la hauteur du défi et qu'elle réunira les financements nécessaires ».
  • Nelson Mandela, ancien président de l'Afrique du Sud et figure du combat contre l'apartheid, a annoncé le lors d'une conférence de presse à Johannesbourg, que son fils Makghato Mandela, âgé de 56 ans, est décédé du VIH-SIDA. « En parler est le seul moyen d'arrêter de voir le sida comme une maladie extraordinaire, à cause de laquelle les gens iront en enfer plutôt qu'au paradis », a déclaré celui qui combat depuis des années le tabou et les discriminations liées à cette maladie.
  • Guinée-Bissau : Le Brésil offrira un traitement d'antirétroviraux au malade guinéen du SIDA (officiellement 43 000) à la suite d'un accord signé par les deux pays qui comprend aussi la formation du personnel médical et la prise en charge des séropositifs.
  • Madagascar : le Fonds africain de développement (FAD) a accordé le 17 janvier un don de neuf millions de dollars dans le cadre la lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles afin que Madagascar sécurise les transfusions sanguines et accroît l'accès aux soins préventifs et curatifs.
  • La quatrième édition du concours « Scénarios d'Afrique » a été lancée le 1er février. Il est destiné aux jeunes africains de moins de 25 ans. Coordonné par Global dialogues trust (fondation pour les dialogues mondiaux), il a comme objectif d'associer les jeunes africains à la production de messages de sensibilisation au VIH/Sida.
  • La deuxième conférence des premières dames d'Afrique sur le sida se tiendra à Ouagadougou le .
  • Côte d'Ivoire : L'Agence de presse des Nations unies IRIN dans un article du intitulé Côte d'Ivoire : Une bombe à retardement en marche dans le nord rebelle déclare que le conflit ivoirien qui perdure risque d'entraîner « une véritable explosion de l'épidémie » du Sida, en raison notamment du non-accès aux soins des populations vivant dans le nord, région sous contrôle des Forces nouvelles[1].
  • L'agence des Nations unies pour la lutte contre le sida (ONUSIDA) a publié le un rapport intitulé Le sida en Afrique : Trois scénarios pour l'horizon 2025 où elle indique que près de 90 millions d'Africains sont menacés par le virus du sida d'ici à 2025 si rien n'est fait pour enrayer le fléau et financer plus généreusement la distribution de médicaments
  • Mali : Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil de lutte contre le sida (HCLCS), a annoncé le au cours de la cérémonie officiel du lancement du Projet multisectoriel de lutte contre le sida (MAP) que la Banque mondiale financera ce projet à hauteur de 25,5 millions de dollars. Si le Mali a un taux de prévalence « non alarmant » de 1,7 %, Malick Sène a relevé que les facteurs déterminants dans la propagation du sida dans notre pays sont très préoccupants : méconnaissance du Sida par les jeunes, grande mobilité des personnes, faiblesse de la couverture du territoire en infrastructures sanitaires et des pratiques et traits culturels féminisant le fléau.
  • Zimbabwe : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a demandé le à la communauté internationale d'apporter une aide financière au Zimbabwe dans le cadre de la lutte contre le sida. Ce pays, qui n'a touché aucune aide depuis 2004, a l'un des taux d'infection au VIH/sida les plus élevés de la région, avec 24,6 % de la population touchée, soit 1,8 million de personnes vivant avec le virus.
  • À Durban, en Afrique du Sud, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise du 11 au une réunion réunissant des spécialistes et des travailleurs sociaux de 20 pays africains, portant notamment sur les problèmes de nutritions des malades du Sida. En Afrique, selon Lee Jong-wook, directeur général de l'OMS, « la plupart des 30 millions de personnes infectées par le VIH n'ont pas d'accès sûr aux nutriments fondamentaux dont tout être humain a besoin pour être en bonne santé ».
  • Éthiopie : Selon une étude d'experts des Nations unies publiée à Addis-Abeba le , le nombre de décès dû au Sida, qui se chiffre à 900 000 en 2003, pourrait doubler d'ici 2008 « si la tendance actuelle continue ».
  • L’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO) indique dans un communiqué que « sur les 34 millions d'orphelins que compte l'Afrique subsaharienne, plus de 11 millions sont des orphelins du sida. D'ici à 2010, on estime que jusqu’à 20 millions d'enfants pourraient perdre l'un de leurs parents ou les deux à la fois du fait de la maladie. Ces enfants constituent une population à risque qu'il convient de protéger contre la sous-alimentation, les maladies et l'exploitation sexuelle ». La FAO a aménagé au Kenya, au Mozambique, en Namibie et en Zambie 34 écoles afin de former un millier d’enfants orphelins aux techniques agricoles[2].
  • une épidémie de choléra sévit à Bujumbura, la capitale du Burundi. Le , un responsable des Nations unies annoncé que 105 personnes étaient infectées et que 5 décès avaient été enregistrés.
  • Sénégal : Le ministre de la santé et de la prévention a confirmé le que la ville de Touba (région de Diourbel) est touchée par le choléra. Une épidémie est à craindre dans cette ville de deux millions d'habitants qui ne possède pas de réseau d'assainissement des eaux. L'épidémie s'est répandue dans plusieurs régions du Pays. Le ministère de la santé a établi le un bilan faisant état de 6 059 cas et de 81 morts depuis le . Macky Sall, premier ministre a annoncé le la mise en place d'une cellule de crise pour lutter contre la propagation du choléra au Sénégal. Une journée de mobilisation nationale contre le choléra a eu lieu sur la radio publique radio Sénégal le mercredi afin d'« inculquer aux populations de nouveaux schémas de comportement qui les aideront à mieux se protéger ».
  • Guinée équatoriale : Une épidémie de Choléra sévit depuis début février à Malabo et à Bata. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la date du , 4 400 cas de choléra ont été recensés ayant entraîné 30 morts. Certaines sources sanitaires évoquent plus d'une centaine de décès.
  • République démocratique du Congo : épidémie de choléra dans des camps de déplacés en Ituri, principalement dans le camp de Kafé, à l'est de Bunia. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a recensé 433 cas entre le et le , faisant 20 morts.
  • Cameroun : Des épidémies de Choléra sévissent dans plusieurs régions du Pays. Dans le département de Moungo, on dénombrait le quinze morts et une centaine de cas deux semaines après le déclenchement de l'épidémie. Dans la province de Bafoussam, 40 cas de choléra ont été enregistrés à la date du .
  • Guinée-Bissau : Une épidémie de choléra qui a sévi entre juin et décembre, a touché 25 111 personnes et fait 399 morts.
  • Niger : Une épidémie de choléra sévit sur le Niger depuis le mois de juillet. 383 cas, dont 46 mortels, ont été enregistrés à la date du .

Dracunculose (Ver de Guinée)

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Peste pulmonaire

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  • République démocratique du Congo : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé le que 16 décès dus à la peste pulmonaire (57 cas suspectés) ont été enregistrés dans le nord-est du pays.

Poliomyélite

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  • Les ministres de la santé du Niger, du Nigeria, de l'Égypte, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la République centrafricaine, du Soudan, et du Tchad se sont réunis le à Genève au siège de l'Organisation mondiale de la santé. Ils ont décidé d'organiser une série de campagnes de vaccination contre la poliomyélite et de renforcer la surveillance épidémiologique. En 2004, le nombre d'enfants africains frappés de poliomyélite a doublé pour atteindre 1 037[3].
  • Au Soudan, une campagne de vaccination contre la poliomyélite a débuté dans les États soudanais du Nil Supérieur et de Bahr el-Ghazal. Un million d'enfants de moins de cinq ans devront être prochainement vaccinés.
  • Nigeria et Bénin : Olusegun Obasanjo, président du Nigeria et Mathieu Kérékou, président du Bénin se sont rencontrés le à la frontière entre les deux pays afin de lancer la dernière étape de leur plan d'éradication de la poliomyélite. Mamadou Tandja, président du Niger, n'a pu être présent à cette rencontre.
  • Lancement des deuxièmes Journées de vaccination synchronisées contre la poliomyélite pour environ 80 millions d'enfants âgés de 0 à 5 ans dans les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest le . Au Mali 3,6 millions d'enfants sont concernés, au Cameroun 4 millions d'enfants, en Guinée 2 millions, au Bénin 2 millions.

Fièvre de Marbourg

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  • Angola : Une épidémie de fièvre de Marbourg sévit actuellement en Angola. 280 morts ont été recensés au  ; 7 des 18 provinces sont touchées. Elle touche principalement la province de Uíge, frontalière de la République démocratique du Congo. L'épidémie s'est déclarée en octobre 2004 mais s'est aggravée depuis début . Il n'existe aucun vaccin ni traitement médical contre cette maladie extrêmement contagieuse qui se manifeste d'une fièvre élevée suivi par des hémorragies internes et externes. Le virus se transmet par contact avec les fluides corporels d'un malade. Elle a d'abord touchée des enfants de moins de cinq ans. Le personnel médical est maintenant touché. Voir aussi : Santé en Angola
  • La République démocratique du Congo a été mise « en état d'alerte générale » le avec la mise en place d'un « cordon sanitaire » dans la province du Bas-Congo, limitrophe de l'Angola.
  • L'Organisation mondiale de la santé a estimé le que les pays frontaliers de l'Angola (Namibie, Congo, République démocratique du Congo et Zambie) doivent « être en alerte »
  • Angola : L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le que l’épidémie pourrait être déclaré terminées dans trois semaines. Aucun nouveaux cas ne s’est déclaré depuis 21 jours. L’épidémie a touché 374 personnes et fait 329 morts selon les autorités sanitaires et l’OMS

Fièvre Ebola

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  • République du Congo : au moins 9 personnes sont mortes entre le 4 et le d’une maladie dont les symptômes rappellent ceux de la Fièvre hémorragique Ebola.

Fièvre jaune

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Drépanocytose

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  • Les états généraux mondiaux contre la drépanocytose ont eu lieu du 14 au à Brazzaville (République du Congo). La drépanocytose est une maladie génétique du sang touchant essentiellement les africains.
  • République du Congo : le gouvernement a annoncé la construction d’un centre de référence de dépistage et de prise en charge des maladies drépanocytaires, dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville.

Tuberculose

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  • Les ministres africains de la santé, réunis à Maputo (Mozambique), lors de la 55e session de la commission régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont décidé de faire de la lutte contre la tuberculose une urgence alors que cette maladie est responsable de la mort de 540 000 Africains chaque année.

Fièvre typhoïde

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Afrique du Sud : Une épidémie de fièvre typhoïde s’est déclenché en septembre dans la province de Mpumalanga. 526 cas ont été répertoriés dont 4 décès selon un bilan publié le lundi . Treatment Action Campaign (TAC), la principale association de lutte contre le Sida, considère que le bilan est sous-évalué et fait état de 49 décès.

Vaccination

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Voir : l'interview de Mathieu Kamwa, conseiller sous-régional OMS pour l'Afrique de l'Ouest du Programme élargi de vaccination par le journal burkinabé Sidwaya[5]

Mortalité maternelle et infantile

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  • Planning familial : Une Conférence sur le repositionnement du planning familial en Afrique de l'Ouest s'est tenu à Accra (Ghana) du 15 au . L'Afrique de l'Ouest est la région qui connaît les taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés sur le continent africain et plus de 8 000 femmes meurent tous les ans en accouchant.
  • Madagascar : selon une étude démographique reportée par l'agence de presse Xinhua, environ 100 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à cause du paludisme, de maladies diarrhéiques et d'infections respiratoires, exacerbés par la malnutrition.
  • Lors de la journée mondiale de la santé du dont le thème était « Donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant », Dr Luís Gomes Sambo, directeur de OMS Afrique, rappelant qu'en Afrique « 130 nouveau-nés meurent toutes les 60 minutes pour des causes qui peuvent être évitées » a appelé les gouvernements africains à renforcer les systèmes de santé avec un personnel qualifié.

Autres aspects

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  • Maroc : mise en place d'une couverture médicale de base pour les salariés actifs et les retraités des secteurs public et privé et leurs ayants droit, soit environ 5 millions de personnes (17 % de la population).

Droits de l'enfant

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  • Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies a présenté le au Conseil de sécurité des Nations unies un plan d'action étendu pour une surveillance systématique et un signalement des sévices infligés aux enfants (recrutement d'enfants soldats, enlèvement, mutilation, meurtre, viol ou autres sévices sexuels commis contre des enfants, attaques d'écoles ou d'hôpitaux) dans les situations de conflit. Si ce rapport note l'amélioration dans plusieurs pays (Angola, Éthiopie, Érythrée, Liberia, Sierra Leone), il établit une liste de pays où la situation est préoccupante, notamment au Burundi, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, en Somalie, au Soudan, et en Ouganda.
  • Enregistrement des naissances : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) associés à l'organisation non-gouvernementale Plan International ont lancé le en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Burkina Faso) une campagne pour promouvoir l'enregistrement des naissances en Afrique de l'Ouest et du Centre. Les organisations précisent : « En Afrique subsaharienne, sept nouveau-nés sur dix ne sont pas enregistrés à l'état-civil (…) Sans certificat de naissance, les enfants ont plus de contraintes pour accéder aux services sociaux de base (santé, éducation, etc.). Ils sont par ailleurs sans protection juridique et vulnérables à toute forme d'exploitation. »
  • Le Prix de l'Unicef « pour la promotion des droits de l'enfant » a été remis lors de la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou le au réalisateur sénégalais Ben Diogaye Bèye pour son film Un amour d'enfant. Le prix « Droits de l'enfant » a été remis à Ntshavheni Wa Luruli (Afrique du Sud) pour la Caméra de bois
  • République du Congo : Le ministère des affaires sociales a organisé le une réunion de concertation sur la prise en charge des enfants des rues, avec la participation d'organisations non gouvernementales, de l'Unicef, de l'Unesco et de l'International rescue committee (IRC). Plus d'un millier d'enfants vivent dans les rues de la capitale Brazzaville.
  • Maroc : Selon une étude du ministère du Travail et du Programme international pour l’élimination du travail des enfants rendue publique en avril, environ 600 000 enfants marocain travaille, soit 11 % des enfants marocains.
  • Bénin : L’ONG Plan Bénin organise à Cotonou du 2 au un atelier de formation à la bande dessinée pour des enfants et des adolescents du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, du Mali et du Togo. La bande dessinée pourra servir de support à ces enfants afin de s’exprimer sur leurs droits et sur leur vision du développement.
  • Une consultation régionale sur la violence contre les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre a eu lieu à Bamako (Mali) les 24 et , organisée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le gouvernement malien à l’initiative de l’ONU et réunissant des délégués des gouvernements et d’ONG de 24 pays et d’organisations internationales. Ils ont établi plusieurs recommandations aux gouvernements africains concernant la protection des enfants contre les violences (adoption et application de lois interdisant les châtiments corporels et toutes les formes de violences au sein de la famille, sensibilisation accrue des parents à assurer leurs responsabilités dans une éducation non violente de leurs enfants, punition des abus sexuels sur les enfants commis par les enseignants, création des centres conseils et la formation des conseillers à l’écoute des enfants victimes des violences, augmentation du nombre des tribunaux pour enfants) et pour développer la participation des enfants à toutes les étapes du processus d’élaboration des projets, programmes et politiques en leur faveur et le soutien aux initiatives développées par les enfants pour lutter contre les violences. Ils demandent l’augmentation des budgets consacrés aux programmes de protection des enfants et la généralisation des allocations familiales afin de lutter contre la pauvreté.

Démographie

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  • Un rapport scientifique élaboré par l'Université catholique de Louvain a été remis le à la PANA à Bruxelles.
    • La croissance démographique en Afrique était de 2,4 % en 2001. Le taux de fécondité était de 5,5 enfants par femme (1,8 à 3,5 dans le reste du monde). En Afrique de l'Ouest, il atteint 7 enfants par femme.
    • L'espérance de vie est en moyenne de 47 ans (63 ans dans le reste du monde). La pandémie de Sida est responsable de la chute de l'espérance de vie dans de nombreux pays africains (au Botswana, l'espérance de vie est passé de 65 ans en 1990 à 35 ans actuellement, soit le niveau de 1940)
    • L'Afrique subsaharienne représente 10 % de la population mondiale.
    • 34 des 39 pays les plus pauvres du monde sont africains.
    • Le taux d'analphabétisme est de 38 %. (Sources : agence Panapress)
  • Conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA) : La 20e session de l'assemblée générale du Conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA), s’est déroulée à Alger du 19 au qui a validé une nouvelle charte pour la promotion du sport africain, constituant un guide de référence pour l'Union africaine, conformément à la « directive de Maputo » qui prône « l'édification d'une politique commune visant à mettre l'éducation physique et le sport au service du développement durable en Afrique en général, et de la jeunesse en particulier ». Plusieurs résolutions ont été adoptées, appelant les États africains à mettre en œuvre des programmes de lutte contre le dopage et à adhérer à la déclaration de Copenhague ; à mettre en place les « conditions propices à une participation effective des femmes aux activités sportives, en mettant en place des conditions matérielles favorables au développement du sport féminin ».

Athlétisme

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Basket-ball

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  • La troisième édition du grand tour cycliste international du Cameroun a eu lieu du 26 février au et a accueilli des cyclistes d'une vingtaine de pays.
  • Burkina Faso : La première édition de la Boucle du coton s'est déroulé du 16 au au Burkina Faso avec un parcours de 706,2 km. Treize équipes provenant du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo y participaient. Cette course se veut un hommage aux paysans producteurs africains de coton.
  • La 8e édition du Tour cycliste du Sénégal a lieu du au . Le parcours, long de 1 234 kilomètres, est découpé en un prologue, 8 étapes et un critérium et traverse les villes de Rufisque, Kaolack, Thiadiaye, Diourbel, Somone, Thiès, Saint-Louis, Louga et Dakar. 17 équipes de 6 coureurs provenant de différents pays africains (Sénégal, Angola, Maroc, Cameroun), d’Europe (France, Pays-Bas, Italie) et d’Asie y participent. Site officiel
  • Burkina Faso : Le 19e Tour du Faso qui s’est déroulé du au a été remporté par le Burkinabé Jérémie Ouedraogo.

Tennis de table

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  • Kenya : Le ministre des sports Ochilo Ayacko annonce que le Kenya souhaite déposer sa candidature pour l'organisation des Jeux olympiques de 2016.
  • Sénégal : L'athlète Ne Ndoye (championne d'Afrique du saut en longueur) a reçu le le lion d'or qui récompense le meilleur sportif sénégalais de l'année.

Littérature

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  • Cameroun : 1re biennale de la Photographie et des Arts Visuels, à Douala au Cameroun du 14 au . Sur le thème « Traces et Mémoire », quatorze photographes et dix-sept artistes peintres africains, afro caribéens et européens exposent leurs œuvres.
  • Mali : les 6e Rencontres africaines de la photographie se déroule du 10 au à Bamako. 37 photographes de 17 pays africains exposent leurs photos autour du thème « Un autre monde ».

Festivals et autres aspects

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  • Mali : 5e édition du Festival au désert à Essakane du 7 au .
  • Mali : 5e édition du festival « Tamadacht » du 18 au dans la vallée de l'Azawagh. Organisé par la commune d'Andéramboukane, pour promouvoir la culture des touaregs, ce festival réunit des maliens et des nigériens.

Voir sur le site de RFI : Andéramboukane, festival au milieu du désert

Agriculture

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  • 14 janvier : Rencontre à Bamako des représentants de cinq pays d'Afrique sub-saharienne producteurs de coton (Mali, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Tchad) qui insistent sur la nécessité pour les pays développés de réduire les subventions accordées à leurs agriculteurs. « Pour la seule campagne 2004-2005, l'Afrique de l'Ouest et du Centre connaîtra un déficit estimé à plus de 220 milliards de FCFA, soit plus de 400 millions de dollars, aggravant ainsi la pauvreté en annihilant les efforts de développement », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.
  • 12 mars : Réunis à Ouagadougou (Burkina Faso) en marge des 3e journées de l'Association cotonnière africaine (ACA), les ministres de l'Agriculture du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad ont lancé un appel aux gouvernements africains et à la communauté internationale pour la mise en place d'un fonds de sauvetage en faveur des producteurs africains de coton. Ils souhaitent également que soit fixé un délai aux États-Unis et à l'Union européenne pour la réduction et la suppression totale des subventions accordées à leurs producteurs de coton. La concurrence du coton subventionné américain et européen entraîne un « manque à gagner » de 200 milliards de francs CFA (plus de 300 millions d'euros) aux producteurs africains de coton.
  • 17 janvier : à l'ouverture d'une réunion réunissant 18 ministre des finances africains, Gordon Brown, ministre britannique des Finances a souhaité l'annulation de la dette « impayable » de pays africains et a présenté l'ébauche d'un plan de lutte contre la pauvreté en Afrique qui a reçu le soutien de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.

Notes et références

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Articles connexes

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