Les symboles phonétiques sont composés de lettres et de diacritiques.
Les lettres correspondent à celles de l’alphabet portugais, en minuscule.
Les diacritiques sont celles de l’alphabet portugais ou ceux déjà connu utilisés dans d’autres langues.
Les lettres représentent uniquement la valeur fondamentale des phonèmes, mais en respectant la convention d’attribution de lettres différentes selon la sonorité (comme les consonnes sourdes et les consonnes sonores).
Les signes diacritiques représentent les autres éléments phonétiques : sonorité, quantité, accentuation, aspiration, ouverture, tension, intonation, point d’articulation, altération de l’articulation normale.
Chaque signe diacritique représente un élément phonétique, mais en respectant la convention permettant à certains de représenter l’accentuation et l’ouverture (comme les accents aigu, grave et circonflexe).
Les éléments suivants sont pris en compte pour le portugais:
trois ouvertures : fermé, moyen, ouvert
deux accentuations : tonique et atone
deux quantités : brève et longue
deux sonorités : sonore et sourde
deux expirations : orale et nasale
deux tensions : tendue et relâchée
les points d’articulation observés
l’intonation observée
L’ouverture et l’accentuation sont représentés par le même signe diacritique ; les autres qualités ont leurs propres diacritiques.
La voyelle fermée et tonique est représentée par l’accent circonflexe ; la fermée et atone est représenté par l’accent antiflexe : â, ê, î, ô, û — ǎ, ě, ǐ, ǒ, ǔ.
La voyelle moyenne et tonique est représentée par une virgule suscrite ; la moyenne et atone est représentée par le même symbole réfléchi : a̓, e̓, i̓, o̓, u̓ — a̔, e̔, i̔, o̔, u̔.
La voyelle ouverte et tonique est représentée par l’accent aigu ; la voyelle ouverte et atone est représenté par l’accent grave : á, é, í, ó, ú — à, è, ì, ò, ù.
La voyelle longue est représentée par un trait suscrit, comme en latin ; la voyelle brève est représentée par un demi cercle, comme en latin, seulement si nécessaire quand la brièveté est excessive ; quand la voyelle n’est pas indiquée comme longue, elle est brève : ā, ē, ī, ō, ū — ă, ĕ, ĭ, ŏ, ŭ.
Le voyelle sourde, et la consonne sourde qui n’a pas de forme spécifique sourde, est représenté avec un cercle souscrit : ḁ, e̥, ẹ̥, i̥, o̥, u̥, l̥, ḷ̥, m̥, n̥, ṇ̥, r̥.
La voyelle nasale est représentée avec le tilde : ã, ẽ, ĩ, õ, ũ.
Les signes diacritiques ne sont jamais placés à côté des lettres, ils sont toujours au-dessus de, au-dessous de, ou coupant les lettres.
Quand il faut superposer les signes diacritiques, ceux-ci sont placés dans l’ordre : quantité, nasalisation, palatisation, accentuation ou ouverture : ā̃̈̇́.
Les phonèmes vélarisés sont représentés par un point souscrit : ạ, ẹ, ị, ọ, ụ, ḷ, ṇ, ṛ.
Les phonèmes palatalisés sont représentés par un point souscrit : ȧ, ė, i̇̇, ȯ, u̇, l̇, ṅ.
Le r uvulaire est représenté avec deux points souscrit : r̤.
Les consonnes occlusives sont représentées avec un trait lorsqu’elles sont fricatives : ƀ, ꝑ, đ, ŧ, ǥ, ꝁ.
L’oralité et la brièveté des voyelles n’est pas représenté, par opposition à la nasalité et la longueur ; la brièveté excessive des voyelles atone est représentée avec les parenthèses : ap(e)t(e)cer.
↑(pt) VIANA, A. R. Gonçalves, 1840-1914, « Exposição da pronuncia normal portuguesa para uso de nacionais e estrangeiros », A. R. F., 1840-1914, p. 101 (lire en ligne)
Rodrigo de Sá Nogueira, « Alfabeto fonético », Boletim de Filología, t. 4, , p. 14-23 (lire en ligne)
Sever Pop, La dialectologie : aperçu historique et méthodes d’enquêtes linguistiques, vol. 1 : Dialectologie romane, Louvain, J. Duculot, (lire en ligne)
Sever Pop, La dialectologie : aperçu historique et méthodes d’enquêtes linguistiques, vol. 2 : Dialectologie non romane, Louvain, J. Duculot, (lire en ligne)